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introspection

Oh ! Quelle sphère de visions invisibles et de silences entendus, cet insubstantielle contrée de l'esprit ! Quelles essences ineffables, ces souvenirs intouchables et ces rêveries inavouables ! Et l'intimité de tout cela ! Un théâtre secret de monologues sans paroles et de conseils préventifs, manoir invisible de tous les états d'âme, de toutes les rêveries et de tous les mystères, lieu de villégiature infini de déceptions et de découvertes. Un royaume entier où chacun de nous règne en solitaire, interrogeant ce qu'il veut, commandant ce qu'il peut. Retraite cachée où nous pouvons étudier le livre troublé de ce que nous avons fait et de ce que nous pouvons encore faire. Un introcosme qui est plus moi-même que tout ce que je pourrai trouver dans un miroir. Cette conscience qui est le moi des moi, qui est tout, et pourtant n'est rien du tout - qu'est-ce alors ?

Auteur: Jaynes Julian

Info: The Origin of Consciousness in the Breakdown of the Bicameral Mind

[ soliloque ] [ entendement ] [ question ] [ dualité conscient - inconscient ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

bien-être

Chacun se voit assurer l’indépendance par rapport à de nombreuses formes de pression étatique, la majorité dispose d’un confort dont nos pères et nos grands-pères n’avaient aucune idée, on peut désormais élever la jeunesse dans l’esprit des nouveaux idéaux, en l’appelant à l’épanouissement physique et au bonheur, de l’argent, des loisirs, en l’habituant à une liberté de jouissance presque sans limites – alors dites-moi au nom de quoi, dites-moi dans quel but certains devraient s’arracher à tout cela et risquer leur précieuse vie pour la défense du bien commun, surtout dans le cas brumeux où c’est encore dans un pays éloigné qu’il faut aller combattre pour la sécurité de son peuple ? Même la biologie sait cela : il n’est pas bon d’être habitué à un trop grand bien-être. Aujourd’hui, c’est de la vie de la société occidentale que le bien-être a commencé de soulever son masque funeste. 

Auteur: Soljenitsyne Alexandre

Info: Le déclin du courage, discours à l’université de Harvard du 8 juin 1978, trad. Geneviève et José Johannet, éditions Les Belles Lettres, 2014

[ abrutissement ] [ question ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

La question était de savoir si la société technologique des hommes permettait de mettre mâles et femelles sur un parfait pied d'égalité. Parce qu'en ce qui concernait beaucoup de races animales, le problème ne se posait même pas ; le couillu, une fois la femelle fécondée, disparaissait dans la nature, laissant à l'être parasité le rôle plus terre à terre de prolonger et d'éduquer la vie : littéralement.
Quid des humains ? Étaient-ils à ce point débarrassés de leur part animale au point d'accéder à un équilibre quasi spirituel qui faisait fi d'un coup de millions d'années d'évolutions des mammifères, pour ne parler que d'un passé récent ? Pouvait-on oublier toute cette programmation du cosmos ?
Il ne le pensait pas. Sauf peut-être à imaginer quelques rares unions métaphysiques... Ce qui était un peu le cas, s'il venait à penser à l'accident de Zermatt.
Il chassa des pensées qui devenaient désagréables...

Auteur: Mg

Info: 31 déc. 2014, in Trio B, volume 1

[ question ]

 

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nature

C'est la première fois que je pense sérieusement à cette idée d'un chez-moi, à ce que signifie de choisir un lieu sur terre, d'être un membre d'une communauté dont les frontières s'étendent au-delà de l'espèce humaine. Je me demande ce qui adviendrait si chaque personne, à un moment de sa vie, prenait le temps de s'intéresser véritablement à une partie de l'endroit où elle habite : un jardin, un coin de bois, un étang, un tronçon de rivière, le flanc d'une colline, une forêt de cactus, un estuaire, un marécage, une crique... Comment cela affecterait-il la façon dont chacun envisage ses relations avec son environnement naturel ou la terre dans son ensemble ? Et au terme de plusieurs générations, en quoi cela modifierait-il la manière dont la culture occidentale considère le monde ? Je crois qu'il faudrait s'inspirer des modes de pensée et de vie de peuples comme les Koyukons.

Auteur: Nelson Richard K.

Info: L'Île, l'océan et les tempêtes

[ symbiose ] [ vie ] [ question ]

 

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quête

Comme le souligne Jon Kalman Stefansson la plupart des traductions semblent toujours vieillir plus vite que les textes originaux, parce que chacune apporte son époque avec elle.
Quels sont alors les termes ou les formules susceptibles de conserver la pureté de leur sens au-delà des époques ? Existe-t-il un mot, un langage... un message non mathématique... immuable ?
Quel socle terminologique pour les infinies variations que la vie présente sans discontinuer via une plasticité folle, adaptative, situationnelle ?
Quel est l'idiome de cet esprit éternel, qui démontre sans cesse une ouverture incroyable par ses incarnations infinies, aptes à se laisser conditionner par presque toutes les situations ? Est-ce le fameux Verbe-moteur de la tradition judéo-chrétienne ?
Et quoi derrière tout ça ? Une éprouvette extra-terrestre qui se contente de produire des variations et des déclinaisons de robots adaptatifs, dotés d'une forte peur de la mort, ensuite transformée, par fierté peut-être, en ce "Vouloir" de Schopenhauer ?...

Auteur: Mg

Info: 18 oct. 2015

[ limitation ] [ langage ] [ questions ] [ motivation ] [ mathématiques ] [ atemporalité linguistique ]

 

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transition

Le but de toutes les quêtes humaines : mystiques ou mythologiques, philosophiques ou scientifiques, est la connaissance ou la reconnaissance ou la naissance (création) de ce qui est.
Or, selon les époques, ne sont glorifiées que celles-ci ou celles-là : tantôt les quêtes irrationnelles, totémiques, religieuses, théologiques, théosophiques, tantôt les quêtes rationnelles des philosophes ou des savants, technites macédoniens, urbanistes, médecins, techniciens, technocrates.
Pour n’étudier que l’histoire des quatre derniers millénaires, nous voyons que la quête irrationnelle a dominé l’humanité de -2000 à -500 plus ou moins et, de nouveau, depuis l’an 0 jusque vers 1650. La quête rationnelle a dominé dans les cinq derniers siècles avant J.-C. et, de nouveau, depuis 1650.
Mais que s’est-il passé à la jointure de ces périodes, vers -600/-500 ou vers 1560/1610, puis vers -250/-200 ou depuis 1900 ? C’est-à-dire : comment l’humanité passe-t-elle de l’irrationnel au rationnel et à l’inverse ? Ce n’est jamais éclairci.

Auteur: Pichon Jean-Charles

Info: Dans le tome 1 du "Jeu de la réalité", page 7

[ opposition ] [ paradigme ] [ collectif ] [ question ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

massacre

- Il ne faut pleurer sur aucune des choses qui arrivent aujourd’hui. 

- Il ne faut pas pleurer ?

- Non, petite. Pas sur le sang qui est répandu aujourd’hui.

- Il ne faut pas pleurer à cause de l’offense ? Il ne faut pas pleurer de douleur ?

- Si nous pleurons, nous acceptons. Il ne faut pas accepter.

- Les hommes sont tués, et il ne faut pas pleurer ?

- Si nous les pleurons, nous les perdons. Il ne faut pas les perdre.

- Et il ne faut pas pleurer ?

- Bien sûr que non ! Que faisons-nous, si nous pleurons ? Nous rendons inutile tout ce qui a été.

Était-ce cela, pleurer ?

Rendre inutile tout ce qui avait été ? Et quoi encore ? Effacer le sang répandu ? Rendre inutile la douleur même ? Était-ce cela ?

Auteur: Vittorini Elio

Info: Dans "Les hommes et les autres", éd. Gallimard, Paris, 1947, pages 121-122

[ aveu de défaite ] [ résistance ] [ viatique moral ] [ défini ] [ question ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

gouvernement libéral

Souvent, les auteurs libéraux classiques, d’Adam Smith à Friedrich Hayek ou Milton Friedman, considèrent qu’une puissance publique doit, a minima, garantir les droits de propriété contre les agressions extérieures, et donc assumer certaines fonctions en matière de défense nationale, de police ou de justice. Il y a donc bien là une forme de restriction : établir et garantir la propriété des uns réduit nécessairement la liberté des autres [...]. Quelques auteurs dits "anarcho-capitalistes", notamment Murray Rothbard, David Friedman et Hans-Hermann Hoppe, ont tenté de penser l’absence totale de restrictions publiques à la liberté de l’individu, par la privatisation des armées, de la police et des tribunaux. Cependant, leurs raisonnements mènent vite à des apories : si je dois embaucher une entreprise de policiers privés pour garantir ma défense, qu’est-ce qui empêche cette entreprise de reformer tôt ou tard un "monopole de la violence physique" sur un territoire donné, c’est-à-dire de recréer un État ?

Auteur: Travers Guillaume

Info: Dans "La société de surveillance, stade ultime du libéralisme", La nouvelle librairie, Paris, 2021, pages 20-21

[ problème ] [ question ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

interprétation

( L'auteur se demande où il va emmener ses gosses pour les vacances et se dit que le kilomètre 191 191 de son compteur de voiture lui indiquera l'endroit qui saura émerveiller ses mômes. Il tombe sur un camping.)

J’avais justement pensé emmener mes enfants camper la semaine suivante, mais une incertitude météo et le froid du mois d’août m’avaient amené à envisager un autre programme que je n’avais pas encore fixé.
Mes premières pensées furent : eh bien il va sûrement faire beau et je vais donc les emmener camper, ce qui sera parfait ! Et je commençais à calculer la probabilité pour tomber sur un camping le long de ce kilomètre : si je comptais quelques dizaines de campings sur quelques milliers de kilomètres de route, cela me faisait une probabilité de l’ordre de 1% : pas mal, mais est-ce que cela méritait l’appellation d’origine contrôlée de "véritable synchronicité" ?

Auteur: Guillemant Philippe

Info: Dans "La route du temps" page 193

[ idée obsessionnelle ] [ calculateur ] [ question ] [ hasard ] [ signe de l'univers ]

 
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être humains

Le solipsime individuel est une évidence qui tend à nier le réel (bytié). Je meurs, l'univers s'éteint... Alors qu'il se poursuit avec les descendants, la famille, la collectivité, etc.

De fait l'humano-centrisme qui a piloté et conduit encore une grande partie de nos comportement d'hommes "dominants" est un solipsisme racial puisque sa description du réel n'est que la représentation consensuelle des multiples points de vue de ses membres. Miroir des sens discriminants d'une espèce.

Si l'homme disparaît, ce réel là disparaît aussi.

Une humanité solipsiste est-elle un cul de sac ? Il semble que oui. Dès le moment où elle s'est mise à développer une "mémoire sur support externe" (FLP en est un bon exemple) elle s'est renforcée dans sa force grégaire. Anthropocentrisme qui signifia simultanément une forme d'éloignement des autres entités vivantes puisque l'homme, n'ayant plus d’adversaires à sa taille, en vint à se considérer comme supérieur.

Auteur: Mg

Info: 19 sept. 2017

[ environnement ] [ écologie ] [ planète ] [ question ] [ intersubjectivité anthropomorphe ]

 
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