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psychologie mercantile

Puis, il avait pénétré plus avant encore dans le cœur de la femme, il venait d’imaginer "les rendus", un chef d’œuvre de séduction jésuitique. "Prenez toujours, madame : vous nous rendrez l’article, s’il cesse de vous plaire." Et la femme, qui résistait, trouvait là une dernière excuse, la possibilité de revenir sur une folie : elle prenait, la conscience en règle. Maintenant, les rendus et la baisse des prix entraient dans le fonctionnement classique du nouveau commerce.

Auteur: Zola Emile

Info: Les Rougon-Macquart, tome 11 : Au bonheur des dames

[ argument de vente ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

embarras

La bouteille de Pastis, apéritif préféré de mes parents et leurs amis, était omniprésente dans le bar de notre nouveau bahut living. Ma mère prenait toujours une momie : une demi-dose dans un petit verre, format qu'elle jugeait plus féminin. La bouteille était coiffée d'un doseur que mon père nommait la couille, ce qui faisait rigoler les hommes. Les femmes retenaient leurs rires en simulant devant les enfants une pudeur offusquée. Les autres gosses ricanaient, moi, j'étais gêné.

Auteur: Romand Éric

Info: Mon père, ma mère et Sheila

[ malaise ] [ grossièreté ]

 

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relations primaires

Cet enfant est resté avec une grand-mère qui vivait dans la douleur [suite au deuil de son mari]. Et il a pris, à ce moment-là, un pli "masochique" - je veux dire : puisqu’il était bien obligé de prendre son plaisir dans la journée avec sa grand-mère, il le prenait du même coup avec le malheur. C’est pour cela que, maintenant, il se fait tabasser par les autres, qu’il est un peu victime. Il a été, au début, "victimé".

Auteur: Dolto Françoise

Info: Dans "Lorsque l'enfant paraît", tome 3, éditions du Seuil, 1979, page 60

[ structurantes ] [ source de jouissance ] [ rapport au grand autre ] [ imprégnation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

richesse

Maintenant qu'il pouvait tout avoir, il ne prenait plus de plaisir à concrétiser ses envies. La grande maison californienne, la belle voiture de sport, la piscine immense, tout cela ne lui apportait que peu de satisfaction. Certains voeux ne sont pas faits pour être exaucés. Dans sa nouvelle vie, il s'était baissé pour récolter les fruits d'années de travail qu'il n'avait pas vécues. Sa vie antérieure était peut-être morne, mais il n'éprouvait pas, à l'époque, ce sentiment de vide et de gâchis.

Auteur: Faucheux Vincent

Info: Le prix à payer

[ ennui ]

 

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passion

Je me dis toujours que le fondamentalisme, l'intégrisme, le fanatisme religieux seraient graves, et même très graves, si Dieu existait, si Dieu, tout à coup, prenait le parti de ses dévots enragés. Mais jusqu'à présent, on ne peut pas dire qu'il se soit engagé aux côtés des uns ou des autres. Il me semble que ce sont là des mouvements ascendants puis descendants, dans la mesure où ils sont privés, forcément, de tout appui surnaturel et frappés dès le départ de nullité.

Auteur: Eco Umberto

Info: N'espérez pas vous débarrasser des livres

[ dévotion ]

 

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statue

Giacometti aimait marcher, il sillonnait les rues de Paris, il dessinait et prenait des notes. Pour lui, l'homme qui marche semble être une sorte d'archétype; une image originelle ou un modèle: l'être en mouvement, le personnage qui allonge le pas en balançant les bras, où va-t-il ? Que voit-il ? Nous le reconnaissons, nous allons vers d'autres destinations, nous voyons autre chose, mais les sculptures de Giacometti illustrent et approfondissent deux états fondamentaux de la nature et de l'être humain: bouger et rester immobile.

Auteur: Espedal Tomas

Info: Marcher, p 156

[ mobile ]

 

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brouhaha

On en devenait machine aussi soi-même à force et de toute sa viande encore tremblotante dans ce bruit de rage énorme qui vous prenait le dedans et le tour de la tête et plus bas vous agitant les tripes.... Et les mille roulettes et les pilons qui ne tombent jamais en même temps avec des bruits qui s'écrasent les uns contre les autres et certains si violents qu'ils déclenchent autour d'eux comme des espèces de silences qui vous font un peu de bien.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Voyage au bout de la nuit

[ tintamarre ]

 

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femmes-hommes

Je voulais savoir comment ça allait se passer, comme on feuillette un livre en avance. Je ne savais pas même de quel genre d'histoire il s'agissait, ni quel rôle j'étais censé jouer. Lequel d'entre nous prenait ça le plus au sérieux ? N'était-ce pas moi, parce que j'étais plus jeune, et aussi parce que j'étais la fille ? D'un autre côté, je me voyais comme  plus légère que lui - je sentais en lui un sérieux, une lourdeur, qui m'étaient étrangers et que je rejetais.

Auteur: Batuman Elif

Info: L'Idiote

[ rencontre ] [ découverte ] [ première fois ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

remords

C'était un regard à vous fendre l'âme, un regard désarmé, le regard que la douleur et le pardon ont éprouvé, le regard d'une biche blessée à mort, comme l'on dit si poétiquement. Instinctivement, on en prenait ses distances, pourtant il y avait dans ce regard de la gaieté et de l'humour, une intelligence éveillée et de la force, une énergie tendue vers la joie de vivre, et il m'avait atteint de plein fouet et me demandait des comptes... ô mon Dieu, que j'étais vil !

Auteur: Rezzori Gregor von

Info: Mémoires d'un antisémite

[ honte ] [ regret ]

 

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maternité

Hedwige n'était pas heureuse, Hedwige était enceinte. Deux choses qui vont souvent ensemble, qu'il faut expliquer aux hommes pour qu'ils comprennent, mais qu'une mère déchiffre à livre ouvert. Le nez si pur était devenu transparent, s'était pincé pour les nausées répétées. Les beaux traits s'étaient affinés et altérés ; le squelette poussait la chair par-derrière, la tendait, creusait les orbites, encageait les yeux vers un fond d'âme où le regard prenait un égarement lointain, une sorte d'aversion pour le monde extérieur, comme chez les grands malades.

Auteur: Morand Paul

Info: l'homme pressé (1941, 350 p., Gallimard, p.176)

[ bouleversement physique ] [ bouleversement hormonal ]

 
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