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citation s'appliquant à ce logiciel

FLP est un outil sémantique qui, tout en construisant développant sa base de données-dictionnaire intriqué, s'auto-élabore et s'affine en même temps. 

Par exemple nous usons depuis le départ de mots composés "flpiques" que nous pensons nécessaire et plus précis - comme métamoteur. Et puis avec le temps, pour des raisons techniques et de classifications, nous avons décidé qu'il est plus pratique et utile que ces mots composés soient séparé par un tiret.

Métamoteur est donc devenu méta-moteur.

Auteur: Mg

Info: septembre 2023

[ principes universels ] [ archétypes ]

 

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ironie

En plus d'être des bouts de cailloux avec des motifs, les fossiles sont aussi des documents historiques. L'histoire en soi a eu un peu mauvaise presse ces derniers temps. ... Il y a une tension entre la documentation de l'histoire (connue sous le nom de "trucs sanglants les uns après les autres") et la recherche de principes universels qui sont a-historiques et peut-être intemporels. Après une période de marasme et d'incertitude, les hommes qui rapportent ces marées historiques, les paléontologues, se dirigent timidement vers la légendaire Table Haute où, juste visible à travers les vapeurs d'encens (et de la rhétorique), les prêtres de la théorie évolutionnaire sourient bénignement.

Auteur: Morris Simon Conway

Info: The Phylogeny of Life and the Accomplishments of Phylogenetic Biology. Symposium at the University of Arizona. Tucson, Arizona, USA October 11–13, 1996. Early Metazoan Radiations: What the Fossil Record Can and Cannot Tell Us

[ savants installés ] [ science institutionnelle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

homme-machine

- Comment l'État et l'Union européenne peuvent-ils mettre en place une éthique de l'intelligence artificielle, alors qu'ils se proclament neutre et refusent d'imposer des normes morales à l'individu ?

- C'est le principal problème de notre époque. Légiférer sur des questions morales à propos de l'IA est devenu presque impossible aujourd'hui, du fait du relativisme de notre société. Il n'y a plus de socle commun, de principes universels sur lesquels s'appuyer. Quand on ne sait plus dire ce qu'est l'homme, on ne sait plus dire ce qu'est la machine. L'individu moderne ne supporte plus d'autre ordre moral et naturel que son propre désir. Le "je" est devenu la mesure de l'humanité. Et la déconnexion du réel, liée au numérique, renforce ce relativisme. Nous sommes, en occident, perdus dans une errance morale sans fin. Il faut réinvestir la philosophie et les humanités dans ce domaine.  

Auteur: Pouliquen Laetitia

Info:

[ questions ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

diabolique

C’est bien là, en effet, le caractère le plus visible de l’époque moderne : besoin d’agitation incessante de changement continuel, de vitesse sans cesse croissante comme celle avec laquelle se déroulent les événements eux-mêmes. C’est la dispersion dans la multiplicité, et dans une multiplicité qui n’est plus unifiée par la conscience d’aucun principe supérieur ; c’est, dans la vie courante comme dans les conceptions scientifiques, l’analyse poussée à l’extrême, le morcellement indéfini, une véritable désagrégation de l’activité humaine dans tous les ordres où elle peut encore s’exercer ; et de là l’inaptitude à la synthèse, l’impossibilité de toute concentration, si frappante aux yeux des Orientaux. Ce sont les conséquences naturelles et inévitables d’une matérialisation de plus en plus accentuée, car la matière est essentiellement multiplicité et division, et c’est pourquoi, disons-le en passant, tout ce qui en procède ne peut engendrer que des luttes et des conflits de toutes sortes, entre les peuples comme entre les individus. Plus on s’enfonce dans la matière, plus les éléments de division et d’opposition s’accentuent et s’amplifient ; inversement, plus on s’élève vers la spiritualité pure, plus on s’approche de l’unité, qui ne peut être pleinement réalisée que par la conscience des principes universels.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "La crise du monde moderne" pages 71-72

[ signes ] [ chute ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

métaphysique

Ecoute en premier lieu ma réponse à ta première question. Au-dessus des êtres réellement êtres et des principe universels il y a un dieu Un Supérieur même au premier dieu et roi, demeurant immobile dans la solitude de son unicité. En effet, ni aucun intelligible ni quoi que ce soit d'autre, ne lui est attaché et il est dressé comme un modèle du dieu qui, engendré par lui-même est père de lui-même et son seul père, le Bien réellement bien ; Il est en effet meilleur, supérieur, source de tout et fondement des premiers intelligés que sont les Idées.
A partir de cet Un là s'est mit à briller un dieu qui se suffit à lui-même, c'est pourquoi il est non seulement père de lui-même mais aussi principe de lui-même ; car celui-ci est principe et dieu des dieux, monade issue de l'Un, supérieur à l'être et principe de l'être. A partir de lui en effet dérive l'essence de l'être et c'est pourquoi il est appelé "père de l'être". Car il est supérieur aux êtres, principe des l'intelligibles, c'est pourquoi il est nommée maître des intelligibles.
Voici donc les principes les plus vénérables de tout ce qui existe, qu’Hermès a classé au-dessus des dieux et de l'empirée (...)

Auteur: Jamblique

Info: En réponse à la question de Porphyre : quelle est la cause première ?

[ source des sources ] [ premier principe ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

cartésianisme

Autrement dit, tout le système du savoir tel que Descartes l’a décrit est tiré, par une opération purement intellectuelle, d’un petit nombre de principes a priori estimés évidents. Cette affirmation est capitale, car elle implique la méconnaissance de la vraie révolution intellectuelle du XVIIe siècle, c’est-à-dire de la méthode consistant à aller des faits aux causes et non plus à supposer des principes universels dans la nature pour en déduire les phénomènes et leurs explications. L’usage cartésien de la notion de causalité tourne le dos à la science de son temps, dont sa philosophie ne peut donc nullement être considérée comme la "totalisation" ni même comme le début d’une prise de conscience moyennement lucide. Inconscient des concepts neufs qui naissaient sous ses yeux, Descartes recommande "de commencer par la recherche des premières causes, c’est-à-dire des principes", ce qui est préconiser le retour aux physiques et aux biologies déductives de l’Antiquité, dans ce que l’Antiquité offrait de plus stérile, et non pas dans ce qu’elle offrait de points d’appui pour lutter contre la scolastique. […]

Aussi ne faut-il pas se méprendre sur les applications pratiques et les expériences dont Descartes annonce le programme à la fin du Discours de la méthode. Il ne se propose pas d’expérimenter au sens où Galilée le faisait. A l’inverse, comme Platon, il a confiance dans la validité absolue de ses principes a priori, aperçus par la seule lumière du raisonnement, et donc, par avance, il est sûr de leur efficacité dans la pratique.

Auteur: Revel Jean-François

Info: Préface au Discours de la méthode de René Descartes, Librairie générale française, 1973, page 17

[ critique ] [ conservateur ] [ préjugé ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

spiritualisme

Dans La Crise du monde moderne, Guénon explique que l’intellectualité et la société occidentales sont corrompues par des déviances anormales, opposées à l’ordre traditionnel qui était celui du Moyen Âge occidental et de l’Orient dans son ensemble. D’une part, il explique que la crise intellectuelle de l’Occident moderne prend sa source dans "l’individualisme", qu’il définit comme "la négation de tout principe supérieur à l’individualité". Cette attitude mentale caractérise la pensée moderne comme une erreur ou un système de pensée faux. En effet, l’individualisme consiste, au point de vue du connaître, à refuser de reconnaître l’existence d’une "faculté de connaissance supérieure à la raison individuelle", en même temps que, du point de vue de l’être, elle est un "refus d’admettre une autorité supérieure à l’individu". Ce lien étroit entre la connaissance et l’autorité s’explique par le fait que Guénon entend la tradition dans son sens le plus purement étymologique, comme un dépôt qui, étant transmis (tradere en latin), n’est pas inventé, mais reçu, et qui, pour cette raison, ne provient originairement pas de l’être humain par innovation, mais du supra-humain par révélation. La tradition est donc sacrée par définition selon Guénon, qui la distingue bien pour cette raison de la simple coutume : nier le fondement sacré ou divin de la tradition, c’est nier ce qui en légitimait l’autorité.

Ainsi la première forme de cette négation, dans l’ordre du connaître, se caractérise par le "rationalisme", c’est-à-dire par la "négation de l’intuition intellectuelle" et conséquemment le fait de "mettre la raison au-dessus de tout". Les Anciens en effet, de Platon à saint Thomas d’Aquin en passant par Plotin et saint Augustin, enseignaient l’existence, au-dessus de la raison humaine individuelle, d’une faculté de connaissance synthétique appartenant à l’esprit par laquelle sont intuitivement saisis les principes universels de l’être et du connaître. Par opposition, les Modernes ont cessé de reconnaître l’existence et l’efficience de l’intellect, pour le confondre à partir de Descartes avec la raison, jusqu’ici considérée comme faculté humaine et individuelle de connaissance discursive appartenant à l’âme dans son enquête des lois générales de la nature. Le mouvement amorcé par Descartes devait se confirmer avec Kant qui, renversant la hiérarchie, plaça l’intellect au-dessous de la raison sous la forme de l’entendement et déclara "inconnaissables" les objets traditionnels de la métaphysique intellectualiste d’antan, au premier rang desquels Dieu.

Rationalisme et libre-examen

Cette négation de l’intuition intellectuelle explique ainsi le passage des sciences traditionnelles aux sciences modernes : "La conception traditionnelle, écrit Guénon, rattache toutes les sciences aux principes comme autant d’applications particulières, et c’est ce rattachement que n’admet pas la conception moderne. Pour Aristote, la physique n’était que “seconde” par rapport à la métaphysique, c’est-à-dire qu’elle en était dépendante, qu’elle n’était au fond qu’une application, au domaine de la nature, des principes supérieurs à la nature et qui se reflètent dans ses lois ; et l’on peut en dire autant de la ”cosmologie“ du moyen âge. La conception moderne, au contraire, prétend rendre les sciences indépendantes, en niant tout ce qui les dépasse, ou tout au moins en le déclarant “inconnaissable” et en refusant d’en tenir compte, ce qui revient encore à le nier pratiquement.

Ce qui s’est produit dans l’ordre des sciences devait donc se produire à l’égard de l’autorité religieuse, car la raison individuelle, ne reconnaissant plus de faculté supérieure la régissant, devait prétendre se substituer à l’expertise de l’Église en matière de foi, par la pratique protestante du "libre-examen". C’était donc, dans le domaine religieux, l’analogue de ce qu’allait être le “rationalisme” en philosophie ; c’était la porte ouverte à toutes les discussions, à toutes les divergences, à toutes les déviations ; et le résultat fut ce qu’il devait être : la dispersion en une multitude toujours croissante de sectes, dont chacune ne représente que l’opinion particulière de quelques individus. Comme il était, dans ces conditions, impossible de s’entendre sur la doctrine, celle-ci passa vite au second plan, et c’est le côté secondaire de la religion, nous voulons dire la morale, qui prit la première place : de là cette dégénérescence en “moralisme” qui est si sensible dans le Protestantisme actuel. 

Le matérialisme

La négation de l’intuition intellectuelle a selon Guénon des conséquences beaucoup plus tangibles et étendues que des ruptures dans le domaine théorique. Pratiquement, en effet, c’est la conception de la nature humaine et de sa place dans l’univers qui est engagée : si l’Homme n’est plus capable d’apercevoir intellectuellement et de communier spirituellement avec les réalités surnaturelles, il se met naturellement (et comment lui en vouloir ?) à borner sa vie et ses idéaux à tout ce qui ressortit au plan matériel de l’existence (...)

Auteur: Ducay Paul

Info: Sur philitt.fr, René Guénon et la réforme de l’Occident, 27 juin 2022 - extrait

[ anti-rationalisme ] [ traditionalisme ] [ post-cybernétisme ] [ christianisme diachronique ]

 

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théorie du tout

Concevoir l’infini, un exemple de l’évolution future du psychisme humain terrestre

I – LES MATHS

Pour introduire le sujet, posons tout d’abord notre regard sur les mathématiques. C’est un paragraphe que vous pouvez survoler voire sauter si vous être allergique à cette science. Mais je vous conseille de lire ce qui suit.

Sur internet on trouve de nombreuses publications sur le sujet des infinis, voici l’une d’entre elles :

La mécanique quantique est assez contre intuitive, Richard Feynman, un physicien du projet Manhattan (premières bombes atomiques américaines) disait : ‘’personne ne comprend vraiment la physique quantique’’.

Il en est de même pour la conception de l’infini, ou plus exactement DES INFINIS.

Officiellement, le premier mathématicien à avoir étudié l’infini est Georg CANTOR, également inventeur de la théorie des ensembles.

Notamment en utilisant un outil mathématique nommé ‘’bijection’’, il démontra que deux ensembles infinis ne sont pas obligatoirement de même taille, l’un peut être plus grand que l’autre.

Et même infiniment plus grand.

On terminera cette courte introduction par le paradoxe suivant, assez contre intuitif aussi :

L’ensemble des ensembles, composé d’une infinité d’ensembles infinis et d’ensembles finis ; n’est PAS UN ENSEMBLE et EN PLUS n’est pas nécessairement de taille infinie, d’une certaine façon on peut considérer qu’il ne comporte qu’un seul objet. C’est une question d’optique, de regard, doit-on le voir sous sa caractéristique fondamentale bien qu’il ne soit pas un ensemble, ou bien l’observer par ses composants ?

Et cela introduit notre sujet principal.

II - SPIRITUALITÉS ET RELIGIONS TERRESTRES ACTUELLES

Cet article avance la thèse que les concepts humains terrestres actuels sont très essentiellement finis, réducteurs, étroits, limités et limitants, ceci dans toutes les directions.

Quelques exemples :

Les religions monothéistes

Elles se livrent régulièrement à des guerres sanglantes toutes plus abominables les unes que les autres, alors qu’elles sont très proches les unes des autres dans leurs concepts fondamentaux. Dans leur pratique, les adhérents à ces croyances ont par exemple la prétention de COMPRENDRE ‘’DIEU’’ et de connaitre le bon comportement à avoir, par exemple massacrer les autres humains s‘ils ne partagent pas la même nuance de croyance, et aliéner la moitié de leur propre assemblée : les femmes. La religion chrétienne est sortie de ce type d’interprétation des textes ‘’sacrés’’ tout à fait récemment et encore très partiellement. Il y a de nombreux courants dans la bulle de réalité chrétienne, et on voit sans peine qu’il y a de l’immondice marécageuse à peu près partout : Vatican, église orthodoxe russe dirigée par un mafieux notoire, etc.

En islam, les textes fondamentaux insistent sur l’HUMILITE : la créature ne peut pas prétendre comprendre le Créateur ni sa Création, EN AUCUNE FAÇON. Cette idée, voire ce DEVOIR est constamment et méthodiquement piétiné par la grande majorité des prélats religieux de ce courant de croyances. Mais il y a des individus éclairés, de ci de là.

Les religions monothéistes disparaitront TOTALEMENT de la terre lorsque la révélation collective et intégrale surviendra sur cette planète. C’est une des raisons pour lesquelles tout ceci prendra des siècles, probablement des millénaires : l’humain terrestre n’est pas apte, dans son stade actuel, à intégrer l’assemblée des civilisations cosmiques avancées.

LES BOUDDHISMES

Formés d’un grand nombre de courants, de pratiques, de rituels et de croyances, structurés par une hiérarchie et des règles coercitives qui n’ont parfois rien à envier dans leur stupidité et leur barbarie aux religions monothéistes, ces bouddhismes sont bel et bien des religions à la mode terrestre.

Le corpus de croyances repose sur une absence de Créateur, une absence d’ego (qu’il faut annihiler, bien qu’il n’existe pas), une pseudo malédiction nommée ‘’incarnation’’ et des objectifs simplistes : la réalisation, les nirvanas, la libération…

Implicitement et pour l’essentiel ces croyances avancent l’idée que les incarnations se passent sur terre, dans la dimension physique, jusqu’à l’atteinte de l’objectif principal.

Les pratiquants de ce courant de croyance, dans leur immense majorité, ne se souviennent aucunement de leurs incarnations antérieures (ou alors de manière très vague qui flirte avec la rêvasserie), n’ont aucune idée des réalités multidimensionnelles et sont incapables de voyager eux-mêmes dans les autres mondes. Ils pratiquent une forme de discipline mentale nommée ‘’méditation’’ et atteignent parfois un état que personnellement j’ai pu expérimenter à l’adolescence, en quelques semaines, sans livre, sans dogme, sans rituel, sans maître. A l’occasion de ces pratiques enfantines, ils tombent parfois dans de minuscules cases nommées ‘’non-dualisme’’, ‘’Nirvana’’, etc, et y stagnent durant des périodes variables.

Je ne fais pas le malin, je suis tombé dans les mêmes trous au cours de vies passées sur cette planète.

A ma connaissance, parmi cet océan de médiocrité collective, il y a et il y a eu quelques individus éclairés, comme Sri Aurobindo et Mira Alfasa, sa compagne.

Je disais récemment à Sraddhalu RANADE que même parmi les followers de Sri Aurobindo, j’observais des croyances insensées, de la bigoterie, des rituels stupides, et que j’estimais que moins de 1% de ses followers comprenaient véritablement au moins une partie des enseignements. Sans trahir le caractère privé de nos conversations, je peux dire que Sraddhalu n’est pas loin de formuler le même constat, de voir les mêmes évidences.

Mais lui le fait avec beaucoup de douceur, de subtilité, de nuance, de tact, de sensibilité et d’intelligence. Vous voyez ce que je veux dire…

III - SPIRITUALITÉ UNIVERSELLE

Au-delà de la minuscule bulle de réalité des humains terrestres, il y a autre chose de beaucoup plus large, beaucoup plus intelligent, beaucoup plus complexe, et beaucoup plus rigoureux aussi.

Ce texte a la prétention d’en résumer les lignes essentielles. Il est issu de la Mémoire d’incarnations passées dans d’autres civilisations cosmiques, de Voyages dans des dimensions physiques et non physiques, et de contacts avec une grande variétés d’êtres non locaux.

POINT 1

La Création est infinie et éternelle. Elle n’a jamais commencé et ne finira jamais. Elle n’a aucune limite dans quelque direction que ce soit. Bien qu’infinie, elle se déploie à l’infini dans toute l’éternité. Elle n’est caractérisée par aucune limite ni frontière.

POINT 2

La nature de la création est pure conscience. Il n’est rien qui ne soit pure conscience, il n’est rien qui soit plus ou moins conscient, il n’y a pas d’endroit sans conscience ou avec moins de conscience.

POINT 3

La Création comporte une infinité d’êtres. Ils existent de toute éternité, bien qu’en nombre infini. Il n’y a pas de ‘’production’’ de nouveaux êtres, des êtres qui n’auraient pas existé ‘’avant’’ un certain moment dans l’éternité.

POINT 4

Ces êtres sont éternels : ils n’ont pas eu de commencement et n’auront pas de fin. Il n’y a pas d’être qui peuvent ‘’disparaitre’’ ou bien être ‘’absorbés-dissous’’ dans le divin ou quelque chose de similaire. Ces concepts sont issus d’un psychisme primitif, profondément ignorant et transitoirement très limité : l’esprit humain terrestre.

POINT 5

La Création et le Créateur sont indistincts et distincts en même temps. D’un de ces points de vue on peut considérer qu’il n’y a qu’un seul être dans la Création.

POINT 6

Les possibilités d’explorer l’éternité sont infinies. L’incarnation est UNE DE CES POSSIBILITÉS, mais il en existe une infinité d’autres. Dans le nombre infini des êtres, on rencontre une infinité de personnes qui ne passeront JAMAIS par l’incarnation et ne le feront JAMAIS. Les croyances humaines terrestres sont limitantes, ignorantes, minuscules.

POINT 7

Il existe une infinité de cosmos, de dimensions. Chaque dimension est un cosmos infini en soi. Notre univers physique n’est ABSOLUMENT PAS ce que notre science locale croit actuellement. Il n’y a pas eu de début et il n’y a pas de frontière, ces concepts sont locaux et temporels.

POINT 8

Bien qu’il existe une infinité d’êtres, une infinité de civilisations, une infinité de structures mentales possibles rien que dans la dimension physique, il existe une spiritualité universelle, des principes éthiques universels partagés par tous les êtres dans toutes les dimensions. Ils se déploient différemment dans leur complexité suivant la ‘’hauteur vibratoire’’ des univers dimensionnels.

POINT 9

Corolaire des points précédents : la planète terre et l’humanité terrestre n’est le centre de rien du tout et n’est aucunement un endroit particulier au sein de la Création (ou alors TOUT dans la Création est un endroit particulier).

Il n’y a AUCUN sous-groupe d’humains qui formerait un ensemble ‘’d’élus’’ au sein de la Création. Ces croyances résultent d’une ignorance et d’une stupidité abyssales très caractéristiques d’une civilisation encore très primitive.

POINT 10 : CONCLUSION

Le choc majeur auquel cette humanité terrestre se prépare, étape par étape, est un choc métaphysique d’une ampleur et d’une portée encore inconcevables par un psychisme humain terrestre. C’est le choc de l’INFINI, le choc avec DES INFINIS.

Concevoir ces infinis devra nécessairement passer par la dissolution intégrale de la quasi-totalité des croyances locales actuelles. Du psychisme humain présent, il ne restera que de faibles traces dans quelques millions d’années.

Si l’humanité terrestre existe encore.

                                               ***

Infinis et bulles de réalités – La suite

EXERCICE PRATIQUE

1°) Le contexte

L’INTENTION est une donnée essentielle de la conscience. Elle donne une direction à chaque instant de l’éternité. Elle est la principale force agissante, voire la seule. Sa puissance ne peut être comparée à rien d’autre.

L’INTENTION est souvent-toujours polymorphique, ceci à l’insu de la conscience ordinaire expérimentée dans un corps humain terrestre. Elle a de multiples facettes, et EN PARTICULIER celles qui confinent la conscience dans la bulle de réalité locale.

Ainsi un humain terrestre pratiquant une forme ou une autre de ‘’méditation’’ issue d’un système de croyances spécifiques, d’un système de rituels, d’un système hiérarchique, d’un système vestimentaire et décoratif comme des colliers, des chapelets, des chapeaux, tout cela confine l’expérimentateur dans la bulle de réalité locale. Ceci quelque soit le corpus de croyances ou de pratiques, quel que soit l’objet affiché de la ‘’méditation’’. Ce seul mot, ‘’méditation’, ce seul concept terrestre n’a aucun caractère universel et colore l’Intention. De manière automatique, le pratiquant est enfermé dans une bulle minuscule, parce qu’il en a eu l’intention.

Exemples : ‘’non-dualité’’, ‘’état de grâce’’, ‘’vide incréé’’, ‘’fusion avec le tout’’, etc.

Les exceptions sont très rares, mais elles existent, car les effets de l’Intention sont impeccables. Si l’intention s’est exonérée de tout concept terrestre, local, la personne sortira nécessairement de la bulle de réalité dans laquelle elle était confinée à son insu.

2°) Méthode

Ne pas qualifier ni nommer le process, ni le comparer à quoi que ce soit.

Placer fermement la conscience à 2 années-lumière de la planète terre, à distance d’observation de la bulle de réalité locale. Observer dans toutes les directions.

Ne pas forcer, ne pas faire d’effort, juste poser l’intention d’être EN DEHORS de la bulle locale. Ne pas supposer, ne pas imaginer, ne pas verbaliser.

Vous n’avez pas besoin de SAVOIR à quoi ressemble le cosmos à la distance de deux années-lumière de la terre. Ne supposez RIEN sur ce qu’il est, sur son aspect, ses caractéristiques. Quoi que vous puissiez concevoir, imaginer, déduire à l’aide de la ‘’logique’’ terrienne, vous avez 100% de chances de vous tromper.

Il y a possiblement une inertie, une rupture progressive de l’attraction gravitationnelle générée par la bulle de réalité locale. S’installer fermement dans l’intention, et laisser le processus suivre les directives de la Conscience.

Détachement de la bulle locale, tout d’abord le ‘’vide’’ environne la personne. Il s’agit d’une zone de transition. La transition, la zone d’interface est un des espaces universels expérimentés par la conscience.

Il y a une inertie, mais elle peut être très brève. Le temps d’un ‘’clic’’, et la personne est en dehors. Cette rapidité, cette facilité vient UNIQUEMENT de la structure intime de l’intention posée. Elle n’est en AUCUN CAS la conséquence d’un quelconque mérite, d’une quelconque position ‘’spirituelle’’ avantageuse de l’expérimentateur. Pas plus que de ses habits, ses colliers, sa chevelure, ou du livre ‘’sacré’’ qui se trouve sur une étagère ici ou là, à proximité de son corps. Tous ces objets, ces concepts, n’ont qu’un seul effet : l’enfermement de la personne dans une réalité, une bulle de réalité minuscule, Y COMPRIS LE PRÉSENT TEXTE.

L’INTENTION JUSTE est la condition nécessaire et suffisante.

……

N’essayez pas cette méthode, mettez-la en pratique. Ne posez pas dans votre intention l’idée d’’’ESSAYER’’ car tout ‘’essai’’ suppose un échec, un tâtonnement.

C’est une excellente préparation au voyage hors du corps, et aussi un excellent moyen de Voyager au-delà des marécages physico-énergétiques une fois que vous êtes sorti du corps biologique.

Quoi que soient les mémoires et les automatismes des structures physico-énergétiques de votre enveloppe biologique, il y aura possiblement une inertie au retour. Vous devrez vous ré-habiller des concepts, des intentions et des idées locales pour interagir à nouveau dans la bulle de réalité d’ici. Il est possible aussi que cela s’opère le temps d’un clic.

A vous de voir

Auteur: Auburn Marc

Info: Sur son fil FB, 11 novembre 2023

[ ésotérisme ] [ voyage astral ]

 

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science métempirique

Des " expériences métaphysiques " explorent nos hypothèses cachées sur la réalité

Les expériences qui testent la physique et la philosophie comme " un tout unique " pourraient être notre seule voie vers une connaissance sûre de l’univers.

La métaphysique est la branche de la philosophie qui s'intéresse à l'échafaudage profond du monde : la nature de l'espace, du temps, de la causalité et de l'existence, les fondements de la réalité elle-même. Elle est généralement considérée comme invérifiable, car les hypothèses métaphysiques sous-tendent tous nos efforts pour effectuer des tests et interpréter les résultats. Ces hypothèses restent généralement tacites.

La plupart du temps, c'est normal. Les intuitions que nous avons sur la façon dont le monde fonctionne entrent rarement en conflit avec notre expérience quotidienne. À des vitesses bien inférieures à celle de la lumière ou à des échelles bien plus grandes que l'échelle quantique, nous pouvons, par exemple, supposer que les objets ont des caractéristiques définies indépendantes de nos mesures, que nous partageons tous un espace et un temps universels, qu'un fait pour l'un d'entre nous est un fait pour tous. Tant que notre philosophie fonctionne, elle se cache en arrière-plan, sans que personne ne la détecte, nous conduisant à croire à tort que la science est quelque chose de séparable de la métaphysique.

Mais aux confins inexplorés de l’expérience – à grande vitesse et à petite échelle – ces intuitions cessent de nous servir, ce qui nous rend impossible de faire de la science sans affronter de front nos hypothèses philosophiques. Soudain, nous nous trouvons dans un endroit où la science et la philosophie ne peuvent plus être clairement distinguées. Un endroit que le physicien Eric Cavalcanti appelle " métaphysique expérimentale ".

Cavalcanti porte le flambeau d'une tradition qui remonte à une longue lignée de penseurs rebelles qui ont résisté aux lignes de démarcation habituelles entre physique et philosophie. En métaphysique expérimentale, les outils de la science peuvent être utilisés pour tester nos visions du monde philosophiques, qui peuvent à leur tour être utilisées pour mieux comprendre la science. Cavalcanti, un Brésilien de 46 ans qui est professeur à l'université Griffith de Brisbane, en Australie, et ses collègues ont publié le résultat le plus solide jamais obtenu en métaphysique expérimentale, un théorème qui impose des contraintes strictes et surprenantes sur la nature de la réalité. Ils conçoivent maintenant des expériences astucieuses, bien que controversées, pour tester nos hypothèses non seulement sur la physique, mais aussi sur l'esprit.

On pourrait s’attendre à ce que l’injection de philosophie dans la science aboutisse à quelque chose de moins scientifique, mais en réalité, selon Cavalcanti, c’est tout le contraire. " Dans un certain sens, la connaissance que nous obtenons grâce à la métaphysique expérimentale est plus sûre et plus scientifique ", a-t-il déclaré, car elle vérifie non seulement nos hypothèses scientifiques mais aussi les prémisses qui se cachent généralement en dessous.

La frontière entre science et philosophie n’a jamais été clairement définie. Elle est souvent tracée en fonction de la testabilité. Toute science digne de ce nom est réputée vulnérable aux tests qui peuvent la falsifier, alors que la philosophie vise des vérités pures qui se situent quelque part hors de portée de l’expérimentation. Tant que cette distinction perdure, les physiciens croient qu’ils peuvent s’occuper des affaires compliquées de la " vraie science " et laisser les philosophes dans leurs fauteuils, à se caresser le menton.

Mais il s’avère que la distinction entre la testabilité et la fiabilité n’est pas valable. Les philosophes savent depuis longtemps qu’il est impossible de prouver une hypothèse. (Peu importe le nombre de cygnes blancs que vous voyez, le prochain pourrait être noir.) C’est pourquoi Karl Popper a dit qu’une affirmation n’est scientifique que si elle est falsifiable – si nous ne pouvons pas la prouver, nous pouvons au moins essayer de la réfuter. En 1906, cependant, le physicien français Pierre Duhem a montré qu’il était impossible de réfuter une seule hypothèse. Chaque élément scientifique est lié à un enchevêtrement d’hypothèses, a-t-il soutenu. Ces hypothèses concernent tout, des lois physiques sous-jacentes au fonctionnement d’appareils de mesure spécifiques. Si le résultat de votre expérience semble réfuter votre hypothèse, vous pouvez toujours rendre compte des données en modifiant l’une de vos hypothèses tout en laissant votre hypothèse intacte.

Prenons par exemple la géométrie de l’espace-temps. Emmanuel Kant, philosophe du XVIIIe siècle, a déclaré que les propriétés de l’espace et du temps ne sont pas des questions empiriques. Il pensait non seulement que la géométrie de l’espace était nécessairement euclidienne, ce qui signifie que la somme des angles intérieurs d’un triangle donne 180 degrés, mais que ce fait devait être R la base de toute métaphysique future ". Selon Kant, elle n’était pas testable empiriquement, car elle fournissait le cadre même dans lequel nous comprenons le fonctionnement de nos tests.

Et pourtant, en 1919, lorsque les astronomes ont mesuré la trajectoire de la lumière des étoiles lointaines contournant l'influence gravitationnelle du Soleil, ils ont découvert que la géométrie de l'espace n'était pas du tout euclidienne : elle était déformée par la gravité, comme Albert Einstein l'avait récemment prédit.

Ou bien l’ont-ils vraiment fait ? Henri Poincaré, le grand penseur français, a proposé une expérience de pensée fascinante. Imaginez que l’univers soit un disque géant conforme à la géométrie euclidienne, mais dont les lois physiques incluent les suivantes : le disque est plus chaud au centre et plus froid sur les bords, la température diminuant proportionnellement au carré de la distance par rapport au centre. De plus, cet univers présente un indice de réfraction (une mesure de la courbure des rayons lumineux) inversement proportionnel à la température. Dans un tel univers, les règles et les mètres ne seraient jamais droits (les objets solides se dilateraient et rétréciraient en fonction du gradient de température) tandis que l’indice de réfraction donnerait l’impression que les rayons lumineux se déplacent en courbes plutôt qu’en lignes. Par conséquent, toute tentative de mesurer la géométrie de l’espace (par exemple en additionnant les angles d’un triangle) conduirait à croire que l’espace n’est pas euclidien.

Tout test de géométrie nécessite de supposer certaines lois de la physique, tandis que tout test de ces lois de la physique nécessite de supposer la géométrie. Bien sûr, les lois physiques du monde du disque semblent ad hoc, mais les axiomes d’Euclide le sont aussi. " Poincaré, à mon avis, a raison ", a déclaré Einstein dans une conférence en 1921. Il a ajouté : " Seule la somme de la géométrie et des lois physiques est sujette à vérification expérimentale. " Comme l’a dit le logicien américain Willard V.O. Quine, " l’unité de signification empirique " – la chose qui est réellement testable – " est l’ensemble de la science. " L’observation la plus simple (que le ciel soit bleu, par exemple, ou que la particule soit là) nous oblige à remettre en question tout ce que nous savons sur le fonctionnement de l’univers.

Mais en réalité, c’est pire que cela. L’unité de signification empirique est une combinaison de science et de philosophie. Le penseur qui l’a le plus clairement perçu est le mathématicien suisse du XXe siècle Ferdinand Gonseth. Pour Gonseth, la science et la métaphysique sont toujours en dialogue l’une avec l’autre, la métaphysique fournissant les fondements sur lesquels la science opère, la science fournissant des preuves qui obligent la métaphysique à réviser ces fondements, et les deux s’adaptant et changeant ensemble comme un organisme vivant et respirant. Comme il l’a déclaré lors d’un symposium auquel il a assisté en l’honneur d’Einstein, " la science et la philosophie forment un tout unique ".

Ces deux notions étant liées par un nœud gordien, nous serions tentés de baisser les bras, car nous ne pouvons pas mettre à l’épreuve des affirmations scientifiques sans entraîner avec elles des affirmations métaphysiques. Mais il y a un revers à la médaille : cela signifie que la métaphysique est testable. C’est pourquoi Cavalcanti, qui travaille aux confins de la connaissance quantique, ne se qualifie pas de physicien, ni de philosophe, mais de " métaphysicien expérimental ".

J’ai rencontré Cavalcanti lors d’un appel vidéo. Ses cheveux noirs tirés en arrière en un chignon, il avait l’air maussade, son attitude prudente et sérieuse n’était compensée que par un chiot de 15 semaines qui se tortillait sur ses genoux. Il m’a raconté comment, alors qu’il était étudiant au Brésil à la fin des années 1990, il travaillait sur la biophysique expérimentale – " des choses très humides ", comme il le décrit, " extraire des cœurs de lapins et les placer sous des magnétomètres [supraconducteurs] ", ce genre de choses. Bien qu’il soit rapidement passé à un terrain plus sec (" travailler dans des accélérateurs de particules, étudier les collisions atomiques "), son travail était encore loin des questions métaphysiques qui persistaient déjà dans son esprit. " On m’avait dit que les questions intéressantes sur les fondements de la mécanique quantique avaient toutes été résolues par [Niels] Bohr dans ses débats avec Einstein ", a-t-il déclaré. Il a donc mesuré une autre section efficace, a produit un autre article et a tout recommencé le lendemain.

Il a fini par travailler pour la Commission nationale de l’énergie nucléaire du Brésil, et c’est là qu’il a lu les livres des physiciens Roger Penrose et David Deutsch, chacun proposant une histoire métaphysique radicalement différente pour expliquer les faits de la mécanique quantique. Devrions-nous abandonner l’hypothèse philosophique selon laquelle il n’y a qu’un seul univers, comme le suggérait Deutsch ? Ou, comme le préférait Penrose, peut-être que la théorie quantique cesse de s’appliquer à grande échelle, lorsque la gravité entre en jeu. " Il y avait là ces brillants physiciens qui non seulement discutent directement des questions relatives aux fondements, mais qui sont également profondément en désaccord les uns avec les autres ", a déclaré Cavalcanti. Penrose, a-t-il ajouté, " est même allé au-delà de la physique pour entrer dans ce qui est traditionnellement de la métaphysique, en posant des questions sur la conscience. "

Inspiré, Cavalcanti décide de poursuivre un doctorat sur les fondements quantiques et trouve une place à l’Université du Queensland en Australie. Sa thèse commence ainsi : " Pour comprendre la source des conflits des fondements quantiques, il est essentiel de savoir où et comment nos modèles et intuitions classiques commencent à ne plus pouvoir décrire un monde quantique. C’est le sujet de la métaphysique expérimentale. " Un professeur dépose sa thèse et déclare : " Ce n’est pas de la physique. "

Mais Cavalcanti était prêt à démontrer que la frontière entre physique et philosophie était déjà irrémédiablement floue. Dans les années 1960, le physicien nord-irlandais John Stewart Bell avait lui aussi rencontré une culture de la physique qui n’avait aucune patience pour la philosophie. L’époque où Einstein et Bohr se disputaient sur la nature de la réalité – et s’engageaient dans une profonde réflexion philosophique – était révolue depuis longtemps. L’esprit pratique de l’après-guerre régnait et les physiciens étaient impatients de se consacrer à la physique, comme si le nœud gordien avait été tranché, comme s’il était possible d’ignorer la métaphysique tout en parvenant à faire de la science. Mais Bell, effectuant son travail hérétique pendant son temps libre, a découvert une nouvelle possibilité : s’il est vrai qu’on ne peut pas tester une seule hypothèse de manière isolée, on peut prendre plusieurs hypothèses métaphysiques et voir si elles tiennent ou non ensemble.

Pour Bell, ces hypothèses sont généralement comprises comme étant la localité (la croyance que les choses ne peuvent pas s'influencer les unes les autres instantanément à travers l'espace) et le réalisme (qu'il existe une certaine manière dont les choses sont simplement, indépendamment de leur mesure). Son théorème, publié en 1964, a prouvé ce que l'on appelle l'inégalité de Bell : pour toute théorie fonctionnant sous les hypothèses de localité et de réalisme, il existe une limite supérieure à la corrélation entre certains événements. La mécanique quantique, cependant, a prédit des corrélations qui ont dépassé cette limite supérieure.

Le théorème de Bell n'était pas testable tel qu'il était rédigé, mais en 1969, le physicien et philosophe Abner Shimony a compris qu'il pouvait être réécrit sous une forme adaptée au laboratoire. Avec l'aide de John Clauser, Michael Horne et Richard Holt, Shimony a transformé l'inégalité de Bell en inégalité CHSH (du nom des initiales de ses auteurs) et en 1972, dans un sous-sol de Berkeley, en Californie, Clauser et son collaborateur Stuart Freedman l'ont mise à l'épreuve en mesurant les corrélations entre paires de photons.

Les résultats ont montré que le monde confirmait les prédictions de la mécanique quantique, montrant des corrélations qui restaient bien plus fortes que ne le permettait l’inégalité de Bell. Cela signifiait que la localité et le réalisme ne pouvaient pas être tous deux des caractéristiques de la réalité – bien que les expériences ne puissent pas dire lequel des deux nous devrions abandonner. " À mon avis, ce qui est le plus fascinant dans les théorèmes du type de Bell, c’est qu’ils offrent une occasion rare de mener une entreprise que l’on peut à juste titre appeler - métaphysique expérimentale - ", écrivait Shimony en 1980 dans la déclaration qui est largement considérée comme à l’origine du terme.

Mais il se trouve que le terme remonte à bien plus loin, jusqu'à un personnage des plus improbables. Michele Besso, le meilleur ami et le conseiller d'Einstein, fut la seule personne à qui Einstein doit son aide pour élaborer la théorie de la relativité. Mais Besso l'a moins aidé en physique qu'en philosophie. Einstein avait toujours été un réaliste, croyant en une réalité cachée, indépendante de nos observations, mais Besso lui a fait découvrir les écrits philosophiques d'Ernst Mach, qui soutenait qu'une théorie ne devait se référer qu'à des quantités mesurables. Mach, par l'intermédiaire de Besso, a encouragé Einstein à abandonner ses notions métaphysiques d'espace, de temps et de mouvement absolus. Le résultat fut la théorie de la relativité restreinte.

Lors de sa publication en 1905, les physiciens ne savaient pas vraiment si cette théorie relevait de la physique ou de la philosophie. Toutes ses équations avaient déjà été écrites par d’autres ; seule la métaphysique qui les sous-tendait était nouvelle. Mais cette métaphysique a suffi à donner naissance à une nouvelle science, la relativité restreinte ayant cédé la place à la relativité générale, une nouvelle théorie de la gravité, assortie de nouvelles prédictions vérifiables. Besso s’est ensuite lié d’amitié avec Gonseth ; en Suisse, les deux hommes ont fait de longues promenades ensemble, au cours desquelles Gonseth a fait valoir que la physique ne pourrait jamais être posée sur des fondations solides, car les expériences peuvent toujours renverser les hypothèses les plus fondamentales sur lesquelles elle est construite. Dans une lettre que Gonseth a publiée dans un numéro de 1948 de la revue Dialectica , Besso a suggéré à Gonseth de qualifier son travail de " métaphysique expérimentale ".

La métaphysique expérimentale a acquis une sorte de siège officiel dans les années 1970 avec la fondation de l’Association Ferdinand Gonseth à Bienne, en Suisse. " La science et la philosophie forment un seul corps ", affirmait-elle dans ses valeurs fondatrices, " et tout ce qui se passe dans la science, que ce soit dans ses méthodes ou dans ses résultats, peut avoir des répercussions sur la philosophie jusque dans ses principes les plus fondamentaux. " C’était une déclaration radicale, tout aussi choquante pour la science que pour la philosophie. L’association publiait un bulletin clandestin intitulé Epistemological Letters , une sorte de " zine " de physique, avec des pages dactylographiées et ronéotypées parsemées d’équations dessinées à la main, qui était envoyé par courrier à une centaine de physiciens et philosophes qui constituaient une nouvelle contre-culture – les quelques audacieux qui voulaient discuter de métaphysique expérimentale. Shimony en était le rédacteur en chef.

Le théorème de Bell a toujours été au centre de ces discussions, car là où les travaux antérieurs en physique laissaient de côté leur métaphysique, dans le travail de Bell, les deux étaient véritablement et explicitement indissociables. Le théorème ne concernait aucune théorie particulière de la physique. C'était ce que les physiciens appellent un théorème " d'interdiction", une preuve générale montrant qu'aucune théorie fonctionnant sous les hypothèses métaphysiques de localité et de réalisme ne peut décrire le monde dans lequel nous vivons. Vous voulez un monde qui soit juste d'une certaine manière, même lorsqu'il n'est pas mesuré ? Et vous voulez de la localité ? Pas question. Ou, comme l'a dit Shimony dans Epistemological Letters , dans un jeu de mots sur le nom de Bell, ceux qui veulent défendre une telle vision du monde " devraient se souvenir du sermon de Donne :   Et donc n'envoyez jamais demander pour qui sonne le glas ; il sonne pour vous. "

" Bell était à la fois un philosophe de la physique et un physicien ", a déclaré Wayne Myrvold , philosophe de la physique à l’Université Western au Canada. "Et dans certains de ses meilleurs articles, il combine essentiellement les deux. " Cela a ébranlé les rédacteurs en chef des revues de physique traditionnelles et d’autres gardiens de la science. " Ce genre de travail n’était définitivement pas considéré comme respectable ", a déclaré Cavalcanti.

C'est pourquoi, lorsque le physicien français Alain Aspect a proposé à Bell une nouvelle expérience qui permettrait de tester l'inégalité de Bell tout en excluant toute influence résiduelle se propageant entre les appareils de mesure utilisés pour détecter la polarisation des photons, Bell lui a demandé s'il avait un poste permanent de professeur. " Nous craignions que cette expérience ne ruine la carrière d'un jeune physicien ", a déclaré Myrvold.

En 2022, Aspect, Clauser et Anton Zeilinger se rendent à Stockholm pour recevoir le prix Nobel. Les corrélations de Bell, qui violent les inégalités, ont conduit à des technologies révolutionnaires, notamment la cryptographie quantique, l’informatique quantique et la téléportation quantique. Mais " malgré les avantages technologiques ", a déclaré Myrvold, " le travail était motivé par des questions philosophiques ". Selon la citation du Nobel, les trois physiciens ont été récompensés pour " avoir été des pionniers de la science de l’information quantique ". Selon Cavalcanti, ils ont gagné pour la métaphysique expérimentale.

LE THÉORÈME DE BELL n'était que le début.

À la suite d’expériences violant les inégalités de type Bell, plusieurs conceptions de la réalité sont restées sur la table. On pouvait conserver le réalisme et abandonner la notion de localité, en acceptant que ce qui se passe dans un coin de l’univers affecte instantanément ce qui se passe dans un autre et que, par conséquent, la relativité doit être modifiée. Ou bien on pouvait conserver la notion de localité et abandonner le réalisme, en acceptant que les choses dans l’univers n’ont pas de caractéristiques définies avant d’être mesurées – que la nature, dans un sens profond, invente des choses à la volée.

Mais même si vous abandonnez la réalité pré-mesure, vous pouvez toujours vous accrocher à la réalité post-mesure. Autrement dit, vous pouvez imaginer prendre tous ces résultats de mesure et les rassembler en une seule réalité partagée. C'est généralement ce que nous entendons par " réalité ". C'est la notion même d'un monde objectif.

Une expérience de pensée réalisée en 1961 jette le doute sur cette possibilité. Eugene Wigner, le physicien lauréat du prix Nobel, a proposé un scénario dans lequel un observateur, qu'on appelle " l'ami de Wigner ", se rend dans un laboratoire où se trouve un système quantique, par exemple un électron dans une combinaison quantique, ou superposition, de deux états appelés " spin up " et " spin down ". L'ami mesure le spin de l'électron et constate qu'il est up. Mais Wigner, debout à l'extérieur, peut utiliser la mécanique quantique pour décrire l'état complet du laboratoire, où, de son point de vue, aucune mesure n'a eu lieu. L'état de l'ami et l'état de l'électron sont simplement corrélés – intriqués – tandis que l'électron reste dans une superposition d'états. En principe, Wigner peut même effectuer une mesure qui montrera les effets physiques de la superposition. Du point de vue de l'ami, l'électron a un état post-mesure, mais cela ne semble pas faire partie de la réalité de Wigner.

En 2018, ce doute persistant sur une réalité commune est devenu un véritable dilemme. Časlav Brukner , physicien à l'université de Vienne, s'est rendu compte qu'il pouvait combiner l'expérience de type Bell avec celle de l'ami de Wigner pour prouver un nouveau théorème de non-retour. L'idée était d'avoir deux amis et deux Wigner ; les amis mesurent chacun la moitié d'un système intriqué, puis chacun des Wigner effectue l'une des deux mesures possibles dans le laboratoire de son ami. Les résultats des mesures des Wigner seront corrélés, tout comme les polarisations des photons dans les expériences originales de type Bell, avec certaines hypothèses métaphysiques imposant des limites supérieures à la force de ces corrélations.

Il s’est avéré que la preuve de Brukner reposait sur une hypothèse supplémentaire qui affaiblissait la force du théorème résultant, mais elle a inspiré Cavalcanti et ses collègues à créer leur propre version. En 2020, dans la revue Nature Physics , ils ont publié " A Strong No-Go Theorem on the Wigner’s Friend Paradox ", qui a prouvé deux choses. Premièrement, que la métaphysique expérimentale, auparavant reléguée dans des zines underground, est désormais digne de revues scientifiques prestigieuses, et deuxièmement, que la réalité est encore plus étrange que ce que le théorème de Bell a jamais suggéré.

Leur théorème de non-retour a montré que, si les prédictions de la mécanique quantique sont correctes, les trois hypothèses suivantes ne peuvent pas toutes être vraies : la localité (pas d'action étrange à distance), la liberté de choix (pas de conspiration cosmique vous incitant à régler vos détecteurs de telle sorte que les résultats semblent violer l'inégalité de Bell même si ce n'est pas le cas) et l'absoluité des événements observés (un électron avec un spin up pour l'ami de Wigner est un électron avec un spin up pour tout le monde). Si vous voulez des interactions locales et un cosmos sans conspiration, alors vous devez abandonner l'idée qu'un résultat de mesure pour un observateur est un résultat de mesure pour tous.

Il est significatif que leur théorème de non-droit " limite l’espace des théories métaphysiques possibles plus étroitement que le théorème de Bell ", a déclaré Cavalcanti.

" C’est une amélioration importante ", a déclaré Brukner. " C’est le théorème de non-entrée le plus précis et le plus solide. " C’est-à-dire qu’il s’agit de la métaphysique expérimentale la plus puissante à ce jour. " La force de ces théorèmes de non-entrée est précisément qu’ils ne testent pas une théorie particulière, mais une vision du monde. En les testant et en montrant les violations de certaines inégalités, nous ne rejetons pas une théorie, mais toute une classe de théories. C’est une chose très puissante. Cela nous permet de comprendre ce qui est possible. "

Brukner déplore que les implications de la métaphysique expérimentale n’aient pas encore été pleinement intégrées au reste de la physique en général – en particulier, selon lui, au détriment de la recherche sur la nature quantique de la gravité. " C’est vraiment dommage, car nous nous retrouvons avec des images erronées de ce à quoi ressemble le vide ou de ce qui se passe dans un trou noir, par exemple, alors que ces images sont décrites sans aucune référence aux modes d’observation ", a-t-il déclaré. " Je ne pense pas que nous ferons des progrès significatifs dans ces domaines tant que nous n’aurons pas vraiment travaillé sur la théorie de la mesure. "

On ne sait pas si la métaphysique expérimentale pourra un jour nous conduire à la théorie correcte de la gravité quantique, mais elle pourrait au moins réduire les chances de réussite. " Il y a une histoire, je ne sais pas si elle est apocryphe, mais elle est belle ", a écrit Cavalcanti dans un article de 2021 , selon laquelle Michel-Ange, lorsqu’on lui a demandé comment il avait sculpté David, a dit : " J’ai juste enlevé tout ce qui n’était pas David. " J’aime penser au paysage métaphysique comme au bloc de marbre brut – avec différents points du bloc correspondant à différentes théories physiques – et à la métaphysique expérimentale comme à un ciseau pour sculpter le marbre, en éliminant les coins qui ne décrivent pas le monde de notre expérience. Il se peut que nous soyons incapables de réduire le bloc à un seul point, correspondant à la seule véritable " théorie de tout ". Mais nous pouvons espérer qu’après avoir sculpté tous les morceaux que l’expérience nous permet de sculpter, ce qui reste forme un bel ensemble. "

Tandis que je parlais avec Cavalcanti, j’essayais de comprendre à quelle interprétation de la mécanique quantique il adhérait en déterminant les hypothèses métaphysiques auxquelles il espérait s’accrocher et celles qu’il était prêt à abandonner. Était-il d’accord avec l’ interprétation bohémienne de la mécanique quantique, qui échange la localité contre le réalisme ? Était-il un [a https://www.quantamagazine.org/quantum-bayesianism-explained-by-its-founder-20150604/ ]" QBiste "[/a], sans besoin de l’absoluité des événements observés ? Croyait-il aux conspirations cosmiques des superdéterministes , qui attribuent toutes les mesures corrélées dans l’univers actuel à un plan directeur établi au début des temps ? Et que dire des mesures engendrant des réalités parallèles, comme dans l’ hypothèse des mondes multiples ? Cavalcanti gardait le visage impassible d’un vrai philosophe ; il ne voulait rien dire. (Le chiot, pendant ce temps, se livrait à une lutte acharnée contre le tapis.) J’ai cependant saisi un indice. Quelle que soit l’interprétation qu’il choisira, il souhaite qu’elle touche au mystère de l’esprit – ce qu’est la conscience ou ce que l’on entend par observateur conscient. " Je pense toujours que c’est le mystère le plus profond ", a-t-il déclaré. " Je ne pense pas qu’aucune des interprétations disponibles ne parvienne réellement à la bonne histoire. "

Dans leur article de 2020 dans Nature Physics , Cavalcanti et ses collègues ont rapporté les résultats de ce qu’ils ont appelé une " version de démonstration de principe " de leur expérience Bell-cum-Wigner’s-friend, qui a montré une violation claire des inégalités dérivées des hypothèses conjointes de localité, de liberté de choix et d’absoluité des événements observés. Mais l’expérience est intrinsèquement délicate à réaliser, car quelque chose – ou quelqu’un – doit jouer le rôle d’observateur. Dans la version de démonstration de principe, les " amis " de Wigner étaient joués par les trajectoires de photons, tandis que les détecteurs de photons jouaient le rôle des Wigner. Il est notoirement difficile de dire si quelque chose d’aussi simple qu’une trajectoire de photon compte comme un observateur.

" Si vous pensez que n’importe quel système physique peut être considéré comme un observateur, alors l’expérience a déjà été réalisée ", a déclaré Cavalcanti.  Mais la plupart des physiciens diront : " Non, je n’y crois pas. Alors, quelles sont les prochaines étapes ? Jusqu’où pouvons-nous aller ? " Une molécule est-elle un observateur ? Une amibe ? Wigner pourrait-il être ami avec une figue ? Ou un ficus ?

Si l’ami doit être humain, il est difficile de surestimer à quel point il serait difficile de mesurer un atome dans une superposition, ce qui est exactement ce que les Wigner de l’expérience sont censés faire. Il est déjà assez difficile de maintenir un atome dans une superposition. Maintenir les états superposés d’un atome signifie l’isoler de pratiquement toutes les interactions – y compris les interactions avec l’air – ce qui signifie le stocker à un cheveu au-dessus du zéro absolu. L’être humain adulte moyen, en plus d’avoir besoin d’air, est composé de quelque 30 000 milliards de cellules, chacune contenant environ 100 000 milliards d’atomes. La technologie, la motricité fine et l’éthique douteuse dont un Wigner aurait besoin pour effectuer sa mesure mettraient à rude épreuve l’imagination de n’importe quel physicien ou comité d’évaluation institutionnel. " On ne souligne pas toujours que cette expérience [proposée] est un acte violent ", a déclaré Myrvold. " Il s’agit essentiellement de détruire la personne puis de la réanimer. " Bonne chance pour obtenir la subvention pour cela.

Brukner, pour sa part, se demande si la mesure n’est pas seulement difficile, mais impossible. " Je pense que si nous mettons tout cela sur papier, nous verrons que les ressources nécessaires à Wigner pour effectuer cette mesure vont bien au-delà de ce qui est disponible dans l’univers ", a-t-il déclaré. " Peut-être que dans une théorie plus fondamentale, ces limitations feront partie de la théorie, et il s’avérera que cette question n’a aucun sens. " Ce serait un véritable tournant pour la métaphysique expérimentale. Peut-être que nos plus profondes intuitions sur la nature de la réalité viendront lorsque nous réaliserons ce qui n’est pas testable.

Cavalcanti garde cependant espoir. Nous ne pourrons peut-être jamais mener l’expérience sur un humain, dit-il, mais pourquoi pas un algorithme d’intelligence artificielle ? Dans son dernier ouvrage , en collaboration avec le physicien Howard Wiseman et la mathématicienne Eleanor Rieffel , il soutient que l’ami pourrait être un algorithme d’intelligence artificielle exécuté sur un grand ordinateur quantique, effectuant une expérience simulée dans un laboratoire simulé. " À un moment donné ", soutient Cavalcanti, " nous aurons une intelligence artificielle qui sera essentiellement impossible à distinguer de l’humain en ce qui concerne les capacités cognitives ", et nous pourrons tester son inégalité une fois pour toutes.

Mais cette hypothèse n’est pas sans controverse. Certains philosophes de l’esprit croient en la possibilité d’une IA forte, mais certainement pas tous. Les penseurs de ce que l’on appelle la cognition incarnée, par exemple, s’opposent à la notion d’esprit désincarné, tandis que l’approche énactive de la cognition n’accorde l’esprit qu’aux créatures vivantes.

Tout cela place la physique dans une position délicate. Nous ne pouvons pas savoir si la nature viole l’inégalité de Cavalcanti – nous ne pouvons pas savoir, en d’autres termes, si l’objectivité elle-même est sur le billot métaphysique – tant que nous ne pouvons pas définir ce qui compte comme observateur, et pour cela, il faut faire appel à la physique, aux sciences cognitives et à la philosophie. L’espace radical de la métaphysique expérimentale s’élargit pour les entrelacer toutes les trois. Pour paraphraser Gonseth, peut-être qu’elles forment un tout unique. 

Auteur: Internet

Info: Quanta Magazine, Amanda Gefter, 30 juillet 2024 - https://www.quantamagazine.org/metaphysical-experiments-test-hidden-assumptions-about-reality-20240730/?mc_cid=48655a0431&mc_eid=78bedba296

[ tétravalence ] [ observateur défini ] [ désir de conclure ] [ questions ] [ solipsisme de la monade grégaire anthropique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel