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beaux-arts

Le grand Art, à employer ce mot dans son sens absolu, c'est la région des Egaux.
Avant d'aller plus loin, fixons la valeur de cette expression, l'Art, qui revient souvent sous notre plume.
Nous disons l'Art comme nous disons la Nature ; ce sont là deux termes d'une signification presque illimitée. Prononcer l'un ou l'autre de ces mots, Nature, Art, c'est faire une évocation, c'est extraire des profondeurs l'idéal, c'est tirer l'un des deux grands rideaux de la création divine. Dieu se manifeste à nous au premier degré à travers la vie de l'univers, et au deuxième degré à travers la pensée de l'homme.
La deuxième manifestation n'est pas moins sacrée que la première. La première s'appelle la Nature, la deuxième s'appelle l'Art. De là cette réalité : le poète est prêtre.
Il y a ici-bas un pontife, c'est le génie.

Auteur: Hugo Victor

Info: William Shakespeare

[ visionnaire ] [ hiérarchie ]

 

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cognition

Je considère comme un artéfact culturel le fait que seuls les phénomènes rationnels soient considérés comme respectables. Je doute que beaucoup de gens se rendent compte du degré de conditionnement que nous imposent notre culture et environnement.
Dans l’année qui vient de s’écouler (1974), la revue anglo-saxonne SCIENCE a rapporté deux expériences dans ce domaine. Dans la première, on a exposé des chats durant leurs premiers jours de vision, à des modèles visuels soigneusement choisis ; le résultat fut que, par la suite, ces chats ne furent capables de bien discerner que par rapport à ces modèles. Leur cortex visuel se développa en réponse aux premiers modèles qui leur furent présentés.
[…]
Je crois donc que notre culture, notre éducation et notre entraînement nous conduisent à ignorer confortablement, voire à rejeter les aspects de la réalité qui n’ont pas une place commode à nos yeux.

Auteur: Choisel Jean

Info: Ouranos – Aux frontières de la connaissance n°23

[ discrimination ] [ apprentissage ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

cas clinique abstrait

Selon lui [Jung], l’étude des délires involontaires était un parcours obligé pour réussir à guérir les psychoses, et, à l’époque où il s’intéressa au cas de Frank Miller, il était convaincu qu’elle entrait dans cette catégorie. Ce qu’il ignorait alors et qu’il semble n’avoir jamais su, c’est que les fantasmes de la jeune femme avaient été créés de toutes pièces. Il les décrivit comme des "fantasmes poétiques inconscients", mais il s’agissait du fruit de l’imagination romanesque et non pathologique de Miss Miller. Elle n’avait inventé ces histoires alléchantes que pour aider son cher professeur Flournoy, alors en butte aux attaques implacables des critiques qui avaient tourné en ridicule son dernier ouvrage. Les fantasmes de Frank Miller étaient solidement étayés par sa culture américaine : on y retrouvait diverses influences, de la poésie de Longfellow (Hiawatha) et de Poe (Le Corbeau) à la légende aztèque de Chiwantopel. Ils reflétaient aussi l’éducation qu’elle avait reçue à l’école secondaire, avec des référence à Shakespeare, Milton et Samuel Johnson. 

Auteur: Bair Deirdre

Info: A propos du cas étudié dans les "Métamorphoses de l'âme et ses symboles", dans "Jung", trad. de l’anglais par Martine Devillers-Argouarc’h, éd. Flammarion, Paris, 2007, page 325

[ interprétation premier degré ] [ confirmation faussée ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

année platonicienne

L’écliptique est cette ligne pleine, le chemin suivi par la précession des équinoxes, et sur cette ligne se positionne ce point qu’on appelle vernal, littéralement le point du printemps, là où le soleil se lève au 21 mars, début du printemps. Aux environs de 2200 avant J.-C., ce point se situait près des Pléiades […] et ce point vernal recule chaque année. Il suit comme un mouvement de régression. Le soleil se déplace toujours vers l’ouest, en Bélier on a le premier mois du printemps, du 21 mars au 21 avril ; puis du 21 avril au 21 mai, on va être en Taureau. Mais voilà, chaque année le point du printemps recule, de cinquante-cinq secondes. Le résultat fait qu’en 1000 avant J.-C., il se situait là, au-dessus du Bélier, mais vers 100 avant J.-C., il avait atteint le niveau zéro du Bélier. En vingt et un siècles, il avait reculé de trente degrés en parcourant tout le signe du Bélier, puis il allait entrer dans le secteur dit des Poissons.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Analyse des visions", conférence du 8 juin 1932

[ ère ] [ astronomie ] [ zodiaque ] [ cycle platonique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

immanentisme

Le mot "philosophie", en lui-même, peut assurément être pris en un sens fort légitime, qui fut sans doute son sens primitif, surtout s’il est vrai que, comme on le prétend, c’est Pythagore qui l’employa le premier : étymologiquement, il ne signifie rien d’autre qu’"amour de la sagesse"» ; il désigne donc tout d’abord une disposition préalable requise pour parvenir à la sagesse, et il peut désigner aussi, par une extension toute naturelle, la recherche qui, naissant de cette disposition même, doit conduire à la connaissance. Ce n’est donc qu’un stade préliminaire et préparatoire, un acheminement vers la sagesse, un degré correspondant à un état inférieur à celle-ci ; la déviation qui s’est produite ensuite a consisté à prendre ce degré transitoire pour le but même, à prétendre substituer la "philosophie" à la sagesse, ce qui implique l’oubli ou la méconnaissance de la véritable nature de cette dernière. C’est ainsi que prit naissance ce que nous pouvons appeler la philosophie "profane", c’est-à-dire une prétendue sagesse purement humaine, donc d’ordre simplement rationnel, prenant la place de la vraie sagesse traditionnelle, suprarationnelle et "non humaine"».

Auteur: Guénon René

Info: Dans "La crise du monde moderne" page 31

[ intellectualisme ] [ dégradation ] [ étymologie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

anima

[...] la forme substantielle du vivant, fixant l'être du végétal dans ce degré nouveau de perfection, d'un ordre si transcendant par rapport à l'être du minéral, prendra aussi un nom nouveau, marquant l'inauguration d'un monde nouveau, le monde de la vie. On l'appellera du nom d'âme. Cette âme appartient, elle aussi, au monde des corps, au monde de l'être mobile, au monde de la nature, au monde physique. Elle est un des deux principes essentiels qui constituent l'être du vivant corporel. Et, à ce titre, elle est, en toute vérité, une forme substantielle. [...] C'est elle qui fixe dans son être le vivant corporel. Elle porte avec elle tout ce que portaient les précédentes formes en fait de perfection. Seulement, elle y ajoute ce degré nouveau, qui spécifie le vivant et le constitue lui-même : la vie. En même temps que forme substantielle faisant être, elle est aussi, elle est, proprement, principe vital. Et c'est pour cela qu'avec elle, et à partir de ce premier degré dans le monde de la vie qui est celui du végétal, la forme substantielle ne s'appelle plus seulement du nom de forme substantielle, comme dans les êtres inférieurs ; elle s'appelle, nous l'avons dit, du nom d'âme.

Auteur: Pègues Thomas

Info: Dans "Aperçus de philosophie thomiste et de propédeutique", page 162

[ définie ] [ aristotélisme ] [ acte premier ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

réflexion

Y'en a qui prétendent que la radicalité implique de chercher à comprendre plus loin, à remonter à la racine pour en tirer les conséquences, à refuser le compromis tout en s’intéressant aux causes lointaines plus qu’aux effets immédiats, tout ça pour déduire d’une position quelconque les conclusions logiques qui en dérivent. Ceci en cherchant aussi à connaître la nature d’une thématique via sa généalogie, c’est-à-dire en remontant à ses origines, dans le but de donner aux choses une dimension de profondeur qui serait constitutive de la pensée...

Ces gens-là me font souvent rire. La recherche des principes premiers, la méditation sur les choses ultimes constitue une radicalité qui peut aisément confiner à la stupidité. Bêtise de têtes d'oeufs. Cette pseudo intellection structurée, défendue par certains élitistes et autres fonctionnaires académiques montre surtout que l'on est prisonnier de passés divers, autres pensées, langages et manières de voir. Ainsi plutôt que chercher à "voir" une problématique dans l'invraisemblable complexité  de l'instant présent, on préfère s'appuyer sur des concepts déjà rassis. En ce sens l'approche zen à beaucoup à nous apprendre. Savoir et avoir intégré des choses c'est bien, mais le deuxième degré de la présence de l'esprit reste insurpassable.

Ne pas céder à la pulsion tout en sachant attendre le moins possible, éternellement s'il le faut.

Auteur: Mg

Info: 29 décembre 2020

[ pondération ] [ recul ] [ présence ]

 
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pinard

En bonne originaire du Chianti, je voudrais parler du vin dans la Grèce antique.

Appelé Nectar des dieux, Sang de Dionysos ou Ambroisie de l’Olympe, il avait, nous l’avons déjà dit, un degré d’alcool très élevé : cela était dû au soleil brulant de la Grèce associé à des vendanges très tardives, lorsque les feuilles des vignes étaient déjà tombées. 

La consommation de cette boisson remonte à l’époque mycénienne, vers la fin du IIe millénaire avant J.-C., comme le prouve la découverte de cruches dans lesquelles les analyses chimiques ont confirmé la présence de vin. 

[…] On dit aussi qu’il était d’usage de le boire coupé d’eau, non seulement, pour d’évidentes raisons d’ordre public, mais aussi pour une question d’identité : les Grecs étaient horrifiés par les barbares qui, eux, buvaient le vin tel quel, pur. Par exemple, au chant XI de l’Iliade, Nestor offre au médecin Machaon du "vin de Pramnée" (c’est-à-dire en provenance d’Icarie et considère ainsi comme le premier "vin AOC" de l’histoire) "mélangé à de la farine blanche et à du fromage râpé". Un délice, en somme : les héros d’Homère dégustaient cette mixture quand le moment était délicat, lorsqu’ils étaient blessés ou après des combats exténuants. Elle portait même un nom, cette pâtée : on l’appelait cycéon (ϰυϰεών)

Auteur: Marcolongo Andrea

Info: La langue géniale : 9 bonnes raisons d'aimer le grec

[ remède ] [ thérapeutique ]

 

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ambition

Sans doute le moins estimable des rêves de jeunesse est-il le désir de célébrité D'abord parce que la célébrité est une indication quantitative et non qualitative. L'ampleur n'en est à aucun degré proportionnelle (ni directement ni inversement, d'ailleurs) au bien-fondé du motif pour lequel elle se met à draper un quidam. En d'autres termes, c'est une grandeur, ce n'est pas une valeur. Ensuite parce que c'est un désir de dupe. Dans un double sens. Le premier, qu'elle ne nous paraît jamais suffisante. J'ai connu des écrivains, des savants, des peintres jouissant d'une gloire mondiale et qui, du lever au coucher, s'épuisaient en propos envieux et en dénigrements obsessionnels envers des rivaux fort éloignés d'égaler leur réputation. Ils ne suspendaient l'étalage de leur aigreur que pour détailler à leur auditoire tous les articles du catalogue récent des témoignages d'admiration dont ils avaient eux-mêmes été l'objet. Je les voyais, en somme, d'autant plus malheureux qu'ils étaient plus illustres. Leur célébrité détruisait leur sérénité. Elle la rongeait aussi dans un deuxième sens. Pour un auteur, un chercheur, un artiste, la célébrité transforme le monde extérieur en source intarissable d'extermination de leurs forces et de leur liberté. Elle met en pièces chaque jour ce loisir intérieur, l'otium des Anciens, cette réserve spirituelle de silence et d'énergie sans laquelle ne naît point d'oeuvre, ni même d'envie d'en faire.

Auteur: Revel Jean-François

Info: Mémoires/Plon 1997, p.637-638

[ dérisoire ]

 

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yogisme

Le Nada Yoga est une pratique de concentration connue de l'hindouisme aussi bien que du Bouddhisme qui consiste à fixer l'attention sur un son que l'on peut entendre à l'intérieur des oreilles et de la tête.
Ce qui caractérise ce son est qu'il augmente d'intensité en fonction du degré de concentration du méditant.
Dans le Shurangama Sutra, essentiel dans la tradition du Bouddhisme mahāyāna chinois, Avalokiteśvara déclare qu'il a atteint l'illumination grâce à la concentration sur le subtil son intérieur. Le Bouddha félicite alors Avalokiteshvara et déclare que ce moyen est la suprême voie de l'Éveil.
Ce son est également connu en Inde et a été utilisé largement par le mouvement des Radha Soami (en).
Il y est fait référence dans le traité sur le yoga intitulé Hatha Yoga Pradipika :
"Cette sonorité qui est le Son primordial d'où découle toute la Création est perçue comme une vibration sonore à l'intérieur du Sushumnâ. Pour l'écouter, il faut adopter une mudra spéciale. Les phases de l'écoute du son sont liées aux étapes de la remontée de la Kundalinî."
En Occident, Edouard Salim Michael a consacré plusieurs chapitres de son premier ouvrage La voie de la vigilance intérieure au Nada Yoga. Ce support de concentration est également enseigné par le vénérable Ajahn Sumedho de la tradition des moines de la forêt du Bouddhisme theravāda qui y fait référence notamment dans son ouvrage The Sound of Silence.

Auteur: Internet

Info: Wikipedia

[ acouphène ]

 
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Ajouté à la BD par miguel