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bonne conscience

Le bourgeois commencera par valoriser le travail en ce qui le concerne lui-même. C'est d'abord chez lui qu'il applique une stricte et rigoureuse morale du travail, il crée un enseignement orienté vers le travail, il donne un sens à la vie par le travail, et le plus grand reproche qu'il puisse adresser à ses enfants est celui de paresse. Inversement, à l'homme qui travaille, tout est permis, tout devient péché mineur. Il peut tromper sa femme, exploiter les autres, être dur, égoïste, orgueilleux, qu'importe : c'est un grand travailleur ! Tout est ainsi purifié.

Auteur: Ellul Jacques

Info: Dans "Pour qui, pour quoi travaillons-nous?"

[ justification ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

nuit de l'âme

Dieu s’épuise, à travers l’épaisseur infinie du temps et de l’espèce, pour atteindre l’âme et la séduire. Si elle se laisse arracher, ne fût-ce que la durée d’un éclair, un consentement pur et entier, alors Dieu en fait la conquête. Et quand elle est devenue une chose entièrement à lui, il l’abandonne. Il la laisse complètement seule. Et elle doit à son tour, mais à tâtons, traverser l’épaisseur infinie du temps et de l’espace, à la recherche de celui qu’elle aime. C’est ainsi que l’âme refait en sens inverse le voyage qu’a fait Dieu vers elle. Et cela, c’est la croix.

Auteur: Weil Simone

Info: "La pesanteur et la grâce", Librairie Plon, 1988, page 156

[ symbole ] [ créature-créateur ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

étranglement

Ses mains dures, avec une force indomptable, saisirent Gudrun à la gorge. Et cette gorge était belle, et si merveilleusement douce, sauf qu’à l’intérieur, il sentait glisser sous ses doigts les cordes de sa vie. Et voilà ce qu’il allait écraser, ce qu’il pourrait écraser. Quelles délices ! Oh, quelles délices, quelle satisfaction enfin ! La joie pure de la satisfaction remplissait son âme. Il voyait ses yeux se révulser, observait sur son visage déjà gonflé la disparition de la conscience. Comme elle était laide ! Quelle réalisation de son espoir ! quelle satisfaction ! Comme c’était bon, oh ! comme c’était bon, quelle divine jouissance, enfin !

Auteur: Lawrence David Herbert

Info: Femmes amoureuses, traduit de l’anglais par Maurice Rancès et Georges Limbour, éditions Gallimard, 1949, page 675

[ strangulation ] [ sensations ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

Asie

Mais vers le soir, le vent tombe et nous entrons dans un vide doré. Je me dis : voilà la Sibérie originelle - insaisissable, infinie -, celle qui s'attarda au fond des yeux des premiers voyageurs, tel un inconscient géographique. Son apparente vacuité était une page blanche offerte à l'écriture. Des siècles durant, elle a attisé la rumeur et la légende, inspiré des idéaux et suscité la peur. Son nom même - fusion mystique du terme mongol siber ("beau, pur") et du tatar sibir ("pays endormi") - évoquait quelque chose de vierge, en attente. Hegel l'avait carrément placée en dehors de l'histoire, car trop froide et trop hostile pour permettre une vie qui ait du sens.

Auteur: Thubron Colin

Info: En Sibérie

[ crépuscule ] [ glacial ] [ étymologie ]

 

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self-contrôle

Lorsqu'on a affaire à une personne difficile, tout ce qui compte d'un point de vue spirituel est la façon dont on réagit et dont on traite la personne. Il ne s'agit pas de faire en sorte que l'autre personne change ou soit d'accord avec vous. Votre croissance spirituelle dépend de la façon dont VOUS gérez la relation, la personne et la situation. Même si la situation justifie que vous agissiez durement, résistez à cette tentation. Demandez au ciel de purifier et d'élever vos pensées et vos sentiments afin que tout ce que vous faites et dites soit aligné sur l'Amour Divin. C'est le chemin et le but de l'artisan de la lumière. C'est la raison pour laquelle vous êtes ici.

Auteur: Doreen Virtue

Info: Post sur FaceBook, 31 janvier 2017

[ chemin initiatique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

baise électronique

La douleur avait jailli en flux délicats tout d’abord, tendant de fines nervures barbelées sous son derme ruisselant de désir. Elle s’était incrustée en fins tentacules durs comme l’acier et brûlants comme des braises aux endroits les plus sensibles, et il en avait gémi de douleur-plaisir.

Ce masociel était une pure merveille, pensa-t-il à plusieurs reprises alors que les frémissements électriques explosaient en cascade sur ses zones les plus intimes comme des filaments de métal portés au rouge.

Puis il avait retenu un cri alors qu’un rameau de piqûres d’épingles s’était vicieusement concentré autour de son anus déclenchant un anneau de douleur-plaisir dur et concret comme une bague d’acier cerclant le tube chaud d’une grosse bite de footballeur.

Auteur: Dantec Maurice

Info: Dans "Babylon babies", éditions Gallimard, 1999, page 286-287

[ sado-maso ] [ sexe ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

muse

Maria Moltzer était l’héritière de la fortune des liqueurs Bols, mais elle n’en faisait pas étalage, menant une vie austère et frugale. Mince comme un fil, on l’avait surnommée "sœur Moltzer" pour ses allures de religieuse et sa vie ascétique, virginale et pure. C’était une intellectuelle ardente et passionnée, et Jung se sentait physiquement si attiré par elle qu’il la cita comme première source d’inspiration pour la formulation du concept d’anima qui, sommairement, désigne l’archétype de la femme dans l’inconscient de l’homme. On ignore si cet amour fut consommé ou non, mais l’attirance de Jung était bien réelle et dura toute sa vie, même si à l’époque il s’évertuait à donner à Freud l’image d’un homme trop occupé pour les badinages amoureux. 

Auteur: Bair Deirdre

Info: Dans "Jung", trad. de l’anglais par Martine Devillers-Argouarc’h, éd. Flammarion, Paris, 2007, page 295

[ origine ] [ flirt ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

déclaration d'amour

Lorsque tu fermeras mes yeux à la lumière,
Baise-les longuement, car ils t'auront donné
Tout ce qui peut tenir d'amour passionné
Dans le dernier regard de leur ferveur dernière.

Sous l'immobile éclat du funèbre flambeau,
Penche vers leur adieu ton triste et beau visage
Pour que s'imprime et dure en eux la seule image
Qu'ils garderont dans le tombeau.

Et que je sente, avant que le cercueil ne se cloue,
Sur le lit pur et blanc se rejoindre nos mains,
Et que près de mon front, sur les pales coussins,
Une suprême fois se repose ta joue.

Et qu'après je m'en aille au loin avec mon coeur
Qui te conservera une flamme si forte
Que même à travers la terre compacte et morte
Les autres morts en sentiront l'ardeur.

Auteur: Verhaeren Émile

Info: Lorsque tu fermeras mes yeux....

[ poème ]

 

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stupidité

Il existe ainsi une espèce de nombreux faux sages qui n'accèdent à la paix de l'âme que par le fait d'une sorte d'anesthésie générale à l'égard de la réalité, d'une insensibilité au réel qui les rend incapables de craindre comme de désirer ; tel par exemple Paul Valéry, qui en convient lui-même : "Je confesse que j'ai fait une idole de mon esprit, mais je n'en ai point trouvé d'autre." On ne saurait mieux dire que l'intérêt porté à la seule intelligence est la traduction d'une incapacité à s'intéresser à quoi que ce soit, - incapacité dont Bouvard et Pécuchet font, avant Valéry, la dure expérience, propre à rappeler, encore une fois, le lien subtil mais tenace, qui rapproche, bon gré mal gré, l'intelligence pure de la bêtise absolue.

Auteur: Rosset Clément

Info:

[ discernement ] [ égoïsme ]

 

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rédemption

Une fois, il avait observé à la dérobée le visage de Simms Purdew, le seul homme au monde qu'il détestait. Il avait d'abord vu la mâchoire épaisse, veule, mal rasée, s'ouvrir et se refermer pour émettre une raillerie obscène..., et puis, tout d'un coup, il n'avait plus vu les traits de cet être abominable. Il avait vu, en quelque sorte, le visage d'un petit garçon - celui que Simms Purdew avait été jadis -, un petit garçon aux cheveux d'un blond fauve, aux yeux bleus éclatants de gaieté, et dont la bouche souriait innocemment au milieu des taches de rousseur. Durant cette brève vision, Adam avait entendu une voix dire en lui : Je ne dois pas le détester, je ne dois pas le détester sinon je mourrai. Son coeur s'était ouvert à la joie.

Auteur: Robert Penn Warren

Info: La Grande Forêt, p 172

[ rapports humains ] [ tolérance ]

 

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