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télécommunications

Pas de "planète intelligente" sans la 5G, chaînon manquant de l’interconnexion générale. Selon le "plan d’action 5G" de la Commission européenne, ces réseaux sont conçus pour connecter un million d’objets au kilomètre carré. Prenez un îlot de 20 mètres sur 50 dans votre ville ; pour y compter un million d’objets communicants, il faut ajouter aux smartphones et divers écrans à peu près tous les éléments du décor : véhicules, caméras, feux et réverbères, bâtiments, abribus et mobilier urbain, caisses des magasins, chaussées, poubelles, robots, électroménager, vêtements, compteurs et réseaux urbains (eau, énergie, chauffage), etc. Comme dit l’Arcep, l’autorité française de régulation des communications, "la 5G devrait agir comme facilitateur de la numérisation de la société". Traduction : le Smartien ne peut plus faire un geste qui ne soit capté, analysé puis anticipé par les algorithmes. Les machines connaissent ses habitudes, agissent à sa place, et il trouve ça bien pratique. Pendant ce temps, il s’immerge dans des films et jeux en réalité virtuelle téléchargés en moins d’une seconde. Le voici débarrassé du souci de vivre, de penser et de choisir.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: Janvier 2020, http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/ville-machine_et_socie_te_de_contrainte.pdf

[ servitude volontaire ] [ ville-machine ] [ réalité numérisée ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

presse

Je n'arrive toujours pas à m'abstenir de lire les journaux, bien qu'il y ait des périodes de plus en plus longues où je n'en lis plus un seul ou me contente d'en extraire un du débarras où de vieux numéros sont empilés à côté de nos valises, considérant la date avec stupeur : 3 juillet 1958. Quelle prétention ! Ce jour-là qui est révolu depuis belle lurette, on nous a inutilement drogués à force de nouvelles, de commentaires sur l'actualité, d'informations sur les tremblements de terre, les accidents d'avion, les scandales politiques et les faux pas diplomatiques. Si je regarde aujourd'hui l'édition du 3 juillet 1958 j'essaie de croire à cette date et à un jour ayant réellement existé, or je ne trouve rien dans mon agenda, pas la moindre abréviation du genre "15 h R ! 17 appelé B, ce soir Gosser conférence K." - toutes indications portées à la date du 4 et non du 3, dont la page est resté vide. Un jour peut-être sans mystère, sûrement sans migraine encore, sans souvenirs intolérables sinon quelques-uns, remontés d'époques diverses (...)

Auteur: Bachmann Ingeborg

Info: Malina (1971, 288 p.)

[ propagande ] [ médias ] [ temps ] [ manipulation ] [ réalité discutable ]

 

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littérature

Chesterton, le poète Chesterton a dit un jour qu'il soupçonnait Bernard Shaw d'être le seul homme à n'avoir jamais écrit de poésie. Nous pourrions bien soupçonner Chesterton du contraire. A-t-il jamais rien écrit d'autre? Mais qu'est-ce que la poésie? Il ne s'agit pas seulement d'une forme littéraire usant de vers, de rythmes et de rimes -quoique Chesterton ait également écrit beaucoup de ces poèmes-là, dont certains restent d'ailleurs mémorables. Non, la poésie est quelque chose de beaucoup plus fondamental. La poésie est une saisie du réel. La poésie dresse un inventaire de l'univers visible; elle donne leur nom à toutes les créatures; elle nomme ce qui est. Ainsi, pour Chesterton, l'un des plus grands poèmes jamais écrits se trouve dans Robinson Crusoé: cette liste de toutes les choses que Robinson réussit à sauver du naufrage de son navire: "deux fusils, une hache, trois sabres, une scie, trois fromages de Hollande, cinq pièces de viande de chèvre séchée..." La poésie est notre lien vital avec le monde extérieur -la ligne de sécurité dont dépend notre survie même- et, en certaines circonstances, le dernier rempart de notre santé mentale.

Auteur: Leys Simon Pierre Ryckmans

Info: Le Studio de l'inutilité

[ réalité ] [ survie ]

 

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action-réaction

[Il y a une catégorie] que la rudesse et le tumulte de la vie révèle. Nous nous heurtons continuellement à la dure réalité. Nous nous attendions à une chose, ou la prenions passivement pour acquise, et en avions l'image dans notre esprit, mais l'expérience fait passer cette idée à l'arrière-plan et nous oblige à penser tout autrement. Vous obtenez ce genre de conscience dans une approche assez pure lorsque vous mettez votre épaule contre une porte et essayez de l'ouvrir de force. Il y a un sens de la résistance et en même temps un sens de l'effort. Il ne peut y avoir de résistance sans effort ; il ne peut y avoir d'effort sans résistance. Ce ne sont que deux façons de décrire la même expérience. C'est une double conscience de l'ego et du non-ego. Nous prenons conscience de nous-mêmes en prenant conscience du non moi. L'état d'éveil est conscience de la réaction ; et comme la conscience est à double face, elle a aussi deux variétés, à savoir, l'action, où notre modification des autres choses est plus importante que leur réaction sur nous, et la perception, où leur effet sur nous est beaucoup plus grand que notre effet sur eux.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: Lowell Lectures on Some Topics of Logic Bearing on Questions Now Vexed. Part 1 of 3rd draught of 3rd Lecture. MS [R] 464. 1903

[ je ] [ intérieur-extérieur ] [ réalité ] [ existence murphique ] [ secondéité ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

amour impossible

Je sais ce que signifie un homme sans femme, ce que signifie croire en une femme, être à une femme, et pourtant ne pas l’avoir, passer des années, même, sans être homme avec une femme, et alors en prendre une qui n’est pas la tienne et avoir ainsi, avoir dans une chambre d’hôtel, au lieu de l’amour, le désert de l’amour.

C’est là, parmi les déserts, le plus lugubre ; non point celui d’une vie qui fait défaut, mais celui d’une vie qui n’en est pas une. Tu avais soif, et tu peux boire ; il y a de l’eau. Tu avais faim et tu peux manger ; il y a du pain. Il y a la fontaine, et les palmiers qui sont autour, semblable à ce que tu cherchais.

Mais c’est seulement semblable à la chose, ce n’est pas la chose elle-même.

Que voulais-tu ? me dis-je. Je mange, et c’est de la terre que je mange, non du pain. Je bois, et c’est de la terre que je bois. Je reste penché sur le lit que j’ai devant moi ; et une fois, je ne me suis même pas déshabillé ; j’ai fumé tout le temps, appuyé au bois du lit, devant ce désert.

Auteur: Vittorini Elio

Info: Dans "Les hommes et les autres", éd. Gallimard, Paris, 1947, page 45

[ mélancolie ] [ superposition des réalités ] [ hanté ]

 

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dualité cosmique

D’après les philosophes de l’Inde, l’univers tout entier est composé de deux substances. L’une est l’âkâsha* ; c’est l’existence omniprésente, qui imprègne tout. Tout ce qui a forme, tout ce qui est le produit d’une combinaison provient de cet âkâsha. C’est l’âkâsha qui devient l’air, qui devient les liquides, qui devient les solides ; c’est l’âkâsha qui devient le soleil, la terre, la lune, les étoiles, les comètes ; c’est l’âkâsha qui devient le corps humain, le corps des animaux, les plantes, toutes les formes que nous voyons, tout ce qui peut tomber sous nos sens, tout ce qui existe. Il ne peut pas être perçu, il est si subtil qu’il échappe à toute perception ordinaire ; on ne peut le voir que lorsqu’il s’est épaissi, lorsqu’il a pris forme. Au début de la création, il n’existe que lui ; à la fin du cycle, les solides, les liquides et les gaz se fondent tous à nouveau en l’âkâsha, et la création suivante proviendra de même de cet âkâsha.

Quelle est la force qui, de cet âkâsha, confectionne l’univers ? La puissance de prâna. Tout comme l’âkâsha est la substance infinie et omniprésente de cet univers, de même le prâna est la force infinie et omniprésente qui s’y manifeste

Auteur: Vivekânanda Swâmi

Info: Les Yogas pratiques, Albin Michel, 1988, p. 373. *Est vu dans la tradition comme le cinquième élément, celui qui constitue la substance physique, substrat qui a la qualité du son

[ source de vie ] [ réalités vibratoires ] [ définitions ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nouveau paradigme

Priméité et effondrement des universaux

La Priméité (Firstness) est la catégorie la plus négligée de C.S. Peirce, souvent considérée comme insaisissable ou intrinsèquement incohérente. Pourtant, notre compréhension implicite de la Priméité guide l'interprétation d'une grande partie de sa philosophie. En partant de son analyse des qualia dans la perception consciente, la Priméité peut être vue comme une catégorie cohérente qui indique que la réalité est qualitativement riche. Cependant, cette richesse qualitative ne renvoie pas à un domaine d'universaux sensibles ou toute autre sorte de déterminations réproductibles, mais plutôt à un domaine de stimuli qualitatifs divers et quelque peu indéfinis. La caractérisation épistémique/phénoménale de Peirce de la priméité dans la perception fait émerger une catégorie métaphysique de la priméité qui n'est ni un vestige des conceptions traditionnelles des qualités déterminées et répétables, ni un vestige des conceptions traditionnelles des possibilités platoniciennes permanentes. Au contraire, ce qui émerge est une Priméité qui attribue à la réalité précisément les caractéristiques les plus antithétiques à de telles conceptions traditionnelles. La Priméité, dans ce sens, ne soutient pas seulement le rejet radical de Peirce des alternatives fondationnaliste-antifondationnaliste en épistémologie, mais anticipe également son rejet des alternatives ontologiques offertes par la tradition de la métaphysique de la matière ou de la substance.




Auteur: Rosenthal Sandra Brener

Info:

[ réalité ] [ réel ] [ aucun point fixe ? ]

 
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onrisme

Si nous rêvions toutes les nuits la même chose, elle nous affecterait autant que les objets que nous voyons tous les jours. Et si un artisan était sûr de rêver toutes les nuits, douze heures durant, qu'il est roi, je crois qu'il serait presque aussi heureux qu'un roi qui rêverait toutes les nuits, douze heures durant, qu'il serait artisan.

Si nous rêvions toutes les nuits que nous sommes suivis par des ennemis, et agités par ces fantômes pénibles, et qu'on passât tous les jours en diverses occupations, comme quand on fait voyage, on souffrirait presque autant que si cela était véritable, et on appréhenderait de dormir, comme on appréhende le réveil quand on craint d'entrer dans de tels malheurs en effet. Et en effet il ferait à peu près les mêmes maux que la réalité.

Mais parce que les songes sont tous différents, et qu'un même se diversifie, ce qu'on y voit affecte bien moins que ce qu'on voit en veillant, à cause de la continuité, qui n'est pourtant pas si continue et égale qu'elle ne change aussi, mais moins brusquement, si ce n'est rarement comme quand on voyage ; et alors on dit : "il me semble que je rêve" ; car la vie est un songe un peu moins inconstant.

Auteur: Pascal Blaise

Info: Pensées, Oeuvres complètes, la Pléiade, nrf Gallimard 1954 380 p.1188

[ rêves ] [ seconde réalité ]

 

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adhésion au monde

En physique, un élan figuratif me portait à accorder crédit aux images, aux récits, aux métarécits, que cette science incite à raconter sur le monde ; mais après quelques mois ou quelques années d’ardeur, je perdais la foi aveugle, je ne parvenais plus à prendre ce genre de discours à la lettre. Car soudain, je réalisais qu’au fond, tout ce qui soutenait de telles visions se réduisait à des traces sur le papier, à des listes de données expérimentales, à des symboles mathématiques, à des débats entre chercheurs pour parvenir à un accord, à une combinaison de plats constats et de laborieuse pensée discursive. Je ressentais un battement intense d’attitudes incompatibles, un conflit aigu entre mon agnosticisme ancien et le désir de plonger dans l’univers de croyances et de représentations qui me permettrait d’intégrer la grande communauté des physiciens (et, au-delà, la communauté civilisationnelle qui se reconnaît dans ses récits d’origine). D’un côté, je rêvais de m’échapper comme tout un chacun vers l’ailleurs visionnaire des représentations scientifiques, et de l’autre je ne pouvais éviter de m’écraser régulièrement sur un "ici" prosaïque : les éprouvettes, le tableau noir sur lequel crisse la craie, les collègues conquis ou dubitatifs, le papier noirci, l’écran d’ordinateur, mais surtout, en-deçà de chacune de ces données proximales, l’expérience que l’on a de tout cela, l’expérience du concret aussi bien que l’expérience visionnaire, l’expérience de la présence des choses et l’expérience de l’évasion vers l’abstraction ; l’expérience partout, l’expérience à nouveau et toujours.

Auteur: Bitbol Michel

Info: http://www.actu-philosophia.com/Entretien-avec-Michel-Bitbol-autour-de-La-519

[ symbolique ] [ théorie désincarnée ] [ réalité frelatée ]

 

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question

Le voyage astral véritable, souvent le moins tape-à-l’oeil, est celui que l'écrivain sincère, désintéressé et indépendant va chercher au fond de lui afin de reformuler un réel complexe et acceptable, acceptable parce qu'il rend cohérente une singularité personnelle quasi indicible qui parvient, vaille que vaille, à s'intriquer avec celle du lecteur. C'est une communication télépathique compréhensive, ouverte et élargie parce que rien ne vient interrompre le dialogue de deux solitudes respectives.

Communication limitée aussi puisqu'émetteur et récepteur usent de conventions subjectives, restreintes pas leurs éducations, les époques, lieux, habitudes, etc... et, par-dessus tout, par les sens de leur espèce propre et le langage qui en a émergé. Il semble alors que tout gourou - ou autre voyageur sidéral et sidérant -, s'il veut parvenir à transmettre des trucs d'autres dimensions atemporelles, niveaux vibratoires ou que sais-je, devra se doubler d'un écrivain de tout premier ordre puisque capable d'embarquer son lecteur dans un voyage compréhensible, convainquant et dépaysant... qu'il parvient à conjuguer avec sa singularité à lui.

Ainsi de manière générale les bons écrivains de SF me paraissent cent coudées devant tous les voyants, clairvoyants, réincarnés avertis et autres spécialistes des sorties extra-corporelles que j'ai pu lire ou écouter. Il sera peut-être utile que quelqu'un un jour sache aborder l'idée que voyages intérieurs et extérieurs sont identiques, mais de points de vue décalés, et que vouloir les faire coïncider est simplement ridicule. L'exemple qui me vient à l'esprit est celui de ce rêve, très clair, où un camarade, disparu récemment, vient me dire au revoir. Certains diront que c'est mon inconscient qui travaille, d'autres parleront de télépathie. Faut-il séparer les deux ?

Auteur: Mg

Info: 8 avril 2020

[ songe ] [ réalité ] [ dialogue ]

 

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