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superfétatoire

L’être est muet et l’esprit est bavard. Cela s’appelle connaître.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Dans "Précis de décomposition" in Œuvres, éditions Gallimard, 1995, page 624

[ défini ] [ rabaissement ]

 

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rabaissement

N’avez vous pas remarqué que quand on dit que quelqu’un est un con, cela veut plutôt dire qu’il est un "pas- si - con" ? Ce qui déprime c’est qu’on ne sait pas très bien en quoi il a affaire à la jouissance. Et c’est pour cette raison qu’on l’appelle comme ça.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre XVII", page 81

[ malaise ] [ incompréhension ] [ insulte ]

 

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bouffon de service

Le Kraus […] a lâché quelques fusées stupides de son esprit contre la ΨA*. Il est en tout cas intéressant d’apprendre ce qu’un "combattant de la civilisation" à Vienne peut se permettre. Le secret – ne le répétez pas – c’est qu’il est un imbécile et un cinglé, ayant un grand talent de comédien. Il peut ainsi, par exemple, jouer l’intelligent ou l’indigné. 

Auteur: Freud Sigmund

Info: A propos de Karl Kraus dans "Correspondance Freud-Ferenczi 1908-1914", trad. par le groupe de traduction du Coq-Héron, composé de Suzanne Achache-Wiznitzer, Judith Dupont, Suzanne Hommel, Christine Knoll-Froissart, Pierre Sabourin, Françoise Samson, Pierre Thèves, Bernard This, Calmann-Lévy, 1992, lettre du 12 avril 1910 *psychanalyse

[ vacherie ] [ rabaissement ]

 

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médisance

Ne t’offense pas si certains ont mauvaise opinion de toi et répandent à ton sujet des propos que tu n’aimes pas entendre. Tu dois penser encore plus mal de toi-même, et croire que personne n’est plus faible que toi.

Si tu sais atteindre à un profond recueillement intérieur, tout cela ne te touchera pas. Ce n’est pas faire preuve d’une lâche prudence que de te taire dans l’adversité, de te tourner vers moi, et de ne pas te laisser troubler par les jugements des hommes.

Auteur: Hemerken Thomas a Kempis

Info: Dans "L'imitation du christ", traduction du latin de Dominique Ravinaud SSP revue et mise à jour par Marcel Driot osb, Médiaspaul éditions, Paris, 2012, page 168

[ rabaissement ] [ indifférence ] [ confiance ]

 
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vacherie

Cécile Coulon me pardonnera de ne jamais avoir ouvert un seul de ses romans, et d’en penser a priori tout le mal possible. Mes journées sont limitées, la lecture ou la relecture des grands textes me prend beaucoup de temps, et la foire médiatico-littéraire a au moins ceci d’avantageux qu’elle contient son lot de palabres qui dispensent, le plus souvent, de se confronter aux réalisations des uns et des autres. Quand l’intéressée déclare par exemple, dans une interview où son passé de khâgneuse brille de mille feux, qu’un roman, "c’est d’abord une putain de bonne histoire", on ne m’en voudra pas de considérer que le propos m’exonère de toute enquête supplémentaire.

Auteur: Mari Pierre

Info: http://www.juanasensio.com/archive/2018/11/24/lorsqu-hello-kitty-fait-de-la-poesie-cecile-coulon-floue-tous-les-couillons.html?

[ médiocrité ] [ rabaissement ]

 

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se dénuder

Il éprouvait une gêne intolérable : tout le monde était habillé, alors que lui était dévêtu, et, chose étrange, une fois dévêtu, il se sentit en quelque sorte coupable envers eux, surtout il était prêt à reconnaître lui-même qu’effectivement, il était soudain devenu leur inférieur à tous et que maintenant ils étaient pleinement en droit de le mépriser. "Quand tout le monde est déshabillé, on n’a pas honte, mais lorsqu’on l’est seul et que tous vous regardent, quelle ignominie !" Cette pensée lui traversait encore et encore l’esprit. "C’est comme en rêve, en rêve j’ai quelquefois subi une pareille honte." Mais retirer ses chaussettes lui causait même de la souffrance : elles n’étaient pas propres, son linge de corps non plus, et maintenant tout le monde l’avait vu. Et surtout, il n’aimait pas lui-même ses pieds, il avait toute sa vie, sans savoir pourquoi, trouvé laids ses gros orteils, notamment l’ongle grossier, plat, incurvé du pied droit, et voici qu’à présent ils allaient tous le voir. De honte intolérable il devint encore plus grossier, cette fois délibérément. Il arracha lui-même sa chemise.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Dans "Les Frères Karamazov", volume 2, traduction d'Elisabeth Guertik, le Cercle du bibliophile, page 202

[ flux de conscience ] [ à poil ] [ rabaissement ] [ embarras ]

 
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inventions

Ce matin, je crois bien avoir découvert la trace d'un nouveau pudendum, d'un nouveau motif de honte encore inconnu dans le passé. Pour le moment, je l'appelle "la honte prométhéenne", et j'entends par là "la honte qui s'empare de l'homme devant l'humiliante qualité des choses qu'il a lui-même fabriquées".

J’ai visité avec T. une exposition technique que l’on venait d’inaugurer dans le coin. T. s’est comporté d’une façon des plus étranges, si étrange que j’ai fini par l’observer, lui, plutôt que les machines exposées. Dès que l’une des machines les plus complexes de l’exposition a commencé à fonctionner, il a baissé les yeux et s’est tu. J’ai été encore plus frappé quand il a caché ses mains derrière son dos, comme s’il avait honte d’avoir introduit ses propres instruments balourds, grossiers et obsolètes dans une haute société composée d’appareils fonctionnant avec une telle précision et un tel raffinement. [...]

Si j’essaie d’approfondir cette "honte prométhéenne", il me semble que son objet fondamental, l’ "opprobre fondamental" qui donne à l’homme honte de lui-même, c’est son origine. T. a honte d’être devenu plutôt que d’avoir été fabriqué. Il a honte de devoir son existence – à la différence des produits qui, eux, sont irréprochables parce qu’ils ont été calculés dans les moindres détails – au processus aveugle, non calculé et ancestral de la procréation et de la naissance.

Auteur: Anders Günther Stern

Info: Dans "L'obsolescence de l'homme", trad. de l'allemand par Christophe David, éditions Ivrea, Paris, 2002, pages 37-38

[ rabaissement ] [ définie ] [ haine du hasard ] [ transhumanisme ] [ hommes-machines ]

 
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déni du père réel

Deux phénomènes en témoignent.

D’une part, la mise à l’écart, pour ne pas dire à l’index du père réel en tant qu’il fait de la mère l’objet de son désir. La place actuelle de l’homme dans le désir, telle qu’elle est articulée par les médias, pourrait être décrite comme "appendice du pénis" comme en témoignent les dernières enquêtes sur la sexualité des femmes célibataires made in USA qui, lorsqu’elles ne trouvent pas d’homme pour un acte sexuel, "s’en remettent à leur plus fidèle ami (les vibromasseurs se vendent ici comme des petits pains)". La sexualité est passée dans le registre de la consommation de masse et l’acte sexuel est lui-même traité, dans une bonne majorité des cas, comme un objet de plus-de-jouir nécessaire et consommable. L’homme est renvoyé à une position infantile d’objet du désir des femmes, ou à une position de père des enfants, mais il est de plus en plus rarement considéré comme porteur du phallus, comme détenteur de l’objet du désir. La dimension de l’avoir qui fait le côté masculin de la sexuation semble ne pas avoir de place, dans le discours social construit sur l’égalité des sexes et le féminisme post-moderne.

La deuxième forme de déni de la fonction paternelle [...] apparaît là, dans les us et coutumes modernes, autrement dit dans la mise en place d’une cellule familiale matricentrée dans laquelle la mère reste détentrice du phallus.

Ces deux aspects des transformations sociales (mise à "l’index" du père et familles matricentrées) si elles sont pour l’enfant prépubère perturbantes du fait que le Nom-du-Père est accroché au père de la mère plus qu’à son homme, n’empêchent pas une construction normalisée de la père-version infantile qui pose le phallus comme opérateur du désir. Il en va tout autrement pour le pubère car son passage par la découverte du féminin réactive la jouissance archaïque du lien à la mère, et le discours social ne vient pas borner ce retour.

Auteur: Lesourd Serge

Info: Dans "Comment taire le sujet ?", éditions Érès, 2010, pages 50-51

[ réel-symbolique-imaginaire ] [ rabaissement ] [ conséquences ] [ psychanalyse ]

 

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