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écriture

Je conseille aux jeunes gens qui veulent écrire aujourd'hui de cultiver Diderot, surtout celui des Lettres à Mlle Voland. Mais qu'ils s'arment, pendant la lecture, de circonspection, et même de répugnance : qu'ils relisent entre temps les Provinciales, la Relation sur le Quiétisme, ou quelque bonne page de Voltaire. De cette façon, le style de Diderot leur sera profitable ; car, - c'est son Neveu de Rameau qui nous l'affirme : - "On tire parti de la mauvaise compagnie comme du libertinage ; on est dédommagé de la perte de son innocence par celle de ses préjugés."

Auteur: Moréas Jean Papadiamantopoulos

Info: "Autre fragment", in "Oeuvre en prose - Morceaux choisis", éd. Librairie Valois, p. 101

[ conseil ] [ contrepoids ] [ littérature ] [ citation ] [ encanaillement ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

racisme

La xénophobie rampante des humains était vraiment absurde. Bon, il est vrai que les elfes ne tenaient pas particulièrement orques et gobelins en grande estime : nous avions été ennemis mortels, à l'aube des temps, et il en restait quelque chose, une sorte de répugnance réciproque. Mais tant de préjugés dégradants et imbéciles circulaient à leur sujet que c'en était une insulte à l'intelligence ! Les gobelins, par exemple : ils étaient tour à tour sournois, voleurs, violents, incestueux... En quelques années, ils étaient devenus la cause de tous les maux de Panam. Un beau tissu d'âneries.

Auteur: Albert Rafaël

Info: Les extraordinaires et fantastiques enquêtes de Sylvo Sylvain, tome 1

 

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Ajouté à la BD par miguel

lecture de poésie

A 8 heures, j’y vais. "Il est soûl, il est soûl", lancent des voix parmi l’assistance. J’ai ma vodka-orange. Je leur distille quelques gorgées en guise d’ouverture afin de stimuler leur répugnance. Je lis pendant une heure.
Les applaudissements sont corrects. Un jeune homme s’avance en tremblant. "M. Chinaski, il faut que je vous dise que vous êtes un homme magnifique." Je lui serre la main. "C’est bien, mon petit, surtout continue à acheter mes livres." Quelques-uns ont des bouquins de moi et je leur fais des dessins dessus. Voilà, c’est terminé. Je me suis vraiment crevé le cul.

Auteur: Bukowski Charles

Info: "Avant, pendant, après" dans "Je t'aime Albert" page 168

[ apparition publique ] [ écrivain ] [ corvée ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

évolution

Si l'on compare nos activités de loisir avec celles des époques passées, on voit aisément que seules ont survécu celles qui pouvaient être adaptées, compte tenu de la vive répugnance suscitée par les activités où des êtres humains s'infligent mutuellement des blessures physiques. Les luttes entre gladiateurs, les luttes entre êtres humains et animaux sauvages - qui pendant des siècles réjouirent les populations urbaines de l'Empire romain - et les divertissements médiévaux, comme les pendaisons publiques, les combats de coqs ou le fait de brûler vifs des chats dans des paniers, n'attireraient probablement guère le public contemporain et certains pourraient même les juger intolérables et monstrueux.

Auteur: Norbert Elias

Info: Sport et civilisation. Paragraphe qui donne une idée de la froide distanciation d'Elias, que je trouve représentative d'un certain esprit allemand. Remarque de Mic g.

[ délassement ] [ divertissement ] [ cruauté ] [ jeux du cirque ]

 

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morale

Je vis un jour dans un bois un essaim de vilains petits insectes, qui avaient entouré de leurs filets une jeune plante et suçaient ses pousses vertes avec un si laid caractère de parasitisme que cela faisait répugnance. J'eus un instant l'idée de les détruire. Puis je me dis : "Ce n'est pas leur faute s'ils sont laids ; c'est une façon de vivre". Il est d'un petit esprit, me disais-je de moraliser la nature et de lui imposer nos jugements. Mais maintenant je vois que j'eus tort ; j'aurais dû les tuer ; car la mission de l'homme dans la nature, c'est de réformer le laid et l'immoral.

Auteur: Renan Ernest

Info: L'Avenir de la science, Pensées de 1848, 1890, GF 765 Flammarion 1995 <note 182 p.523>

 

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spontanéité créatrice

Il n’y a pas un savoir à proprement parler car il n’existe pas en dehors des mystérieuses associations de notre mémoire et du tact acquis de notre invention quand elle approche les mots. Le savoir, dans le sens d’une chose qui est toute faite au dehors de nous et qu’on peut apprendre comme dans les Sciences – est nul en art. Au contraire c’est quand les rapports scientifiques entre les mots ont disparu de notre esprit et qu’ils ont pris une vie où les éléments chimiques sont oubliés dans une individualité nouvelle que la technique, le tact qui connaît leurs répugnances, flatte leurs désirs, connaît leur beauté, touche leurs formes, assortit leurs affinités, peut commencer.

Auteur: Proust Marcel

Info: En mars 1900, à Marie Nordlinger se plaignant de son ignorance.

[ anti-dogmatisme ] [ liberté ] [ création ] [ esthétique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

répulsion

Il y a, dans l’abjection, une de ces violentes et obscures révoltes de l’être contre ce qui le menace et qui lui paraît venir d’un dehors ou d’un dedans exorbitant, jeté à côté du possible, du tolérable, du pensable. C’est là, tout près mais inassimilable. Ça sollicite, inquiète, fascine le désir qui pourtant ne se laisse pas séduire. Apeuré, il se détourne. Écœuré, il rejette. Un absolu le protège de l’opprobre, il est en fier, il y tient. Mais en même temps, quand même, cet élan, ce spasme, ce saut, est attiré vers un ailleurs aussi tentant que condamné. Inlassablement, comme un boomerang indomptable, un pôle d’appel et de répugnance met celui qui en est habité littéralement hors de lui.

Auteur: Kristeva Julia

Info: Pouvoirs de l'horreur, p 9

[ dégoût ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dépendance

Je m'envoie une dose en présence de D. L. Je cherche la veine sous la crasse de mon pied nu. Les camés n'ont pas d'amour-propre. Ils sont indifférents à la répugnance d'autrui. Je doute que l'amour-propre puisse exister en l'absence de toute vie sexuelle. Il disparaît de l'univers du camé en même temps que le goût et la possibilité de rapports platoniques, qui ne sont eux aussi qu'affaire de libido... Le drogué considère son propre corps de façon tout impersonnelle, comme un instrument destiné à absorber l'élément dans lequel il vit, et il jauge sa chair avec les mains froides d'un maquignon. "Inutile d'essayer de piquer ici... " Des yeux de poisson mort qui glissent sur une veine ravagée...

Auteur: Burroughs William S.

Info: Le festin nu

[ drogue ] [ laisser-aller ]

 

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homme-par-homme

Visiblement, ils venaient à peine de se marier, il posait sa main sur la sienne, il la regardait dans les yeux. Comment était-il ? Assez grand, plutôt bien bâti, un peu alourdi, assez intelligent, architecte, chargé de la construction d’un hôtel. Il parlait peu, il prenait un radis – mais comment était-il ? Et comment étaient-ils ensemble, tout seuls, que faisait-il avec elle, elle avec lui, l’un avec l’autre ? … Pouah, trouver ainsi un homme aux côtés de la femme qui vous intéresse, cela n’a rien de plaisant… mais c’est pis encore lorsqu’un tel homme, avec qui vous n’avez rien de commun, devient aussitôt l’objet de votre curiosité (forcée) et que vous devez deviner ses tendances et ses goûts les plus secrets ; il vous faut, malgré votre répugnance, le sentir à travers cette femme.

Auteur: Gombrowicz Witold

Info: Dans "Cosmos", trad. Georges Sédir, éd. Denoël, 1966, page 30

[ rivalité ] [ imagination sexuelle ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

servitude

Sans grand risque de me tromper, je puis affirmer que la directrice des ressources humaines — DRH — est, avant même le prêtre et le policier, l’être le plus méprisable. La raison pour laquelle elle suscite pareille répugnance tient au fait qu’elle incarne LA bonne femme par excellence, soit une femme rongée par la frustration, ayant borné sa vie amoureuse à la procréation, sa vie sentimentale à la famille et qui se revanche de son déficit érotique dans le travail. Rien n’est plus terrifiant que la bonne femme au travail. Car la bonne femme ne travaille pas: elle s’investit dans son travail persuadée que le devenir de l’humanité en dépend. Comme elle représente une forme parfaite de soumission désirée, l’objectif du capitalisme moderne est de faire en sorte que tous les salariés soient mentalement des bonnes femmes.

Auteur: Schiffter Frédéric

Info: http://lephilosophesansqualits.blogspot.com/

[ vacherie ] [ ambition ] [ petit chef ] [ femmes-par-hommes ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson