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existence

Ainsi, dans le sursaut du réveil, ou du retour à soi, il nous arrivait de soupçonner que la vie n’avait été qu’un rêve, parfois plaisant, depuis le retour de Buchenwald. Un rêve dont ces deux mots nous réveillaient soudain, nous plongeant dans une angoisse étrange par sa sérénité. Car ce n’était pas la réalité de la mort, soudain rappelée, qui était angoissante. C’était le rêve de la vie, même paisible, même remplie de petits bonheurs. C’était le fait d’être vivant, même en rêve, qui était angoissant.

Auteur: Semprun Jorge

Info: L'Ecriture ou la vie

[ atroce ] [ épouvantable ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pensée-de-femme

La nuit qui suivit, contrairement aux précédentes, je dormis d'un sommeil profond, chargé de longs rêves denses et énigmatiques. Ma traître cervelle concocta un mélange de Vasseur et de Zarian, une sorte de dieu qui avait les manières de Marcello Mastroianni et de Woody Allen réunis. Quand je me réveillai, j'avais les jambes moites et l'impression d'avoir vécu l'orgasme du siècle sans pouvoir m'en souvenir. Le sang battait dans ma tête, et j'avais le sentiment de pouvoir localiser les images dans les circonvolutions de mon cerveau, tant elles avaient été saisissantes.

Auteur: Larue Monique

Info: Copies conformes

[ onirisme ]

 

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thérapie

Avant la visite d'Henry j'avais eu une semaine difficile. Maladie, dépression. La veille du jour où je suis sortie des ténèbres j'avais fait un rêve : j'étais condamnée à mort. J'étais allongée sur une planche et on allait m'électrocuter. D'abord on m'avait donné un calmant, qui n'avait pas eu sur moi le moindre effet. Mais finalement l'homme qui devait m'exécuter se sentait incapable de le faire. Il m'aimait. Il me libéra et je savais qu'il allait ensuite me choyer. Ce fut après ce rêve que je me réveillai guérie et que je commençai à remonter la pente.

Auteur: Nin Anaïs

Info: Journal été 1973

[ songe ] [ littérature ]

 

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culture

Sur un côté du Jardin Botanique, enveloppé d'arômes qui réveillaient ma nostalgie, les amateurs de livres anciens se livraient toujours à leurs recherches. On aurait dit les mêmes qu'il y a des années : des êtres pour lesquels le temps serait resté immobile. Sans doute étaient-ils indifférents à ce qui se passait autour d'eux, encore plus à la femme qui, avec son balluchon au bras, les regardait du trottoir d'en face, indifférents à sa claudication et à sa captivité, indifférents aux cicatrices qui marquaient son dos de femme, à peu de distance de leurs mains avides, avides de livres rares.

Auteur: Carnés Luisa

Info: À la maison

[ privilégiés ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

complexée

Toute sa vie, elle avait eu l'impression de gêner. Sa présence dérangeait Jacques, ses rires réveillaient les enfants que Louise gardait. Ses grosses cuisses, son profil lourd s'écrasaient contre le mur, dans le couloir étroit, pour laisser passer les autres. Elle craignait de bloquer le passage, de se faire bousculer, d'encombrer une chaise dont quelqu'un d'autre voudrait. Quand elle parlait, elle s'exprimait mal. Elle riait et on s'en offensait, si innocent que fût son rire. Elle avait fini par développer un don pour l'invisible et logiquement, sans éclats, sans prévenir, comme si elle y était évidemment destinée, elle avait disparu.

Auteur: Slimani Leïla

Info: Chanson douce, p 90

[ hantise ] [ obèse ] [ corpulente ]

 

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fatigue

La baise acrobatique , c'est génial au milieu de la nuit , mais depuis Morris , dans le Minnesota , je me réveillais tous les matins avec un torticolis et les membres lourds . Mon ami Dr A blaguait volontiers sur la fréquence des crises cardiaques chez les hommes âgés ayant une liaison avec une femme plus jeune , mais ça ne le freinait pas pour autant . J'ai pensé que dans quelques jours , quand j'aurai déposé Marybelle à Bozeman , je louerais un chalet au bord d'une rivière pour consacrer une semaine au sommeil et à la pêche , et détail crucial , accorder relâche à ma bite endolorie .

Auteur: Harrison Jim

Info: Une odyssée américaine

[ sexe ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nature

Cette cabane se trouvait dans un jardin abandonné, et le bruit des pommes sauvages tombant sur le toit de planches nous réveillait toutes les nuits. Elle nous servait à remiser lignes de pêche, plombs de chasse, pommes et feuilles mortes. Nous ne faisions qu'y dormir car le jour, de l'aube au crépuscule, nous étions sur les rives des innombrables lacs et cours d'eau, à pêcher ou à brûler du bois mort. Pour parvenir là-bas, il nous fallait nous frayer d'étroits sentiers dans les hautes herbes odorantes dont les extrémités oscillaient au-dessus de nos têtes en nous saupoudrant les épaules de pollen jaune.

Auteur: Paoustovski Constantin Gueorguievitch

Info: La Tanche d'Or

[ été ]

 

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rive

Légèrement penché en avant, il regardait : le sol. Il examinait l'endroit exact où la vague brisée dix mètres plus tôt, s'étirait - devenue lac, et miroir, et flaque d'huile - , remontant la douce inclinaison de la plage pour finalement s'arrêter - sa frange ourlée d'un perlage délicat - , et hésiter un instant avant d'esquisser, vaincue, une élégante retraite, et se laisser glisser en arrière, sur le chemin d'un retour en apparence facile, mais en réalité proie idéale pour l'avidité spongieuse d'un sable, qui, jusque-là pacifique, se réveillait soudain et - cette brève course de l'eau en déroute - l'évaporait dans le néant.

Auteur: Baricco Alessandro

Info: Océan mer

[ rivage ] [ littérature ]

 

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enfance

J'ai cinquante ans et pourtant, j'ai toujours la sensation d'être un enfant. Il m'arrive très souvent de me dire "Quand je serai grand, je ferai ceci, je m'achèterai une maison comme ça..." Et puis je me réveille "Hé hé, connard, quand est-ce que tu seras grand?" Quand j'étais enfant, je n'ai jamais été un enfant. Ça doit venir de la maladie de mon frère. Nous dormions dans le même lit, parce qu'il n'y avait pas beaucoup d'argent. Sa toux me réveillait chaque nuit. Alors je lui caressais le dos, sur les bronches, pour calmer sa toux. C'était une enfance très grave, mais pas triste.

Auteur: Baudoin

Info: Les Inrockuptibles, juillet 1992

 

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gel

Quand Gerda eut huit ans, elle fut chargée de réchauffer le moteur du camion à la place de sa mère. Elle se réveillait à trois heures du matin, jetait son manteau sur ses épaules sans même se débarbouiller et sortait dans le froid glacial de l'hiver, à l'heure la plus noire. Le sommeil interrompu était encore plus douloureux que la morsure du froid sur son visage somnolent. La nuit, le camion de son père était garé devant la porte de la maison, et le matin, pour arriver à mettre en marche le moteur, il fallait d'abord dégager de la glace la manivelle qui était à l'avant.

Auteur: Melandri Francesca

Info: Eva dort

[ nuit ] [ aube ]

 

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