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sagesse

Si l'homme réalisait la moitié de ses désirs, il doublerait ses peines.

Auteur: Franklin Benjamin

Info:

 

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existence

Il réalisait que sa vie, grain de sable au fond de la rivière, ne prendrait corps et ne grandirait qu’en devenant matière, mortier d’autres vies.

Auteur: Conceicao Evaristo

Info: L'histoire de Poncia

[ sens-de-la-vie ] [ interdépendance ] [ transmutation ] [ minéral ]

 

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insuccès

Quelle était déjà cette langue amérindienne qui faisait une distinction dans sa forme verbale entre l'échec neutre objectif et l'échec lamentable ? Le hopi ? Le navajo ? En tout cas, la langue ne manquait pas de synonymes pour décrire ce concept, réalisait à présent Cook. Rater, louper, merder, échouer...

Auteur: Carkeet David

Info: Le linguiste était presque parfait

[ vocabulaire ]

 

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langage

Il y a le futur simple, qui désigne clairement une action à venir. Il y a aussi le futur antérieur, qui délimite un passé dans le futur, désigne une action qui est future par rapport à nous, mais passée par rapport à un futur plus lointain ("quand j'aurai labouré, je sèmerai"). D'autres formes verbales, sans être à proprement parler des temps du futur, ont une dimension de futur : le participe présent désigne une action en cours, dont l'achèvement est seulement prévisible ; en latin, l'adjectif verbal indique la nécessité d'une action qu'il convient d'accomplir, mais qui n'est pas encore réalisée ; le mode conditionnel désigne, de son côté, la possibilité de ce qui pourrait advenir dans le futur si une condition préalable se réalisait.

Auteur: Schmitt Jean-Claude

Info: Le corps, les rites, les rêves, le temps. Essai d'anthropologie médiévale

[ positionnement temporel ] [ conjugaisons ] [ français ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

paradoxe EPR

Comment expliquer ce jeu paradoxal de la lumière entre onde et corpuscule ? D’autant qu’une expérience "sur le papier" qui rapprochait les résultats de Planck des calcules antérieurs de Young semblait montrer que, si la physique quantique était vraie, un photon unique passerait en fait par les deux fentes en même temps et interférerait avec lui-même. Einstein, Podolsky et Rosen avaient signé cette démonstration en 1935 comme un pamphlet pour dénoncer le caractère incomplet voire absurde de la théorie quantique et suggérer l’existence de variables cachées qui sauveraient le déterminisme à l’ancienne, strict et sans faille, au lieu de se contenter de résultats statistiques et d’un Univers qui laisse du jeu à la réalité. Quelques années après la mort d’Einstein, Alain Aspect réalisait à Orsay une variante de l’expérience d’Einstein-Podolsky-Rosen, ce qui renvoyait définitivement les variables cachées aux poubelles de l’histoire des sciences.

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle", page 45

[ relativité générale ] [ nouveau paradigme ] [ physique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

gamberge

- Tu te souviens des vieux dessins animés du Coyote, dit-il, quand le coyote se précipitait d'une falaise et qu'il continuait à courir jusqu'au moment où il baissait les yeux et réalisait qu'il cavalait dans le vide?
- Ouais
- Eh bien, je me suis toujours demandé ce qui lui serait arrivé s'il n'avait pas regardé en bas. Est-ce que l'air serait resté solide sous ses pieds jusqu'à ce qu'il ait atteint l'autre bord du précipice? Je pense que oui, et je pense qu'on est tous comme ça. On s'élance pour traverser le canyon, le regard fixé droit devant soi vers les choses vraiment importantes, mais quelque chose, la peur ou un sentiment d'insécurité, nous fait regarder en bas. Alors, on s'aperçoit qu'on marche sur du vide, on panique, on fait demi-tour et on pédale à toute vitesse pour retrouver la terre ferme. Mais si on ne baissait pas les yeux, on arriverait sans problème de l'autre côté. Là où les choses sont vraiment importantes.

Auteur: Tropper Jonathan

Info: Le livre de Joe

[ entrave ] [ rêve ] [ enfance ] [ question ]

 

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âge d'or

Selon les traditions gréco-romaine et surtout hindoue, la région hyperboréenne aurait constitué le berceau de la présente humanité qui, ainsi que l'enseigne la Bible, ne comprenait à l'origine qu'une seule race ou un seul peuple désigné sous le nom générique d'Adam. Cet Adam primordial était d'ailleurs, par définition, parfaitement centré ; il n'y avait donc, dans l'humanité primitive aucun tempérament prédominant, mais si l'on peut dire, un tempérament primordial dans lequel toutes les tendances: nerveuse et bilieuse, sanguine et lymphatique, s'équilibraient parfaitement. Parallèlement les Puranas nous enseignement qu'il n'y avait alors qu'une seule caste, dite Hamsa, en laquelle se trouvaient en germe, à l'état non différencié, toutes les possibilités des castes futures, de même que, en raison de sa situation polaire, cette humanité primordiale réalisait alors la synthèse parfaite des caractères propres au Nord et au Sud comme à l'Orient et à l'Occident. On sait, en effet, que le "Séjour des Bienheureux" s'identifie avec la "Montagne Polaire" et que par rapport à celle-ci et en raison même de sa position axiale, il n'y a encore ni Orient, ni Occident, puisque vis-à-vis du Pôle, tout le reste du globe est situé au Sud.

Auteur: Georgel Gaston

Info: Dans "Les Quatre Âges de l'Humanité", Archè Milano, 1976, page 237

[ krita yuga ] [ tradition primordiale ] [ symbolisme ] [ correspondances ] [ unité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

christianisme

Lorsque l’Eglise catholique s’était orientée vers la visualisation, elle avait commis la plus grande erreur possible, au nom de l’efficacité. Et cette erreur s’inscrivait dans le double processus qui exprimait la grande tentation de l’Église, d’une part la transformation de la Révélation et de la foi en religion (à l’imitation de toutes les religions du monde), d’autre part la volonté de produire une société chrétienne, une civilisation chrétienne, un ordre chrétien du monde. Cela ne pouvait se faire, en effet, que par la visualisation et l’entourage d’images pour toutes les réalités de la vie. Cependant cette grande perversion accomplie en Occident entre le VIII et le Xie siècle [...] me paraît fort différente de ce qui se passe aujourd’hui, à deux points de vue. D’abord tout fonctionnait grâce à une symbolique qui en même temps était créée par l’Eglise et était tout à fait compréhensible par les fidèles. Mais dans l’opération symbolique il y avait une authentique formation spirituelle, une progression de tous. Alors qu’aujourd’hui les Eglises fournissent de mauvais spectacles, où rien n’engage les hommes dans une nouvelle symbolisation, mais simplement les alimentent en images passagères toutes faites, sans profondeur. La seconde différence, c’est que l’Eglise médiévale était créatrice de ce courant. Elle avait elle-même découvert l’importance de la vue, elle innovait dans la statutaire et la liturgie, elle produisait ce que personne d’autre ne réalisait ! Elle était évocatrice. C’était une erreur théologique, mais au moins c’était une invention. Alors que de nos jours, c’est la plus plate imitation de ce qui se fait partout, c’est l’obéissance au courant sociologique.

Auteur: Ellul Jacques

Info: Dans "La parole humiliée", éditions de la Table Ronde, Paris, 2014, pages 312-313

[ décadence ] [ historique ] [ suivisme ] [ moderniste ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

véhicule

Déjà, aux premiers temps de la civilisation, on avait remarqué combien les formes nouvelles des machines rompaient violemment avec les traditions artistiques du passé et rappelaient, au contraire, les créations de la nature.

L’automobile avait été le premier instrument d’usage courant donnant quelques indications en ce sens. Aux temps barbares on s’était imaginé de concevoir l’automobile un peu à la manière d’un temple grec ou d’un meuble Louis XV ; volontiers, on eût dissimulé ses parties mécaniques sous une carrosserie de style rappelant un navire romain ou une chaise à porteurs, et les projets les plus fantastiques furent alors réalisés. Il fallut l’intervention de la nécessité pour que l’on comprît combien cette conception était vieillotte et s’appliquait mal aux idées nouvelles.

Les voitures de course, aux prises avec les exigences immédiates de la vitesse, furent les premières à indiquer la voie qu’il fallait suivre ; les artistes les qualifièrent tout d’abord de monstres ; puis, petit à petit, se dégageant des préjugés anciens, ils en célébrèrent l’harmonie nouvelle et l’impérieuse beauté.

Et bientôt, lorsque l’automobile eut conquis sa forme nouvelle, grâce aux seules indications de l’empirisme, on comprit un beau jour, qu’elle réalisait tout simplement, sans que l’on y prît garde, la structure logique et complète d’un animal nouveau.

Depuis la tête, avec ses yeux, jusqu’à la noire évacuation de l’échappement, l’automobile se comportait comme un simple animal, avec les mêmes faiblesses, les mêmes défaillances, la même fièvre à certaines heures du jour, la même reprise de force à la tombée de la nuit, avec le cœur battant de ses soupapes, la colonne vertébrale de sa transmission, envoyant le mouvement aux pattes motrices d’arrière par l’intermédiaire d’un cardan en forme de bassin, tandis que les roues d’avant tâtaient le chemin. La circulation d’eau, la circulation d’huile, l’innervation électrique, autant de réseaux distincts, nécessités par la logique, indiqués impérieusement, comme si, dans toute construction, certaines lois naturelles exigeaient les mêmes formes, les mêmes procédés. L’être nouveau se distinguait des êtres naturels par l’idée de la roue et des engrenages, mais il ne s’en distinguait que par là.

Auteur: Pawlowski Gaston de

Info: Voyage au pays de la quatrième dimension, Flatland éditeur, 2023, pages 241-242

[ anthropomorphisme ] [ organismes ] [ organique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dédication

Il avait pris comme nom de scène Ching Ling Foo.

Je n’eus qu’une seule occasion d’assister à son numéro, il y a de cela quelques années, a l’Adelphi Theater de Leicester Square. Le spectacle terminé, je gagnai l’entrée des artistes et envoyai ma carte à Ching, qui sans plus attendre m’invita aimablement dans sa loge. Il s’abstint de parler de ses illusions, mais je ne pouvais détacher le regard de l’objet posé près de lui sur un piédestal — son accessoire le plus célèbre : un grand aquarium sphérique à poissons rouges qui, en semblant surgir du néant, marquait le fantastique apogée de son numéro. Ching me proposa d’examiner le bocal, lequel était des plus normaux. Il renfermait au moins une douzaine de poissons ornementaux, tous vivants, et était empli d’eau. Je cherchai à le soulever, car je savais de quelle manière Ching le faisait apparaitre, et je m’ébahis de son poids.

Mon hôte ne dit mot en me voyant aux prises avec l’aquarium. De toute évidence, il se demandait si je connaissais ou non sa technique et répugnait à donner, même à un collègue, le moindre indice susceptible de la trahir. Quant à moi, j’ignorais comment lui révéler que son secret n’en était en effet plus un pour moi, si bien que je tins également ma langue. Je restai en sa compagnie une quinzaine de minutes, qu’il passa assis, à hocher poliment la tête tandis que je le complimentais. A mon arrivée, il avait déjà troqué son costume de scène contre un pantalon foncé et une chemise bleue à rayures, bien qu’il ne se fût pas encore démaquillé. Quand je me levai pour rendre congé, il quitta sa chaise, devant le miroir, afin de me raccompagner a la porte. Il marchait la tête basse, les bras pendants, en trainant les pieds comme si ses jambes l’avaient énormément fait souffrir.

A présent que des années ont passé et que Ching est mort, je puis dévoiler son secret le plus jalousement gardé, un secret dont, cette nuit-là, j’eus le privilège d’entrevoir l’étendue obsessionnelle.

Le célèbre aquarium se trouvait sur scène durant tout le spectacle, prêt à sa soudaine et mystérieuse apparition, habilement dissimulé au public. Ching le portait sous l’ample robe de mandarin qu’il affectionnait, coincé entre les genoux, jusqu’à sa sensationnelle matérialisation - véritable miracle, eût-on dit - à la fin du numéro. Aucun spectateur ne parvint jamais à deviner comment il réalisait ce tour, bien qu’il eût suffi d’un instant de réflexion logique pour percer le mystère.

Mais la logique se trouvait en conflit magique avec elle-même! Le seul endroit où il était possible à Ching de cacher le lourd aquarium était l’intérieur de sa robe, et il était logiquement impossible qu’il l’y mît. Il semblait évident à tout un chacun que Ching Ling Foo, le frêle Chinois, accomplissait son numéro d’une démarche trainante, douloureuse. Lorsqu’il faisait la révérence, pour conclure, il s’appuyait sur son assistante, laquelle le soutenait ensuite tandis qu’il sortait de scène en clopinant.

La réalité était totalement différente. Ching était un homme vigoureux d’une grande force physique,

et porter l’aquarium de cette manière lui était tout à fait possible. Cela dit, la taille et la forme du bocal le contraignaient à traîner les pieds tel un mandarin, mettant son secret en péril, car l’attention se concentrait alors sur sa manière de se déplacer. Donc, pour préserver le mystère, il traina les pieds sa vie durant. Jamais, à aucun moment, chez lui ou dans la rue, de jour ou de nuit, il n’adopta une démarche normale, de crainte que son secret ne fût dévoilé. Telle est la nature de celui qui joue le rôle du sorcier.

Le public sait bien qu’un magicien pratique ses tours des années durant, qu’il répète avec soin chaque numéro, mais peu de gens ont conscience de l’étendue du désir de tromper qu’entretient l’illusionniste : l’apparente contradiction qu’il apporte aux lois de la nature devient une obsession qui gouverne chaque instant de sa vie.

Auteur: Priest Christopher

Info: Le prestige

[ illusionniste ] [ abnégation ] [ magicien ]

 

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Ajouté à la BD par miguel