Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 112
Temps de recherche: 0.0717s

mourir

Il éprouvait de l'angoisse à l'idée de quitter ce monde, ou plutôt de le quitter sans avoir réussi à lui découvrir un sens possible. Ce qu'on appelle l'expérience n'avait servi qu'à le mettre à l'écart de la vie et des rythmes ; sa soif de savoir avait débouché sur l'abandon de toutes ses connaissances et certitudes. Il ne restait de lui que l'ombre projetée par la fenêtre d'un train en marche vers une destination inconnue.

Auteur: Goytisolo Juan Gay

Info: Et quand le rideau tombe

[ mystère ] [ mort ]

 

Commentaires: 0

couple

Mon Moi adulte nous regarde comme deux petits enfants qu'on a envoyé au jardin. Et nous nous y promenons main dans la main pendant que mon Moi adulte nous surveille par la fenêtre. Il nous voit nous arrêter, tâter l'écorce poisseuse des arbres, ou nous pencher vers une fleur pour essayer de la faire s'ouvrir en respirant tout près d'elle, ramasser un caillou, le frotter, puis le tenir en face du soleil pour voir s'il contient de l'or.

Auteur: Mansfield Katherine

Info: Dans une lettre à son époux

[ transposé ] [ projeté ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

comptabilité

Il n’y a jamais de fête véritable que pour le commerce et en profondeur encore et en secret. C’est le soir qu’il se réjouit le commerce quand tous les inconscients, les clients, ces bêtes à bénéfices sont partis, quand le silence est revenu sur l’esplanade et que le dernier chien a projeté enfin sa dernière goutte d’urine contre le billard japonais. Alors les comptes peuvent commencer. C’est le moment où le commerce recense ses forces et ses victimes, avec des sous.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Voyage au bout de la nuit

[ épicerie ]

 

Commentaires: 0

miroir

La lumière projetée par la glace de la coiffeuse était impitoyable. Les poches sous les yeux, parcheminées, presque diaphanes, laissaient transparaître une nuance mauve semblable à une meurtrissure. Sa bouche était très ridée, sa peau parsemée de taches brunes- l'effet de trop nombreuses expositions au soleil. Un fin duvet bordait non seulement sa lèvre supérieure mais, sous l'éclat des lampes nues, ses joues et son menton. Elle se surprit à froncer instinctivement les sourcils et détourna le regard avant d'éteindre la lumière.

Auteur: O'Nan Stewart

Info: Emily

[ visage ] [ vieillir ]

 

Commentaires: 0

corps-esprit

La tragédie d'une espèce qui devient inapte à la vie par surdéveloppement de ses capacités ne se limite pas à l'humanité. C'est ainsi qu'on pense, par exemple, que certains cerfs de l'époque paléontologique disparurent parce qu'ils avaient des cornes trop lourdes. Les mutations sont aveugles, elles opèrent et sont projetées, sans aucun objectif particulier, dans leur environnement. Dans les états dépressifs, l'esprit peut être comparé à ces grands bois de cervidés qui, avec toute leur fantastique splendeur, clouent leur propriétaire au sol.

Auteur: Zapffe Peter Wessel

Info:

[ déséquilibre ] [ analogie ] [ évolution tâtonnante ] [ métaphores-comparaisons-etc ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

infini

Peut-être est-ce nouveau que nous surmontions cela : l'année et l'amour. Les fleurs et les fruits sont mûrs lorsqu'ils tombent. Les animaux se sentent, s'entre-trouvent et en sont contents. Mais nous qui avons projeté Dieu, nous ne pouvons pas finir d'être prêts. Nous remettons notre nature, nous avons encore besoin de temps. Qu'est-ce, pour nous, qu'une année ? Que sont-elles, toutes ? Avant même que nous ayons commencé Dieu, nous le prions : Fais-nous survivre à cette nuit. Et puis, les maladies. Et puis, l'amour.

Auteur: Rilke Rainer Maria

Info: In "Les cahiers de Malte Laurids Brigge", éd. Point-Seuil, p. 205

[ abstraction ] [ anticipation ] [ dépassement ] [ être humain ] [ animal frustré ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Benslama

maya

Comment voudriez-vous donc que se déroule le jeu divin (lîlâ) si le voile de l’ignorance n’existait pas pour l’individu ? L’acteur qui interprète un rôle doit s’oublier lui-même. La lîlâ serait irréalisable sans le manteau de l’ignorance. Il est donc tout naturel que ce voile existe. Le monde est la perception par les sens de ce qui est projeté (srishti drishti). Être un individu séparé signifie être lié – être lié par le voile de l’ignorance. Et cela vous explique l’oubli dont vous parliez.

Auteur: Ma-Ananda Moyi

Info: Dans "L'enseignement de Mâ Ananda Moyî", trad. Josette Herbert, page 142

[ vies antérieures ] [ unité ] [ concentration-séparation ] [ étanchéité de facto ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson

choc

Dans le couloir, il versa le reste des glaçons dans sa bouche. En l'entendant fermer à nouveau le robinet, il avala un filet de glace fondue. Il se sentait aussi vide qu'à dix-neuf ans, quand sa mère était partie et qu'il avait trouvé son père mort dans l'écurie, vêtu de son unique costume, le pistolet sur les genoux, la cervelle explosée, projetée sur l'étai vertical et sur la poutre usée sur le côté de la stalle. Il comprenait comment une telle chose pouvait arriver.

Auteur: Spragg Mark

Info: De flammes et d'argile

[ suicide ] [ papa ]

 

Commentaires: 0

prier

Faites à Dieu cette prière : être sans fin et sans commencement, vous êtes ce que l'homme peut concevoir de meilleur. Comme un rayon de la lumière est renfermé dans tout ce qui brille, un rayon de votre bonté reluit dans tout ce qui est vertu. Tout ce que nous pouvons aimer, et tout ce qui est aimable montre une part de votre essence, une apparence de vous-même. Toutes les beautés de la terre ne sont qu'une ombre projetée de celles qui sont dans le ciel.

Auteur: Joubert Joseph

Info:

 

Commentaires: 0

couchant

Au pied de l'immense pilier, la petite Babylone était dans l'ombre.  Puis l'obscurité grimpa le long de la tour, tel un voile se déployant vers le haut. Elle se déplaçait suffisamment lentement pour qu'Hillalum sente qu'il pouvait tranquillement contempler les moments qui passaient, puis ensuite elle accéléra en s'approchant, jusqu'à ce qu'elle les dépasse en un clin d'oeil, et qu'ils se retrouvent dans le crépuscule...

Pour la première fois, il comprit ce qu'était la nuit : l'ombre de la terre elle-même, projetée contre le ciel. 

Auteur: Chiang Ted

Info: Stories of Your Life and Others

[ inversion ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel