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Il faut une LONGUE PÉRIODE d'observation totalement détendue et objective pour rassembler et retenir la masse d'informations dont notre appareil de calcul [il parle du cerveau humain] a besoin pour distinguer la forme du fond. Même un sage tibétain, rompu aux exercices de patience, ne réussirait jamais à fixer sans relâche son attention sur un aquarium, un étang peuplé de canards ou à demeurer à un poste d'observation spécialement ménagé dans la nature le temps qu'il faudrait pour recueillir la quantité d'informations dont l'appareil perceptif a besoin. Seuls peuvent fournir cet effort soutenu ceux qui sont fascinés par la beauté de l'objet qu'ils contemplent. Et cela nous conduit à évoquer l'immense valeur scientifique du prétendu "amateurisme" : les grands pionniers de l'éthologie, Charles Otis Whitman et Oskar Heinroth, étaient de grands "amateurs" de leur objet et ce n'est pas un hasard si tant de découvertes importantes de l'éthologie ont été faites sur la classe des oiseaux. L'une de nos plus grandes erreurs consiste à mettre dans l'expression "scientia amabilis" une note péjorative vis-à-vis de la science en question.

Auteur: Lorenz Konrad

Info: Les fondements de l'éthologie

[ dilettantisme ] [ plaisir ] [ liberté ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

humour

Si vous le permettez, je vais faire brièvement l'historique de la situation, quelle qu'elle soit !

Il y a quelques mois, souvenez-vous la situation pour n'être pas pire que celle d'aujourd'hui n'en n'était pas meilleure non plus !

Déjà nous allions vers la catastrophe nous le savions...

Nous en étions conscients !

Car il ne faudrait pas croire que les responsables d'hier étaient plus ignorants de la situation que ne le sont ceux d'aujourd'hui !

Oui la catastrophe, nous le pensions, était pour demain !

C'est-à-dire qu'en fait elle devait être pour aujourd'hui !

Si mes calculs sont justes !

Or, que voyons-nous aujourd'hui ?

Qu'elle est toujours pour demain !

Alors je vous pose la question, mesdames et messieurs :

Est-ce en remettant toujours au lendemain la catastrophe que nous pourrions faire le jour même que nous l'éviterons ?

D'ailleurs je vous signale entre parenthèses que si le gouvernement actuel n'est pas capable d'assumer la catastrophe, il est possible que l'opposition s'en empare !

Auteur: Devos Raymond

Info: Matière à rire

[ absurde ] [ ironie ] [ prévisions ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

individu-collectif

- La personne qui proclame bien haut " Je ne représente que moi-même " captera-t-elle un jour autant d'attention médiatique qu'un type qui prétend s'exprimer au nom de la moitié de la population ?

- Quand des gens comme toi la leur accorderont.

-  Tu sais, ce n'est pas aussi simple que ça. Et puis... imagine ce qui s'est passé avec le féminisme ou – tant qu'on y est – le mouvement pour les droits civiques si personne n'avait jamais le droit de parler " au nom " d'un groupe quelconque sans le consentement certifié unanime dudit groupe ? D'accord, certains des illuminés actuels sont comme des parodies des anciens leaders, mais ça ne veut pas dire que nous en serions là où nous en sommes si les producteurs des journaux télévisés avaient dit : " Désolé, révérend Luther King, désolé, miss Germaine Greer, désolé, monsieur Charles Perkins, mais si vous ne pouvez pas éviter ces généralisations excessives et circonscrire vos déclarations à votre cas personnel, nous allons être obligés de vous couper l'antenne. "



 




Auteur: Egan Greg

Info: L'Enigme de l'univers

[ question ] [ dangereuses simplifications ]

 
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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

deuil

D'Honoré, je garde l'image d'un conteur. Quand il vous saluait, il s'inclinait légèrement, en vous demandant droit dans les yeux : " Tu vas bien ? " Honoré adorait raconter des histoires, et c'était toujours passionnant. D'ailleurs, il lui arrivait toujours des choses incroyables, comme sa découverte d'un dessin de Raymond Queneau dans une benne à papiers. Il aimait les histoires, mais aussi l'Histoire. Il adorait détourner les images célèbres, de tableaux, de films ou de pubs. Dans l'univers d'Honoré, les gargouilles de Notre-Dame portent des masques à gaz, les panneaux autoroutiers posent des questions philosophiques, Chaplin et son Kid deviennent des racailles de cité, les gorilles jouent de la guitare électrique, et les grands noms de la littérature sont des rébus. À l'heure de la palette graphique et de Google Images, Honoré faisait de la résistance esthétique. Il dessinait toujours à l'ancienne, sur une table d'architecte des années cinquante, au milieu d'une multitude de boîtes à chaussures remplies de photos découpées dans les journaux, où il allait puiser son inspiration. Honoré m'aidait à prendre du recul pour mieux comprendre le monde.

Auteur: Fischetti Antonio

Info: Même pas morts. Suite au massacre de Charlie Hebdo

[ hommage ] [ épitaphe ]

 

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idées arrêtées

Au commencement, alors que le monde était jeune, il y avait beaucoup de pensées mais aucune vérité. L'homme faisait les vérités lui-même et chaque vérité était un composite de beaucoup de pensées vagues. Les vérités étaient partout dans le monde et elles étaient toutes belles. [...]

Il y avait la vérité de la virginité et la vérité de la passion, la vérité de la richesse et de la pauvreté, de l'économie et de la prodigalité, de l'insouciance et de l'abandon. Innombrables étaient les vérités et elles étaient toutes belles.

Et puis les gens sont arrivés. Chacun, au fur et à mesure de son arrivée, s'est emparé d'une de ces vérités et certains furent assez forts pour en saisir une douzaine.

Ce sont ces vérités qui rendaient les gens grotesques. Le vieil homme avait une théorie élaborée sur la question. Il pensait que dès que quelqu'un s'approprie une certitude, l'appele sa vérité et essaye de vivre sa vie en fonction d'elle, il devient grotesque et la certitude qu'il a adoptée devient un mensonge. 

Auteur: Anderson Sherwood

Info: Winesburg, Ohio

[ bêtise ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ principes ] [ intolérance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

songe matriochka

Bonjour,
J'aimerai partager avec vous une expérience. Et si certains ont des explications je suis preneuse.
Durant ma sieste aujourd'hui, j'ai pris conscience que je rêvais à l'intérieur de mon rêve. C'est un peu étrange mais c'est ça. Une personne (que je connais) me questionnais sur mon plan stratégique dans un dossier dans lequel elle est impliquée. Je lui fournissais les réponses qui sont déjà prévues mais dont elle ignore l'existence. Tout d'un coup j'ai réalisé que c'était un rêve puisqu'il était impossible que cette personne soit dans ma chambre et je me suis réveillée dans mon rêve.
Par la suite, j'ai entendu un bruit assourdissant provenant de l'extérieur de la maison. En regardant par la fenêtre j'ai constaté qu'il y avait des chasseurs capturant des oiseaux. Ce sont ces oiseaux pris dans des sacs qui faisaient cet énorme bruit avec leurs ailes et leurs cris. Là encore j'ai réalisé qu'il s'agit d'un rêve et je me suis réveillée dans mon rêve.

En réalité jamais je ne me suis réveillée en vrai sauf à la fin de ma sieste.

Auteur: Internet

Info: Myriam Gaïa. 6 avril 2020, 9 h. Sur le blog de Marc Auburn, explorateurs du réel

[ rêves gigognes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

humour

Le test de Bechdel (ou Bechdel-Wallace), qui apparaît dans la bande dessinée d'Alison Bechdel L’Essentiel des gouines à suivre, publiée dans les années 1980, a permis de mettre en avant l’absence ou la faible présence des femmes au pays des fictions.

Redoutablement facile à utiliser, il ne contient que trois critères :

1) II doit y avoir deux femmes nommées dans l’œuvre.

2) Ces femmes parlent ensemble.

3) Elles parlent d'autre chose que d'un homme.

Ce test a donné lieu à de nombreuses variations ces dernières années, dont une que j'aime beaucoup proposée par la scénariste américaine Kelly Sue De Connick : le test de la lampe.

Plus lapidaire encore que le test de Bechdel, la version de De Connick ne contient qu une question : "Peut-on remplacer le personnage féminin par une lampe sans que l'histoire soit modifiée ?"

La formule me fait beaucoup rire; le fait que la réponse soit "oui" dans un certain nombre de productions contemporaines, beaucoup moins.


Auteur: Zeniter Alice

Info: Toute une moitié du monde

[ littérature ] [ sociologie du genre ] [ dominance patriarcale ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

développement personnel

Indépendamment de la question de savoir si la science du bonheur est en elle-même bonne ou mauvaise, il est essentiel de se demander quels acteurs sociaux considèrent l'idée de bonheur comme une idée utile, quels intérêts et quels postulats idéologiques cette idée sert activement, et quelles sont les conséquences économiques et politiques de sa mise en pratique à grande échelle. À cet égard, l'approche scientifique du bonheur et l'industrie du bonheur qui a fait son apparition et qui prospère avec elle contribuent de façon significative à entériner l'idée selon laquelle la richesse et la pauvreté, le succès et l'échec, la santé et la maladie seraient de notre seule responsabilité. Cela légitime également l'idée selon laquelle il n'y aurait pas de problème structurel mais seulement des déficiences psychologiques individuelles ; autrement dit, et pour citer une formule de Margaret Thatcher, qu'il n'y aurait pas de société mais seulement des individus. Et il se pourrait que nous comprenions d'ici peu que le bonheur tel qu'il est formulé aujourd'hui n'est rien d'autre que l'esclave des valeurs imposées par la révolution culturelle néolibérale.

Auteur: Illouz Eva

Info: Happycratie

[ collaborateur inconscient ] [ individualisme ] [ management ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

problème théorique

Si l'on admet que toute expérience, quand elle est forte, se donne sous les espèces du discontinu, et que l'écrit - phrases, lignes, vers, pages qui se suivent - est un continuum, alors le premier travail d'écriture n'est pas de faire du discontinu mais bien de faire du continu. Chaque fois que la littérature se tourne - conversion décisive - vers son présent qui toujours se présente plus ou moins mal, c'est-à-dire vers la perception, vers le commerce amoureux, vers la parole quotidienne, vers la société, etc, la première question est : comment faire du continu avec ça, quel continu en faire, comment enchaîner ? Même à l'époque récente où l'on pratiquait, à des fins de "subversion", d' "effets de réel" ou de renouvellement rythmique, des ruptures ostensibles - de ton, de syntaxe - et des omissions, la question principale, sous-jacente à toutes ces pratiques, et qui apparaît plus pressante encore avec le recul, était celle-ci : quel type de continu se reconstitue-t-il par-delà ces interruptions, quelle consistance, quelle qualité de matière est alors donnée au texte pris en totalité ?

Auteur: Alferi Pierre

Info: in "Brefs", éd. P.O.L., p. 115

[ agglomération ] [ transcription ] [ limitation ] [ codage de la réalité ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

femmes-par-femmes

Il suffit de poser la main sur la nuque ou le cou des femmes avec la tendresse d’un hypnotiseur et elles renversent la tête en arrière comme des chevaux, découvrent leurs dents et mouillent à tel point que de l’écume jaillit par tous leurs orifices. Nul ne les voit rêvasser à leurs amours défuntes. Mais tout le monde les voit aspirer à un nouvel amour que voici déjà. Quelle chance que j’aie tout de même pris la voiture. Ô voiture japonaise de classe moyenne et de couleur claire que l’on a vue sur les lieux du crime ! La langue pointe hors de la bouche ouverte, elle veut être matraquée par une autre langue, où est la limite ? Les lèvres veulent encore s’attarder longtemps à l’endroit où la chose s’est produite et échanger encore davantage de caresses, à croire que cela se passe comme dans un petit roman à l’eau de rose ; du fer-blanc contre des chaînes en or, des bagues et des bracelets, de même que l’on a donné de l’or pour du fer, où est la limite ?

Auteur: Jelinek Elfriede

Info: Avidité

[ question ] [ excitation sexuelle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel