Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 30
Temps de recherche: 0.0482s

homme-machine

Comme Walt Whitman l'a pressenti de manière avisée, l'individu est vaste et abrite des multitudes. Et ces multitudes sont engagées dans d’incessantes batailles. Il y a donc de perpétuelles interactions/discussions entre les différentes factions de notre cerveau, chacune se concurrençant afin de contrôler l'unique mode de sortie, qui est notre comportement. Par conséquent nous pouvons accomplir d'étranges prouesses, c'est à dire nous disputer avec nous-mêmes, nous maudire ou nous câliner en fonction de tel ou tel objectif - fonctionnalités dont les ordinateurs modernes sont totalement dépourvus.

Auteur: Eagleman David

Info: www.goodreads.com

[ incomparables ] [ monologue intérieur ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

couple

Sur ma couche écartée, Doris aux tendres fesses,
Doris à la peau rose et pareille à la fleur
M'a rendu immortel à force de prouesses !
Sans défaillance aucune et l'oeil plein de vigueur,
Elle a su parcourir la course de Cypris,
Moi, me tenant serré entre ses belles cuisses !
Elle, avec ses yeux qui, comme la feuille frêle,
Bougeant au rythme incessant de sa hanche.
Notre jeu ne cessa que lorsque fut venu
Le doux épuisement quand notre âme s'épanche ;
Et Doris s'endormit, les membres tout rompus.

Auteur: Dioscoride

Info: L'amour épuisant

[ sexualité ] [ fatigue ] [ poème ]

 

Commentaires: 0

absurde

Après tout, folie ou sagesse, enthousiasme ou décrépitude, tout est pareil, également vain, également décevant et illusoire. Il ne faut s’affliger de rien, il ne faut rien désirer, rien regretter. Où sont les hauts faits et les désespoirs tragiques des héros de l’Hellade, les prouesses des paladins, l’héroïsme des saints et des martyrs? Le temps a tout emporté et la même comédie se poursuit aujourd’hui avec des larmes, des rires, du sang, des grands mots, des grands gestes… Théâtre de pauvres marionnettes ensorcelées qui s’évertuent et s’épuisent quelques instants et puis sombrent.

Auteur: David-Neel Alexandra

Info: Dans "Correspondance avec son mari", page 404

[ platitude ] [ dépression ] [ déception ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-par-homme

La grandeur de la femme la distingue de l’homme, en ce qu’elle définit la vie en fonction de ses besoins alors que lui, la définit en fonction de ses appétits. Cette différence est fondamentale aux deux sexes et au dilemme existentiel qui les unit ou les désunit depuis toujours. La grandeur de la femme n’a pas été reconnue et institutionnalisée par le passé, telles que le furent les prouesses du mâle, de sorte qu’il est difficile, même aujourd’hui, de reconnaître et d’admettre chez elle, une dimension créative qui complète parfaitement, et nécessairement, celle de l’homme.

Auteur: Montréal Bernard de

Info:

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par miguel

édition

Le grand collectionneur brésilien José Mindlin m'a montré une édition des Misérables publiée à Rio, en portugais, en 1862, c'est-à-dire l'année même de la publication du livre en France. Deux mois seulement après Paris ! Pendant que Victor Hugo écrivait, Hetzel, son éditeur, envoyait le livre, chapitre après chapitre, aux éditeurs étrangers. Autrement dit, la diffusion de l'oeuvre était à peu près celle de ces best-sellers aujourd'hui proposés dans plusieurs pays et en plusieurs langues simultanément. Il est parfois utile de relativiser nos prétendues prouesses techniques. Dans le cas de Victor Hugo, les choses allaient plus vite qu'aujourd'hui.

Auteur: Eco Umberto

Info: N'espérez pas vous débarrasser des livres

[ historique ] [ relatif ] [ traduction ] [ diffusion ]

 

Commentaires: 0

interdépendance

L’ego, qui requiert un objet pour être sujet, ne peut parfaire sa réalisation dans ou à travers un objet. Une telle réalisation, bien qu’indéniable, est cependant transitoire, limitée, entachée. En dépit de la richesse authentique de sa subjectivité créatrice, de la réelle abondance des composantes de sa vie, de la vraie grandeur de ses prouesses, de ses succès, l’ego en tant qu’ego reste amoindri, incomplet. Incapable de subsister par lui-même, en lui-même et tourmenté par le sentiment de sa propre indignité, culpabilité ou péché, il aboutit à la mélancolie et connaît des moments décourageants de solitude, de frustration, de désespoir.

Auteur: De Martino Richard

Info: Dans "Bouddhisme Zen et psychanalyse", page 166

[ insatisfaction ] [ ambivalence ] [ amour-haine ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

Renaissance

C’est là, dans les prouesses du stuc et de l’art baroque, que se déchiffre la métaphysique de la contrefaçon, et les ambitions nouvelles de l’homme renaissant – ce sont celles d’une démiurgie mondaine, d’une transsubstantiation de toute nature en une substance unique, théâtrale comme la socialité unifiée sous le signe des valeurs bourgeoises, au-delà des différences de sang, de rang ou de caste. Le stuc, c’est la démocratie triomphale de tous les signes artificiels, l’apothéose du théâtre et de la mode, et qui traduit la possibilité pour la nouvelle classe de tout faire, dès lors qu’elle a pu briser l’exclusivité des signes.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Dans "L'échange symbolique et la mort", éditions Gallimard, 1976, page 84

[ faux ] [ toc ] [ fluidité ] [ bourgeoisie ] [ redéfinition ] [ beaux-arts ] [ historique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

déclarations d'amour

Tu n'es pas du tout vertueuse
Tu n'es pas du tout vertueuse,
Je ne suis pas du tout jaloux :
C'est de se la couler heureuse
Encor le moyen le plus doux.

Vive l'amour et vivent nous !

Tu possèdes et tu pratiques
Les tours les plus intelligents
Et les trucs les plus authentiques
À l'usage des braves gens

Et tu m'as quels soins indulgents !

D'aucuns clabaudent sur ton âge
Qui n'est plus seize ans ni vingt ans,
Mais ô ton opulent corsage,
Tes yeux riants, comme chantants,

Et ô tes baisers épatants !

Sois-moi fidèle si possible
Et surtout si cela te plaît,
Mais reste souvent accessible
À mon désir, humble valet

Content d'un "viens !" ou d'un soufflet.

Hein ? passé le temps des prouesses !
Me disent les sots d'alentour.
Ca, non, car grâce à tes caresses
C'est encor, c'est toujours mon tour.

Vivent nous et vive l'amour !

Auteur: Verlaine Paul

Info: Recueil : Chansons pour elle 1

[ poème ]

 

Commentaires: 0

métaphysique

1. Physiquement, l'âme des morts est soumise à l'esclavage de certains êtres vivants que l'on appelle des médiums. Ces médiums ne forment pas, pour le moment du moins, une espèce en voie d'extension, mais ils semblent presque exclusivement américains. Sur l'ordre de ces médiums, les âmes défuntes exécutent des prouesses mécaniques qui sont caractérisées par une absolue inutilité. Elles frappent sur les tables, les soulèvent même, soulèvent également les chaises, déplacent les lits, jouent de l'harmonica et font bien d'autres choses du même genre.
2. Intellectuellement, les âmes des morts sont d'un niveau que l'on pourrait qualifier, pour autant qu'on puisse en juger d'après les écrits laissés sur les ardoises des médiums, de tout à fait lamentable. Ces oeuvres sont à ranger dans la catégorie de l'imbécillité et sont tout à fait vides de sens.
3. Leur condition morale est apparemment plus favorisée. Selon les témoignages que nous avons recueillis, leur caractère se réduit à une grande innocence. Confrontés à des demandes aussi brutales que, par exemple, la destruction d'un lit à baldaquin, les esprits s'abstiennent poliment.

Auteur: Wundt Wilhelm

Info: Une soi-disant science : le spiritisme

[ ironie ] [ dénigrement ]

 

Commentaires: 0

éloge

Immédiatement après Flaubert, je mettrais Victor Hugo, non pas pour sa poésie qui nous paraît maintenant quelque peu rhétorique, mais pour Les Misérables, un roman que j’ai lu adolescent et que j’ai relu en partie plusieurs fois. Et qui a fait de Jean Valjean un compagnon inoubliable, toujours là pour me permettre de supporter le poids de l’infatigable Javert, ce policier obsédé dont il épargne la vie et qu’il sauve, en sortant des tunnels de Paris, entre la boue et la putréfaction ; dans une scène qui constitue une des prouesses les plus hardies du roman qui a converti bien des jeunes (d’alors) comme celui qui vous parle, à la vocation de romancier. Javert meurt, bien sûr, et la mort qu’il s’inflige à lui-même signe son fiasco retentissant, quand il découvre, chez celui qu’il prenait pour son ennemi mortel et un véritable fléau pour la société, un modèle de compréhension et d’harmonie à quoi il n’était pas préparé. Le romantisme qui entoure cette scène ne l’accable ni ne la falsifie ; elle reste là, debout, comme un idéal de justice qui nous convainc et nous stimule.

Auteur: Vargas Llosa Mario

Info: Discours d'entrée à l’Académie française,  9 février 2023 (p. 14)

[ écrivain-par-écrivain ] [ humanisme ] [ personnage central ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel