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fantasme masculin

Il réclame l’examen du médecin pour faire constater que tout son corps, de la tête aux pieds, est parcouru de nerfs de volupté, ce qui selon lui n’est le cas que pour le corps féminin, tandis que pour l’homme, autant qu’il sache, les nerfs de volupté se trouvent uniquement à la partie sexuée et à la proximité immédiate de celle-ci. La volupté d’âme qui s’est développée par cette accumulation des nerfs dans son corps est si forte que, notamment lorsqu’il est couché dans son lit, il n’est besoin que d’une minime dépense en force d’imagination pour se créer un bien-être sensuel qui donne un pressentiment assez net de la jouissance sexuée féminine lors de la copulation.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Le Président Schreber" (1911), trad. de l'allemand par par Pierre Cotet et René Lainé, P.U.F., Paris, 1995, page 31

[ femmes-par-homme ] [ psychose ] [ orgasme ] [ plénitude ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

obsession

Mais la pensée est une chose et l'action en est une autre, et une autre encore l'image de l'action. Entre elles ne passe pas la roue de la causalité.
Une image fit blêmir cet homme. Il était à la hauteur de son action quand il la fit : mais une fois qu'il l'eut faite il ne put en supporter l'image.
Il ne cessait désormais de se voir comme l'homme d'une seule action. Ceci, je le nomme folie : l'exception chez lui, est devenue son être, elle s'est muée en son essence.
La ligne tracée hypnotise la foule ; le méfait qu'il a commis a hypnotisé sa pauvre raison - Ceci je le nomme la folie après l'action...

Auteur: Nietzsche Friedrich

Info: Ainsi parlait Zarathoustra, p 53

[ psychose ] [ idée fixe ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

passion

- Comment sait-on si l'on est amoureux ? Que ressent-on ?
- D'abord, tu oublies le monde autour de toi. Ta famille, tes amis deviennent invisibles. Jour et nuit, tu ne penses qu'à un homme. Quand tu le vois, il emplit tes yeux de lumières. Quand tu ne le vois pas, son image te ronge le coeur. A chaque instant, tu te demandes ce qu'il fait, où il est. Tu lui inventes une vie, tu vis pour lui : tes yeux regardent pour lui, tes oreilles écoutent pour lui...
[...]
- Dans cette première étape, chacun ignore le sentiment de l'autre. C'est le moment le plus poignant. Puis ils s'ouvrent leur coeur et connaissent, un bref instant, le bonheur insensé.

Auteur: Shan Sa

Info: La joueuse de go

[ psychose ]

 

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folie ordinaire

Pourquoi l'homme se bat-il au dehors ?
Parce qu'au dedans son anatomie
lui fait la guerre
et que voilà des siècles que la question n'a plus été posée aux hommes
de savoir pourquoi
au milieu de la peste, de la famine, de la guerre, de la syphilis, de l'épilepsie, du marché noir, de l'électro-choc et de l'insulinothérapie
l'homme, dis-je, n'a cessé de déraisonner

parce que les vrais malades mentaux ne sont pas dans les asiles mais au dehors parmi nous

principalement
M. Charlemagne
M. Napoléon
M. Charles Quint
etc.

Quant aux vivants
ce n'est pas moi
mais l'histoire qui prochainement
les nommera

n'est-ce pas M. Mussolini
(et vous êtes mort)
n'est-ce pas M. Churchill
que vous êtes toujours vivant
n'est-ce pas M. Dalaï-Lama
mais où êtes-vous présentement

Auteur: Artaud Antonin

Info: Textes du retour à Paris, 1946

[ pulsion de mort ] [ psychose collective ] [ accusation ] [ personnages historiques ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

concernement

On frappe dans les rues, on frappe sur les toits, on frappe dans les caves. Par ce moyen, on s’envoie des messages. Est-il donc défendu de se parler aujourd’hui ? ça en a l’air. Quelle belle idée ! On frappe avec un marteau sur du bois, avec un marteau sur de fer, sur de la pierre. On frappe dans toutes les maisons, dans toutes les rues les magnifiques chiffres de 1 à 9 et chacun connaît leur signification. […]
Un avion décrit des courbes dans le ciel d’été bleu et rayonnant et laisse derrière lui un gigantesque cercle blanc et lumineux : un signe pour elle ! Et elle pense : "Quelle nuit ! Quelle journée !"
Loin, en bas, dans la rue, un petit chien lui répond : Oui, quelle journée jappe le petit chien, et elle court à la fenêtre et est saluée par des cris d’allégresse, un joyeux concert de klaxons : elle qui représente le tigre à la poursuite du gibier, le fauve terrifiant !

Auteur: Unica Zürn Nora Berta Ruth

Info: Dans "L'homme-jasmin", pages 128-129

[ psychose ] [ communion ] [ mystère ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

anorexie

Sa première description nous vient d'Avicenne, médecin, philosophe et mystique arabo-islamique du XIe siècle. Il précise que celle ci survenait dans un contexte dépressif. Après un survol historique, nous trouvons la description faite par Lasègue en France en 1873. Il fait référence à l'hystérie et dénommera le syndrome " anorexie hystérique ". Charcot en 1885 proposera l'isolement dans un but thérapeutique, etc. A partir des années 1960, le diagnostic se précise avec une distinction entre anorexie primaire et secondaire (rattachée à une pathologie psychiatrique sous-jacente... délire d'empoisonnement par ex.). La culture a de plus imposé des transformations au corps, la minceur est devenue synonyme de réussite sociale. Certaines sectes proposent comme accession à la pureté de l'esprit des régimes déséquilibrés ou des attitudes qui y conduisent. Anorexiques et boulimiques utilisent comme langage, la nourriture pour s'adresser au monde. Il faudra alors que derrière le discours promus par la société on puisse entendre la parole du sujet. Cette déviance alimentaire est clairement un sujet d'actualité, lié à l'évolution des sociétés occidentales.

Auteur: Leyreloup Anne-Marie

Info: Internet

[ psychose ] [ maladie ]

 

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esprits malins

Parfois ce sont des parasites énergétiques qui vont, soit provoquer un suicide, soit un meurtre, pour se nourrir des produits epsilon fabriqués par la souffrance. Les mayas avaient compris cela et en ont fait des applications "industrielles". Chaque fois que je pense à eux, je suis enchanté que ces gens là aient disparu avec leurs pratiques obscures. Il en reste des traces ça et là, dans le vaudou par exemple, et chaque fois qu'une croyance primitive aime verser le sang d'un humain ou d'un animal dans des rituels abjects....

Il y aurait beaucoup à dire sur la puissance des parasites sur les humains terrestres par exemple....

Toute religion qui ritualise le sang versé est une abomination. La religion chrétienne y échappe de justesse, avec la consommation SYMBOLIQUE du corps et du sang du Christ. Avant Jésus, les odieux rituels du sang versé étaient communs à TOUTES les religions dites "du livre".

Ces rituels ENTRETIENNENT UNE RELATION DIRECTE avec les parasites énergétiques que ces mêmes religions qualifient de DÉMONS.

Auteur: Auburn Marc

Info: Sur son fil FB vers 2020

[ idée fixe ] [ mise en boucle ] [ psychose ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

folie

Le schizophrène emploie le langage de trois manières : comme un mode d’action, comme une méthode de communication et comme un mode de pensée. Il marquera une préférence pour l’action là où d’autres patients comprendraient qu’il est nécessaire de recourir à la pensée ; ainsi, pour expliquer pourquoi quelqu’un joue du piano, il voudra aller au piano afin d’en démonter le mécanisme. […]
Je commencerai par examiner son utilisation du langage comme un mode d’action mis au service soit du clivage de ses objets, soit de l’identification projective. On notera que ceci n’est qu’un des multiples aspects des relations d’objet du schizophrène, celui qui lui sert ou bien à cliver ses objets ou bien à y entrer et à en sortir.
La première de ces utilisations est au service de l’identification projective. Ici, le patient utilise les mots comme des choses ou comme des parties clivées de lui-même qu’il fait pénétrer de force dans l’analyste. […]
Le langage est encore employé comme un mode d’action dans le but de cliver l’objet. Ceci est particulièrement net quand l’analyste est identifié à des persécuteurs internes […].

Auteur: Bion Wilfred Ruprecht

Info: Réflexion faite, 4e édition

[ psychose ] [ aliénation ]

 

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états-limites

Sous forme de ce que je croyais alors n'être qu'une boutade, je disais, il y a quelques années, que décidément, il y a :

- les analysants freudiens : les enfants du sexuel. Comment se séparer du premier objet d'amour et de pulsions, comment faire avec l'objet perdu ?

- les analysants lacaniens : les enfants du langage, comment faire avec l'entrée traumatique dans le langage, avec la métonymie et la métaphore ?

Pour les uns et pour les autres, la présence d'un tiers.

Et puis, il y a les analysants de l'actuel, marqués de l'empêchement à la représentation psychique et de son lien avec une panne de la mémoire inconsciente et qui posent de façon aiguë la question : "Qu'est-ce qui est arrivé à la métaphore, à une possible métaphorisation ; qu'est-ce qui est arrivé à la langue ?". On peut se demander d'ailleurs s'il s'agit vraiment d'un pur hasard que Lacan ait tant insisté sur la parole, mais également sur la langue, le langage et le discours, au lendemain de la catastrophe qui a marqué la deuxième guerre mondiale de l'expérience inouïe de destructions réelles et aussi symboliques dont l'une des conséquences fut que les mots manquent à leur représentation. Peut-être même à la représentation.

Auteur: Cherki Alice

Info: "Rupture des liens, clinique des altérités" dans Psychologie Clinique n°16, décembre 2003

[ borderline ] [ psychose blanche ] [ inhumanité indicible ]

 
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surmoi maternel

Dans la dualité de l’espace narratif, public, symbolique, "officiel", l’espace symbolique public est régi par la Loi symbolique. La question est alors de savoir quelle instance de loi est à l’œuvre dans le domaine fantastique de son double spectral. La réponse est évidemment le surmoi. Gardons ici en tête l’idée que la tension entre Loi symbolique et Chose réelle ou impossible – dont l’exemple paradigmatique est la Chose maternelle interdite par la Loi paternelle – n’est pas l’horizon ultime de la pensée de Lacan. Au-delà, ou plutôt en dessous, il y a ce fait que, du point de vue lacanien, c’est la Chose elle-même qui "fait la loi" : "Das ding se présente au niveau de l’expérience inconsciente comme ce qui fait déjà la loi. [...] C’est une loi de caprice, d’arbitraire, d’oracle aussi, une loi de signes où le sujet n’est garanti par rien."

Das Ding n’est donc plus conçue comme un sombre au-delà constitué par l’interdit de la Loi. Que la Chose réelle elle-même "fasse la loi", voilà l’horreur dernière. Et dans la mesure où la Chose veut dire jouissance, cette Loi, qui est la Loi de la Chose même, n’est, bien sûr, rien d’autre que celle du surmoi, cette loi dont l’injonction revient à l’impossible commandement : "Jouis !".

Auteur: Zizek Slavoj

Info: Dans "Fragile absolu", éditions Flammarion, 2010, pages 190-191

[ concept psychanalytique ] [ injonction contradictoire ] [ dérégulation dissolvante ] [ psychose ]

 
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