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métamorphose

Une souris s'échappe, mordille le doigt d'un vieux gant. "Que fais-tu là, souris ?" "Je suis l'aigle de demain", répond-elle et déjà les Meidosems des alentours s'enfuient épouvantés. Le bec impérieux se développe en un temps rapide. Pour se sauver, il faudra faire vite maintenant.

Auteur: Michaux Henri

Info: In "La vie dans les plis", éd. Poésie-Gallimard, p.165

[ menace ] [ animal ] [ surréaliste ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

civilisation

A un moment de son histoire, toute espèce technologique fera des outils pour devenir divine. Des citoyens immortels seront capables de construire des mondes ou de les effacer. Comment une espèce répond-elle à ce défi ?... Eh bien, c'est ce qui, le plus souvent, détermine son destin.

Auteur: Reed Robert

Info: Sister Alice 1993

[ survie ] [ science-fiction ]

 

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sincérité

"Et puis ça sert à quoi, les maths, ça sert à rien les maths". Je me tourne vers celle qui vient de parler. "Tu as un esprit ?", je lui demande. "Oui", me répond-elle. "Et ton esprit, il a besoin de quoi pour se développer ?". "Réfléchir", répond-elle, d’emblée, sans prendre le temps de réfléchir justement.

Auteur: Joly Isabelle

Info: Ça sert à quoi les maths, M’dame, ça sert à rien, les maths, sur le blog de Paul Jorion

[ rapidité ] [ spontanéïté ]

 

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politesse

Histoire type du métro en 1943. Une vieille dame y entre et un jeune soldat allemand lui cède sa place avec une phrase allemande fort courtoise. La vieille dame gifle le jeune Allemand à tour de bras. Le public s'attendait au pire, mais le jeune Allemand baisse la tête et ses camarades n'en mènent pas large. À la première station, ils se sauvent tous sans demander leur reste. On interroge la vieille dame, assise et qui triomphe. "C'est, répond-elle, que je comprends l'allemand : Il m'a dit : "Mets ton cul là, vieille vache."

Auteur: Cocteau Jean

Info: Journal, 1942-1945, Gallimard 1989 <17 juillet 1943, p.320>

[ malentendu ] [ canevas ]

 

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suicide

- Oui, j’ai sauté du quatrième étage dans la cour avec mon bébé. Et, arrivés en bas, le petit était sur moi et sans la moindre égratignure. Moi non plus d’ailleurs, pas même un bras cassé – c’est bien le plus étonnant -, seulement des entailles aux joues. On me les a très bien recousues. Vous pouvez voir les cicatrices toutes fraîches.
Et elles admirent les cicatrices et elles admirent aussi la femme.
Entre alors un homme tout rond et gentil. La femme dit : "Voici mon ami."
Son ami ? Et l’autre alors ? Celui pour lequel elle a eu tant de chagrin qu’elle a sauté d’une fenêtre ? Cet ami lui apporte une quantité d’énormes sandwiches et de salade de pommes de terre. Et la grosse, sans cesser de manger, le prend dans ses bras. Comme tout cela est simple !
Elles entendent l’ami lui dire : "Si tu ne guéris pas, alors je ne t’apporterai plus rien à manger. Tu pourras alors recommencer à te jeter par la fenêtre jusqu’à ce que tu en meures."
Ils rient, s’embrassent et mangent.
Quand il est parti, la grosse femme revient vers elles. "Et où est ton bébé ?" lui demande la jeune fille rousse.
- A l’orphelinat, répond-elle.
- Mais quand je serai guérie, j’aurai le droit de le reprendre, j’épouserai mon ami et tout sera bien.
- Mais tu n’es donc pas guérie ? lui demande-t-on.
- Oh non, dit-elle tristement, je n’ai plus le droit de me servir de ma machine à coudre.
- Pourquoi ?
- Ah, c’est terrible ! Il y a deux ou trois tout petits bonshommes plus petits encore que mon pouce, qui habitent ma machine. Et quand je couds, ils se mettent à pousser des cris effroyables et à pleurer, car l’aiguille les perce de part en part, et même la nuit, leurs sanglots me réveillent parce que leurs blessures les font énormément souffrir. Je ne sais pas comment tout ça va tourner, car je gagne ma vie en faisant de la couture.

Auteur: Unica Zürn Nora Berta Ruth

Info: Dans "L'homme-jasmin", pages 82-83

[ folie ] [ étrange ] [ trivial ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson