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cinéma

A mon avis, un auteur qui ne peut pas supporter l'idée de se débarrasser de quelque chose, sous prétexte que c'est beau, peut ruiner un film. Qu'un plan soit beau n'est pas une raison suffisante pour le garder. Vous vous souvenez des deux vieillards marchant dans la neige ? Images merveilleuses, mais je les ai retirées. J'aurais pu être indulgent envers moi-même et laisser le public voir ces plans. Tous les ciné-clubs du monde auraient dit : "Que c'est beau !" Mais ils auraient compromis le rythme interne du film. On doit être implacable avec sa propre matière. Un film se fait autant avec ce qu'on enlève que ce qu'on ajoute.

Auteur: Welles Orson

Info: Propos recueillis au magnétophone, Cahier du Cinéma, n°179, juin 1966 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p. 116

[ soustraction ] [ jugement esthétique ] [ fonctionnalité ] [ rigueur ] [ création ] [ élagage ]

 
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avis argumenté

Il faut savoir dire ce qui est bon et ce qui est mauvais. Il ne s'agit pas de dire le sentiment qu'on a éprouvé mais de faire la critique technique ou scientifique du film. Il n'y a eu que la Nouvelle Vague qui le disait. Qui disait : ce travelling est bon et voici pourquoi on le trouve bon par rapport à un autre qu'on trouve mauvais. Ou encore : ce dialogue est bon et on le trouve bon par comparaison avec tel dialogue qui est mauvais. Aujourd'hui, ça s'est complètement perdu. La notion d'auteur a pris une telle importance que lorsqu'on fait un film, même votre assistant ne vous dit pas ça.

Auteur: Godard Jean-Luc

Info: Propos recueillis dans "Libération", 4-5 septembre 1993 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p.238

[ compétence ] [ cinéma ] [ auto-satisfaction ] [ jugement ]

 

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zen

Tchao-tcheou demande à Nan-ts'iuan : - Qu'est-ce que la Voie ?
Ts'iuan : - Le coeur quotidien, c'est la Voie.
Tcheou : - Alors peut-on la suivre ?
Ts'iuan : - Si l'on s'y attache, aussitôt on va de travers.
Tcheou : - Si je ne m'y attache pas, comment pourrai-je savoir si c'est la Voie?
Ts'iuan : - La Voie n'appartient ni à la connaissance ni à la non-connaissance. La connaissance est un éveil irréel et la non-connaissance est indifférence. Si tu arrives vraiment à la Voie sans attache, c'est comme le vide suprême, très vaste et très profond. Comment pourrais-tu la juger de force par discrimination ?
Sur ce mot, Tcheou a instantanément l'Éveil.

Auteur: Wou-men

Info: Anale de la Falaise Verte, recueil de koans recueillis par Wou-men, cité par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p. 477

[ spiritualité ] [ dialogue ] [ équilibre ] [ attention ] [ détachement ]

 

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spectacle

Soudain, Buffalo Bill entre dans l'arène. Il fait un tour de piste à cheval et vient saluer. Les applaudissements retentissent. Des femmes se tiennent debout sur les chaises, dans une odeur de créosote et de crottin. Le présentateur annonce alors un épisode extraordianire : "La mort de Sitting Bull, avec son véritable cheval et sa vraie cabane, recueillis par les soins de Buffalo Bill lui-même." C'était donc çà ! Rien n'arrête le démon de la mise en scène. Rien ne remplit assez le tiroir-caisse. Et aussitôt les curieux se pressent, la foule veut mieux voir. On ne voit jamais assez. il ya quelque chose de grand et de beau, ou peut-être de très affreux et de très vulgaire, qui nous échappe toujours...

Auteur: Vuillard Eric

Info: Tristesse de la terre, p. 80

[ USa ] [ consumérisme ] [ naïveté ] [ public ] [ far-west ]

 

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motivation

- Vous, le fils de pauvres immigrés italiens, n'avez-vous pas été victime, à l'époque, de la malédiction du travail, de l'ivresse de l'écriture et des éloges parisiens ?
- J'ai souffert du sentiment d'humiliation. C'est ce qu'il y a de plus insupportable et, en même temps, je ne connais pas meilleur moteur. Je devais m'en sortir. Ma grande question est : quel prix faut-il payer pour s'arracher aux déterminismes sociaux et culturels ?
- Votre réponse ?
- Le prix est incommensurable. On a beau donner un cadre à un enfant, le protéger de l'humiliation, s'il est issu d'une lignée traumatisée, il restera toujours un dissident et un marginal. Raison pour laquelle je trouve les discours sur l'immigration, bien souvent, hors sujet. On ne peut expliquer ce qu'est un immigré que par l'étude de cas individuels.

Auteur: Gallo Max

Info: Propos recueillis par Franz-Olivier Giesbert et Saïd Mahrane, Publié le 04/10/2012 par Le Point

[ déracinement ] [ ascenseur social ]

 

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anecdote

Parmi les témoignages recueillis par Pauwels, il en est un particulièrement piquant relatif au pouvoir, attribué également en Orient à certains yogis (et évoqué par un auteur aussi digne de foi que Sir John Woodroffe), de rappeler la femme à la femme. Celui qui rapporte l’épisode se trouvait à New York, dans un restaurant, en compagnie d’une jeune femme écrivain très sûre d’elle-même à laquelle il montra le fameux Gurdjieff, assis á une table voisine. La jeune femme le dévisagea avec un air de supériorité affiché mais, quelque temps après, elle se mit à pâlir et sembla sur le point de défaillir. Ceci ne manque pas d’étonner son compagnon, qui n’était pas sans connaître sa grande maîtrise d’elle-même. Plus tard, elle lui avoua ceci: "C’est ignoble! J’ai regardé cet homme et il a surpris mon regard. Il m’a alors dévisagé froidement et, à ce moment-là, je me suis sentie fouaillée intimement avec une telle précision que j’ai éprouvé l’orgasme!"

Auteur: Internet

Info: https://www.sourcevoyance.com/avec-son-coeur/1817/arnaud-desjardins-et-gurdjieff.html

[ femmes-hommes ] [ hypnose ] [ légende ]

 

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audiovisuel

Ce n'est pas la pub qui a créé la grande révolution dans le montage, c'est la télévision. En montage publicitaire on ne peut pas attendre que le personnage ferme la porte, donc on brusque le raccord ; il n'y a pas de temps morts. Mais la vraie influence a été celle de la télé : si aux actualités ils avaient un exposé court de deux minutes à faire sur De Gaulle en Afrique, ou l'interview d'un ministre, on coupait carrément dans le type qui parle pour en mettre le maximum. L'image saute mais tous les spectateurs acceptent ça très bien. Ça anticipe exactement le célèbre interrogatoire à la maison de correction du petit Doinel dans Les Quatre Cent Coups de Truffaut et l'interview de Melville dans A bout de souffle de Godard. C'est de la pure télé. Les gens de cinéma ont été très marqués par cette technique du récit. Le film publicitaire faisait ça bien avant, mais ça n'avait pas eu d'impact.


Auteur: Colpi Henri

Info: Propos recueillis dans "Cinématographe", n°79, juin 1982 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p.500

[ antécédence ] [ accélération ] [ références cinématographiques ]

 

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mémorialiste

J'écris les guerres d'Alexandre sur les Mémoires de Ptolémée et d'Aristobule : unanime, leur témoignage me présente le caractère de la vérité ; opposé, je le discute, et n'admets que les faits dignes de foi, dignes de l'histoire. D'autres ont rapporté d'autres gestes du fils de Philippe ; car nul n'occupa des écrivains plus nombreux et plus divisés. Ptolémée et Aristobule m'ont paru mériter le plus de créance ; Aristobule ne quitta point le prince durant cette expédition Ptolémée fut son compagnon d'armes ; et roi, il se fut plus avili qu'un autre par le mensonge ; tous deux enfin n'écrivirent qu'après la mort du conquérant, affranchis de cette contrainte et de cet intérêt qui auraient pu leur faire trahir la vérité. Quelques auteurs ont rassemblé des traits qui méritent, d'être cités, et que je n'ai pas jugé incroyables pour n'appartenir qu'au seul Alexandre ; je les ai recueillis. La surprise de voir un nouvel historien succéder à tant d'autres, cessera peut-être en comparant leurs écrits au sien.

Auteur: Arrien Lucius Flavius Arrianus

Info: Expéditions d'Alexandre, introduction

[ seconde main ]

 

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métaphysique

1. Physiquement, l'âme des morts est soumise à l'esclavage de certains êtres vivants que l'on appelle des médiums. Ces médiums ne forment pas, pour le moment du moins, une espèce en voie d'extension, mais ils semblent presque exclusivement américains. Sur l'ordre de ces médiums, les âmes défuntes exécutent des prouesses mécaniques qui sont caractérisées par une absolue inutilité. Elles frappent sur les tables, les soulèvent même, soulèvent également les chaises, déplacent les lits, jouent de l'harmonica et font bien d'autres choses du même genre.
2. Intellectuellement, les âmes des morts sont d'un niveau que l'on pourrait qualifier, pour autant qu'on puisse en juger d'après les écrits laissés sur les ardoises des médiums, de tout à fait lamentable. Ces oeuvres sont à ranger dans la catégorie de l'imbécillité et sont tout à fait vides de sens.
3. Leur condition morale est apparemment plus favorisée. Selon les témoignages que nous avons recueillis, leur caractère se réduit à une grande innocence. Confrontés à des demandes aussi brutales que, par exemple, la destruction d'un lit à baldaquin, les esprits s'abstiennent poliment.

Auteur: Wundt Wilhelm

Info: Une soi-disant science : le spiritisme

[ ironie ] [ dénigrement ]

 

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injustice

- Vous évoquez le suicide de Fabrice Hrycak, éducateur à l’aae qui est survenu après un conflit du travail où il n’a, pour le moins, pas été soutenu après avoir vécu une situation très violente avec un jeune. Pourriez-vous nous expliquer ce qui s’est passé ? 

- Fabrice était un éducateur chevronné qui travaillait sur l’une des structures les plus dégradées de l’aae. Il avait voulu reprendre un jeune qui s’était montré particulièrement violent la veille avec l’une de ses collègues. Lors de l’échange, le jeune s’est rebellé, l’a frappé en lui cassant plusieurs côtes, et, en se dégageant, Fabrice lui a porté un coup de tête (sans gravité puisque le médecin n’a pas jugé qu’il pouvait donner lieu à interruption de travail). Fabrice a fait l’objet d’une mesure de licenciement immédiate sans que la violence du jeune ait été reconnue ou traitée. La direction a agi comme si Fabrice avait été entièrement responsable de la situation de violence, alors qu’en réalité c’était l’inverse ! Une grève a fait reculer la direction mais cette dernière est restée extrêmement ambiguë. Fabrice, en mettant fin à ses jours devant la porte de l’association, a signifié clairement que la souffrance qu’il pouvait vivre sur son lieu de travail l’avait conduit à commettre ce geste.

Auteur: Toulouse Philippe

Info: In : Entretien avec P T, lanceur d’alerte. Propos recueillis par Jean-Marie Vauchez dans VST - Vie sociale et traitements 2015/3 (N° 127), pp 53 à 57

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste