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chair-esrit

- Je pensais que tu pourrais me dire si notre corps nous est donné pour servir de dérivatif à notre âme. Je pensais que tu saurais pourquoi lorsque notre corps devrait prendre la relève de notre esprit torturé, il échoue et s'effondre; et pourquoi, quand nous sommes tourmentés dans notre corps, notre âme ne peut nous servir de refuge.
Le vieil homme restait silencieux, immobile.
- Pourquoi devons-nous gaspiller des années à fatiguer notre corps pour nourrir notre esprit d'expériences pour finalement découvrir que notre esprit se tourne, alors, vers notre corps épuisé pour y puiser une consolation ?

Auteur: Fitzgerald Zelda

Info: Accordez-moi cette valse, P337

[ déséquilibre ]

 

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réflexivité

Chacun de nous puise, délibérément ou par habitude, à deux sources linguistiques : la langue courante, qui correspond au niveau de culture personnel, et un fond privé. Ce dernier se rattache de façon inextricable au subconscient, aux souvenirs dans la mesure où ils sont susceptibles de verbalisation, et à l'ensemble singulier et irréductible que compose la personnalité psychologique et somatique. La composante privée du langage rend possible une fonction linguistique majeure et cependant mal comprise. Il est évident qu’on parle dans le but de communiquer. Mais aussi pour dissimuler, omettre. Le don qu’ont les êtres humains de fausser l’information emprunte toutes les formes possibles, du mensonge éhonté au silence.

Auteur: Steiner George

Info: Après Babel

[ camouflage ] [ idiome ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

meute

Avions-nous, dans ces conditions, d'autre ressource que de le haïr ? Bien entendu, quand nous commençâmes à le haïr, nous ne doutions pas, tout d'abord, que ce sentiment puissant et merveilleux qui nous situait par rapport à lui, avait tout de suite effacé les différents motifs qui nous avaient jusque-là poussés à le poursuivre : nous fûmes soudain plus proches les uns des autres, presque identiques, nous nous ressemblions, jusque dans notre aspect extérieur : trempés de sueur, le visage crispé, courbés en avant, nous courions au même rythme et respirions du même souffle, comme une meute de chiens harassés qui ne puisent leur force que dans la fureur et la haine.

Auteur: Scepanovic Branimir

Info: La Bouche pleine de terre

[ littérature ]

 

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pessimisme

Passant éphémère, tiré du néant sans borne qui règne en deçà et au-delà de soi, comme d'un sommeil de plomb auquel on retournera pour toujours, l'on est vite persuadé que, si le monde existe bel et bien, c'est sur un fond insondable d'inexistence, comme un rêve bon ou mauvais surnage et puise sa force suggestive de cette perte de conscience généralisée. Né sous un mauvais signe assurément, celui de l'absence de sens et de la fin absolue de tout, il y a, paraît-il, de la force et de la noblesse, bien vaines à coup sûr, à rester sur le pont coûte que coûte quand tout sombre irrémédiablement autour de soi et que l'on sait qu'il n'y aura pas de main secourable.

Auteur: Voignier Hubert

Info: Le débat solitaire, Cheyne, p. 67

[ vivre ] [ mourir ] [ onirisme ]

 

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sédentaire

Ce que tu m’écris et ce que j’apprends me fait bien espérer de toi. Tu ne cours pas çà et là, et ne te jettes pas dans l’agitation des déplacements. Cette mobilité est d’un esprit malade. Le premier signe, selon moi, d’une âme bien réglée, est de se figer, de séjourner avec soi. Or prends-y garde : la lecture d’une foule d’auteurs et d’ouvrages de tout genre pourrait tenir du caprice et de l’inconstance. Fais un choix d’écrivains pour t’y arrêter et te nourrir de leur génie, si tu veux y puiser des souvenirs qui te soient fidèles. C’est n’être nulle part que d’être partout. Ceux dont la vie se passe à voyager finissent par avoir des milliers d’hôtes et pas un ami.

Auteur: Sénèque

Info: Lettres à Lucilius

[ éloge ] [ réfléchir ]

 

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résumé

Sa carrière, parmi celle des conducteurs spirituels, est unique. Salué dans sa jeunesse comme le sauveur qui devait venir, Krishnamurti a renoncé au rôle qu’on lui offrait, écarté tous les disciples, rejeté tous guides et précepteurs. Il n’a été le fondateur d’aucune foi nouvelle, n’a proposé aucun dogme nouveau, remettant tout en question, cultivant le doute (surtout dans les moments d’exaltation), il s’est libéré par un effort et une persévérance héroïques de l’illusion et de l’enchantement, de l’orgueil, de la vanité, et de toute forme subtile de domination exercée sur autrui. Il est remonté à la source même de la vie pour y puiser son inspiration et sa force. Pour résister aux pièges de ceux qui voulaient l’asservir et l’exploiter, il a dû faire appel à l’éternelle vigilance.

Auteur: Miller Henry

Info:

[ trajectoire ] [ à revers ] [ lucidité ] [ dégoût ] [ fascination ] [ gourou ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

sécheresse

La famine donc était au village. Les pluies, trois années successives, avaient manqué au rendez-vous. Plus un seul nuage noir ne s'égarait dans le ciel. Les nuages, affamés, mouraient-ils en route? Le soleil, de colère, grillait tout, et le vent pour lui faire la cour, ne cessait de charrier du sable. Les herbes ne poussaient plus. La terre sèche, chaque jour se fendillait, se craquelait davantage. Non content d'incendier des forêts, le soleil flambait des cases. Les arbres dénudés, faisaient pitié à voir. Ils ressemblaient à une femme dont on aurait rasé la chevelure, enlevé les parures. Les branches, les rameaux, les ramilles, on les aurait pris pour des racines, des radicelles cherchant à puiser dans l'air surchauffé une sève qu'elles ne trouvaient plus dans un sol sans eau. La détresse était générale.

Auteur: Dadié Bernard B.

Info: Le pagne noir

[ paysage ] [ angoisse ] [ disette ]

 

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réel sans parole

Il y a autour des mots comme une sorte de contour vide, que nous ressentons parfaitement quand nous ne les trouvons pas et dont peut-être, pour ce qui est de l'écriture, la fameuse et angoissante page blanche serait la figure emblématique. Ce que nous apercevons dans ces moments resserrés, si nous nous laissons entraîner, c'est l'antériorité absolue où le langage a dû puiser pour être et pour devenir, c'est le monde muet auquel il renvoie et d'où il provient. Insituable dans le temps mais rappelée à chaque fois que le silence suspend le phrasé, cette provenance n'a ni la consistance d'un monde que nous pourrions atteindre, ni l'obscurité d'une origine déclarée - ou perdue -, mais elle étend sous le langage l'équivalent d'une sorte de nappe phréatique, qui est aussi le songe où il puise.

Auteur: Bailly Jean-Christophe

Info: in "Naissance de la phrase", éd. Nous, p.14

[ hantise ] [ source ] [ indicible ] [ manque terminologique ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

coopétition

- Quelle différence faites-vous entre compétition et émulation?
- Contrairement à la compétition, l'émulation sollicite les meilleurs instincts humains. Chacun se compare aux autres et se réjouit de trouver quelqu'un qui est meilleur que lui, puisque cet autre va l'aider à progresser. C'est un jeu où chaque individu cherche avant tout à se dépasser. Il n'y a rien de plus beau que le sport sans compétition, où les participants cherchent à donner le meilleur d'eux-mêmes. Franchement, est-ce que courir le 100 mètres en moins de 10 secondes, ou gagner contre telle équipe peut être un idéal humain? Dans ce domaine comme dans d'autres, nous aurions beaucoup à puiser dans la sagesse des Africains. Un exemple : il existe à Dakar un club de rugby qui se nomme "S'en fout du score". Ce n'est pas magnifique, ça?

Auteur: Jacquard Albert

Info: http://lexpansion.lexpress.fr, 11 sept 2013

[ bon sens ]

 

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enseignement

C'est à partir des abattoirs qu'on devrait enseigner la science des hommes et des barbares, des opinions humaines et du grand mystère humain. La doctrine des grands protocoles de la mémoire de la grande Existence ! Au lieu de les enfermer dans des salles de classe bien chauffées, on devrait emmener les écoliers dans les abattoirs ; ce n'est que dans les abattoirs que je vois des résultats tangibles d'un enseignement sur le monde et sur l'existence pleine de larmes de sang de cette terre. Nos maîtres d'école devraient faire classe dans les abattoirs. Ils ne devraient pas puiser leur savoir dans les livres, mais brandir des masses, faire s'abattre des haches, découper des chairs sanglantes avec des couteaux bien affutés.... On devrait apprendre à lire avec, en main, des viscères, et non ces écrits stériles...

Auteur: Bernhard Thomas

Info: Gel, p.248, Gallimard/nrf 1967

[ végétarien ]

 

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