Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 115
Temps de recherche: 0.0525s

objet fétiche

C'était sa tasse préférée, en porcelaine vert émeraude avec le rebord en argent, assez solide pour qu'elle puisse y boire à moitié réveillée sans craindre de l'écraser, dernière rescapée d'un ensemble utilisé pour les repas d'entreprise lorsqu'elle était encore à l'école des grands-mères. Elle méprisait les tasses avec lesquelles sa mère et sa grand-mère commençaient leurs journées, de la porcelaine blanche délicate avec l'écusson Brightwater sur le côté, assez grandes pour contenir peut-être trois bonnes gorgées, et si fragiles qu'on croyait avoir des coquilles d'œuf en main. Elle pouvait les envisager plus tard dans la journée si nécessaire, mais pas avant le petit-déjeuner, et à aucun moment elle ne les admirait.

Auteur: Elgin Suzette Haden

Info:

[ routine ] [ habitude ] [ mug ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

conquêtes amoureuses

Le bonheur de don Juan n’est que de la vanité basée, il est vrai, sur des circonstances amenées par beaucoup d’esprit et d’activité ; mais il doit sentir que le moindre général qui gagne une bataille, que le moindre préfet qui contient un département, a une jouissance plus remarquable que la sienne ; tandis que le bonheur du duc de Nemours quand madame de Clèves lui dit qu’elle l’aime est, je crois, au-dessus du bonheur de Napoléon à Marengo.

L’amour à la don Juan est un sentiment dans le genre du goût pour la chasse. C’est un besoin d’activité qui doit être réveillé par des objets divers et mettant sans cesse en doute votre talent.

Auteur: Stendhal

Info: De l'amour

[ fuite en avant ] [ insatisfaction ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

société industrielle

Il y a deux cents millions d’hommes en Europe qui n’ont point de sens et voudraient naître. L’industrie les a arrachés au langage des lignées paysannes et les a enfermés dans ses ghettos énormes qui ressemblent à des gares de triage encombrées de rames de wagons noirs. Du fond des cités ouvrières, ils voudraient être réveillés. Il en est d’autres, pris dans l’engrenage de tous les métiers, auxquels sont interdites les joies d’un Mermoz, les joies religieuses, les joies du savant […]. On a cru que pour nous grandir il suffisait de nous vêtir, de nous nourrir, de répondre à nos besoins. Et l’on a peu à peu fondé en nous le petit-bourgeois de Courteline, le politicien de village, le technicien fermé à la vie intérieure.

Auteur: Saint-Exupéry Antoine de

Info: "Honte de la guerre, honte de la paix", paru le 4 octobre 1938 dans Paris-Soir

[ crise spirituelle ] [ déshumanisation ] [ vie opératoire ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

nature

Mais je n'oublie pas que je ne suis pas sauvage - le sauvage réside au cœur des forêts et sur les contreforts des montagnes, il est ce qui m'échappe, ce que je n'approche pas de près mais dont l'existence me conforte, ce qui arpente le seuil de mes rêves et ne se laisse apercevoir que dans la liminalité des haies & des orées, au crépuscule ou à l'aurore, quand les yeux se dessillent, que la conscience s'endort, que les portes entrouvertes laissent passer les courants d'air. Il est ce qui grogne et rugit, ce qui hante les cavernes et les interstices, ce qui ondoie dans les profondeurs glaciales, ce qui empoisonne ou guérit, ce que je ne cueille ou dont je ne ramasse les fragments qu'avec humilité, ce qui doit être réveillé.

Auteur: Darsan Lou

Info: Les heures abolies

[ frontière ] [ conscience ] [ marécage ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

littérature

... le bébé, au fond des ténèbres de sa boîte, à la gare, était déjà en état de mort apparente. La sueur qui commençait à perler de tous ses pores, inonda d'abord sont front, puis sa poitrine, ses aisselles, et refroidit tout son corps. Il remua alors les doigts, ouvrit la bouche et se mit soudain à hurler sous l'effet de la chaleur étouffante. L'air était humide, lourd, il était trop pénible de dormir enfermé dans cette boîte doublement hermétique. La chaleur intense, accélérant la circulation de son sang, l'avait réveillé. Dans l'insupportable fournaise de cette obscure petite boîte en carton, en plein été, il venant de naître une seconde fois, soixante-seize heures après être sorti du ventre de sa mère. Il continua à hurler de toutes ses forces jusqu'à ce qu'on le découvre.

Auteur: Murakami Ryūnosuke

Info: Les bébés de la consigne automatique, trad Corinne Atlan

[ . ]

 

Commentaires: 0

source

Peut-être que ta soif d'appartenance est toujours si active et intense parce que tu appartenais déjà complètement avant d'arriver ici. Cette soif d'appartenir étant l'écho et la réverbération de ton héritage invisible. Tu viens d'un ailleurs où tu étais connu, adopté et protégé. C'est aussi la racine secrète d'où est issue et grandit chaque nostalgie. Quelque chose en toi sait, peut-être se souvient, que cette appartenance éternelle libère le désir vers sa créativité la plus sûre et la plus puissante. C'est pourquoi ton aspiration profonde est souvent plus sage que ton classique sens d'adéquation, de sécurité et de vérité... Ton aspiration ardente veut t'emmener vers la réalisation absolue de toutes les possibilités qui dorment dans l'argile de ton cœur; elle connaît ton potentiel éternel, et ne se reposera pas tant qu'il ne sera pas réveillé.

Auteur: O'Donohue John

Info: Eternal Echoes: Celtic Reflections on Our Yearning to Belong

[ réincarnation ]

 

Commentaires: 0

théâtre des opérations

Car à la vérité, pour avoir été intempestivement réveillé cette nuit […], mon sommeil a été un instant troublé par la question suivante – je me suis demandé si je ne méconnaissais pas à propos des événements contemporains la dimension de la tragédie. Cela faisait pour moi problème après ce que je vous ai expliqué l’année dernière concernant la tragédie, car je n’y voyais nulle part apparaître ce que j’ai appelé le reflet de la beauté.

Cela m’a effectivement empêché de me rendormir un certain temps. Je me suis ensuite rendormi, laissant la question en suspens. Ce matin au réveil, la question avait un tant soit peu perdu de sa prégnance. Il apparaissait que nous sommes toujours sur le plan de la farce. Et le problème que je me posais s’évanouissait du même coup.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, livre VIII - Le transfert" page 295

[ actualité ] [ comique ] [ jour-nuit ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

guerre

Kim pense à la colonne d'Allemands et de fascistes qui progresse peut-être déjà dans la vallée, marchant vers cette aube qui verra la mort fondre sur eux du sommet des montagnes. "C'est la colonne des gestes perdus, se dit-il. En ce moment, un soldat réveillé par un cahot du camion pense: "Je t'aime, Kate". Il va mourir d'ici six ou sept heures ; nous le tuerons. Même s'il n'avait pas pensé : "Je t'aime, Kate", ç'aurait été la même chose. Tout ce qu'il fait et pense est perdu, rayé de l'histoire.

Moi, au contraire, je marche dans un bois de mélèzes et chacun de mes pas est de l'histoire; je pense: "Je t'aime, Adriana", et c'est de l'histoire et cela a de grandes conséquences, car j'agirai demain au combat comme un homme qui a pensé : "Je t'aime, Adriana."

Auteur: Calvino Italo

Info: Le Sentier des nids d'araignée

[ détermination ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

symbiose

Pendant des années, quand arrivait l'été, Vincent allait presque toutes les nuits se baigner nu dans la rivière. Peut-être parce qu'il était sourcier et prévoyait la pluie, il avait surmonté sa crainte des eaux sombres. Il faisait partie de la rivière au même titre que les poissons. Certaines nuits, quand la lune était pleine et que les chouettes chassaient à ras des champs, il ne sortait pas de l'eau avant le lever du soleil. Maintenant, même la vase qui au début le dégoûtait lui inspirait une excitation insolite. Un samedi soir, après le bal, il avait ôté ses vêtements, s'était allongé à plat ventre dans un remous, la poitrine posée sur l'herbe chaude de la rive, et avait fait l'amour à la vase. Le lendemain matin, il s'était réveillé affolé, persuadé que son membre allait pourrir et se détacher de son ventre.

Auteur: La Valdène Guy de

Info: Le Beau Revoir

[ nature ] [ superstition ]

 

Commentaires: 0

baise

Au lit j’avais quelque chose devant moi mais je pouvais rien faire avec. J’ahanais et ahanais comme une baleine. Vi était très patiente. Je continuais à me donner comme un beau diable mais j’avais trop bu.
"Désolé, baby", j’ai fait. Après ça j’ai roulé sur le côté. Et j’ai roupillé. Plus tard quelque chose m’a réveillé. C’était Vi. Elle m’avait ranimé la flamme et me chevauchait.
"Vas-y baby, vas-y !" je lui ai dit.
J’arquais le dos de temps en temps. Elle m’a regardé avec des petits yeux gourmands. J’étais en train de me faire violer par une enchanteresse café au fait ! Pendant une seconde ça m’a excité.
Ensuite je lui ai dit : "Merde, baby, descends. La journée a été longue et rude. Ça sera mieux la prochaine fois."
Elle est descendue. Mon truc a piqué du nez comme un ascenseur express.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Le Postier", page 135

[ impuissance ] [ comique ] [ alcool ] [ débander ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson