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analyste-analysant

Evitons de lui faire immédiatement part de ce que nous avons deviné parfois très vite, ou de lui communiquer tout ce que nous croyons avoir deviné. Réfléchissons longuement avant de décider du moment où il conviendra de lui faire connaître nos constructions, attendons l’instant propice qui n’est pas toujours facile à déterminer. En règle générale, nous attendons, pour lui communiquer notre construction, nos explications, que le patient soit lui-même si prêt de les saisir qu’il ne lui reste plus qu’un pas à faire, celui de la synthèse décisive. Si nous procédions autrement, si nous lui jetions à la tête, avant qu’il y ait été préparé, nos interprétations, celles-ci resteraient inefficaces ou provoqueraient une violence explosion de résistance qui gênerait ou compromettrait la continuation du travail.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Abrégé de psychanalyse", trad. Anne Berman, Presses Universitaires de France, 1949, page 46

[ kaïros ] [ enquête policière ] [ énigme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

responsabilité

Ma conviction profonde est que le futur n'est écrit nulle part; il sera ce que nous ferons de lui. Et le destin? Le destin est à l'être humain ce que le vent est au voilier. Si le timonier ne peut décider d'où souffle le vent, ni avec quelle force, il peut en revanche orienter la voile. Et cela implique parfois une immense différence. Le même vent qui provoquera le naufrage de tel marin inexpérimenté, ou imprudent, ou mal inspiré, mènera tel autre à bon port. Nous pourrions presque en dire autant du "vent" de la mondialisation qui souffle sur la planète. Il serait absurde de vouloir l'entraver mais si nous naviguons adroitement, en tenant notre cap et en évitant les écueils, nous pourrons arriver "à bon port".

Auteur: Maalouf Armin

Info:

[ civilisation ]

 

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assoupissement

Pour schématiser ces modifications différentes de nature, psychiques, hallucinatoires, sensorielles, circulatoires, vasomotrices, respiratoires, etc., et les localiser dans l’espace et le temps, on pourrait dire que le sommeil commence, dans une première phase, par un état de distraction qui provoquerait des états d’absence, s’accompagnant toujours davantage d’hallucinations hypnagogiques nombreuses et disparates, intimement liées à la longueur des absences ; qu’immédiatement après, dans une seconde phase, ces états de distraction se traduisent par un trouble moteur très délicat, constitué par l’absence de parallélisme dans le regard, ou par la déviation des mouvements conjugués des yeux ; enfin qu’en dernier lieu, ou dans une troisième phase, indice d’un sommeil probable, ou en tout cas très proche, les vaso-moteurs semblent se conformer à des lois différentes de celles qui règlent leur mécanisme pendant la veille.

Auteur: Vaschide Nicolas

Info: Recherches expérimentales sur la psycho-physiologie du sommeil, Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, 136, p. 779-782. (en coll. avec Claude Vurpas)

[ narcose ] [ endormissement ]

 

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argent

Mordechaï Meisl se disait que gagner de l'or était une entreprise pénible et souvent bien vaine pour les autres ; nombreux étaient ceux qui y vouaient le vie et la perdait dans cette entreprise. Pour lui, en revanche, cela n'avait jamais été qu'un jeu. Sa vie durant, l'or l'avait poursuivi, courtisé et adulé, revenant toujours lorsqu'il le rejetait. Parfois il était las de tant de chance, et même l'or devenait pour lui un objet de crainte. L'or le harcelait, voulait lui appartenir et ne servir personne d'autre que lui, et quand il lui appartenait, il ne restait plus dans les caisses et les coffres, mais parcourait le monde à son service, comme son valet. Oui, l'or l'aimait, il s'était soumis à lui. Mais que ferait-il, que provoquerait-il le jour où il le laisserait derrière lui, seul au monde, sans entrave, sans sa main pour le dompter ?

Auteur: Perutz Leo

Info: La nuit sous le pont de pierre

[ finances ] [ gestion ] [ indélégable responsabilité ] [ pouvoir ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

paléoclimatologie

On estime généralement qu’au plus fort de la période glaciaire, le volume total de glace qui recouvrait l’hémisphère Nord s’évaluait à plus de 6 milliards de mètres cubes. La quasi-totalité de l’Europe était dès lors enfouie sous 3000 mètres de glace. Le retrait des grandes calottes glaciaires surviendra quelque 7000 ans plus tard, entraînant la fonte soudaine des glaces. On observera dès lors une forte augmentation de la température des eaux de surface de l’océan Atlantique, ce que confirme l’étude des planctons fossiles. Cette phase de réchauffement dénommée "phase de Bolling" provoquera une montée spectaculaire du niveau des mers se surélevant de plus de 100 mètres. Les géologues sont d’avis que la fonte des glaciers géants entraîna de violentes inondations submergeant les zones côtières et engloutissent les îles et les isthmes, tandis que les fragments de l’écorce terrestre jusque-là comprimée contre l’asthénosphère par des milliards de tonnes de glace furent libérés par le dégel et commencèrent à se soulever, parfois fort brusquement, ce qui provoqua des séismes dévastateurs et emplit l’air de grondements terribles.

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle" pages 532-533

[ tardiglaciaire ] [ description ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

souffrance

Un événement comme le traumatisme externe provoquera à coup sûr une perturbation de grande envergure dans le fonctionnement énergétique de l’organisme et mettra en mouvement tous les moyens de défense. Mais ici le principe de plaisir est tout d’abord mis hors d’action. Il n’est plus question d’empêcher l’appareil psychique d’être submergé par de grandes sommes d’excitation ; c’est bien plutôt une autre tâche qui apparaît : maîtriser l’excitation, lier psychiquement les sommes d’excitation qui ont pénétré par effraction pour les amener ensuite à la liquidation.

Il est vraisemblable que le déplaisir spécifique de la douleur physique résulte d’une effraction du pare-excitations sur une étendue limitée. De ce point de la périphérie, des excitations affluent alors vers l’appareil psychique central de façon continue, ce qui ne se produit d’ordinaire qu’avec les excitations provenant de l’intérieur de l’appareil. A quelle réaction de la vie psychique pouvons-nous nous attendre, face à cette effraction ? L’énergie d’investissement est rappelée, venant de toute part, pour créer dans le voisinage du point d’effraction des investissements énergétiques d’une intensité correspondante. Il s’établit un "contre-investissement" considérable au profit duquel tous les autres systèmes psychiques s’appauvrissent, ce qui entraîne une paralysie ou une diminution étendue du reste de l’activité psychique.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Au-delà du principe de plaisir" (1920), trad. de l'allemand par Jean Laplanche et J.-B. Pontalis, éditions Payot, Paris, 2010, pages 82-83

[ choc ] [ effroi ] [ psychanalyse ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

acceptation

L’angoisse, évidemment, ne s’apprend pas. On la provoquerait ? c’est possible : je n’y crois guère. On peut en agiter la lie… Si quelqu’un avoue de l’angoisse, il faut montrer le néant de ses raisons. Il imagine l’issue de ses tourments : s’il avait plus d’argent, une femme, une autre vie… La niaiserie de l’angoisse est infinie. Au lieu d’aller à la profondeur de son angoisse, l’anxieux babille, se dégrade et fuit. Pourtant l’angoisse était sa chance : il fut choisi dans la mesure de ses pressentiments. Mais quel gâchis s’il élude : il souffre autant et s’humilie, il devient bête, faux, superficiel. L’angoisse éludée fait d’un homme un jésuite agité, mais à vide. [...]
Oubli de tout. Profonde descente dans la nuit de l’existence. Supplication infinie de l’ignorance, se noyer d’angoisse. Se glisser au-dessus de l’abîme et dans l’obscurité achevée en éprouver l’horreur. Trembler, désespérer, dans le froid de la solitude, dans le silence éternel de l’homme (sottise de toute phrase, illusoires réponses des phrases, seul le silence insensé de la nuit répond). [...]
Sentiment de complicité dans : le désespoir, la folie, l’amour, la supplication. Joie inhumaine, échevelée, de la communication, car désespoir, folie, amour, pas un point de l’espace vide qui ne soit désespoir, folie, amour et encore : rire, vertige, nausée, perte de soi jusqu’à la mort.

Auteur: Bataille Georges

Info: L'expérience intérieure, p. 48

[ plongée ] [ affres ] [ illusion ]

 
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Ajouté à la BD par Bandini

olfaction

Peut-être aussi trop de parfum est une façon de se faire une personnalité à peu de frais, autre manière de tromper l’autre et de se tromper soi-même. Il y a des parfums discordants, combien de femmes y sont piégées. C’est un peu comme si, à un enterrement, l’orchestre jouait un fox-trot, o comme si, devant une belle nature, la musique était une marche funèbre. Il y a des femmes et des hommes qui annulent leur vitalité personnelle en se parant d’un parfum contradictoire à l’attirance qu’ils provoqueraient sans lui.

L’odeur du corps dit l’angoisse, le travail, les besoins. Ça signalise, mais ce n’est pas signifiant du sujet. Il y a un narcissisme de l’odeur qui n’a pas été éduqué dans notre civilisation. Un être humain propre sent toujours bon pour qui l’aime. Mais, dans notre civilisation, pour beaucoup, l’odeur de propre serait une odeur bourgeoise : c’est bien dommage ! Si quelqu’un sent mauvais, c’est qu’il sent ce qui provoque l’angoisse chez l’autre. Alors que celui qui sent bon donne envie de s’approcher de lui. [...]

Le corps, c’est l’objet. Le sujet, c’est le psychisme. L’inter-psychisme n’est plus assez libre quand l’objet est d’emblée trop présent. La désodorisation est un processus d’humanisation à bon marché, c’est-à-dire sans pouvoir en payer le prix.

L’odeur, comme la voix et la vue, fait partie à notre insu de la sympathie que nous éprouvons les uns pour les autres.

Auteur: Dolto Françoise

Info: Dans "Le féminin", éditions Gallimard, 1998, page 115

[ attrait ] [ répulsion ] [ inconscient ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

insistance

L’inconscient, c’est-à-dire le "refoulé", n’oppose aux efforts de la cure [psychanalytique] aucune espèce de résistance ; en fait il ne tend même à rien d’autre qu’à vaincre la pression qui pèse sur lui pour se frayer un chemin vers la conscience ou vers la décharge par l’action réelle. La résistance dans la cure provient des mêmes couches et systèmes supérieurs de la vie psychique qui avaient produit le refoulement en son temps. [...] Nous échapperons à l’obscurité en opposant non pas le conscient et l’inconscient mais le moi, avec sa cohésion, et le refoulé. Il est certain qu’une grande part du moi est elle-même inconsciente, précisément ce que l’on peut nommer le noyau du moi ; le terme de préconscient ne recouvre qu’une petite partie du moi. [...] la résistance de l’analysé provient de son moi et nous saisissons du coup que la compulsion de répétition doit être attribuée au refoulé inconscient. [...]

Il n’est pas douteux que la résistance du moi conscient et préconscient est au service du principe de plaisir ; elle veut éviter le déplaisir que provoquerait la libération du refoulé tandis que nos efforts tendent à obtenir que ce déplaisir soit admis, en faisant appel au principe de réalité. Mais la compulsion de répétition, cette manifestation de force du refoulé, quel est donc son rapport au principe de plaisir ? Il est clair que la majeure partie des expériences que la compulsion de répétition fait revivre ne peut qu’apporter du déplaisir au moi puisque cette compulsion fait se manifester et s’actualiser des motions pulsionnelles refoulées ; mais il s’agit d’un déplaisir qui, nous l’avons déjà montré, ne contredit pas le principe de plaisir, déplaisir pour un système et en même temps satisfaction pour l’autre. Mais le fait nouveau et remarquable qu’il nous faut maintenant décrire tient en ceci : la compulsion de répétition ramène aussi des expériences du passé qui ne comportent aucune possibilité de plaisir et qui même en leur temps n’ont pu apporter satisfaction, pas même aux motions pulsionnelles ultérieurement refoulées.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Au-delà du principe de plaisir" (1920), trad. de l'allemand par Jean Laplanche et J.-B. Pontalis, éditions Payot, Paris, 2010, pages 61 à 64

[ essai d'instanciation symbolique ] [ problèmes ]

 
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traumatisme transgénérationnel

Lors de cette expérience*, des souris venant de mettre bas ont été aléatoirement séparées de leur progéniture chaque jour durant trois heures consécutives au cours desquelles elles étaient soumises à diverses maltraitances. Elles étaient ensuite rendues à leurs souriceaux jusqu’au lendemain, où le protocole reprenait, mais à un horaire imprévisible et chaque jour différent. Il a été constaté chez les souriceaux des mères ainsi traumatisées une profonde modification des comportements sociaux se manifestant par des altérations des fonctions cognitives impliquant la mémoire, une inaptitude manifeste aux interactions avec leurs congénères et une tendance dépressive marquée, repérable par une perte de vitalité et de réactivité face à des situations de stress provoquées. Les mâles de ce premier groupe d’individus ont été ensuite mis en contact avec un groupe de femelles élevées dans des conditions normales non traumatiques, avec lesquelles ils ont engendré une deuxième génération, élevée elle aussi normalement, à distance des géniteurs traumatisés. Or les mêmes troubles comportementaux ont été observés, non seulement chez les individus de la deuxième génération, mais également jusqu’à la troisième génération au moins. Isabelle Mansuy et son équipe ont mis en évidence au sein des cellules cérébrales des souris soumises au protocole expérimental des altérations épigénétiques induites par le stress traumatique subi qui se retrouvaient également dans les cellules germinales (l’étude a porté uniquement sur des spermatozoïdes pour des raisons d’ordre pratique). Ils ont établi que l’exposition à un environnement traumatisant conduit à une modification de la méthylation de l’ADN, à une perturbation de la structure des protéines histones et à la prolifération de fragments d’ARN non codant dans de nombreuses cellules du cerveau, trois facteurs qui auraient pour conséquence de modifier l’expression et l’activité de certains gènes. Leur étude a établi que si ces gènes sont impliqués dans le contrôle du comportement, par exemple dans le contrôle des émotions, la présence de ces facteurs inhibants provoquerait une perturbation de ces émotions.Il est fondamental de considérer ici que la cause des perturbations comportementales observées s’accompagnant d’une signature épigénétique incontestable est une expérience existentielle vécue et qu’il n’y a pas à proprement parler d’inversion de la chaîne causale mais de prolongement de sa destructivité aux générations suivantes

Auteur: Farago Pierre

Info: Une proposition pour l'autisme, pages 46-47, * expérience menée ces dernières années par Isabelle Mansuy, neurogénéticienne et son équipe de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Zürich

[ expérimentation scientifique ]

 

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