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transformation des pensées

[...] le rêve freudien est un accomplissement de désir endogène, qui prend juste prétexte des restes diurnes pour se tisser. Le rêve selon [Wilfred R.] Bion, retravaillé à la lueur sinistre de la pulsion de mort, est d'une tout autre nature. Les restes diurnes, à l'exact opposé de l'opinion de Freud, n'y sont pas des accidents circonstanciels, ce sont plutôt ces stimuli qui forcent l'appareil à dormir (autrement dit à régresser) à d'abord les digérer et les assimiler - sous forme de rêve. Chez Bion, le désir et la satisfaction hallucinatoire du désir sont pour ainsi dire pris dans la boucle plus large et plus explicative de ce processus où le dehors est rendu supportable au-dedans par le rêve.

Auteur: Castel Pierre-Henri

Info: Dans "La pulsion de mort vient du futur", http://pierrehenri.castel.free.fr/Articles/Pulsiondemortfutur.html

[ pression interne ] [ organisation psychique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

décadence

L'homo sapiens est un tueur/chasseur repenti, aux appétits désormais dépravés, même s'ils l'ont aidé jadis à survivre. Il s'est partiellement amendé dans une prison ouverte, les premières sociétés agricoles, et se trouve maintenant en liberté sur parole dans les banlieues policées de l'Etat urbain. Les pulsions déviantes codées dans son système nerveux central ont été débranchées. Il ne peut ni nuire, ni à lui-même ni à personne d'autre. Mais la nature, à juste titre, l'a doté d'un goût pour la cruauté et d'une intense curiosité pour la douleur et la mort. Sans cela, il est pris au piège des centres commerciaux de l'infinie médiocrité quotidienne. Nous devons le revivifier, lui rendre le regard assassin et les rêves meurtriers qui l'ont aidé à dominer cette planète.

Auteur: Ballard James Graham

Info: Super-Cannes

[ être humain ] [ dégénérescence ]

 

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pessimisme-optimisme

Je ne dirais pas que le moindre petit geste pour soulever un mal donne des possibilités d’un mal plus grand, il entraîne toujours un mal plus grand. C’est une chose à laquelle il conviendrait qu’un psychanalyste s’habitue, parce que je crois qu’il n’est absolument pas capable de mener en toute conscience sa fonction professionnelle sans cela. Ceci dit, cela ne vous mènera pas loin. Les journaux disent tous les jours que les progrès de la science, Dieu sait si c’est dangereux, etc., mais cela ne nous fait ni chaud ni froid. Pourquoi ? parce que vous êtes tous, et moi-même avec vous, insérés dans ce signifiant majeur qui s’appelle le Père Noël. Avec le Père Noël, cela s’arrange toujours, et je dirai plus, ça s’arrange bien.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, pages 503-504

[ inconséquence ] [ fuite en avant ] [ pulsion de mort ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

folie ordinaire

Pourquoi l'homme se bat-il au dehors ?
Parce qu'au dedans son anatomie
lui fait la guerre
et que voilà des siècles que la question n'a plus été posée aux hommes
de savoir pourquoi
au milieu de la peste, de la famine, de la guerre, de la syphilis, de l'épilepsie, du marché noir, de l'électro-choc et de l'insulinothérapie
l'homme, dis-je, n'a cessé de déraisonner

parce que les vrais malades mentaux ne sont pas dans les asiles mais au dehors parmi nous

principalement
M. Charlemagne
M. Napoléon
M. Charles Quint
etc.

Quant aux vivants
ce n'est pas moi
mais l'histoire qui prochainement
les nommera

n'est-ce pas M. Mussolini
(et vous êtes mort)
n'est-ce pas M. Churchill
que vous êtes toujours vivant
n'est-ce pas M. Dalaï-Lama
mais où êtes-vous présentement

Auteur: Artaud Antonin

Info: Textes du retour à Paris, 1946

[ pulsion de mort ] [ psychose collective ] [ accusation ] [ personnages historiques ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

introspection

Si, petit homme, tu as de la profondeur en toi, mais tu l’ignores. Tu as une peur mortelle de ta profondeur, c’est pourquoi tu ne la sens ni ne la vois. C’est pourquoi tu es pris de vertige et tu chancelles comme au bord d’un abîme, quand tu aperçois ta propre profondeur. Tu as peur de tomber et de perdre ainsi ton "individualité" si jamais tu obéis aux pulsions de la nature. Quand, avec la meilleure bonne foi, tu tentes de parvenir à toi-même, tu ne trouves jamais que le petit homme cruel, envieux, goulu, voleur. Si tu n’étais pas profond dans ta profondeur, je n’aurais pas rédigé ce texte. Je connais ta profondeur, je l’ai découverte quand tu venais me voir pour confier au médecin tes misères. C’est cette profondeur en toi qui est ton avenir.

Auteur: Reich Wilhelm

Info: Ecoute, petit homme !

[ difficile ] [ malaise ] [ auto-évaluation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

concept psychanalytique

La vie n’est qu’un moment de la mort, et la substance même de la vie, à laquelle Freud a donné le nom de "pulsion de mort", est une énergie a-substantielle, toujours déplacée, décalée, déréglée, déraillée, déjetée, déjantée, dégénérée, indiscernable en tant que telle, n’étant rien d’autre qu'une pulsation, pulsatile, avide, hors sens, sans objet, éternelle, immortelle, obscène, empêchant l'homme à tout jamais de se croire un animal rationnel…

La pulsion de mort, sur laquelle s’arrime le désir dont elle constitue l’énergétique même, est ce qui pousse le sujet à risquer sa vie dans une cause "spirituelle", une "abstraction réelle" qui lui permet de "dépasser" un horizon de la mort qu’il intègre à l’intérieur de sa propre vie, Hegel avait nommé cette dimension: négativité, ou "puissance du négatif".

Séjourner auprès du négatif est ce qui demande la plus grande force, tel est le prix du désir.

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: Publication facebook du 20.08.2021

[ ambivalente ] [ engagement ] [ passion ] [ anéantissement ] [ frustration moteur ] [ faux-savoir ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

superficialité

Notre époque nihiliste se caractérise, entre autres choses, par une défaite de la réflexion et un triomphe de la moraline. La moraline est cette substance toxique des gens qui n’abordent plus le monde qu'en pantins manichéens tout juste capables de dire : je like ou je nique...

On ne se pose plus la question du pourquoi et du comment des choses, autrement dit de leur généalogie, mais on martèle qu'on adore ou qu'on vomit, disons-le dans le sabir du jour : qu'on kiffe ou qu'on invite à "manger ses morts".

C'est le degré zéro de l'humanité, le temps du cerveau reptilien qui décide de l’action binaire : on bave d’amour ou on bave de haine. Dans les deux cas, dépourvu de cerveau, on n’est plus qu’une bouche qui bave. Un ver annelé qui mange et qui défèque. Darwin n’avait pas prévu que l’évolution conduirait à cette transformation de l'homme en ténia.

Auteur: Onfray Michel

Info: Foutriquet

[ internet ] [ irréflexion ] [ PNL ] [ culture de la pulsion ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

terrorisme islamiste

La terreur a bien fonctionné. la censure et l'autocensure se sont imposées à nous. Certains de nos concitoyens ont attribué la faute non aux jihadistes, mais à ceux qu'ils avaient tués. Si ces jeunes tuent, c'est qu'ils doivent avoir une raison de la faire, pensent-ils. une telle détermination à renverser les rôles est le signe d'une déstabilisation profonde de nos valeurs. Les salles de théâtre et d'exposition ferment leurs portes aux évènements qui pourraient choquer nos bourreaux. la terreur nous renverse, nous rend plus perméables à une post-vérité orwellienne. c'est le but des attaquants, décapiter, égorger, découper, jeter du haut des tours... méthodiquement et calmement, par amour de Dieu et sous son regard. Cette lente et infinie pulsion de mort inscrite dans la devise des Frères ("la mort pour Allah est notre but ultime"), ce ralenti insupportable nous font perdre notre sang-froid, notre aptitude au discernement.






Auteur: Bergeaud-Blackler Florence

Info: Le frérisme et ses réseaux, l'enquête, p.23

[ france ] [ pouvoir mental ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

déspiritualisation

L’homme moderne est un halluciné. L’hallucination a remplacé la croyance. L’homme moderne est un angoissé. L’angoisse s’est substituée à la foi. Tous ces gens-là se disent réalistes, pratiques, matérialistes, enragés à conquérir les biens de ce monde, et nous sommes très loin de soupçonner la nature du mal qui les ronge, car nous n’observons que leur activité délirante, sans penser qu’elle est précisément la forme dégradée, avilie, de leur angoisse métaphysique. Ils ont l’air de courir après la fortune, mais ce n’est pas après la fortune qu’ils courent, c’est eux-mêmes qu’ils fuient. Dans ces conditions, il est de jour en jour plus ridicule d’entendre de pauvres prêtres ignorants et paresseux tonner du haut de la chaire contre l’orgueil de ce perpétuel fuyard, l’appétit de jouissance de ce malade qui ne peut plus jouir qu’au prix des plus grands efforts, qui éprouve de la fringale pour tout, parce qu’il n’a plus réellement faim de rien.



 



   

Auteur: Bernanos Georges

Info: Dans "La liberté, pour quoi faire ?", éditions Gallimard, 1995, page 148

[ positivisme trompe-l'œil ] [ pauvreté intérieure ] [ pulsion de mort ] [ fuite ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

progrès

Il y a une histoire de la clinique qui n’est pas celle qu’on a contée, une histoire universelle de la clinique croyant aux possibilités de recouvrer la santé. Plus on croit à la santé, plus on croit à l’existence d’un bacille isolable contre lequel il est possible de s’inoculer une protection. Cette croyance peut être appelée la religion elle-même, la vraie religion humaine que les religions proprement dites ne font que survoler, frôler, compromettre. Les religions n’ont rien à voir par principe avec la guérison ici-bas du genre humain ; mais il est arrivé que le genre humain ait cru qu’elles allaient l’aider à se débarrasser, ici et maintenant, de son épidémie : cette rencontre de cures s’est alors appelée pogroms, inquisitions, persécutions, procès et bûchers d’hérétiques ou d’infidèles. Il est à noter que depuis deux siècles le genre humain a cessé d’attendre quelque secours que ce soit des religions pour évacuer le bacille et connaître enfin le bonheur en commun, et qu’il s’est tourné vers des remèdes plus scientifiques. 

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Céline", éd. Gallimard, 2001, préface à la première édition, page 28

[ état de nirvana ] [ pulsion de mort ] [ idéalisme ] [ solution sanitaire ] [ médecine toute puissante ]

 

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