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crainte

- Donne-moi au moins une arme, n'importe laquelle.

- Tu en possèdes déjà une, répliquai-je, observant la lueur d'espoir dans ses yeux. Ça s'appelle la peur. Dorénavant, elle t'accompagnera chaque heure du jour.

Auteur: Alastair Reynolds

Info: Mémoire de métal

[ frousse ] [ moteur interne ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

patrons

À l'école, on avait expliqué aux garçons que la généralisation de la lampe de sûreté montrait que les propriétaires de mines se souciaient de la sécurité de leurs employés - " comme si, répliquait Da, les patrons n'avaient pas intérêt à éviter les explosions, qui provoquent des arrêts de travail et endommagent les galeries".

Auteur: Follett Ken

Info: Le Siècle, tome 1 : La chute des géants

[ double langage ] [ ouvriers ]

 

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blagues

Humour contre propagande.
Je revois l'un de ces tracts bicolores représentant un tommy et un poilu au bord d'un lac de sang où le premier invitait le second à plonger : "Après vous, mon cher !".
Un beau matin, au pont de Kehl, côté allemand, on vit surgir une pancarte gigantesque avec ces mots : "BONS FRANÇAIS. PENDANT QUE VOUS MONTEZ LA GARDE ICI, LES ANGLAIS, DANS LE NORD, COUCHENT AVEC VOS FEMMES." Le lendemain, au pont de Kehl, côté français, une pancarte, tout aussi gigantesque, répliquait : "BONS ALLEMANDS, ON S'EN FOUT ON EST DU MIDI."

Auteur: Prieur Jean

Info: Hitler et la guerre luciférienne/Editions J'ai lu 1992 <p.122>

[ guerre ]

 

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curiosité malsaine

Le coeur humain a dans ses cavernes des sentiments qu'on n'oserait trop analyser.
- Un jour, à une représentation de l'Hippodrome, où on parlait de la banalité des ascensions aérostatiques, j'ai entendu un monsieur dire avec naïveté : " Je ne comprends pas que les Parisiens soient toujours pris à ce spectacle : on se figure toujours que les aéronautes vont tomber, et ils ne tombent jamais. "
- Au dompteur Van Amburg, qui lui disait qu'il manoeuvrait les bêtes féroces de manière à inspirer toute sécurité au public, Harel, le directeur de la Porte Saint-Martin, répliquait : "N'abusez pas de la sécurité, et laissez l'espoir que vous pourrez être mangé un jour; autrement, nous n'aurons personne".

Auteur: Villemot Auguste

Info: La vie à Paris

[ schadenfreude ]

 

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complexe de supériorité

"N'est-ce pas que vous autres gens de l'Iran, vous êtes plus bêtes que nos chevaux ?

- Oui, maîtresse, répondais-je avec humilité, c'est bien vrai. Dieu l'a voulu ainsi !

- Les Turcomans, continuait-elle, vous pillent, vous volent, vous emportent vous-mêmes, et vous vendent à qui ils veulent, et vous ne savez pas trouver un moyen de les en empêcher.

- C'est vrai, maîtresse, répliquais-je encore ; mais c'est que les Turcomans sont des gens d'esprit, et nous nous sommes des ânes."

Alors elle recommençait à rire aux éclats et ne s'apercevait jamais que son lait et son beurre diminuaient à mon profit. J'ai toujours remarqué que les gens les plus forts sont toujours les moins intelligents. Ainsi voyez les Européens ! On les trompe tant que l'on veut, et, partout où ils vont, ils s'imaginent qu'ils sont supérieurs à nous, parce qu'ils sont les maîtres ; ils ne savent pas et ne sauront jamais apprécier cette vérité que l'esprit est bien au-dessus de la matière.

Auteur: Gobineau Joseph Arthur

Info: Nouvelles Asiatiques - Gobineau et l'Orient

[ stupidité ] [ cause-effet ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

embrouille

Interceptant mon regard, le type du fond agita sa main et me cria :

- C’ment que tu t’portes, Eddie ?

- Je ne suis pas Eddie, répliquai-je.

- Tu lui ressembles, dit-il.

- Je m’en tamponne.

- Ca ne va pas ?

- Impeccable. A présent, tu me lâches. Vu ?

Le barman revint avec ma commande, ramassa le fric que j’avais posé sur le comptoir, et me dit :

- Réflexion faite, je ne pense pas que vous soyez un type sympa.

- Qui t’a demandé de penser ? aboyai-je.

- Je pourrais très bien ne pas vous servir.

- Si mon argent te débecte, inutile d’y toucher !

- J’ai un mauvais feeling, je pressens le pire…

- Le pire ? Tu le veux sous quelle forme ? Vas-y, dis-le-moi.

- NE LE SERVEZ PLUS, gueula l’autre enviandé.

- Un mot de plus, toi, là-bas, et je te dérouille si salement qu’après tu pourras toujours jouer aux osselets avec tes belles quenottes.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Pulp", trad. Gérard Guégan, éd. Grasset & Fasquelle, 1995, pages 105-106

[ conversation ] [ inconnus ] [ tension ] [ dialogue ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

famille

Dès lors, la vie avait pris un drôle d'aspect. Il arrivait à Anthony de se lever le matin encore plus crevé que la veille. Il dormait pourtant de plus en plus tard, surtout le week-end, ce qui faisait enrager sa mère. Quand les copains le vannaient, il prenait la mouche, répliquait avec ses poings. Sans cesse, il avait envie de cogner, de se faire mal, de foncer dans les murs. Alors il partait faire du vélo avec son walkman sur les oreilles, en se repassant vingt fois la même chanson triste. Soudain, en regardant Beverly Hills à la télé, de hautes mélancolies le prenaient. Ailleurs, la Californie existait, et là-bas, c'est sûr, des gens menaient des vies qui valaient le coup. Lui, il avait des boutons, des baskets trouées, son œil foutu. Et ses parents qui régnaient sur sa vie. Bien sûr, il contournait les ordres et défiait constamment leur autorité. Mais tout de même, ces destins acceptables restaient hors de portée. Il n'allait quand même pas finir comme son vieux, bourré la moitié du temps à gueuler devant le JT ou à s'engueuler avec une femme indifférente. Où était la vie, merde ?

Auteur: Nicolas Mathieu

Info: Leurs enfants après eux

[ routine ] [ ennui ] [ jeunesse ] [ révolte ]

 
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voyance

Le patient, en mars dernier, se décida à consulter la diseuse de bonne aventure, et il lui proposa la date de naissance de son beau-frère, sans bien entendu le nommer ou lui révéler qu’il pensait à lui. L’énoncé de l’oracle fut : en juillet-août prochain, cette personne mourra d’un empoisonnement causé par des écrevisses ou des huîtres. Après m’avoir raconté cela, il ajouta : c’est vraiment faramineux.

Ne comprenant pas, je lui répliquai vigoureusement : qu’y a-t-il de si faramineux ? Voilà déjà plusieurs semaines que vous êtes revenu chez moi ; si votre beau-frère était effectivement mort, vous me l’auriez raconté depuis longtemps ; il est donc toujours vivant. La prophétie s’est produite en mars, elle devait s’accomplir au milieu de l’été, nous sommes maintenant en novembre. Elle ne s’est donc pas réalisée, qu’y trouvez-vous de si merveilleux ?

Il me répondit : bien sûr que ce n’est pas arrivé. Mais ce qui est remarquable, c’est ceci : mon beau-frère est un grand amateur d’écrevisses, d’huîtres, etc., et il a effectivement été empoisonné par des écrevisses en août de l’année dernière, et il en est presque mort. Il n’en fut plus question.

Voulez-vous que nous discutions maintenant ce cas.

[…] L’affaire s’explique sans reste, si nous voulons admettre que ce savoir s’est transféré à elle, la soi-disant prophétesse, par des voies inconnues excluant les modes de communication qui nous sont connus. C’est-à-dire qu’il nous faut conclure : il y a du transfert de pensée. Le travail astrologique de la diseuse de bonne aventure y a joué le rôle d’une activité qui détourne et occupe de façon anodine ses forces psychiques de manière à ce qu’elle puisse recevoir et transmettre l’effet des pensées d’un autre, devenir un véritable "médium". Nous connaissons par exemple dans le trait d’esprit de semblables arrangements, lorsqu’il s’agit d’assurer à un processus psychique une décharge plus automatique. 

Mais l’analyse fournit à ce cas un surcroît de sens. Elle nous apprend que ce n’est pas un fragment quelconque de savoir indifférent qui s’est transmis par voie d’induction d’une personne à une autre, mais qu’un souhait extraordinairement fort de quelqu’un […] peut se trouver une expression consciente légèrement voilée à l’aide de quelqu’un d’autre […]. On pourrait reconstruire le cours des pensées du jeune homme après la maladie et le rétablissement du beau-frère haï comme rival. Bien, ce coup-ci c’est vrai qu’il en a vraiment réchappé, mais c’est bien pourquoi il ne va pas renoncer à ce goût dangereux et, la prochaine fois, espérons qu’il en mourra. C’est cet "espérons" qui est transformé en prophétie.

Auteur: Freud Sigmund

Info: "Psychanalyse et télépathie", trad. Wladimir Granoff et Jean-Michel Rey in "La transmission de pensée", éd. Flammarion, 2005, pages 47 à 53

[ explication psychanalytique ] [ désir refoulé ] [ inconscient ] [ parapsychologie ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson