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dépossession du travail

Contrairement à la caricature dont ils sont souvent l'objet, les luddites du XIXe siècle détruisaient les machines industrielles non pas parce qu'ils étaient opposés à la technologie, mais parce qu'ils voyaient bien que les machines menaçaient leur manière de vivre, leur existence de petits artisans. Les machines étaient un moyen de faire basculer le pouvoir économique et politique des ouvriers qualifiés aux propriétaires d'usine, et c'est ce transfert que les luddites combattaient. Il y avait de l'héroïsme dans leur lutte - même si cet héroïsme s'est révélé vain.

Auteur: Carr Nicholas

Info: Entretien avec Baptiste Touverey dans le magazine Books n°87, page 14

[ objectif ] [ modernisation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

Helvètes

Entre huit et neuf heures, je suis allée trouver mes propriétaires qui tardaient à préparer le café. Elles m’ont parlé de l’arrivée prochaine de Garibaldi. D’après elles, leur pays de liberté susciterait l’envie de tous les États qui n’auraient qu’un seul désir, soumettre la Suisse, dont le bien-être exciterait la jalousie universelle. Nos petites vieilles sont convaincues que la Suisse est ce qu’il y a de mieux au monde et que la seule préoccupation de la terre entière est de faire main basse sur ce beau pays de montagnes.

Auteur: Dostoïevski Anna Grigorievna Snitkine

Info: "Journal (1867)", traduit du russe par Jean-Claude Lanne, éditions des Syrtes, Genève, 2019, entrée du 5 septembre 1867

[ fierté ] [ moquerie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

homme-animal

Dès lors, si les théroarchitectes* avaient interprété ces murs fécaux comme de simples marquages territoriaux, il est fort probable que le wombat se serait vu décrit comme un petit propriétaire bourgeois (comme l'ont souvent été, sous l'influence de cette théorie, nombre d'animaux territoriaux), qui, par ses murs fécaux, indiquerait à tout intrus potentiel (tout visiteur, dans un monde de petits propriétaires jaloux de leurs prérogatives, ne peut évidemment être qu'un intrus voulant s'approprier le bien d'autrui) qu'il veille jalousement à l'intégrité de ses frontières : "On ne passe pas !"

Auteur: Despret Vinciane

Info: Autobiographie d'un poulpe et autres récits d'anticipation, p 49 *théro : préfixe référant aux bêtes sauvages

[ droit du sol ] [ proprios ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

classe moyenne

L’impôt actuel est injuste. Il frappe électivement la masse des salariés et les propriétaires d’entreprises saines, c’est-à-dire le capital et le travail productifs. Et, par l’invraisemblable complication de ses mécanismes et les difficultés de contrôle qui en résultent, il offre mille échappatoires aux éléments marginaux ou parasitaires de l’économie (trafiquants, spéculateurs, entreprises déficitaires, etc.) qui sont assez adroits pour traverser ses filets ou, mieux encore, pour tirer à eux une partie de sa pêche. De sorte qu’à la limite, les gens sont pénalisés en fonction de leurs services et récompensés suivant leur malhonnêteté ou leur incapacité.

Auteur: Thibon Gustave

Info: Dans "L'équilibre et l'harmonie", Librairie Arthème, Fayard, 1976, page 226

[ économie ] [ traitements inégaux ] [ fraude fiscale ]

 

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strates sociétales

Quand je pense que ce sont ces gens, tous propriétaires, qui ne connaissent pas le prix du pain, n'ont aucune idée de ce que c'est que la fatigue économique et l'usure, de ce que c'est que travailler tout le temps pour parvenir à être seulement précaire, qui dirigent le pays.

Ces gens qui ne se sont jamais sali les mains à la boue de la moindre nécessité subie...

Ces gens qui se permettent de se montrer didactiques et condescendants .

Ces gens qui nous regardent de haut avec leur insupportable arrogance de classe...

Auteur: Richard Emmanuelle

Info: Désintégration. Comme ils nous parlent

[ haine ] [ ouvrier ] [ bourgeois ] [ castes ]

 

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animal domestique

Walter avait jamais aimé les chats. Ils lui semblaient être les sociopathes du monde animal, une espèce domestiquée comme un mal nécessaire pour la lutte contre les rongeurs, puis fétichisée de la manière dont les pays malheureux fétichisent leurs armées, saluant les uniformes des tueurs comme les propriétaires de chats caressent la belle fourrure de leurs animaux en pardonnant leurs griffes et leurs crocs. Il n'avait jamais vu d'autre dans la physionomie d'un chat qu'une minaudante incuriosité et du self-intérêt; il suffisait d'en taquiner un avec une souris-jouet pour voir où se situait son véritable coeur... Les chats ne pensaient qu'à utiliser les gens.

Auteur: Franzen Jonathan

Info:

[ animosité ]

 

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propreté

Martine avait toujours été plus grande que les autres à l'école. Les traits lourds, elle était souriante et timide, le rouge aux joues dès qu'elle prenait la parole, toujours mal à l'aise dans cette transition difficile : le passage de la vie de ferme à celle de la ville. Leur pavillon était tenu comme une caserne, astiqué comme un bien qu'il faudrait un jour rendre à ses véritables propriétaires. Un canapé et des fauteuils qu'il ne fallait pas risquer d'user en s'asseyant dessus, un drap sur la télévision, des meubles industriels imitation rustique et du carrelage brillant. Rémi suffoquait dès qu'il y mettait les pieds.

Auteur: Varenne Antonin

Info: Battues, p. 58

[ ménage ]

 

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cultivateurs autonomes

Les cultures d'évasion du Nouveau Monde rendirent l'économie de l'évasion aussi tentante que sa politique. Les fonctionnaires coloniaux en vinrent à stigmatiser le manioc et le maïs comme étant des cultures d'indigènes paresseux dont le but principal était de se soustraire au travail. Dans le Nouveau Monde également, ceux dont le travail consistait à pousser la population vers le travail salarié ou vers la plantation déploraient les cultures permettant à une paysannerie libre de conserver son autonomie. Les propriétaires d'Hacienda en Amérique centrale affirmaient qu'avec le manioc, il suffisait au paysan d'un fusil de chasse et d'un hameçon pour cesser de travailler régulièrement pour un salaire.

Auteur: Scott James C.

Info: The Art of Not Being Governed: An Anarchist History of Upland Southeast Asia

[ indépendance ] [ liberté ]

 

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perdu

Je suis globalement fatiguée de la vie terrestre. Les bras vous en tombent à songer combien de sols lavés et non lavés, de laits débordés et non débordés, de propriétaires, de casseroles, etc... vous attendent. [...] Je n'ai rien hormis ma haine de tous les propriétaires de la vie : parce que je ne suis pas comme eux. [...] C'est le miséreux - face aux possédants, le miséreux - face aux non-possédants (double haine), seul face à tous et seul contre tous. C'est l'âme et le quartier de viande, l'âme et l'esprit petit-bourgeois. Ces forces universelles se sont heurtées une fois de plus !
Je ne sais pas vivre ici-bas !

Auteur: Tsvetaeva Marina

Info: Vivre dans le feu, Robert Laffont, p166, Lettre à Tshirikova, le 27 avril 1923

[ solitude ]

 

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femmes-par-femme

Mais il y a aussi des femmes qui prennent leur indépendance, qui vivent de leurs efforts, sans avoir besoin de "supporter des types". Mais ça, c'est dans d'autres pays, où la culture a fait un pas de géant; où la femme a cessé d'être un objet de plaisir et d'exploitation; où les universités ouvrent leurs portes aux ouvrières et aux paysannes les plus modestes. Ici, les seules femmes qui pourraient s'émanciper grâce à la culture ce sont les filles des grands propriétaires, des banquiers, des commerçants prospères; et ce sont précisément les seules femmes qui se moquent complètement de leur émancipation, parce qu'elles n'ont jamais porté de souliers usés, n'ont jamais connu la faim qui engendre des rebelles.

Auteur: Carnés Luisa

Info: Tea Rooms : Femmes ouvrières, 1934. p 153

[ prolétaires ]

 

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