Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 120
Temps de recherche: 0.0467s

puberté

Romain et Anaïs étaient devenus de longs adolescents dégingandés et mutiques, fuyant mes baisers et se soustrayant à mes étreintes comme à mes questions, s'enfermant dans leurs chambres dès que je rentrais du travail, je les regardais interdite, me demandant où avaient bien pu passer mes enfants et leurs yeux dévorants, suspendus au moindre de mes gestes à la moindre de mes paroles, me couvrant de leurs lèvres me répétant qu'ils m'aimaient à longueur de journée. J'avais beau les regarder et tenter d'établir une continuité entre mes tout-petits lovés contre moi sur la plage, dans le lit ou le canapé et ces étrangers qui vivaient dans ma maison et n'attendaient plus de moi que des repas chaud, du linge propre, de l'argent de poche et des autorisations de sortie les plus larges possibles je n'y parvenais pas, c'était une chose déchirante et secrète, un sentiment d'une perte impossible à partager, un deuil sans objet qui laissait en moi une nostalgie glacée, un froid polaire, un désert.

Auteur: Adam Olivier

Info: Le coeur régulier

[ métamorphose ]

 

Commentaires: 0

puberté

Dans l'une de ses tentatives pour endurcir [son fils] Frankie, [Jonathan] l'avait inscrit chez les scouts. C'était censé faire de lui un homme, l'habituer à la vie au grand air et à la saine camaraderie entre jeunes aventuriers. Baden-Powell* avait mis le doigt sur quelque chose. Un jour, cependant, ne trouvant rien à lire, Jonathan avait pris 'Le guide du scout'. Il avait passé la soirée dans son bureau [médical] à se tordre de rire. Le chapitre sur la puberté était particulièrement hilarant. " Tu te réveilleras peut-être avec un pénis en érection, lisait-on. Parfois, tu feras des rêves étranges, tu sentiras comme un chatouillement et ton caleçon sera humide parce que tu auras émis un fluide nocturne. " Le guide conférait à tout cela un côté tellement mystérieux, tellement compliqué. Et le terme de " fluide nocturne " avait quelque chose d'ésotérique. Qu'est-ce qu'ils s'imaginaient ? Quel était leur but en écrivant des inepties pareilles ? Les scouts étaient supposés faire de garçons des hommes, et non les amener à avoir peur de leur propre queue.

Auteur: Treuer David

Info: Et la vie nous emportera, p. 70,* fondateur du scoutisme

[ éjaculation ]

 

Commentaires: 0

puberté

Quand elle était petite, elle ne pensait pas à son corps. Il n'existait tout simplement pas. Quand elle était petite, il était là, efficace et suffisant, huilé et confortable, et ça roulait, tout roulait, il n'y avait pas besoin d'y penser ou de réfléchir à ce que l'on portait, de se surveiller et de se regarder faire, de s'observer et de contrôler son image en permanence. Elle était un tout et non pas une dissociation, pas encore une séparation consommée de son esprit avec son corps, l'un passant son temps à scruter l'autre pour le juger. ..... Avant c'était avant. Tout à coup elle a un corps qui ne fait plus un avec ce qu'il y a dans sa tête, un corps dont elle a conscience et qui ne la représente plus, un corps encombré dont tout le monde se met à parler et que tout le monde se permet de jauger, d'évaluer, mesurer et elle ne peut rien y faire, il est là et elle doit se mouvoir avec ça, avec tout ce qu'on en dit et qui ne lui plaît pas.

Auteur: Emmanuelle Richard

Info: La légèreté

[ chair-esprit ] [ pensée-de-femme ]

 

Commentaires: 0

érotisme

Lorsqu'il ne s'agit pas de la partie charnue de la paume de la main située entre la ligne de vie et la base du pouce, ce morceau de choix de la géographie du Tendre se nomme encore pubis en raison de la pilosité qui l'honore à partir de la puberté. Couvert d'une fourrure de martre fauve ou d'astrakan, d'un manteau de laine rousse ou d'un duvet blond aux fins poils électriques, le pubis possède idéalement la forme d'un triangle équilatéral bombé dont le galbe attire à la fois l'oeil et la main de l'homme bien né. Ainsi le Mont de Vénus cher aux chiromanciennes épouse-t-il le Mont de Vénus pelvien, moussu qui se courbe amoureusement tandis que le ventre se creuse. La lisière supérieure du triangle renversé sépare le ventre montrable du sexe tabou. C'est pourquoi le slip du bikini s'y ajuste très précisément. La main posée sur le renflement soyeux laisse naturellement le doigt inquisiteur se perdre dans la nuit intercrurale. Là, la pulpe du médius perçoit une chaleur d'autant plus exaltante qu'elle se révèle humide. Y plonger derechef et sans ambages serait une faute de goût. Il faudra espérer l'ouverture proche et imperceptible des cuisses qui sont comme le baromètre de la pudeur.

Auteur: Debray Michel

Info: Le mont de vénus

[ littérature ]

 

Commentaires: 0

puberté

L'enfant de douze ans a atteint un point d'équilibre et d'épanouissement insurpassable qui fait de lui le chef-d'œuvre de la création. Il est heureux, sûr de lui, confiant dans l'univers qui l'entoure et qui lui paraît parfaitement ordonné. Il est si beau de visage et de corps que toute beauté humaine n'est que le reflet plus ou moins lointain de cet âge. Et puis, c'est la catastrophe. Toutes les hideurs de la virilité – cette crasse velue, cette teinte cadavérique des chairs adultes, ces joues râpeuses, ce sexe d'âne démesuré, informe et puant – fondent ensemble sur le petit prince jeté à bas de son trône. Le voilà devenu un chien maigre, voûté et boutonneux, l'œil fuyant, buvant avec avidité les ordures du cinéma et du music-hall, bref un adolescent.
Le sens de l'évolution est clair. Le temps de la fleur est passé. Il faut devenir fruit, il faut devenir graine. Le piège matrimonial referme bientôt ses mâchoires sur le niais. Et le voilà attelé avec les autres au lourd charroi de la propagation de l'espèce, contraint d'apporter sa contribution à la grande diarrhée démographique dont l'humanité est en train de crever. Tristesse, indignation. Mais à quoi bon ? N'est-ce pas sur ce fumier que naîtront bientôt d'autres fleurs ?

Auteur: Tournier Michel

Info: Le Roi des Aulnes

[ métamorphose ] [ hommes-par-homme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

sciences

Les règles n'ont qu'un seul but : la grossesse. A partir de la puberté, la glande hypophyse, située à la base du cerveau, ne va pas cesser de stimuler l'activité ovarienne pour que les ovaires produisent des ovules en vue d'une grossesse. Cette stimulation persistera même après l'épuisement des ovaires à la ménopause. La seule pause accordée par la nature est celle de la période d'allaitement, à condition qu'il soit exclusif et intensif. L'obsession de la nature pour la reproduction de la vie se met alors en sommeil, les cycles s'interrompent pour donner au nouveau-né immature le temps de se développer grâce au lait maternel dont la production se tarirait en cas de nouvelle grossesse. Dans une société "naturelle", un nouveau-né qui ne serait pas allaité n'aurait aucune chance de survie. La nature fait alors passer la vie du nouveau-né avant une grossesse potentielle. Aujourd'hui, nous avons tendance à oublier que les cycles cessent pendant l'allaitement, tant celui-ci n'est pas systématique et surtout très bref. L'interruption des règles pendant cette période est la preuve manifeste de la nocivité des règles pour l'organisme féminin. L'organisme doit réduire au maximum ses dépenses d'énergie afin d'assurer la production de lait. Or, les règles, et surtout les cycles qui en sont la cause, demandent une surcharge énergétique non négligeable.

Auteur: Vignal Philippe

Info: L'enfer au féminin

[ femmes ] [ menstrues ] [ horloge biologique ]

 

Commentaires: 0

prise de conscience

Il est un moment dans la vie de chaque garçon lorsqu'il considère pour la première fois la vie dans l'autre sens. C'est peut-être l'instant où il franchit une frontière de la virilité. Le jeune gars marche dans la rue de sa ville. Il pense à l'avenir et à la place qu'il occupera dans le monde. Ambitions et regrets s'éveillent en lui. Soudain, quelque chose se passe ; il s'arrête sous un arbre et attend, comme si une voix l'appellait. Des fantômes d'éléments anciens s'insinuent en lui ;  voix extérieures qui lui murmurent un message sur les limites de la vie. Le voilà incertain de lui-même et de son avenir. S'il est un garçon imaginatif, une porte se déchire et pour la première fois il contemple le monde et voit, comme s'ils marchaient en procession devant lui, les innombrables figures humaines qui, avant lui, sont sorties du néant, ont vécu leur vie avant de disparaître à nouveau. Une tristesse de la sophistication s'est imposée au garçon. Avec un léger soupir, il se perçoit comme une humble feuille portée par le vent dans les rues de son village. Il sait qu'en dépit de tous les discours de ses camarades, il devra vivre et mourir dans l'incertitude, élément soufflé par les vents, destiné à se flétrir comme le maïs au soleil. 

Auteur: Anderson Sherwood

Info: Winesburg, Ohio: A Group of Tales of Ohio Small Town Life

[ puberté ] [ hommes-par-homme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

masturbation

Quand j'étais jeune, on m'a raconté qu'après ma mort, à mon arrivée au Ciel, les anges me conduiraient à un immense musée rempli de tableaux que je n'aurais jamais vus de mon vivant, des tableaux créés par tous les spermatozoïdes artistiques que j'aurais gaspillés dans ma vie. Puis les anges me feraient entrer dans une grande bibliothèque remplie de livres que je n'aurais jamais lus, écrits par tous les spermatozoïdes littéraires que j'aurais gaspillés dans ma vie. Ensuite, les anges m'emmèneraient dans une vaste maison de prières où se presseraient des centaines de milliers de juifs en train de prier et d'étudier, juifs qui seraient venus au monde si je ne les avais pas tués, gaspillés, épongés avec une chaussette sale au cours de ma répugnante et inutile existence. (Une éjaculation contient environ cinquante millions de spermatozoïdes. A peu près neuf Holocaustes à chaque branlette. Lorsqu'on m'a dit ça, je venais d'atteindre la puberté - ou la puberté venait de m'atteindre -, de sorte que je commettais en moyenne trois ou quatre génocides par jour). On m'a prévenu qu'après ma mort, une fois arrivé au Ciel, on me ferait bouillir vivant dans une marmite géante qui contiendrait tout le sperme que j'aurais gaspillé en vain pendant ma vie. On m'a signalé que les âmes de tous les spermatozoïdes que j'aurais gaspillés me poursuivraient à travers le firmament jusqu'à la fin des temps.

Auteur: Auslander Shalom

Info: La lamentation du prépuce, p. 13-14

[ religion ]

 

Commentaires: 0

transsexualisme

Dans plusieurs hôpitaux en France, quand leur puberté commence tout juste, certains ados peuvent recevoir des “bloqueurs de puberté”. A l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, la pédopsychiatre Agnès Condat accueille depuis 2013 ces ados transgenres, elle en suit actuellement 200. “Ces bloqueurs de puberté permettent de les soulager de l’apparition des caractères sexuels, alors que ces ados ne les supportent pas, et de se donner du temps pour mieux explorer leur identité sexuée”, explique-t-elle. […] Pour la Dr Condat, mieux vaut donner ces traitements rapidement, “sinon les organes sexuels vont se développer, ce qui va susciter le mal-être de l’adolescent”.

Nicole Athéa, de son côté, déplore justement le peu de critères de diagnostic pour lequel ces enfants reçoivent des médicaments. “Il suffit parfois que, pendant six mois, un enfant affirme qu’il se sent comme appartenir à l’autre sexe pour qu’on lui donne des bloqueurs de puberté, dénonce-t-elle. Il n’y a aucun autre élément qui permette d’assurer la permanence du diagnostic à long terme.” Ces traitements “mettent des enfants sains dans une médicalisation lourde”, souligne-t-elle. Ils ne sont pas sans effets secondaires. Parmi ceux-ci, des conséquences possibles, notamment sur le développement de certaines zones du cerveau, sur la masse osseuse, sur la taille, ou encore des dépressions. “Les risques de dépression étant déjà élevés chez les jeunes trans, les envies de suicide pourraient être majorées par les traitements eux-mêmes”, estime-t-elle.

Auteur: Daussy Laure

Info: "Puberté bloquée", Charlie Hebdo, 1er décembre 2021

[ dysphorie de genre ] [ réponse médicale ] [ manifeste-latent ] [ précipitation ] [ dénaturation ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson

hommes-femmes

La comparaison entre l’homme et la femme montre […] que dans leur rapport avec le type de choix d’objet, apparaissent des différences fondamentales, quoique bien entendu non régulières. Le plein amour d’objet fondé sur le type de l’étayage est en réalité caractéristique de l’homme. Il fait apparaître la frappante surestimation sexuelle qui découle sans doute du narcissisme originel de l’enfant et correspond ainsi à un transfert de celui-ci sur l’objet sexuel. Cette surestimation sexuelle permet cet état singulier, rappelant la contrainte névrotique, où l’on se trouve lorsqu’on est amoureux et qui est ainsi dû à un appauvrissement du moi en matière de libido, au profit de l’objet. L’évolution est très différente dans le type de femme le plus fréquent, vraisemblablement le plus pur et le plus authentique. Dans son cas, avec l’évolution de la puberté, et la formation complète des organes sexuels féminins, jusqu’alors latents, on note une augmentation du narcissisme originel, qui est défavorable à la formation d’un amour d’objet en bonne et due forme, auquel se joindrait une surévaluation sexuelle. Dans le cas de l’évolution vers la beauté, notamment, s’établit une autosuffisance de la femme qui dédommage celle-ci de la restriction d’ordre social qu’elle a subie dans la liberté de son choix d’objet. Au sens strict, de telles femmes n’aiment qu’elles-mêmes, avec une intensité analogue à celle dont l’homme les aime. Leur besoin n’est donc pas d’aimer mais d’être aimées, et l’homme qui les séduit est celui qui remplit cette condition.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Pour introduire le narcissisme (1914), trad. Olivier Mannoni

[ non-réciproque ] [ amour-propre ] [ narcissiques ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson