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livres en série

D'autres encore vous offrent des jeux de cartes représentant des personnages et des situations qu’il vous suffit ensuite de battre et de distribuer pour produire automatiquement des histoires astucieuses. C’est sans doute d’une façon comparable que serait produite la littérature d’une société totalitaire, si l’on y estimait encore la littérature nécessaire. L’imagination – et même la conscience, dans la mesure du possible – serait éliminée du processus d’écriture. Les livres seraient planifiés dans leurs grandes lignes par des bureaucrates et passeraient par tant de mains que, une fois achevés, ils n’auraient rien de plus personnel qu’une voiture Ford à la sortie de la chaîne de montage.

Auteur: Orwell George

Info: Dans "Pourquoi j'écris ?", trad. de l'anglais par Marc Chénetier, éditions Gallimard, 2022, page 64

[ production industrielle ] [ sans substance ] [ insignifiants ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

évolution

La société industrielle n'est pas seulement une société contenant de l'"industrie" via des unités de production à grande échelle capables de satisfaire les besoins matériels de l'homme d'une manière qui peut éliminer la pauvreté. C'est aussi une société dans laquelle la connaissance joue un rôle totalement différent de celui qu'elle a joué dans les formes sociales antérieures, et qui est donc dotée d'un type de connaissance tout à fait différent. La science moderne est inconcevable en dehors d'une société industrielle : mais la société industrielle moderne est tout aussi inconcevable sans la science moderne. En gros, la science est le mode de cognition de la société industrielle, et l'industrie est l'écologie-application de la science.

Auteur: Gellner Ernest

Info:

[ environnement ] [ technologie ]

 

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société industrielle

[...] au Moyen Âge et jusqu’à l’aube du XIXe siècle, le développement de la technique dans toutes les productions artisanales a été beaucoup plus lent que celui de l’art. L’art pouvait prendre le temps de dissimuler de multiples façons les procédés techniques. Mais les bouleversements qui commencent vers 1800 imposèrent leur rythme à l’art, et plus ce rythme devint haletant, et plus la domination de la mode se fit sentir dans tous les domaines. On en vient enfin à la situation actuelle : il est possible d’envisager que l’art ne puisse trouver le temps de s’insérer d’une façon ou d’une autre dans le processus technique. La publicité est la ruse qui permet au rêve de s’imposer à l’industrie.

Auteur: Benjamin Walter

Info: Paris, capitale du XIXe siècle. Le livre des passages, Paris, Cerf, 1997, page 179

[ disparition ] [ transformation ] [ course ] [ beaux-arts ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

production industrielle

Cette idéologie d’accomplissement personnel, l’illogisme triomphant des pulsions déculpabilisées n’est en fait qu’une gigantesque entreprise de matérialisation du surmoi. Ce qui est "personnalisé" dans l’objet, c’est d’abord la censure. Les philosophes de la consommation ont beau jeu de parler des "forces profondes" comme de possibilités immédiates de bonheur qu’il suffit de libérer. Tout l’inconscient est conflictuel et, dans la mesure où la publicité le mobilise, elle le mobilise en tant que conflit. […]

Rien n’a changé, ou plutôt si : les restrictions à l’accomplissement de la personne ne s’exercent plus à travers des lois répressives, des normes d’obéissance : la censure s’exerce à travers des conduites "libres" (achat, choix, consommation), à travers un investissement spontané, elle s’intériorise en quelque sorte dans la jouissance même.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: " Le système des objets ", éditions Gallimard, 1968, pages 269-270

[ dette ] [ injonction ] [ surmoi maternel ] [ morale ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

écologie

[…] ce projet [le Club de Rome] prétend sauver la planète des "crises" dues à la croissance anarchique de l’industrie : crises alimentaires et épidémies, surpopulation, raréfaction des ressources naturelles, pénuries, conflits militaires, croissance des inégalités, augmentation de la consommation, globalisation de l’économie, etc. Ce chaos ne demande qu’à être organisé […].
Pour cela, ces experts font appel à la puissance de calcul des ordinateurs, divisent la planète en dix régions à administrer, modélisent le monde en systèmes, les populations et les "ressources naturelles" en autant de "variables statistiques" nécessaires à une gestion la plus rationnelle possible. Précurseurs de la "planification écologique" du Front de gauche et des Verts, ils proposent ni plus ni moins que la rationalisation centralisée de la production industrielle et agricole mondiale pilotée informatiquement par les décideurs […].

Auteur: Tomjo

Info: Dans "L'enfer vert", page 21

[ moyens frelatés ] [ méthodes de l'ennemi ] [ reconduite tacite ] [ sous-fifres ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

médias

Les circulations administrées des productions culturelles à l'ère industrielle nous ont fait oublier que l'imitation et le partage sont les moteurs les plus puissants des dynamiques culturelles. C'est bien à cette écologie qu'appartiennent les activités expressives du web. Le succès viral du clip d'un obscur chanteur de variétés coréen (Gangnam Style, par Psy) ou d'une réplique d'une bimbo de la télé-réalité ("Non mais allo quoi !", par Nabilla) apparaissent parfaitement incompréhensibles aux yeux d'une critique rompue aux formes classiques de la culture. Voilà des contenus d'un intérêt douteux, présentés par de parfaits inconnus - et qui ne relèvent même pas du genre amateur, mais sont de simples produits des industries culturelles. L'écho qu'ils rencontrent sur internet s'apparente au mieux au malentendu, au pire à la dégénérescence d'une société du spectacle en plein désarroi.

Auteur: André Gunthert

Info: In Culturenum : Jeunesse, culture & éducation dans la vague numérique de Hervé Le Crosnier

[ décadence ] [ vingt-et-unième siècle ] [ modes superficielles ]

 

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innovation

L'ingénieur américain subit, (...), une conjoncture industrielle extrêmement tyrannique. C'est celle de l'immense puissance des moyens de production mis en oeuvre pour fabriquer les voitures aux Etats-Unis.
Supposez, en effet, qu'un technicien américain vienne proposer à son directeur d'appliquer un progrès indiscutable, génial même, mais qui chambarde les méthodes de fabrication et les outillages. Il sera reçu sans enthousiasme et sans grande chance de succès. Mais si ce même technicien propose de diminuer, par une astuce d'outillage, le prix de revient de la voiture, de un dollar, son patron, après lui avoir offert un gros cigare, lui accordera une prime et lui donnera de l'avancement. C'est là le véritable point faible de l'Industrie Automobile Américaine, qui pourrait se résumer dans une formule, surprenante, mais certaine: "L'accroissement continu des moyens de production tue le "progrès technique".

Auteur: Grégoire Jean-Albert

Info: L'ingénieur de l'automobile

[ profit ] [ contradiction ]

 

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instabilité permanente

La bourgeoisie n’existe qu’à la condition de révolutionner sans cesse les instruments de travail, par conséquent le mode de production, par conséquent tous les rapports sociaux. La conservation de l’ancien mode de production était, au contraire, la première condition d’existence de toutes les classes industrielles précédentes. Ce bouleversement continuel des modes de production, ce constant ébranlement de tout le système social, cette agitation, cette insécurité éternelles, distinguent l’époque bourgeoise de toutes les précédentes. Tous les rapports sociaux traditionnels et profondément enracinés, avec leur cortège de croyances et d’idées admises depuis des siècles se dissolvent ; les idées et les rapports nouveaux deviennent surannés avant de se cristalliser. Tout ce qui était stable est ébranlé, tout ce qui était sacré est profané, et les hommes sont forcés enfin d’envisager leurs conditions d’existence et leurs relations mutuelles avec des yeux désillusionnés.

Auteur: Marx Karl

Info: Manifeste du parti communiste, traduction de Laura Lafargue, Paris, Champ libre, 1983, pages 31-33, coécrit avec Engels

[ classe sociale ] [ perte des repères ] [ historique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

nord-sud

L’algorithme Congo Inc. avait été imaginé au moment de dépecer l’Afrique, entre novembre 1884 et février 1885 à Berlin. Sous le métayage de Léopold II, on l’avait rapidement développé afin de fournir au monde entier le caoutchouc de l’Équateur, sans quoi l’ère industrielle n’aurait pas pris son essor comme il le fallait à ce moment-là... L’engagement de Congo Inc. dans le second conflit mondial fut décisif. .…. le concept mit à la disposition des États-Unis d’Amérique l’uranium de Shinkolobwe qui vitrifia une fois pour toutes Hiroshima et Nagasaki .… Il contribua généreusement à la dévastation du Vietnam en permettant aux hélicoptères Bell H1-Huey, les flancs béants, de cracher du haut des airs des millions de gerbes du cuivre de Likasi et Kolwezi à travers les villes et les campagnes.. . Congo Inc. fut plus récemment désigné comme le pourvoyeur attitré de la mondialisation, chargé de livrer les minerais stratégiques pour la conquête de l’espace, la fabrication d’armements sophistiqués, l’industrie pétrolière, la production de matériel de télécommunication high-tech.

Auteur: In Koli Jean Bofane

Info: Congo Inc : Le testament de Bismack

[ colonialisme ] [ pillage ]

 

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société consumériste

Tout le monde est d’une certaine manière occupé et employé comme travailleur à domicile.

Un travailleur à domicile d’un genre pourtant très particulier.

Car c’est en consommant la marchandise de masse – c’est-à-dire grâce à ses loisirs – qu’il accomplit sa tâche, qui consiste à se transformer lui-même en homme de masse.

Alors que le travailleur à domicile classique fabriquait des produits pour s’assurer un minimum de biens de consommation et de loisirs, celui d’aujourd’hui consomme au cours de ses loisirs un maximum de produits pour, ce faisant, collaborer à la production des hommes de masse.

Le processus tourne même résolument au paradoxe puisque le travailleur à domicile, au lieu d’être rémunéré pour sa collaboration, doit au contraire lui-même la payer, c’est-à-dire payer les moyens de production dont l’usage fait de lui un homme de masse. [...] Il paie donc pour se vendre.

Sa propre servitude, celle-là même qu’il contribue à produire, il doit l’acquérir en l’achetant puisqu’elle est, elle aussi, devenue une marchandise.

Auteur: Anders Günther Stern

Info: "Le monde comme fantôme et comme matrice",in L’obsolescence de l’homme (Sur l’âme à l’époque de la deuxième révolution industrielle), 1956

[ asservissement continu ] [ paradoxe ] [ réseaux sociaux ] [ métadonnées ]

 

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Ajouté à la BD par miguel