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jeunesse

Révolution au présent.
C'est la "Nuit des lycéens" [sur Canal Jimmy]. Une vingtaine, de Nîmes, de Paris, de partout. Ils livrent leurs doutes, leurs envies. Le papotage est aimablement mené. Jusqu'à l'intervention d'Ophélie. Ophélie et son reportage sur le CLE, collège et lycée expérimental à Caen, son lycée. Un établissement où l'on tente l'autogestion...... Le reportage fini, c'est la ruée. "Tu crois que c'est en faisant des bouquets japonais que tu vas réussir dans la vie? Et puis d'abord combien y a de réussite au bac à ton lycée, hein?" Etc. Ophélie tente d'expliquer que, justement, le bac, ce n'est pas sa vie. Qu'elle s'enfonçait dans l'échec scolaire. Jusqu'à ce lycée, où elle apprend avec plaisir. Rien n'y fait.
"On est là pour travailler, pas pour s'amuser, jappe une brunette. Son bonheur, dit-elle, est d'avoir un prof de maths qui répète: "Vous êtes des cons." "ça me motive pour travailler", assure-t-elle. Ils régurgitent le discours parental. Bosse, et ferme-la. Tu l'ouvriras quand tu seras devenu cadre sup', tu seras exploiteur si tu ne veux pas être exploité.
Le plus beau viendra d'un grand gaillard, faussement pacificateur.
"Ophélie, des lycées comme le tien, je suis d'accord pour qu'il y en ait, mais plus tard, une fois que la société aura changé." L'inverse ne lui viendrait pas à l'idée. (...)

Auteur: Kerloc'h Anne

Info: Charlie Hebdo 28 octobre 1998

[ enseignement ] [ mettre en question ]

 

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sonorités

Il y a quelque ironie dans le fait d'écrire un livre sur ce que nos ancêtres connaissaient intuitivement, qui devait être un élément fondamental de la trame de leur vie et n'exigeait, aucune explication. Les premiers hommes entretenaient sans doute une relation intime avec leurs paysages sonores; ils avaient probablement appris à "lire" la biophonie pour en tirer des informations essentielles. Leur musique devait être une conversion complexe, sur plusieurs niveaux, des sons environnants, ceux de l'ensemble de la vie animale et du monde inanimé.

Notre musique reflète toujours les influences de notre milieu social, de notre éducation, de notre culture et des rapports à notre environnement physique. Pourtant, lorsque les compositeurs des trois derniers siècles ont fait valoir que leurs œuvres étaient inspirées par la nature, elles ne reflétaient en réalité que leur version idéalisée de celle-ci. Elle consistait pour l'essentiel en voix isolées, susceptibles d'être intégrées à leurs compositions de manière prédéterminée, mais ce n'étaient que de faibles échos de la nature. Comment notre musique a-t-elle pu se couper autant du monde naturel? Y a-t-il aujourd'hui quelqu'un capable de faire une musique traduisant nos liens ancestraux avec lui? À quoi notre musique ressemblerait-elle si nous pouvions exploiter toute l'expérience, toutes les techniques en notre possession et savions nous remettre en prise avec le règne animal, ne serait-ce que brièvement?

Auteur: Krause Bernie

Info: Le grand orchestre animal : Célébrer la symphonie de la nature

[ homme-animal ] [ question ] [ résonances ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

humour

Une dame distinguée rentre de Suisse en avion. Elle s'y retrouve assise à côté d'un brave curé à qui elle demande :
- Pardon, mon père, est-ce que je peux me permettre de vous demander une faveur?
- Bien sûr, ma fille, que puis-je faire pour vous?
- Voici: je me suis acheté un épilateur électrique super sophistiqué que j'ai payé extrêmement cher.
- J'ai vraiment dépassé les limites permises et j'ai peur de me le faire confisquer à la douane. Ne pourriez-vous pas le dissimuler sous votre grande soutane?
- Bien sûr, mon enfant, que je le peux. Seulement je dois vous avertir que je ne sais pas mentir...
- Vous avez tellement bon visage, on ne vous posera sûrement aucune question.
Et elle lui remet l'épilateur. L'avion arrive à destination. Et vint le tour du curé de se présenter devant le douanier :
- Mon père, vous avez quelque chose à déclarer?
- De la tête à la ceinture, je n'ai rien à déclarer, mon fils.
Trouvant cette réponse un peu étrange, le douanier ajoute:
- Et de la ceinture vers le bas, qu'est-ce que vous avez ?
- J'ai là un merveilleux petit instrument destiné aux femmes, mais qui n'a jamais été utilisé...
Et dans un grand éclat de rire, le douanier dit :
- Allez, passez, mon père. Au suivant!.

Auteur: Internet

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[ sexe ] [ religion ]

 

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parapsychologie

Au GERP il était donc évident que le psi n’est pas plus reproductible à volonté que par exemple l’état amoureux, l’anxiété, ou les rêves. Non concernés par la fièvre toute scientifique de la reproductibilité, ses membres les plus actifs se sont centrés sur la question du sens du psi. Ils rejoignaient ainsi les réflexions et propositions de Jung autour des synchronicités, ces coïncidences qui font sens entre dispositions psychiques inconscientes et événements matériels extérieurs ; c’est-à-dire que le sens d’un événement psi, c’est l’horizon qu’il nous ouvre, son but, son message, le commentaire ou l’avertissement qu’il nous apporte et dont nous ne sommes pas suffisamment conscients. En somme, le psi est un porte-parole, hors espace et hors temps, des lieux non explicites de la psyché de la ou des personnes concernées.

Dans cette perspective j’ai eu l’idée de proposer une machine matérielle se déplaçant au hasard, laissant sur un papier la trace écrite de son parcours aléatoire: le tychoscope. L’idée était que cet appareil était susceptible à mes yeux non pas de déclencher le psi par lui-même, mais de mobiliser les affects pouvant ouvrir au psi. Il allait pouvoir dans ce cas produire des tracés – des tychogrammes - portant la marque du psychisme de la personne présente à l’expérience, un peu comme notre écriture reflète notre personnalité voire nos humeurs du moment.

Auteur: Janin Pierre

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[ expérimentale ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

corporalité

Nous sommes revenus à un âge qui adore les mots et les entités désincarnées. On ne discute plus du sexe des anges mais de l’identité sexuée des enfants ; aussi sérieusement que les cornificiens se demandaient si c’était la corde ou le porcher qui menait le porc au marché, on questionne l’habitude “genrée” qu’ont les petites filles de jouer à la poupée, voire de pisser assises ; et de même qu’on s’est excommunié au nom des universaux, on prend soin de distinguer entre les “femmes” et les “personnes ayant un utérus”, les “hommes” et les “personnes ayant une prostate”.

La théorie butlérienne et ce qui en a découlé, c’est d’abord tout un dispositif sémantique, novlangue ou anti-langue, qui, contrairement au newspeak orwellien, ne nous fabrique pas, chaque année, “de moins en moins de mots”, mais de plus en plus : cisgenré, assignation sexuelle, bicatégorisation, gender-neutral, non-binaire… Le champ de la conscience n’en est que plus restreint à mesure que ces mots la nettoient et l’aliènent de la chair. Sophisme et scolasticisme, totalitarisme enfin : tel un véritable cancer, ce dispositif engloutirait peu à peu les cellules du langage organique, coupant la pensée de ses racines corporelles et l’homme de son passé, voire du passé de son passé – de l’animal qui continue de vivre en lui et qu’aucun performatif n’a fait.

Auteur: Haziza David

Info: "Le Procès de la chair. Essai contre les nouveaux puritains", Grasset, 2022, p.78-79

[ désincarnation ] [ études de genre ] [ gender studies ] [ novlangue ] [ dualisme corps-esprit ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

penseur

(Q)- Peux-tu résumer ses principales positions philosophiques de la manière la plus claire et la plus simple possible ?

(R) - Certainement ! Voici un résumé simplifié des principales positions philosophiques de Stefan Lorenz Sorgner :

Il adhère à l'idée de dépasser les limites humaines grâce à la technologie et à l'amélioration de l'être humain.

- Il propose un concept de dignité plus inclusif et dynamique qui prend en compte le potentiel de transformation et la diversité des êtres.

- Technologies émergentes : Sorgner explore les implications de technologies telles que le génie génétique et l'intelligence artificielle sur l'existence humaine et envisage un avenir où les humains pourront améliorer leurs capacités cognitives, physiques et émotionnelles.

- Considérations éthiques : Il examine les aspects éthiques de l'amélioration humaine, notamment les questions de répartition des ressources, d'accès aux technologies, de risques potentiels et de conséquences involontaires.

- Potentiel humain : Sorgner considère l'intégration de la technologie comme une opportunité pour l'homme de rechercher des formes d'existence plus élevées et d'atteindre de nouveaux niveaux d'accomplissement.

En substance, la philosophie de Sorgner préconise d'adopter les avancées technologiques pour étendre les capacités humaines, de redéfinir le concept de dignité et de s'engager de manière critique dans les implications éthiques de l'amélioration de l'être humain.

 

Auteur: chatGPT4

Info:

[ posthumanisme ] [ métahumanisme ] [ machine-homme ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

philosophie moderne

"L’autonomie" que réclame Ricœur pour l’herméneute contemporain est enfin le signe d’une rupture avec le discours sacré de la tradition : rien ne peut lui être imposé qu’il ne puisse remettre en question. L’évolution sémantique du mot grec theôria est une parfaite illustration de ce processus d’arrachement. Tout d’abord associé à l’idée de contemplation et de vision, il prendra vers le XVIIe siècle le sens que nous lui connaissons de construction intellectuelle. Ce fantastique renversement de perspective, véritable fondement de la modernité, sera comme on le sait entériné par Kant au moyen du concept d’"aperception transcendantale" : l’objet n’est plus source de connaissance, il est construit par le moi transcendantal. Historiquement, il n’est pas douteux que les nouvelles valorisations de l’individu issues de la Réforme protestante ont joué un rôle essentiel dans l’élaboration de cette herméneutique constructiviste que prône Ricœur et à laquelle il se trouve justement rattaché comme Kant. De façon similaire, dans un texte hautement significatif, H. Corbin présentera la méthode interprétative de Jung en la reliant explicitement à celle de Schleiermacher ; pour lui, celle-ci doit conduire à la création d’une "religion individuelle (...) libérée des normes collectives". Or, le point commun entre ces différentes approches réside dans cette même tentative de constitution d’une "foi post-religieuse" selon l’expression de Ricœur, centrée sur l’individu et rigoureusement indépendante d’un magistère traditionnel.

Auteur: Geay Patrick

Info: Dans "Hermès trahi", page 43

[ réinterprétation libre ] [ imagination ] [ critique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

abrutissement

La publicité s'adresse aux imbéciles. Et aux brutes. Toujours. Elle ne fait pas le détail. Elle ne peut pas. Elle doit obtenir l'effet maximum sur le plus grand nombre. [...] La publicité est le plus puissant des agents de nivellement par le bas ou, pour parler plus cru, d'abrutissement du populo.
Le mauvais goût ne lui fait pas peur. Le mot est faible quand il s'agit des réclames des fabricants de cochonnailles, conserves de viande, enfin de tout ce qui touche à la bouffe. On y voit des cochons hilares, des boeufs heureux, des agneaux bouclés proclamant bien haut leur joie d'être dévorés sous le label de telle ou telle marque, ou assaisonnés avec telles ou telles épices.
"Que Maille qui m'aille !" proclame le boeuf, riant à gorge déployée. Il n'a pas plus la trouille du calembour merdeux (la forme la plus méprisable de ce qu'on ose appeler "l'esprit") que des mâchoires des dévorants, le brave boeuf ! Il est fou de joie à l'idée que ses morceaux de choix seront assaisonnés par cette moutarde haut de gamme ! Et le "logo" de Fleury-Michon, ce cochon rose qui cligne de l'oeil au gourmand, comme une pute racolant sur le trottoir ! Encore ne fait-elle que prêter son cul pour un petit moment, la pute. Il n'est pas question de la débiter en saucisses.

Auteur: Cavanna François

Info: Coups de sang

[ propagande ] [ colère ]

 

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résistance

[Réplique fictive de Jung à Ferenczi]
En un mot comme en cent, quelle est la relation entre les Juifs et l’analyse ? Et, voyez-vous, tant que je n’aurai pas la réponse, je resterai là comme je suis, incapable de définir ma propre place. La relation n’est peut-être que superficielle du reste, mais si je devais découvrir qu’il n’y a pas de lien profond, le problème n’en serait pas résolu pour autant. Cela ne ferait que transformer la question. Les faits sont là : les idées révolutionnaires de Freud n’ont à peu près aucun écho chez la plupart des praticiens du domaine, alors qu’elles sont immédiatement acceptées et absorbées par ses coreligionnaires, ou du moins une fraction significative d’entre eux. Qu’y a-t-il donc en moi qui communie si pleinement à ces idées ? Pourquoi faut-il que son message résonne si profondément en moi ? … […] Freud me laisse seul avec ça. Je ne reçois de lui ni aide ni compréhension. Il se présente partout comme un homme de science, mais il refuse d’aborder ma question dans le cadre d’une discussion rationnelle, scientifique. Du reste, il refuse tout autant de révéler quoi que ce soit de personnel au-delà des limites ô combien strictes qu’il a lui-même fixées. Tout se passe comme si la psychanalyse devait être une science, mais une science qui ne laisserait aucune place aux facteurs culturels.

Auteur: Keve Tom

Info: Dans "Trois explications du monde", pages 26-27

[ structure dogmatique ] [ tradition rabbinique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

sécularisation

Et en effet, pour envisager la question dans toute son étendue, un peuple, une société peuvent-ils, du faîte à la base, dans la variété des couches étagées qui les composent, se passer impunément de toute foi religieuse? et, s’ils parviennent à s’en dépouiller, si, ce que le monde civilisé n’a encore jamais vu à aucune époque de l’histoire, ils mettent entièrement de côté la religion, s’ils bannissent de l’éducation des générations futures Dieu, l’âme, les espérances immortelles, et toutes les fortes croyances que la plupart des hommes ne se transmettent que sous l’enveloppe traditionnelle des dogmes religieux, qui profitera de celte nouvelle évolution des sociétés civilisées, de cette sorte de désenchantement de l’humanité? Sera-ce la liberté ou sera-ce le despotisme ? L’incertitude en pareille matière suffirait à troubler les hommes avant tout préoccupés de l’avenir des sociétés contemporaines. Une chose à nos yeux incontestable, c’est que, si telle ou telle forme religieuse, si le catholicisme notamment, paraît opposer des obstacles à l’établissement de la liberté, les doctrines qui s’en disputent la succession, celles qui semblent du moins avoir le plus de chances d’en recueillir l’héritage parmi les foules, le matérialisme, l’athéisme, le naturalisme épicurien, plus ou moins déguisés sous le voile du positivisme, opposent des obstacles non moindres, sinon à l’établissement de la liberté, du moins à la solidité et à la durée des institutions libres.

Auteur: Leroy-Beaulieu Anatole

Info: Les catholiques libéraux, l'Église et le libéralisme de 1830 à nos jours, Librairie Plon, 1885, pages 8-9

[ laïcité ] [ idéologie de substitution ] [ questions ] [ christianisme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson