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mirage

L'homme projette sur une paroi de rêve les fantômes formés par son esprit ; et il appelle cela le monde extérieur. Ainsi sommes-nous éternellement prisonniers de nous-mêmes. Enfermé dans une bulle de savon lisse et résistante, chacun de nous la décore d'une fantasmagorie d'image qu'il fabrique sans fin. Il ne voit jamais que ces images. Comme elles sont en perspective, il croit sa prison ouverte sur l'infini. Illusion pure : le mur est tout près. Et, comme des figures s'y meuvent, il croit voir des humains. Illusion encore : entre ces apparences, il est seul à jamais.

Auteur: Bidou Henry

Info: Journal des débats, cité dans La Petite Illustration, 1927, p.23

[ anthropocentrisme ]

 

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pénitencier

Sinistres pontons ! Si, pendant tout le XIXe siècle, les marins français ont gardé si forte la haine de l’Anglais, c’est par mémoire des pontons. Les pontons sont de vieux navires sans mâture, mouillés ou embossés dans la rade de Portsmouth, à plusieurs milles de la terre. Les marins n’aiment déjà pas être en rade. La vie des prisonniers, enfermés dans l’entrepont, est atroce. Le jour, les sabords sont ouverts, et l’on s’achète fort cher – si l’on a de l’argent - une place auprès d’eux ; la nuit, ils sont fermés, on étouffe dans la puanteur.

Auteur: Merrien Jean

Info: Corsaires et flibustiers,p. 307-308

[ batellerie ] [ souffrance ] [ maritime ]

 

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expérimentations

Les Américains délivrent le camp de Dachau et confisquent ses archives. C'est une véritable aubaine pour les services secrets américains. Les tests vont se poursuivre sous le nom de code de Project Chatter, dirigés par Charles Savage et Henry K. Beecher, de l'université de médecine de Harvard, et menés sous les hospices du Naval Médical Research Institute à Washington D.C. Ils servent de matrice à plusieurs séries d'expériences* qui s'étalent sur plus de cinquante ans, impliquent des milliers de cobayes humains et dont les résultats doivent d'abord aider les Américains à démasquer les espions soviétiques durant la guerre de Corée.

Auteur: Ohler Norman

Info: L'extase totale : Le IIIè Reich, les allemands et la drogue. *pour faire des drogues des outils efficaces pour interroger des prisonniers, civils ou militaires.

[ psychotropes ]

 

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oppression

En août 1918, Vladimir Ilitch [Lénine]... dans un télégramme adressé à Eugénie Bosch, écrivait ce qui suit: "Enfermer les douteux [non pas les "coupables"...] dans un camp de concentration hors de la ville...faire régner une terreur massive et sans merci... " [...]
Voilà donc où a été trouvé... ce terme de camps de concentration, l'un des termes majeurs du XXe siècle, promis à un si vaste avenir international!... Le mot lui-même s'était déjà employé pendant la Première Guerre mondiale, mais s'agissant de prisonniers de guerre, d'étrangers indésirables. Ici, pour la première fois, il est appliqué aux citoyens du pays lui-même.

Auteur: Soljenitsyne Alexandre

Info: L'Archipel du Goulag, 1918-1956

[ Russie ] [ soviet ] [ Urss ] [ étymologie ]

 

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couchant

Mariette déposa Diamantis sur le Vieux-Port, pas loin du Grand Bar Henri où il avait rendez-vous avec Nedim. Ils avaient roulé sans parler, en écoutant un chanteur italien qu'elle avait découvert tout récemment. Gianmaria Testa.

La chanson qu'elle préférait, c'était Come le onde del mare. Elle lui traduisit un couplet :

Certains soirs ont une couleur indéfinissable,

entre l'azur et l'amarante,

et ils vibrent d'un rythme lent, lent.

Et nous qui les attendons,

nous savons qu'ils sont prisonniers

comme les vagues de la mer.


Auteur: Izzo Jean-Claude

Info: Les Marins perdus

[ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sécularisation

Celui qui dit avec sérieux "Dieu est mort" et joue sa vie là-dessus, comme Nietzsche, n’est pas un athée. Ceux qui manipulent leur dieu comme un canif sont bien les seuls à le croire. Quand on perd son canif, il n’est plus là. Mais perdre son dieu signifie autre chose. L’athéisme est donc une chose très particulière, car beaucoup de gens, qui restent prisonniers d’une confession traditionnelle qui ne les a jamais bouleversés parce qu’ils ont trop le goût de leurs aises ou trop d’habiletés, sont plus athées que les grands douteurs. Le renoncement forcé aux anciens dieux, l’endurance de ce renoncement sont la sauvegarde de leur divinité.

Auteur: Heidegger Martin

Info:

[ oubli ] [ indifférence ] [ religion ] [ foi quête ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

obsèques

Derrière l'IRA, les anciens prisonniers avaient pris place. Des centaines en rang par trois. Des hommes, des femmes, des presque enfants, des cheveux gris et blanc. J'en connaissais quelques-uns. (...) Les vêtements étaient pauvres, les mains rougies de froid. Je passais de l'un à l'autre. J'effleurais simplement. Une jeune fille m'a longuement observé. Comme les autres, elle portait une couronne de fleurs. Elle a fait un geste. Un signe des yeux pour me dire que tout irait bien. que je ne devais pas m'en faire. Que voilà, c'était comme ça. La guerre, la pauvreté, la prison, la mort. Et qu'il fallait avoir confiance. Et qu'il ne fallait pas que je pleure, parce que personne ici ne pleurait. Je pleurais.

Auteur: Chalandon Sorj

Info: Mon traître

[ deuil ] [ émotion ] [ Irlande ]

 

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fuite en avant

Nous avons perdu deux choses essentielles à notre bien-être : le silence et l'obscurité. Nos systèmes nerveux sont pollués par le bruit et les lumières électriques. Les mieux lotis pratiquent la "thérapie en chambre noire" et les retraites silencieuses. Il faut désormais acheter le silence et l'obscurité car le monde civilisé ne les procure pas gratuitement. Il nous apprend à avoir peur du noir et du silence. Et pour compenser notre peur, il nous divertit à coup de bruit et de lumière. Le bruit et la lumière viennent combler le vide laissé par le sens et la puissance perdus. Ce sont les idoles qui remplacent le sacré. Nous sommes prisonniers de notre civilisation, torturés par les stimuli, incapables de nous reposer.

Auteur: Kassabova Kapka

Info: Élixir

[ éloignement de la source ] [ accélération technologique ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

mystère

Arrivé derrière lui, je tâchai de me rendre compte de ce qu’il pouvait lire tous les soirs avec tant de persévérance. La bibliothèque contenait beaucoup de bouquins, toute la ribambelle qu’ordonne la marine soucieuse de distraire les prisonniers du large, des livres de science, des récits de voyage, et des histoires d’amour pas trop brûlantes : Robinson Crusoé, Paul et Virginie, les Fables de La Fontaine. Mais ce petit bouquin-là vous avait une forme de catéchisme ou mieux d’un… Je me redressai, le frisson dans le dos. J’avais bien vu. C’était… l’Alphabet. Le père Barnabas, le gardien-chef du phare d’Ar-Men, ayant fait ses études et obtenu son diplôme depuis longtemps, lisait… l’alphabet, par conséquent ne savait pas lire !… Pourquoi que cela me donna la chair de poule, au lieu de m’amuser ?

Auteur: Rachilde Marguerite Eymery dite

Info: La Tour d'amour

[ inquiétude ] [ incompréhension ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

maintenant

Le présent est une prison sans barreaux, un filet invisible, sans odeur et sans masse, qui nous enveloppe de partout. Il n'a ni apparence ni existence, et nous n'en sortons jamais. Aucun corps, jamais, n'a vécu ailleurs que dans le présent, aucun esprit, jamais, n'a rien pensé qu'au présent. C'est dans le présent que nous nous souvenons du passé, c'est dans le présent que nous nous projetons dans l'avenir. Le présent change tout le temps et il ne cesse jamais d'être là. Et nous en sommes prisonniers. Passagère et précaire, affreusement temporaire, coincée entre un avenir qui l'envahit et un passé qui la ronge, notre vie ne cesse jamais de se dérouler dans un présent éternel - ou quasi éternel - toujours en train de s'évanouir et toujours en train de renaître.

Auteur: Ormesson Jean d'

Info: C'est une chose étrange à la fin que le monde

[ instant ] [ réalité ]

 

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