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activité

Mon idéal, le voici : une civilisation où le travail serait le premier moyen d’éducation. J’entends le travail physique. La conception des Grecs était exactement contraire ; pour eux, il n’y avait d’éducation que par le loisir. Cette conception implique nécessairement l’esclavage comme corrélatif, aussi longtemps qu’on n’aura pas trouvé le moyen d’éliminer le travail ; élimination qui à mon avis est probablement à ranger du côté du mouvement perpétuel parmi les rêveries sans consistance. Non seulement je ne me résigne pas volontiers à admettre l’esclavage comme une nécessité absolue, mais encore je pense qu’il y a dans le travail une grandeur dont on ne peut trouver l’équivalent, même dans les formes supérieures de vie oisive ; j’entends par là soustraite au travail directement productif.

Auteur: Weil Simone

Info: "La condition ouvrière", Journal d'usine, éditions Gallimard, 2002, page 449

[ élévation ] [ mise au service ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

pensée-de-femme

[...] Pourquoi avons-nous si peur d'un processus naturel nous permettant de donner la vie ? Pourquoi nous dépêchons-nous de ranger nos tampons quand nous les sortons accidentellement de nos sacs à main ? Pourquoi chuchotons-nous 'règles', alors que nous sommes si prompts à crier 'salope', 'traînée', et 'pute' ? Lesquels de ces mots font le plus mal ? Qu'y a-t-il de si honteux dans la façon dont fonctionnent nos corps ? La vue de corps sexualisés nous procure du plaisir, mais dès l'instant où nous posons les yeux sur une image qui ne satisfait pas nos ego sexuels, nous nous sentons offensés. Souligner le fait que le vagin puisse être utilisé pour autre chose que le sexe représente une attaque directe sur nos conceptions idylliques d'une identité féminine manucurée.

Auteur: Kaur Rupi

Info: Si la photo de mes règles vous a mis mal à l'aise, demandez-vous pourquoi, Blog Huffington Post Canada, 2 avril 2015, traduit de l'anglais par Mathieu Carlier

[ question ] [ menstruation ]

 

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vacherie

Robert Misrahi n’est qu’un triste sire, aussi est-il bien naturel que son petit pensum soit préfacé par Michel Onfray, un type encore plus sinistre que lui. Vous vous demandez quel public le pataquès conceptuel de cet olibrius peut séduire et convaincre. Soyez persuadé que, quand elles liront le titre du produit — La joie d’amour, pour une érotique du bonheur —, nombre de bonnes femmes sous-cultivées et en déficit de séduction se précipiteront dessus. L’ayant feuilleté, elles le rangeront sur une étagère de leur bibliothèque consacrée au thème de l’épanouissement personnel, entre un bréviaire de spiritualité œcuménique de Frédéric Lenoir et un traité de méditation de Matthieu Ricard, et, sans doute, à côté d’un manuel de philosophie appliquée à la vie quotidienne de Roger-Pol Droit — surnommé par ses confrères du journal Le Monde: Roger Poule-Mouillée.

Auteur: Schiffter Frédéric

Info: http://lephilosophesansqualits.blogspot.com/

[ sous-littérature ] [ développement personnel ] [ moraline ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

pensée superficielle

[…] l’homme ordinaire ne s’attarde point longtemps à la contemplation pure ; par suite, il n’attache point longtemps ses regards sur un objet ; mais, dès qu’une chose s’offre à lui, il cherche bien vite le concept avec lequel il la pourra ranger (comme le paresseux cherche une chaise), puis il ne s’y intéresse pas davantage. C’est pourquoi il en a si vite fini avec toutes choses, avec les œuvres d’art, avec les beautés de la nature, avec le spectacle vraiment intéressant de la vie universelle, considérée dans les scènes multiples. Il ne s’attarde pas ; il ne cherche que son chemin dans la vie, ou tout au plus encore qui se pourrait par hasard le devenir ; il prend, dans le sens le plus large du mot, des indications topographiques ; mais il ne perd pas son temps à contempler la vie pour elle-même.

Auteur: Schopenhauer Arthur

Info: Le monde comme volonté et comme représentation

[ . ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ménage

Eh bien un enfant ne peut pas ranger sans danger avant trois ans et demi – quatre ans. Un enfant qui range trop tôt peut devenir obsessionnel. […] Quelqu’un qui, plus tard, fait les choses pour les faire, mais non parce qu’elles ont un sens : selon une espèce de rite. Il n’est plus dans le vivant : il est soumis comme une chose aux autres choses. […] Quand un enfant joue, il met du désordre, c’est obligatoire. Il n’a pas encore son ordre. Son ordre va arriver à sept ans. Il peut néanmoins commencer à ranger à quatre ans, surtout si, chaque fois qu’il est question de ranger, la mère lui dit : "Bon ! Maintenant, avant de faire autre chose, nous allons ranger. Tiens ! Aide-moi." Elle fait les trois quarts du travail, il en fait le quart, à regret, mais il le fait. Au bout d’un certain temps, il le fait aussi parce qu’il voit son père ranger. Mais attention ! Les garçons dont le père ne range jamais ont beaucoup de peine à devenir "rangeurs".

Auteur: Dolto Françoise

Info: Dans "Lorsque l'enfant paraît", tome 1, éditions du Seuil, 1977, page 151

[ exemple ] [ apprentissage ] [ trier ] [ arranger ] [ nettoyer ] [ éducation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

métaphysique

1. Physiquement, l'âme des morts est soumise à l'esclavage de certains êtres vivants que l'on appelle des médiums. Ces médiums ne forment pas, pour le moment du moins, une espèce en voie d'extension, mais ils semblent presque exclusivement américains. Sur l'ordre de ces médiums, les âmes défuntes exécutent des prouesses mécaniques qui sont caractérisées par une absolue inutilité. Elles frappent sur les tables, les soulèvent même, soulèvent également les chaises, déplacent les lits, jouent de l'harmonica et font bien d'autres choses du même genre.
2. Intellectuellement, les âmes des morts sont d'un niveau que l'on pourrait qualifier, pour autant qu'on puisse en juger d'après les écrits laissés sur les ardoises des médiums, de tout à fait lamentable. Ces oeuvres sont à ranger dans la catégorie de l'imbécillité et sont tout à fait vides de sens.
3. Leur condition morale est apparemment plus favorisée. Selon les témoignages que nous avons recueillis, leur caractère se réduit à une grande innocence. Confrontés à des demandes aussi brutales que, par exemple, la destruction d'un lit à baldaquin, les esprits s'abstiennent poliment.

Auteur: Wundt Wilhelm

Info: Une soi-disant science : le spiritisme

[ ironie ] [ dénigrement ]

 

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femmes-par-homme

Vous qui prenez ce bois pour allumer la lampe

Et la mettre au milieu de la table servie,

Et qui prenez ce lin pour essuyer la rampe,

Et qui rangez les fleurs et qui rangez la vie,



Ô femme qui rangez les travaux et les jours,

Et les alternements et les vicissitudes,

Et les gouvernements et les sollicitudes,

Et la vieille charrue et les nouveaux labours.



Ô femme qui rangez les palais et les tours,

Et les retournements et les iniquités,

Et la jeune détresse et les antiquités.

Et la vieille tendresse et les nouveaux amours,



Femmes, je vous le dis, vous rangeriez Dieu même,

S’il descendait un jour dedans votre maison.

Vous rangeriez l’outrage, et l’oubli du blasphème,

Si Dieu vous visitait dedans cette prison.



Femmes, je vous le dis, vous rangeriez Dieu même,

S’il venait à passer devant votre maison.

Vous rangeriez l’offense, et le pouvoir suprême,

S’il venait à passer devant votre raison.

Auteur: Péguy Charles

Info:

[ poème ] [ ironie ] [ pragmatisme ] [ ordonnatrices ] [ maniaques ] [ casse-bonbons ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

examiner

J'ai longtemps cru que dans la vie on ne peut que juger ou comparer. Depuis le développement de FLP je pense qu'il y a une autre voie : celle qui consiste à réfléchir parce qu'il faut classer, étiqueter, ranger, indexer, etc... de manière multipolaire et intriquée. Alors bien sûr on juge et on compare un peu, mais on fait surtout comme si l'extrait était un objet à facettes irrégulières qu'on traiterait (en suivant les règles établies), afin de l'intégrer pertinemment à la base de données avec comme objectif principal de pouvoir le retrouver aisément. Un peu comme un algorithme collectif humain et organique dont le code serait la langue française et ses signifiés reconnus consensuellement (d'une époque donnée, la nôtre bien sûr), et correctement orthographiés.

La tentative de commercer, à plusieurs, sur le sens et l'usage des mots - de manière réflexive et donc subjective...

Une autre manière de passer le temps, de s'amuser, se délasser... désambiguer certaines choses... ou les emberlificoter... les relier, échanger avec d'autres autour de tel ou tel extrait, rigoler, etc. Pour plus de détails, voir ici.

Auteur: Mg

Info: 31 août 2018

[ lecture ] [ analyser ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ relativisme collaboratif ] [ réflexion ]

 

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prison

Ils hésitèrent tous les deux à l'entrée de la salle à manger. Il y avait deux files, toutes les deux très longues. Dans l'une se trouvaient tous les Blancs, et dans l'autre, tous les Noirs. Sans raison évidente, les deux groupes se séparaient ainsi devant le réfectoire. Personne ne leur avait demandé de se ranger par couleur, mais les détenus le faisaient de leur propre initiative. Par accord tacite entre Blancs et Noirs, les Blancs mangeaient de leur côté, les Noirs du leur. Ici ou là, on voyait un visage noir dans une file de Blancs et l'inverse dans l'autre groupe, mais il s'agissait la plupart du temps d'homosexuels qui allaient prendre leur repas avec leur homme. Il arrivait aussi qu'il s'agisse d'amis : des gens qui travaillaient au même endroit rentraient ensemble et décidaient de manger ensemble, mais c'était rare.
En général, les Noirs et les Blancs, même amis, se séparaient pour faire la queue au réfectoire. Se mettre dans la mauvaise file attirait trop l'attention. Les surveillants risquaient de se méprendre et de croire que ceux qui n'étaient pas avec des gens de leur couleur étaient homosexuels.

Pour éviter d'être l'objet de tels soupçons, les gens se séparaient sans tarder quand ils arrivaient en vue du réfectoire.

Auteur: Goines Donald

Info: Justice blanche, misère noire

[ Etats-Unis ] [ racisme ]

 

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embarras

La scène de ses adieux avec Antoinette, la veille au soir, lui revint à l'esprit. Elle était debout sur le quai de la gare, lui venait de ranger à grand-peine ses valises dans le filet et s'était accoudé à la fenêtre du compartiment. Tant que le train était resté à l'arrêt, ils avaient réussi à se conduire avec naturel, mais au moment où il s'était ébranlé une gêne insurmontable les avait saisis tous les deux. Ne pas se quitter des yeux dans ces conditions avaient été une véritable épreuve. Après tant de mois passés ensemble, voilà qu'ils n'avaient pas pu se regarder en face. Ils étaient restés immobiles, silencieux, sentant bien que toute parole eut sonné faux. Le malaise s'était dissipé dès qu'une distance plus importante les avait séparés. Ils s'étaient alors adressé de grands gestes en se criant au revoir. Comme cela lui arrivait souvent, Cyril s'était complu à revivre ce départ, l'imaginant ainsi : le train revenait sur le quai, il retrouvait Antoinette et ils s'expliquaient les raisons de leur gêne, ce qui les faisait rire et les soulageait. Quand le train repartait, ils échangeaient des sourires de connivence qui signifiaient : "Nous savons bien ce qu'il en est quand deux personnes se quittent sur le quai d'une gare..."

Auteur: Belletto René

Info: La vie rêvée et autres nouvelles

[ au revoir ] [ séparation ]

 

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