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pacifisme

Je suis persuadé que les hommes exceptionnels jouant le rôle de maîtres grâce à leurs travaux (même dans un cercle très restreint) participent à ce même noble idéal. Ils n’influencent pas énormément le monde politique. En revanche, le sort des nations dépend, semble-t-il, inévitablement d’hommes politiques sans aucun scrupule et sans aucun sens de la responsabilité.

Ces chefs de ces gouvernements politiques obtiennent leur place soit par la violence, soit par des élections populaires. Ils ne peuvent pas apparaître comme une représentation de la partie intellectuellement et moralement supérieure des nations. Quant à l’élite intellectuelle, elle n’exerce aucune influence sur le destin des peuples. Trop dispersée, elle ne peut ni œuvrer ni collaborer, quand il s’agit de résoudre un problème urgent. Alors n’estimez-vous pas qu’une libre association de personnalités – leurs actions et leurs créations antérieures garantissant leurs capacités et la sincérité de leur volonté – pourrait réellement proposer un programme nouveau ?

Auteur: Einstein Albert

Info: Lettre à Freud, "Comment je vois le monde", traduction de l’allemand par Maurice Solovine et Régis Hanrion, Flammarion, 2017, pages 82-83

[ question ] [ espoir ] [ proposition ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

bavard

Requiem était le contraire de Lucien qui énervait tout le Tram par sa langue de bois, hypocrite à griffonner sur des bouts de papier au lieu de nous dire la vérité en face et paresseux à l'égard des filles. Il nous fatiguait, Lucien. Il exagérait ! A quoi bon faire son intellectuel partout s'il l'équation doit rester la même. Les routes qui mènent vers la vérité et l'honnêteté sont coupées par des inondations, crasses, croûtes de chiens, mensonges, délestages, mais pourquoi s'entêtait-il à croire en un monde possible ? Pourquoi s'efforçait-il de réduire l'humanité aux rêves et citations qu'il glanait sur ses paperasses ? Ça s'appelle lâcheté, peut-être même amnésie ou même le mélange des deux. Le monde est irrécupérable, dixit Requiem… Supposons… Mettons au tiroir nos sentiments personnels, peut-être qu'il a raison Lucien… Réfléchissons… Que ferions-nous à la place de ce poète maudit ? Réponse de Requiem : la tragédie est déjà écrite, on préface. Alors, préfaçons…

Auteur: Fiston Mwanza Mujila

Info: Tram 83

[ question ]

 

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adolescence

- Je voulais te demander un truc. Est-ce que tu sais dans quel sens on tourne la langue quand on embrasse un garçon ?

D'abord elle ouvre ses yeux, très très grand. Et puis elle rit. Je ne l'ai jamais vue rire comme ça. Alors je ris aussi. Si j'avais plus d'argent, j'appellerais le garçon et je crierais "Champagne", je claquerais dans mes mains, je ferais venir des petits-fours comme au mariage de ma grande cousine, des quantités, on mettrait la musique à fond dans le café, on danserait sur les tables, on inviterait tous les gens à notre fête, No irait se changer dans les toilettes, elle enfilerait une belle robe et des jolies chaussures, on fermerait les portes pour être tranquille et pour faire le noir, on monterait le son comme dans la chanson.

- T'as de ces questions ! Y a pas de sens pour embrasser, on n'est pas des machines à laver !

Auteur: Vigan Delphine de

Info: No et moi

[ question ] [ french kiss ] [ rouler une pelle ]

 

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butée

Kierkegaard, qui était, comme vous le savez, un humoriste, a bien parlé de la différence du monde païen et du monde de la grâce, que le christianisme introduit. […]
Kierkegaard veut échapper à des problèmes qui sont précisément ceux de son accession à un ordre nouveau, et il rencontre le barrage de ses réminiscences, de ce qu’il croit être et de ce qu’il sait qu’il ne pourra pas devenir. Il essaie alors de faire l’expérience de la répétition. Il retourne à Berlin où, lors de son dernier séjour il a eu un infini plaisir, et il remet ses pas dans ses pas. Vous verrez ce qu’il lui arrive, à chercher son bien dans l’ombre de son plaisir. L’expérience échoue totalement. Mais à la suite de ça, il nous mène sur le chemin de notre problème, à savoir, comment et pourquoi tout ce qui est d’un progrès essentiel pour l’être humain doit passer par la voie d’une répétition obstinée.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre II", page 110

[ résumé ] [ philosophie ] [ intégration ] [ boucle itérative ] [ question ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

savoir

Contrairement à ce qu'on croit souvent, la démarche scientifique ne consiste pas simplement à observer, à accumuler des données expérimentales pour en déduire une théorie. On peut parfaitement examiner un objet pendant des années sans jamais en tirer la moindre observation d'intérêt scientifique. Pour apporter une observation de quelque valeur, il faut déjà, au départ, avoir une certaine idée de ce qu'il y a à observer. Il faut déjà avoir décidé ce qui est possible. Si la science évolue, c'est souvent parce qu'un aspect encore inconnu des choses se dévoile soudain ; pas toujours comme conséquence de l'apparition d'un appareillage nouveau, mais grâce à une manière nouvelle d'examiner les objets, de les considérer sous un angle neuf. Ce regard est nécessairement guidé par une certaine idée de ce que peut bien être la "réalité". Il implique toujours une certaine conception de l'inconnu, de cette zone située juste au-delà de ce que la logique et l'expérience autorisent à croire.

Auteur: Pagels Heinz

Info: <p.29-30>

[ recherche ] [ voir ] [ remettre en question ]

 

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vie

Un corps vivant est une structure impermanente de matière et d’énergie, une structure dissipative : les atomes de matière, échangés sans cesse avec le milieu ambiant, dessinent transitoirement une forme. Quant à l’énergie, elle aussi échangée sans cesse avec l’extérieur, stockée, transformée et mise en œuvre dans différents dispositifs biologiques (comme les mitochondries, ces "centrales énergétiques" des cellules vivantes animales), elle assure les mouvements, la respiration, la circulation sanguine, la transmission de l’influx nerveux, etc. En serait-il de même pour l’esprit, s’il existe ? Serait-il "incarné" dans la matière-énergie, comme l’énergie est "incarnée" dans la matière ? Il pourrait alors être responsable de la conscience d’un corps vivant, de la même façon que l’énergie est responsable de son animation. Un être vivant est déjà, transitoirement, matière et énergie ou plutôt lieu impermanent d’échanges de matière et d’énergie. Il est peut-être également esprit, ou plutôt lieu impermanent d’échange d’esprit. Sans l’énergie, le corps est sans vie. Peut-être que, sans l’esprit, il serait sans conscience.

Auteur: Santarini Gérard

Info: Extrait de "Croire ou savoir ? Petites graines de réflexion pour un monde meilleur", Librinova, 2019

[ incarnation ] [ question ]

 
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Ajouté à la BD par SANTARINI

extraterrestres

Ai vu tout à l'heure un reportage avec, comme personnage principal, un type qui enregistre des hululements de loups, puis il va les faire entendre à une autre harde afin d'en voir et analyser les réactions.
Quels sont les stimuli que pourraient nous envoyer des aliens qui voudraient nous tester ?... Une vague d'Ovnis comme en Belgique ou au Mexique, des crop circles, des enlèvements... OK. Mais quels sont ceux que nous ne pouvons décrypter ?...
Au hasard : le déclenchement d'un tremblement de terre, le pilotage d'une élection comme celle d'Obama, la manipulation des masses via la religion (Fatima, Jésus), la désinformation sur Internet en manipulant diversement des individus, faisant en sorte que les informations s'autodétruisent les unes les autres ?...
Sommes-nous des rats de laboratoires ou une espèce en liberté sur sa grande boule spatiale sous observation ?
Plus avant : imaginons plusieurs ethnies non terrestres, chacune avec une approche expérimentale différente.
De quoi perdre son latin avant même d'en avoir commencé l'étude ;-)

Auteur: MG

Info: 22 déc. 2009

[ question ] [ mystère ] [ confusion ]

 

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quête

Plus je vieillis et plus je croîs en ignorance,

plus j'ai vécu, moins je possède et moins je règne.

Tout ce que j'ai, c'est un espace tour à tour

enneigé ou brillant, mais jamais habité.

Où est le donateur, le guide, le gardien?

Je me tiens dans ma chambre et d'abord je me tais

(le silence entre en serviteur mettre un peu d'ordre),

et j'attends qu'un à un les mensonges s'écartent :

que reste-t-il? que reste-t-il à ce mourant

qui l'empêche si bien de mourir? Quelle force

le fait encor parler entre ses quatre murs?

Pourrais-je le savoir, moi l'ignare et l'inquiet?

Mais je l'entends vraiment qui parle, et sa parole

pénètre avec le jour, encore que bien vague :


"Comme le feu, l'amour n'établit sa clarté

que sur la faute et la beauté des bois en cendres..."


Auteur: Jaccottet Philippe

Info: L’ignorant, In Poésie, 1946-1967. Repris dans : Oeuvres, Bibliothèque de La Pléiade, Préface de Fabio Pusterla, Édition établie par José-Flore Tappy, avec Hervé Ferrage, Doris Jakubec et Jean-Marc Sourdillon, Éditions Gallimard, 2014, p.154.

[ sentiment religieux ] [ question ] [ inconnaissance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

école

Je l’avoue volontiers : toute petite, déjà, je n’aimais pas trop les activités sportives… Mais il se trouve que j’étais toujours la plus grande (j’ai arrêté de grandir à l’âge de 12 ans), et qu’en plus de grimper volontiers à de très hauts arbres pour attraper des insectes, j’aimais battre la campagne. Résultat : j’avais une force physique plutôt démesurée. Et à chaque compétition sportive, pour mon plus grand malheur, c’est moi qu’on envoyait défendre "nos" couleurs. Saut en longueur et en hauteur, 100 mètres, basket, j’ai tout fait. Bien entendu, vivant à Hokkaidô, au nord du Japon, j’ai également été vivement encouragée à représenter mon école en patinage de vitesse. On louait mes aptitudes physiques alors que je voulais qu’une chose : qu’on me félicite pour mes dessins ou mes rédactions. Est-ce par haine viscérale de tout classement fondé sur les capacités physiques ou par dégoût de la tension propre à toute compétition ? Toujours est-il qu’à compter du collège, j’ai pris mes distances avec le sport.

Auteur: Yamazaki Mari

Info:

[ intérêt commun ] [ enfant poussé ] [ question ] [ capitalisme sociologique ] [ libération individuelle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

gamberge

- Tu te souviens des vieux dessins animés du Coyote, dit-il, quand le coyote se précipitait d'une falaise et qu'il continuait à courir jusqu'au moment où il baissait les yeux et réalisait qu'il cavalait dans le vide?
- Ouais
- Eh bien, je me suis toujours demandé ce qui lui serait arrivé s'il n'avait pas regardé en bas. Est-ce que l'air serait resté solide sous ses pieds jusqu'à ce qu'il ait atteint l'autre bord du précipice? Je pense que oui, et je pense qu'on est tous comme ça. On s'élance pour traverser le canyon, le regard fixé droit devant soi vers les choses vraiment importantes, mais quelque chose, la peur ou un sentiment d'insécurité, nous fait regarder en bas. Alors, on s'aperçoit qu'on marche sur du vide, on panique, on fait demi-tour et on pédale à toute vitesse pour retrouver la terre ferme. Mais si on ne baissait pas les yeux, on arriverait sans problème de l'autre côté. Là où les choses sont vraiment importantes.

Auteur: Tropper Jonathan

Info: Le livre de Joe

[ entrave ] [ rêve ] [ enfance ] [ question ]

 

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