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concept psychanalytique

Le complexe d’Œdipe veut dire que la relation imaginaire, conflictuelle, incestueuse en elle-même, est vouée au conflit et à la ruine. Pour que l’être humain puisse établir la relation la plus naturelle, celle du mâle à la femelle, il faut qu’intervienne un tiers, qui soit l’image de quelque chose de réussi, le modèle d’une harmonie. Ce n’est pas assez dire – il y faut une loi, une chaîne, un ordre symbolique, l’intervention de l’ordre de la parole, c’est-à-dire du père. Non pas le père naturel, mais de ce qui s’appelle le père. L’ordre qui empêche la collision et l’éclatement de la situation dans l’ensemble est fondé sur l’existence de ce nom du père.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, pages 156-157

[ défini ] [ explication ] [ cadre ] [ régulation ] [ médiation ]

 
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pessimisme-optimisme

Je ne dirais pas que le moindre petit geste pour soulever un mal donne des possibilités d’un mal plus grand, il entraîne toujours un mal plus grand. C’est une chose à laquelle il conviendrait qu’un psychanalyste s’habitue, parce que je crois qu’il n’est absolument pas capable de mener en toute conscience sa fonction professionnelle sans cela. Ceci dit, cela ne vous mènera pas loin. Les journaux disent tous les jours que les progrès de la science, Dieu sait si c’est dangereux, etc., mais cela ne nous fait ni chaud ni froid. Pourquoi ? parce que vous êtes tous, et moi-même avec vous, insérés dans ce signifiant majeur qui s’appelle le Père Noël. Avec le Père Noël, cela s’arrange toujours, et je dirai plus, ça s’arrange bien.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, pages 503-504

[ inconséquence ] [ fuite en avant ] [ pulsion de mort ]

 

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pensée en élaboration

L’œuvre de Freud est pleine de ces pierres d’attente, et cela me réjouit. Chaque fois qu’on prend un article de Freud, non seulement ce n’est jamais ce qu’on attendait, mais ce n’est jamais que très simple, admirablement clair. Et pourtant, il n’en est pas un qui ne soit nourri de ces énigmes que sont les pierres d’attente. On peut dire qu’il n’y a que lui qui, de son vivant, ait amené les concepts originaux nécessaires à attaquer et ordonner le champ nouveau qu’il découvrait. Ces concepts, il les amène chacun avec un monde de questions. Ce qu’il y a de bien dans Freud, c’est qu’il ne nous les dissimule pas, ces questions. Chacun de ses textes est un texte problématique, de telle sorte que lire Freud, c’est rouvrir les questions.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, page 168

[ retour après-coup ] [ éloge ] [ étonnement ]

 

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nature humaine

Je m’étonne que personne [...] n’ait jamais su bien traduire le mé phunaï que profère alors le chœur [qui accompagne les derniers pas d’Œdipe vers le petit bois de Colone]. On le réduit à la valeur d’un vers qui dit qu’il vaut mieux n’être pas né, alors que le sens est tout à fait clair – la seule façon d’en finir, ce serait de n’être pas né tel. C’est le sens même qui accompagne le geste du vieux Freud, au moment où il repousse de la main tout souhait que sa vie se prolonge.

Il est vrai que lui-même, quelque part dans son travail sur le Witz [...] nous indique une réponse. Mieux vaudrait n’être pas né – malheureusement, ça n’arrive qu’une fois sur 200 000. 

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, page 387

[ péché originel ] [ traduction ] [ anti-progressisme ]

 
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culpabilité

Comment ce système du signifiant sans lequel il n’y a nulle incarnation possible, ni de la vérité, ni de la justice, comment ce logos littéral peut-il avoir prise sur un animal qui n’en a que faire, et qui n’en a cure ? – car cela n’intéresse à aucun degré ses besoins. C’est pourtant cela même qui fait la souffrance névrotique. 

L’homme est effectivement possédé par le discours de la loi, et c’est avec lui qu’il se châtie, au nom de cette dette symbolique qu’il ne cesse de payer toujours davantage dans sa névrose.

Comment cette prise peut-elle s’établir, comment l’homme entre-t-il dans cette loi, qui lui est étrangère, avec laquelle il n’a rien à faire comme animal ? C’est pour l’expliquer que Freud construit le mythe du meurtre du père.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, page 385

[ vérité ] [ dimension métaphysique ] [ psychanalyse ]

 
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chaîne du discours

Seulement, admettre l’existence de l’inconscient, c’est dire que, même si sa conscience s’en détourne, la modulation dont je parle, la phrase avec toute sa complexité, n’en continue pas moins. Il n’y a autre sens possible à donner à l’inconscient freudien que ce sens-là. [...]

Puisqu’on cherche les fonctions du moi comme tel, disons que l’une de ses occupations est précisément de ne pas être empoisonné de cette phrase qui continue toujours à circuler, et ne demande qu’à resurgir sous milles formes plus ou moins camouflées et dérangeantes. En d’autres termes, la phrase évangélique ils ont des oreilles pour ne point entendre est à prendre au pied de la lettre. C'est une fonction du moi que nous n'avons pas perpétuellement à entendre cette articulation qui organise nos actions comme des actions parlées.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, pages 181-182

[ défini ] [ parole perpétuelle ] [ filtrage ]

 
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généralisations

Dégager une loi naturelle, c'est dégager une formule insignifiante. Moins elle signifie quelque chose, plus nous sommes contents. C’est pourquoi nous sommes parfaitement contents de l’achèvement de la physique einsteinienne. Vous auriez tort de croire que les petites formules d’Einstein qui mettent en rapport la masse d’inertie avec une constante et quelques exposants, aient la moindre signification. C’est un pur signifiant. Et c’est pour cette raison que grâce à lui, nous tenons le monde dans le creux de la main.
[…] Il ne faudrait pas croire pour autant que notre physique implique la réduction de toute signification. A la limite il y en a une, mais sans personne pour la signifier. A l'intérieur de la physique, la seule existence d'un système signifiant implique au moins cette signification, qu'il y en ait un, d'Umwelt [univers].

Auteur: Lacan Jacques

Info: Le séminaire, livre III : Les psychoses

[ mathématiques ] [ langage ] [ miroir ] [ cosmos ]

 
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psychanalyse

Un jour, sans la moindre intention révolutionnaire, un jeune médecin [Sigmund Freud], dans le cercle de ses collègues, se lève et, prenant pour point de départ ses recherches sur l’hystérie, il parle des troubles, du refoulement des instincts et de leur délivrance possible. Il n’use pas de grands gestes pathétiques, ne proclame pas sur un ton ému qu’il est temps d’appuyer les conceptions morales sur une nouvelle base, que le moment est venu de discuter librement de la question sexuelle. Non, ce jeune médecin rigoureusement réaliste ne joue pas les prédicateurs dans le milieu académique. Il fait exclusivement une conférence diagnostique sur les psychoses et leurs origines. C’est précisément le calme et le naturel avec lesquels il établit qu’une grande partie des névroses, presque toutes, en somme, découlent du refoulement du désir sexuel, qui provoque l’épouvante glacée de ses collègues.

Auteur: Zweig Stefan

Info: Dans "Freud", pages 21-22

[ contexte d'origine ] [ mise en situation ] [ puritanisme ] [ historique ]

 

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axiome

Si l’émergence de la science telle que nous l’avons constituée avec la ténacité, l’obstination et l’audace qui en caractérisent le développement, s’est produite à l’intérieur de cette tradition [judéo-chrétienne], c’est bien parce qu’elle a posé un principe unique à la base, non seulement de l’univers, mais de la loi. Ce n’est pas simplement l’univers qui a été créé ex nihilo, mais aussi la loi – c’est là que joue tout le débat d’un certain rationalisme et d’un certain volontarisme, qui a tourmenté, tourmente encore les théologiens. Le critère du bien et du mal relèvera-t-il de ce qu’on pourrait appeler le caprice de Dieu ?

C’est la radicalité de la pensée judéo-chrétienne sur ce point qui a permis ce pas décisif, pour lequel l’expression d’acte de foi n’est pas déplacée, qui consiste à poser qu’il y a quelque chose qui est absolument non trompeur.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, pages 108-109

[ continuité ] [ confiance ] [ assurance ] [ ordre ]

 
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structure de langage incorporée

[...] le refoulement n’est pas la loi du malentendu, c’est ce qui se passe quand ça ne colle pas au niveau d’une chaîne symbolique. Chaque chaîne symbolique à quoi nous sommes liés comporte une cohérence interne, qui fait que nous sommes forcés à tel moment de rendre ce que nous avons reçu à tel autre. Or, il arrive que nous ne puissions rendre sur tous les plans à la fois, et qu’en d’autres termes, la loi nous soit intolérable. Non pas qu’elle le soit en elle-même mais parce que la position où nous sommes comporte un sacrifice qui s’avère impossible sur le plan des significations. Alors, nous refoulons, de nos actes, de nos discours, de notre comportement. Mais la chaîne n’en continue pas moins à courir dans les dessous, à exprimer ses exigences, à faire valoir sa créance, et ce, par l’intermédiaire du symptôme névrotique.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, pages 136-137

[ névrose ] [ impasse ] [ défini ] [ explication ] [ concept psychanalytique ]

 

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