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incompréhension

- Je saisis tes mots, Dotar Sojat, répondit-elle enfin, mais toi, je ne te comprends pas : tu es un mélange bizarre d'enfantillage et de mâle assurance ; tes sentiments sont à la fois nobles et grossiers ; je voudrais seulement pouvoir lire en ton coeur.
- Mais regarde tout simplement à tes pieds, Dejah Thoris : il est là, mon coeur, et il s'y trouve depuis cette nuit à Korad ; il y sera toujours, battant uniquement pour toi, jusqu'à ce que la mort nous sépare.

Auteur: Burroughs Edgar Rice

Info: Le cycle de mars

[ déclaration d'amour ]

 

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légendes

- Pourquoi votre mari est-il appelé le Corps sans Âme ? demanda le garçon un peu surpris. - C'est, répondit-elle, parce que son âme n'habite point son corps. Il possède un lion effrayant dans le corps duquel se trouve un loup. Ce loup a dans son ventre un lièvre qui lui-même renferme une perdrix, et la perdrix a treize oeufs. C'est dans le treizième oeuf que se trouve l'âme de mon mari. Je voudrais bien rencontrer un homme assez courageux pour tuer le lion et ôter les oeufs du corps de la perdrix, car ce maudit géant m'a enlevée et je souhaite qu'il soit puni pour toutes les mauvaises actions qu'il a commises. As-tu assez de courage pour tenter l'aventure ?

Auteur: Markale Jean

Info: Contes populaires de toutes les Bretagne

[ femmes-hommes ] [ couple ] [ envoûtement ] [ gigogne ]

 

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moralité

Blanche-Neige regarda par la fenêtre et dit :

— Bonjour, bonne vieille, qu’avez-vous à vendre ?

— De belles choses, de jolies choses, répondit-elle, des corsets de toutes couleurs.

Et elle lui en montra de satin rose. 

Je peux bien laisser entrer cette brave femme, pensa Blanche Neige. Elle lui ouvrit donc la porte et lui acheta un beau corset.

— Comme tu es mal ficelée, enfant, lui dit la vieille, viens, je vais te lacer comme il faut.

Sans méfiance, Blanche-Neige se laissa faire. Mais la vieille la laça rapidement, serra si fort les cordons que Blanche-Neige perdit la respiration et tomba inanimée.

— C’en est fait de la plus belle, dit-elle, et elle s’enfuit.

Auteur: Grimm Jacob

Info: Blanche-Neige et autres contes de Grimm. Ecole de filles de Rabat, 1954, prix d’excellence (huitième) Flammarion 1950 (illustrations de Davanzo)

[ coquetterie ] [ perfidie ] [ récompense ] [ bondage ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin

exorcisme

Jésus, étant parti de là, s’en alla dans le territoire de Tyr et de Sidon. Il entra dans une maison, désirant que personne ne le sût ; mais il ne put rester caché. Car une femme, dont la fille était possédée d’un esprit impur, entendit parler de lui, et vint se jeter à ses pieds. Cette femme était grecque, syro-phénicienne d’origine. Elle le pria de chasser le démon hors de sa fille. Jésus lui dit : Laisse d’abord les enfants se rassasier ; car il n’est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens. Oui, Seigneur, lui répondit-elle, mais les petits chiens, sous la table, mangent les miettes des enfants. Alors il lui dit : A cause de cette parole, va, le démon est sorti de ta fille. Et quand elle rentra dans sa maison, elle trouva l’enfant couchée sur le lit, le démon étant sorti.

Auteur: La Bible

Info: La Sainte Bible, traduction Louis Segond, Évangile de Marc, 7, 24-30

[ christianisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

prostitution

Moi, j'allais me coucher dans une minuscule alcôve à l'arrière du tripot et je faisais des rêves fantastiques. Des putes splendides s'agenouillaient devant moi en me suppliant avec des sanglots dans la voix de prendre leur argent.
Depuis plusieurs semaines, je baisais une fille très sexy dont le père, un musicien connu, avait un orchestre. Elle avait quinze ans. Elle s'appelait June et m'aimait à la folie. Elle avait l'habitude d'attendre dans la rue que Jimmy soit parti, puis elle venait me rejoindre dans mon lit de camp militaire et restait avec moi jusqu'à sept heures du soir. Elle savait que je devais faire le ménage pour que le tripot puisse ouvrir vers neuf heures.
Un jour, vers midi, je lui posai une question :
- Est que tu m'aimes suffisamment pour faire n'importe quoi pour moi?
- Oui, répondit-elle.
- Même te taper un micheton?
- N'importe quoi, je te dis.

Auteur: Iceberg Slim

Info: Pimp : Mémoires d'un maquereau, p 53

[ proxénète ]

 

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femmes-hommes

- Qu'est-ce que vous faites, vous travaillez, vous étudiez ? demanda-t-il de nouveau.
La jeune fille leva la tête. Blokhine découvrit de légères taches de rousseur pâles sur le nez et le front, une très petite bouche vermeille, des yeux purs transparents et, dans ces yeux, un monde à elle, étranger pour lui, une vie à elle, inconnue de lui, et qui lui était inaccessible.
- Je travaille, répondit-elle avec confiance. Comme contrôleuse. Sur l'autre rive... Je me suis présentée à l'École supérieure, je n'ai pas été reçue... J'avais travaillé comme une folle pour préparer l'examen, et voilà, tout ça pour rien.
- Et maintenant, vous vous ennuyez ?
- Pendant la journée, au travail, ça va. Le soir, je m'ennuie beaucoup. Toujours seule, seule. Je sors rarement, seulement au cinéma de temps en temps. Maman n'aime pas rester seule. Et je brode, vous voyez... Ah ! Comme c'est bien que vous ayez loué une chambre chez nous, je déteste les pièces vides ! Je craignais que vous ne vous plaisiez pas ici. C'est un trou perdu... Qu'est-ce qui peut bien plaire chez nous ?
Elle enveloppa la cuisine d'un regard hostile. Ses yeux s'étaient un peu assombris.
" C'est vous qui m'avez plu ", aurait voulu dire Blokhine, mais il se tut.

Auteur: Kazakov Iouri

Info: La Petite Gare, et autres récits, La maison sous la falaise, chapitre II

[ rencontre ] [ retenue ] [ littérature ]

 

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apparition

Elle, d’une douce voix inarticulée

Pas plus syllabique que celle de l’océan : "Je suis ici depuis des années

Cognant aux portes fermées de ton esprit ... – Allez-vous-en, dit-il,

Je ne crois à rien." Elle dit "Autrefois tu voulais comprendre,

Tu voulais connaître la vérité à propos des choses,

Et si cette... immense implantation de terre et d’étoiles,

De chair, d’esprit et de temps et ainsi de suite, avait un sens.

Mais maintenant tu t’es perdu dans la passion. – Mmh ?

pas du tout. La passion ?

Froide comme une carpe. Si je n’étais...

Qui êtes-vous, au fait ? – Mara, répondit-elle,

mais quand il

La regarda à nouveau elle avait disparu, et il lui semblait

Ne s’être parlé qu’à lui-même. "Mmh. Mara. Si c’est un nom,

Que veut-il dire ?

Si je me mets à entendre des voix et avoir des visions... Ah ?

Quel affreux symptôme. Je dois me reprendre en main,

Ne plus trop penser, et être froid comme un serpent. Mais elle avait raison :

Vivre sans savoir n’est pas suffisant. Qui connaît

Tout ? Alors vivre n’est pas suffisant. Alors nous trimons,

Aveugles, aveugles, aveugles."


Auteur: Jeffers Robinson

Info: Dans "Mara ou Tu peux en vouloir au soleil", trad. de l’anglais (États-Unis) par Cédric Barnaud, éditions Unes, 2022, page 38

[ ange ] [ pression de la vérité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

couple

"Pourquoi me détestes-tu Bruce ?

Pourquoi me laisses-tu seule nuit et jour ?

Qu’est-ce que j’ai fait ? – Mmh ? dit-il. Non. Rien. Je lis ici,

Et je vais écouter les nouvelles à minuit. – Les nouvelles,

Répondit-elle,

Sales et sanglantes et qu’est-ce que ça peut faire ?

Je peux rester ici ?" Elle lui sourit et s’assit sur le lit,

Sur le matelas nu. Il dit "Euh... Écoute, Fawn.

Comme tu dis : sang, mensonges et saleté, imbécilités et pourritures,

C’est les nouvelles.

Et si l’on regarde dans nos cœurs... hein ? ... la même soupe infernale.

Tout ce qui est bon est mutilé ; toute chose mauvaise

A de larges mains, un cœur solide et des ailes de faucon. Bon,

Je ne comprends pas ça et j’ai besoin de l’étudier." Fawn le fixa,

Ressentant un mépris extraordinaire

Derrière son regard calme et son doux masque ovale,

Et dit "Que lisais-tu, mon chéri ? – Quoi ? dit-il, Un livre.

Je l’ai eu à la fac, je ne l’ai jamais lu."

Il alluma la radio et dit "Un professeur allemand

Qui pense que cette esclave sanglante et torturée appelée Histoire

A des habitudes bien réglées. Des vagues, tu vois, de longues vagues, des vagues distinctes de civilisation

Qui vont et viennent comme la mer ; et avec la même sorte de ...vie,

arts, politiques, et ainsi de suite

A la même intensité pour chaque vague, tu peux le prévoir.

En ce moment

Nous sommes au creux de la vague." Fawn l’entendit vaguement

à travers les grésillements

Et le bavardage de l’animateur radio quand l’heure changea,

Et, naturellement, n’y comprit rien ni ne s’y intéressa,

Mais elle vit son excitation.

          Il y avait désormais trois courants parallèles

D’action humaine dans cette haute caverne

Au toit de bardeaux tutoyant les étoiles nébuleuses.

Auteur: Jeffers Robinson

Info: Dans "Mara ou Tu peux en vouloir au soleil", Préface, trad. de l’anglais (États-Unis) par Cédric Barnaud, éditions Unes, 2022, pages 44-45

[ incompréhension ] [ incompatible ] [ solitude ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

mourir

Paticha s'appelait Patricia, mais à cinq ans, le monde est aussi petit que les mots. À chaque fois que nous traversions la rivière pendant les mois de pluie, il nous fallait faire appel à l'aide d'un compagnon milicien. A cet endroit dont je vous parle, celui qui nous faisait traverser était un jeune sergent de milice : Artemio. Artemio était le père de Paticha et il arrivait avec elle à notre rencontre pour convenir de la manière et de l'heure de notre traversée. En général, Paticha apportait une petite casserole de café et quelques assiettes creuses. Tandis que nous discutions avec Artemio, Paticha regardait fixement la fumée qui sortait de ma pipe. J'avais déjà appris l'art difficile qui consiste à fumer, mordiller la pipe tout en conversant. Les premières fois, Paticha restait prudemment à l'abri des jambes de son père, d'où elle observait la pipe et les volutes de fumée qui, de temps en temps, s'en échappaient. Après quelques rencontres qui la mirent en confiance, Paticha s'approcha timidement mais pas trop. Elle attendit le moment où elle me supposait le plus occupé à discuter avec son père et - enfin ! - s'assit à côté de moi sans quitter du regard la fumée qui m'entourait. Elle finit par approcher sa Petite main droite et tenta de toucher le foyer de la pipe... elle se brûla bien sûr, mais resta assise à côté de moi. Dans sa langue maternelle je lui demandai son nom : - "Paticha", répondit-elle, et son père de s'empresser de préciser que c'était "Patricia", mais qu'elle ne savait encore pas bien parler.
Bon. Paticha voulait être zapatiste quand elle serait grande. Cette date probable était, pour Paticha, très proche puisque, d'après ses calculs, à six ans on est assez grand pour traverser la frontière de la rivière et partir avec ces hommes et ces femmes qui marchent la nuit, transportant des armes et des nuages pour protéger leur chemin.
Un après-midi, alors que nous tentions seuls la traversée de la rivière parce que personne n'était venu nous aider, Artemio apparut les yeux embués de larmes. Paticha était malade et la fièvre commençait à l'emporter loin de nous. Nous renonçâmes à cette traversée hasardeuse et nous rendîmes à la cabane d'Artemio. Paticha brûlait de tremblements fiévreux. Ses yeux brillants trouvèrent à nouveau la pipe entre mes lèvres, et elle y risqua de nouveau sa petite main. Cette fois, la chaleur du foyer ne la brûla pas puisqu'elle était déjà brûlante des derniers tremblements. Je lâchai la pipe dans sa main qui reposa le long de son corps. Nous fîmes tout ce qui était possible sur place, sans médicaments, sans docteur, sans rien, et la nuit tombée, les chiffons mouillés sur le corps de Paticha séchaient rapidement ; nous la baignâmes plusieurs fois tout habillée et la pipe dans la main. En quatre heures, elle avait quitté nos mains et la vie... Elle cessa de trembler, ferma les yeux et, finalement, se mit à refroidir, refroidir... La fièvre l'abandonnait en même temps que la vie. Sa petite main resta accrochée à la pipe, et c'est avec elle que nous l'enterrions le lendemain.
Paticha n'a jamais existé aux yeux de ce pays, elle n'est jamais morte parce que sa naissance n'a été inscrite sur aucun registre. "Non nato", c'est-à-dire "non né", telle serait plus tard la mention sur un document perdu parmi tant de bureaux et de fonctionnaires.
Je me suis trouvé une autre pipe, mais le petit morceau de coeur qui s'est enfui avec Paticha, je n'ai pu le remplacer d'aucune façon.
Il est douloureux de savoir que l'histoire de Paticha n'est pas une fable, que c'est une réalité courante dans notre Patrie. Mais ça n'est pas le plus terrible : ce qui est sinistre, c'est que nous soyons obligés de prendre les armes contre le Gouvernement suprême pour que vous, enfants d'autres terres, connaissiez cette histoire et constatiez que ce qu'il se passe n'est pas juste. Les "Patichas"qui ne naissent jamais et meurent toujours, pullulent sous les cieux du Mexique. Je vous demande si nous pouvons continuer de connaître ces injustices et faire comme si de rien n'était, comme si personne n'était né et personne n'était mort. Je vous demande si, sachant cela, nous devons nous contenter de la montagne de promesses avec laquelle le mauvais gouvernement compte nous arracher nos armes et notre dignité. Je vous demande si, avec ce gros poids sur la poitrine, nous devons nous rendre. Je suis sûr que non. Ne l'oubliez pas, ne nous oubliez pas. Salut et bonne chance pour vos examens. Appliquez-vous en histoire, sans elle tout est inutile et dépourvu de sens. Voilà.

Auteur: Subcomandante Marcos Paco Ignacio Taibo II

Info: Montagnes du Sud-Est mexicain, 1998. Sous le pseudo de Subcomandante Marcos

[ enfant ] [ d'une petite fille ]

 
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