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papa

Je suis née d'impulsions sportives et de la convoitise de corps parfaits. Je suis née de parents qui s'étaient rencontrés à quinze ans et que la séparation de la guerre n'a pas fait mûrir à la même vitesse. Ou plutôt lui seul a vieilli. Quand, un soir de janvier 1945, il attendait Jackie sur le quai de la gare de Perrache, dans les gravats recouverts de neige, sous l'arche fendue et la grande horloge désaxée, il ne se rappelait plus l'adolescent qu'il avait été, tandis que la gamine pétulante, en bottines rouges à semelles de bois et chaussettes de laine qui lui sautait au cou, n'avait guère changé.

Auteur: Thomas Chantal

Info: Souvenirs de la marée basse

[ maman ] [ décalage ]

 

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crépuscule

La route est recouverte de boue à perte d'horizon, l'horizon que camouflent les sombres taches de la forêt, la nuit tout en tombant dissout le solide, absorbe la couleur, fait frémir l'immobile, fige le mobile, la route ressemble à une chaloupe qui se balance avec mystère, échouée dans le marécage du monde. Aucun vol d'oiseaux ne vient déchirer le ciel alourdi, aucun animal ne vient par son cri, par son murmure égratigner le silence qui comme la brume crépusculaire se déverse au-dessus de la terre, seule une biche aux abois lève la tête puis - comme aspirée par le marécage - s'affaisse, prête à s'enfuir dans le vide.

Auteur: Krasznahorkai Laszlo

Info: Tango de Satan, p 51-52

 

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homme-animal

[...] L'étude détaillée de la vision des couleurs chez l'abeille montre qu'elle ne distingue pas la couleur rouge, qu'elle la confond avec le gris foncé et prend le vert pour du bleu ou du jaune. Une série d'expériences ingénieuses, par exemple à l'aide de fleurs en papier ou en étoffe, ont permis d'établir que l'abeille voit le blanc, le jaune et le bleu et ne distingue les autres couleurs que d'après leur intensité.
Or, ces mêmes yeux discernent une chose invisible pour l’œil humain. Ce n'est qu'avec des plaques photographiques recouvertes d'une émission spéciale que nous pouvons observer le monde éclairé par la région ultra-violette du spectre solaire perçue par les abeilles. [...]

Auteur: Khalifman J.

Info: Les abeilles. les conquêtes de l'apidologie.La biologie de la ruche. janvier 1955

[ insectes ] [ perception visuelle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

homme-animal

La coccinelle verte de Natalie, maintenant entièrement recouverte de neige, était sur le parking. Clark descendit du pick-up et resta un instant à observer les passereaux qui voletaient dans les bouleaux de la haie mitoyenne entre son jardin et celui du voisin. Ils étaient gris, à tête jaune. "Qu'est-ce que c'est ?" se demanda-t-il. Il connaissait tous les oiseaux de l'Oregon, les sturnelles et leur doux chant mélancolique, les pies toujours furieuses, les geais enroués. Peut-être, un jour, pourrait-il les faire découvrir à Natalie. En attendant, il irait à la graineterie se renseigner sur ces oiseaux de l'Est et acheter quelques mangeoires. "Les longs hivers sous la neige doivent être pénibles pour eux. Ils sont pénibles pour tout le monde."

Auteur: Lesley Craig

Info: L'enfant des tempêtes, Northampton, Massachusetts, 1977

[ empathie ] [ altruisme ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

matin

Les coqs ensommeillés venaient à peine, à peine de lancer leur premier appel, il faisait encore sombre dans l'isba [...] quand Iachka se réveilla. [...] Le village était recouvert par le brouillard, comme d'un grand édredon en duvet. Les maisons les plus proches étaient encore visibles ; plus loin, on les devinait à peine, de simples taches noires, mais plus loin encore, près de la rivière, on ne voyait plus rien et il semblait qu'il n'y avait jamais eu ni moulin à vent sur la butte, ni tour de guet pour l'incendie, ni école, ni forêt à l'horizon... Tout avait disparu, était maintenant caché et l'isba de Iachka semblait le centre de ce petit monde replié sur lui-même.

Auteur: Kazakov Iouri

Info: La Petite Gare, et autres récits, Une matinée tranquille

[ campagne ]

 

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repas

Carvalho a mis en marche la machine italienne à faire des pâtes. Les fils des spaghettis sortent peu à peu et Carvalho les coupe à la longueur convenable. Il va cueillir quelques feuilles de basilic en pot dans son jardin, revient dans sa cuisine, les mélange dans le mixer avec des pignons, de l'ail, de l'huile, du vinaigre, du poivre et du sel. Il fait la sauce. Il plonge les spaghettis dans l'eau bouillante et prépare des saltimbocca pendant ce temps. Une fine tranche de veau, une de jambon et une feuille de sauge, successivement, le tout assemblé par des cure-dents et revenu à la poêle. Il apporte sur un plateau les spaghettis fumants et le plat recouvert où reposent les saltimbocca.

Auteur: Vázquez Montalbán Manuel

Info: Assassinat a prado del rey

[ recette ]

 

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humour

Des étudiant en médecine reçoivent leur premier cours d'anatomie avec un vrai humain.
Ils sont tous réunis autour d'une table d'opération avec le corps recouvert d'un drap blanc. Le professeur leur dit:
- en médecine, il faut avoir 2 qualités importantes. La première est qu'il ne faut pas être dégouté.
Là dessus,le professeur retire le drap, enfonce un doigt dans l'anus du mort et quand il l'a retiré, il suce son doigt.
- Allez faites la même chose que moi
Après quelques hésitations les étudiants font de même et sucent leur doigt aussi.
Quand tout le monde à fini le prof les regarde et leur dit:
- la seconde qualité c'est l'observation, j'ai enfoncé mon majeur et j'ai sucé mon index!.

Auteur: Internet

Info:

[ dégueu ]

 

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beaux-arts

Tout est dit lorsque le visiteur se trouve nez à nez avec la Papesse. "C'est une grande prêtresse du pouvoir féminin, de l'intuition, nous dit Niki de Saint-Phalle. Cette intuition féminine qui est une des clés de la sagesse. Elle représente l'irrationnel inconscient." L'eau, qui jaillit de sa bouche grande ouverte, dévale un long escalier évasé, recouvert de céramiques, et se jette dans un bassion aux rebords marquetés de faïences bleues. Le long des marches ondule un gigantesque serpent incrusté de carreaux bleus et blancs. Pas une ligne droite, pas d'angles droits, des courbes, des arrondis qui épurent ces figures de monstres de toute leur agressivité. Leur confèrent même une sorte de bonhomie. Le serpent, son emblème, et l'eau, élément féminin, accueillent dès l'entrée le spectateur.

Auteur: Reynaud Elisabeth

Info: Niki de Saint Phalle

[ femmes-par-femmes ]

 

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vigie

Quand il y a du soleil, on est très bien là-haut dans la tonne d'observation, le nid-de-pie, comme on l'appelle. C'est à peine si une légère brise agite le gréement recouvert de givre. Le Santa Anna semble rêver dans son blanc vêtement étincelant, orné comme de main de maître des merveilles cristallines de la gelée et enveloppé de neige floconneuse jusqu'au pont. Parfois les guirlandes de neige se détachent du gréement et tombent comme des fleurs, avec un léger bruit, sur le bateau endormi, qui, de là-haut, apparaît plus mince et plus long. Les hautes vergues élancées ont l'air élégantes, presque fragiles. Comme inondés de rayons éblouissants, les agrès jettent un reflet magique sur le vaisseau rêveur, qui repose depuis un an et demi sur sa couche glacée.

Auteur: Albanov Valerian

Info: Au pays de la mort blanche

[ navigation ] [ banquise ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mégapole

Ce qui paralysait les Apaches, c'était la Hirano, cet innommable cloaque. Le canal, un affluent de la Néyagawa, conduisait dans la baie d'Osaka, et si la marée, au gré de ses fluctuations, imprimait quelque mouvement à proximité de la surface, en profondeur stagnait en fait un insondable entassement putréfié. Dans ce déversoir venaient s'engloutir les objets les plus divers, huiles de machines, urines, boites de conserve, tout un monde amorphe, déliquescent, effrité, en fin de putréfaction, un fouillis d'éléments imbriqués les uns dans les autres. Les pavés des berges étaient recouverts d'une eau qui n'avait plus apparence d'eau, mais plutôt de quelque indéfinissable soupe épaisse et gluante, d'acide délétère. Jusqu'à quelles profondeurs la corrosion a-t-elle pénétré ces pierres ? se demandait-on lorsque l'on se tenait sur un des bords.

Auteur: Takeshi Kaïkô

Info: L'opéra des gueux

[ pollution ]

 

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