Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 14
Temps de recherche: 0.0399s

société

- [...] les jeunes d'aujourd'hui débordent de faiblesses. Ils n'ont qu'une idée en tête : fournir le moins d'efforts possibles. Ce n'est pas un poil qu'ils ont dans la main, mais toute une palmeraie !
- Ils aiment en effet la facilité, reconnut Phébus. Mais pour quelle raison ? Parce que le monde ne leur propose rien d'autre.

Auteur: Defossez Jean-Marie

Info: Obscurités, Les Arckans

[ éducation ] [ décadence ]

 

Commentaires: 0

chien-loup

Une nuit, il fut réveillé tout à coup en sursaut : alerte, les yeux brillants, les narines frémissantes, le poil hérissé en vagues… L’Appel se faisait entendre, et tout près cette fois. Jamais il ne l’avait distingué si clair et si net. Cela ressemblait au long hurlement du chien indigène. Et, dans ce cri familier, il reconnut cette voix, entendue jadis, qu’il cherchait depuis des semaines, et des mois.

Auteur: London Jack

Info: L’Appel de la forêt (The Call of the Wild), 1903, trad. Raymonde de Galard, Éditions du Rocher, coll. Motifs, 2006

[ signe sonore ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

pensée collective

A la fin de sa vie, Einstein reconnut que, sans la lecture des grands penseurs, notamment Hume, Kant, Schopenhauer ou encore Mach, il n'aurait pas eu la force intellectuelle de contester la conception classique de la temporalité, et ne serait sans doute pas parvenu à élaborer en 1905 sa théorie de la relativité restreinte : c'est chez eux qu'il trouva certains des arguments critiques qui lui permirent d'abandonner l'idée d'un temps absolu et universel. 

Auteur: Klein Étienne

Info: Matière à contredire : Essai de philo-physique, p 27

[ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

indifférence

La Fontaine eut un fils, qu'il garda fort peu de temps auprès de lui. Il le mit à l'âge de quatorze ans entre les mains de M. de Harlay, qui fut depuis premier Président, et lui recommanda son éducation et sa fortune. Se trouvant un jour dans une maison où était ce jeune homme, qu'il n'avait pas vu depuis longtemps, il ne le reconnut point, et témoigna cependant à la compagnie qu'il lui trouvait de l'esprit et de l'amabilité. Quand on lui eut dit que c'était son fils, il répondit froidement :
"Ah ! j'en suis bien aise !"

Auteur: Internet

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard, Mémoires anecd., Père insouciant

[ paternité ] [ père-fils ]

 

Commentaires: 0

art pictural

Pendant son court séjour à Rhodes, Apelles alla visiter l'atelier de Protogène, qui était alors absent. Une vieille femme qui gardait l'atelier, l'ayant invité à laisser son nom, il se borna à tracer sur une petite table un contour avec le pinceau. En rentrant, Protogène reconnut la main d'Apelles à la délicatesse de ce contour, et il traça dans l'intérieur un autre contour, plus beau et plus léger. Quand Apelles revint, on lui montra le dessin de Protogène ; alors entre les deux traits il en fit passer un nouveau, plus délié encore, et le peintre rhodien s'avoua vaincu*.

Auteur: Pline l'Ancien

Info: Histoire naturelle, *On dit que la table sur laquelle Apelles et Protogène avaient tracé leurs contours fut transportée à Rome, où elle disparut dans un incendie

[ compétition ] [ anecdote ]

 

Commentaires: 0

mégapole

Dans Tombouctou 2, la ville souterraine à plus de huit cents mètres de profondeur, Pat flânait. Il suivait le boulevard O à P dont la voûte d’émail blanc offusquait moins son regard que les voûtes en béton. Flanqué d’immeubles de douze étages, avec leurs rez-de-chaussée transformés en vitrines brillamment éclairées à la lumière froide, le boulevard O à P, de cent mètres de large et de soixante-quinze mètres de haut, était une des plus importantes artères. Le long des monorails suspendus au sommet de la voûte parabolique glissaient sans bruit les trains électriques urbains, et de trois cents mètres en trois cents mètres s’élevaient les colonnes de marbre des stations nichées dans le creux des grands arcs de soutien. Le courant de ventilation qui balançait légèrement les robes des passantes, était chargé d’une légère odeur de verveine. À ce signe Pat reconnut qu’il était cinq heures, l’heure élégante. À six heures, soufflerait la brise marine, plus énergique et plus salubre pour ventiler la foule sortant des ateliers.

Auteur: Spitz Jacques

Info: Les évadés de l'an 4000, 1936, Gallimard

[ futur-ancien ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

terreur

La 'crainte' que Giordano Bruno avait attribuée à ses juges prenait son origine dans 'l'horror infini' ; la peur de l'infini. La représentation de quelque chose qui dépasse toute mesure a toujours été inquiétante pour l'homme. ''La simple pensée de se retrouver à errer dans cet Univers incommensurable", reconnaissait Johannes Kepler, qui était profondément religieux, lui donnait 'un sombre frisson'. Pour lui, seule la grandeur divine était infinie, mais pas le nombre des étoiles et certainement pas l'espace vide. Au XVIIe siècle, le philosophe français Blaise Pascal le reconnut : ''Le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie''. Et en 1948, le philosophe juif Martin Buber eut des pensées suicidaires lorsqu'il tenta de se représenter 'le bord de l'espace ou son absence de bord' :
- ''Les deux étaient aussi impossibles, aussi dénués d'espoir, et pourtant seul le choix entre l'une ou l'autre absurdité semblait possible. Sous une contrainte irrésistible, je titubais de l'une à l'autre, menacé de temps à autre de si près par le danger de devenir fou, que je caressai sérieusement la pensée d'y échapper en me suicidant à temps''

Auteur: Hürter Tobias

Info: Les Univers parallèles : Du géocentrisme au multivers

[ éternel ] [ incommensurable ]

 

Commentaires: 0

cosmogonie

En effet, [Atman] était grand comme une femme et un homme quand ils se tiennent embrassés. Son soi, il le divisa en deux parties : de là naquirent époux et épouse. Il s'unit à elle et de là naquirent les humains. Mais elle réfléchit : Comment peut-il s'unir à moi puisqu'il m'a engendrée de lui même? Eh bien! je vais me cacher ! Alors elle se transforma en vache; alors lui devint taureau et il s'accoupla avec elle; de là naquirent les bovins. Alors elle se fit jument; mais lui devint étalon; elle se fit ânesse, lui âne et il s'accoupla avec elle : de là naquirent les solipèdes. Elle devint chèvre, lui, bouc; elle devint brebis, lui, bélier et s'accoupla avec elle; de là naquirent les chèvres et les brebis. Et ainsi, il arriva qu'il créa tout ce qui s'accouple jusqu'aux fourmis. Alors il reconnut: "Vraiment je suis moi-même la création, car j'ai créé tout le monde de l'univers". Alors il se frotta ainsi (les mains devant la bouche) et il engendra de sa bouche comme sein maternel et de ses mains, le feu.

Auteur: Brihadaranyaka Upanishad

Info: Traduit par Paul Deussen

[ espèces animales ] [ mythologie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

indifférence

Un jour, une petite cabane située sur la plage, brûla. Dans cette cabane, autrefois, on rapportait le sel, on le faisait sécher et on le préparait à la vente. On ne sait pas si Ryôkan l’avait habitée mais voici ce qui arriva :
Dès que les villageois apprirent que la cabane à sel avait disparu dans les flammes, ils cherchèrent le responsable. Avisant le moine à l’aspect mystérieux, ils l’attrapèrent et décidèrent de le punir. Ils creusèrent un trou dans le sable, y jetèrent Ryôkan puis commencèrent à l’ensevelir. Ryôkan avait presque disparu sous le sable quand, bienheureusement, passa juste à ce moment-là, monsieur Ogoshi Chumin, le médecin des villageois, le médecin s’interposa en faveur de l’enseveli et pour les calmer leur offrit du saké et du poisson.
Puis il vint en aide à Ryôkan qui se dégageait comme si rien ne s’était passé, et le ramena chez lui pour le réconforter. Monsieur Ogoshi Chumin regardait silencieusement et respectueusement Ryôkan en se demandant : "Pourquoi n’a-t-il pas protesté? Pourquoi s’est-il laissé faire sans rien dire?"
Ryôkan dit :
 - Quand les gens sont persuadés d’avoir raison il est inutile d’essayer de les convaincre, même des arguments logiques sont inutiles. Ils n’écoutent pas. C’est pourquoi j’ai laissé faire.
- Oui, reconnut le médecin; Peut-être que Ryôkan, en suivant le cours des choses tel qu’il se présente, montre ici une grande sagesse, un véritable détachement. Parfois dans ce monde, plus on se débat, plus se produisent des faits contraires alors que si l’on laisse les événements aller selon leur courant, une meilleure direction apparaît.

Auteur: Ryokan Taïgu

Info: Contes zen : Ryôkan, le moine au coeur d'enfant, La cabane de sel

[ impassibilité ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

conte

LA FRONDE DE DAVID
Il était une fois un petit garçon nommé David N dont la précision de tir et l'habileté dans le maniement du lance-pierres éveillait tant d'envie et d'admiration chez les copains du voisinage et ceux de l'école qu'ils voyaient en lui – c'est le commentaire qu'ils en faisaient lorsque les parents ne pouvaient les entendre - un nouveau David.

Le temps passa.

Fatigué des tirs à blanc qu'il pratiquait en visant de ses cailloux des boites vides ou des tessons de bouteille, David découvrit qu'il était bien plus amusant d’exercer contre les oiseaux le talent que Dieu lui avait donné, si bien que désormais il s'en prenait à tous ceux qui se posaient à sa portée, et en particulier aux Grives, aux Alouettes, aux Rossignols et aux Chardonnerets, dont les petits corps sanglants tombaient doucement sur l'herbe, le cœur encore agité de la peur et de la violence du jet de pierre.

David courait vers eux tout heureux et les enterrait chrétiennement.

Quand les parents de David apprirent cette habitude de leur gentil garçon, ils demandèrent ce que c'était que cette manie, et lui reprochèrent sa conduite en termes si durs et si convaincants que David, des larmes plein les yeux, reconnut sa faute, se repentit sincèrement et pendant longtemps s'appliqua à ne plus tirer que sur les autres enfants.

Engagé dans la milice des années plus tard, pendant la seconde guerre mondiale, David fut élevé au grade de général et décoré des croix les plus prestigieuses pour avoir à lui tout seul tué trente six hommes, et ensuite on le dégrada et on le fusilla pour avoir laissé la vie sauve à un pigeon voyageur qui volait pour le camp ennemi.

Auteur: Monterroso Augusto

Info: LA OVEJA NEGRA, traduction de docline - pseudo sur Babelio

[ chasse ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel