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réfutation

Ainsi parle M. [Eugen] Dühring :

Thèse : La domination de la nature (par l’homme) suppose la domination de l’homme (par l’homme).

Preuve : La mise en valeur de la propriété foncière sur de vastes étendues ne s’est jamais ni nulle part réalisée qu’au moyen d’esclaves.

Preuve de la preuve : Comment pourrait-il y avoir de grands propriétaires fonciers sans esclaves, étant donné que le grand propriétaire foncier avec sa famille et sans esclaves ne pourrait certes cultiver qu’une partie minime de sa propriété ?

Donc : Pour prouver que l’homme, afin de s’assujettir la nature, a dû d’abord asservir l’homme, M. Dühring métamorphose sans autre forme de procès la "nature" en "propriété foncière sur de vastes étendues" et il reconvient aussitôt cette propriété foncière – sans qu’on sache de qui elle est la propriété ! – en propriété d’un gros agrarien qui, naturellement, ne peut pas cultiver sa terre sans esclaves.

Auteur: Engels Friedrich

Info: dans "Le rôle de la violence dans l'histoire", éd. Le temps des cerises, Montreuil, 2020, page 144

[ absurde ] [ raccourcis ] [ faux syllogisme ]

 

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lieu de naissance

Le mot "Nazaréen" signifie méprisé. Le petit village de Nazareth était niché dans un vallon, au pied des montagnes, à l’écart des grandes routes, hors d’atteinte des marchands de la Grèce, des légions de Rome et des séjours des sophistes. Les géographies anciennes ne le mentionnent même pas. Il portait bien son nom, car il était tout juste un "netzer", un rejeton qui pousse sur la souche d’un arbre. Quelques siècles plus tôt, Isaïe avait prédit qu’une "tige", un "rejeton", un "netzer" surgirait des racines de la nation. Il paraîtrait de peu d’importance, et beaucoup le mépriseraient, mais finalement il dominerait la terre. Le fait que le Christ ait choisi de résider dans un village méprisé préfigurait l’obscurité et l’ignominie qui L’affecteraient toujours, Lui et aussi Ses disciples. Le nom de "Nazareth" sera cloué au-dessus de Sa tête, sur le "signe de contradiction", comme une réfutation méprisante de ses prétentions à être le Roi des Juifs.

Auteur: Sheen Fulton

Info: Dans "La vie du Christ", trad. Abbé Giraud P.S.S., éditions Dominique Martin Morin, 2012, page 46

[ étymologie ] [ symbolisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

progrès

Il est certainement impossible d’établir l’existence, dans le monde animal et végétal, d’une pulsion d’ensemble vers un développement plus élevé, même si dans les faits une telle direction du développement est indiscutable. Mais, d’une part, déclarer qu’un stade de développement est supérieur à un autre ne relève souvent que de notre opinion et, d’autre part, la science du vivant nous montre qu’un développement plus élevé en un point très souvent se paye ou se compense en un autre par l’apparition de formes rétrogrades. [...]

Beaucoup d’entre nous trouveront peut-être difficile de renoncer à la croyance qu’il y a, dans l’homme lui-même, une pulsion de perfectionnement qui l’a amené aujourd’hui à ce haut niveau de réalisation intellectuelle et de sublimation éthique, pulsion dont on est en droit d’attendre qu’elle se charge de le faire devenir un surhomme. Pourtant je ne crois pas en l’existence d’une telle pulsion interne et je ne vois aucun moyen de ménager cette bienfaisante illusion.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Au-delà du principe de plaisir" (1920), trad. de l'allemand par Jean Laplanche et J.-B. Pontalis, éditions Payot, Paris, 2010, pages 106-107

[ réfutation ] [ amélioration ]

 

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philosophie

Selon [Antonio] Damasio, Descartes aurait admis et soutenu que l’âme est capable de réfléchir toute seule, sans l’aide et le secours du corps, aux choses qui intéressent la conduite de la vie et d’abord la conservation de son union avec ce corps.

Cette vue est pourtant tout à fait infondée.

Le fait n’est pas seulement celui que met en relief la Sixième Méditation : sans les indications que les sens nous fournissent, nous ne saurions nous orienter dans le monde des corps, et notamment apprendre à fuir les choses et affections qui nous sont nuisibles, ou à rechercher celles qui nous sont convenables. Le fait est encore que pour discerner, en chaque circonstance de la vie, l’action ou la réaction qui sera de notre part la plus appropriée, nous avons aussi grand besoin de nos passions – passions dont la fonction se situe d’ailleurs, au moins à un premier niveau d’analyse, en stricte continuité avec celle des perceptions des sens.

Auteur: Kambouchner Denis

Info: La question Descartes, éditions Gallimard, 2023, pages 143-144

[ réfutation ] [ corps-esprit ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

intuition intellectuelle

[...] mais admettons qu’on puisse parler, analogiquement, de perfection dans un sens relatif, pour un être quelconque : ce sera, pour cet être, la pleine réalisation de toutes ses possibilités. Or il suffit que ces possibilités soient indéfinies, à n’importe quel degré, pour que la perfection ainsi entendue ne puisse être atteinte "graduellement" et "progressivement", suivant les expressions d’Allan Kardec ; l’être qui aurait parcouru une à une, en mode successif, des possibilités particulières en nombre quelconque, n’en serait pas plus avancé pour cela. Une comparaison mathématique peut aider à comprendre ce que nous voulons dire : si l’on doit faire l’addition d’une indéfinité d’éléments, on n’y parviendra jamais en prenant ces éléments un à un ; la somme ne pourra s’obtenir que par une opération unique, qui est l’intégration, et ainsi il faut que tous les éléments soient pris simultanément : c’est là la réfutation de cette conception fausse, si répandue en Occident, selon laquelle on ne pourrait arriver à la synthèse que par l’analyse, alors que, au contraire, s’il s’agit d’une véritable synthèse, il est impossible d’y arriver de cette façon.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "L'erreur spirite", Editions traditionnelles, 1952, page 292

[ instantanéité ] [ totale singularité ] [ prédestination ]

 
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christianisme

DIEU sentit lui-même qu'il n'était pas capable de gagner le cœur des hommes libres et des esprits polis, alors il usa de ruse. Pour séduire les âmes, il imagina une fable qui, sans être aussi ingénieuse que les mythes dont nous avons orné l'esprit de nos disciples antiques, pouvait toucher les intelligences débiles qui, partout, se trouvent en foule épaisse.
Il proclama que les hommes, ayant tous commis un crime envers lui, un crime héréditaire, en porteraient la peine dans leur vie présente et dans leur vie future (car les mortels s'imaginent follement que leur existence se prolonge dans les enfers).
Et l'astucieux Yahwveh fit connaitre qu'il avait envoyé son propre fils sur la terre pour racheter de son sang la dette des hommes.
Il n'est pas croyable que la peine rachète la faute, il est moins croyable encore que l'innocent puisse payer pour le coupable. Les souffrances d'un innocent ne compensent rien et ne font ajouter un mal à un mal. ..Cependant,.. il se trouva de malheureux êtres pour adorer Iahveh et son fils expiateur, et pour annoncer leurs mystères comme une bonne nouvelle.

Auteur: France Anatole

Info: La révolte des Anges

[ réfutation ]

 

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islam

H. Corbin fait l'hypothèse suivante : pour que la coupure galilléenne ait lieu, n'a-t-il pas fallu d'abord, en Occident, une autre coupure, dont Galilée, au fond, ne ferait rien d'autre qu'achever le programme ?

Cette rupture antérieure H. Corbin la découvre dans le triomphe (il dit "la crue") de l’averroïsme. Lorsqu’Averroès rend inutiles les Âmes célestes ou le destin singulier des âmes terrestres, lorsqu’il prépare l’évanouissement des anges, du monde intermédiaire de l’Imagination, il rend possible un monde purement matériel, phénoménal, et renvoie le monde nouménal dans la pureté inconnaissable du suprasensible. Tout cela n’est chez lui qu’en puissance. Mais n’est-il pas vrai que la lecture averroïste d’Aristote, sa réfutation d’Avicenne, la solution qu’il propose au conflit de la foi et du savoir, et peut-être, surtout, la caricature que l’Occident en connaît sous le nom de "double vérité" sont nécessaires à l’aventure de la science moderne, au moins autant que le platonisme florentin ?

Si l’on admet cette hypothèse, l’avicennisme iranien, dont Sohravardî est le grand réformateur, apparaît comme l’élément de pensée dont la grande mutation commencée avec Averroès n’a cessé de nous éloigner. Il acquiert la dignité du grand Autre de notre culture moderne, de fondation refusée et oubliée.

Auteur: Jambet Christian

Info: In, Le Livre de la sagesse orientale de Shihâbôddîn Yahyâ Sohravardî, p. 46

[ christianisme ] [ historique ]

 

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juste milieu

Helvétius a dit, avec raison, que le bonheur d’un opulent était une machine où il y avait toujours à refaire. Cela me semble bien plus vrai de nos sociétés. Je ne pense pas, comme Rousseau, qu’il fallût les détruire, quand on le pourrait ; mais je suis convaincu que l’industrie de l’homme est allée beaucoup trop loin, et que si elle se fût arrêtée beaucoup plus tôt et qu’il fût possible de simplifier son ouvrage, nous n’en serions pas plus mal. (…) je crois qu’il y a un terme dans la civilisation, un terme plus conforme à la félicité de l’homme en général, et bien moins éloigné de la condition sauvage qu’on ne l’imagine ; mais comment y revenir, quand on s’en est écarté, comment y rester, quand on y serait ? Je l’ignore. Hélas ! l’état social s’est peut-être acheminé à cette perfection funeste dont nous jouissons, presque aussi nécessairement que les cheveux blancs nous couronnent dans la vieillesse.

Les législateurs anciens n’ont connu que l’état sauvage. Un législateur moderne plus éclairé qu’eux, qui fonderait une colonie dans quelque recoin ignoré de la terre, trouverait peut-être entre l’état sauvage et notre merveilleux état policé un milieu qui retarderait les progrès de l’enfant de Prométhée, qui le garantirait du vautour, et qui fixerait l’homme civilisé entre l’enfance du sauvage et notre décrépitude

Auteur: Diderot Denis

Info: Réfutation suivie de l’ouvrage d’Helvétius intitulé L’Homme, Œuvres, Robert Laffont, Paris, 1994, tome I

[ contentement ] [ savoir s'arrêter ]

 

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pseudo-sciences

La question de la comparaison du succès d'une théorie avec celui d'autres théories introduit le troisième élément de la matrice, le contexte historique. Les travaux historiques de Kuhn et d'autres ont montré qu'en général, une théorie n'est rejetée que (1) lorsqu'elle a été confrontée à des anomalies sur une longue période et (2) lorsqu'elle a été remise en cause par une autre théorie. Par conséquent, en ce qui concerne le contexte historique, nous devons considérer deux facteurs pertinents pour la démarcation : l'efficacité d'une théorie dans le temps pour expliquer de nouveaux faits et traiter des anomalies, et la présence de théories alternatives.

Nous pouvons alors proposer le principe de démarcation suivant :

Une théorie ou une discipline qui se prétend scientifique est pseudo-scientifique si et seulement si :

1. elle fut moins progressive que les autres théories sur une longue période et qu'elle est confrontée à de nombreux problèmes non résolus.

2. la communauté des praticiens fait peu de tentatives pour la développer dans l'espoir de résoudre les problèmes, Elle ne se préoccupe guère des tentatives d'évaluation de cette théorie par rapport aux autres et elle reste sélective dans l'examen de ses confirmations et de ses réfutations. 

Sa capacité de progression est liée à sa réussite quant à ses ajouts et succès qui viennent grossir un ensemble de faits éclaircis et de problèmes résolus.  

Auteur: Thagard Paul

Info:

[ définies ]

 

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jésuites vs. jansénistes

[…] et vous finissez en disant que Jansénius serait catholique s’il défendait la grâce efficace selon les Thomistes et conforme à Calvin, qui nie le pouvoir de résister à la grâce. Je n’examine pas ici, mon Père, ce point de fait ; savoir si Jansénius est en effet conforme à Calvin. Il me suffit que vous le prétendiez, et que vous nous fassiez savoir aujourd’hui que par le sens de Jansénius vous n’avez entendu autre chose que celui de Calvin. N’était-ce donc que cela, mon Père, que vous vouliez dire ? N’était-ce que l’erreur de Calvin que vous vouliez faire condamner sous le nom du sens de Jansénius ? Que ne le déclariez-vous plus tôt ? Vous vous fussiez épargné bien de la peine. Car sans Bulles ni Brefs tout le monde eût condamné cette erreur avec vous. […] Nous savons maintenant que l’erreur qu’ils ont eu dessein de condamner sous ces termes du sens de Jansénius n’est autre chose que le sens de Calvin, et qu’ainsi nous demeurons dans l’obéissance à leurs décrets en condamnant avec eux ce sens de Calvin qu’ils ont voulu condamner. […]

Je vous déclare donc, mon Père, que vous n’avez plus rien à reprendre en vos adversaires, parce qu’ils détestent assurément ce que vous détestez. Je suis seulement étonné de voir que vous l’ignoriez, et que vous ayez si peu de connaissance de leurs sentiments sur ce sujet, qu’ils ont tant de fois déclarés dans leurs ouvrages.

Auteur: Pascal Blaise

Info: Les " Provinciales ", Dix-huitième lettre, éditions Gallimard, 1987, pages 293-294

[ nullité de l'accusation ] [ réfutation ]

 

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