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dialogue

STEINER : Je n'arrive pas à te comprendre, tu as des attitudes d'homme généreux... honnête, et puis tout à coup tu deviens froid et calculateur... Je me trompe peut-être... et puis ce n'est certainement pas un ivrogne comme moi qui peut décider où se trouve la vérité. Mais ça m'ennuie de te voir impliqué dans des histoires d'intérêt... Tu m'as l'air d'un type complètement en dehors du calcul... des programmations... des petites misères de tous les jours...
CORTO : Écoute, mon vieux, il y a longtemps que je fais face à mes problèmes tout seul et je t'assure que je n'ai aucune envie de changer, tout simplement parce que le premier venu me conseille de le faire... Je t'ai pris avec moi parce que tu es sympathique... mais si tu veux faire de la censure, tu dois changer d'adresse... Tu vois, Steiner, je ne suis pas assez sérieux pour donner des conseils et je le suis trop pour en recevoir.

Auteur: Pratt Hugo

Info: Corto Maltese : Sous le signe du Capricorne

[ tolérance ] [ recul ] [ réserve ]

 

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quiétude

La philosophie est un moyen de s’absenter, de prendre du recul par rapport à la temporalisation. Mais il y en a d’autres. Lire des romans, des poèmes par exemple, après sa journée de travail, c’est une manière de faire une pause. S’absenter de la temporalisation, c’est un élément très important de l’art de vivre. Il ne faut pas attendre qu’on vous accorde un jour de congé ou des vacances, mais il faut savoir se ménager des pauses dans son emploi du temps habituel. Le repos de l’intelligence, le moment de liberté sont nécessaires. Il nous revient, à nous, au cœur de notre vie quotidienne, de ménager des ouvertures sur la sérénité tranquille, sur la paix qui doit toujours être au fond de nous, à notre disposition. À la surface de notre âme, il y a l’agitation, les vagues, les tempêtes, les harcèlements, les impatiences, mais dans le fond, comme dans la profondeur de la mer, doit régner un calme absolu.

Auteur: Conche Marcel

Info:

[ lecture ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

homme démiurge

Il est intéressant de noter avec quelle netteté nos attitudes courantes  font la distinction entre notre respect d'un "artisanat" de la reproduction sélective et notre profonde suspicion et désapprobation quant à la  "technologie" de l'épissage des gènes. Artisanat qui est mis à l'honneur, mais pas la technologie, qui oublions que ces mots ont un ancêtre commun, le techné, mot grec qui désigne l'art, l'habileté ou l'artisanat dans tout travail. Nous reculons, horrifiés, devant les tomates génétiquement modifiées et tournons le dos aux fibres "artificielles" de nos vêtements, tout en vantant les mérites de produits "biologiques" et "naturels" tels que la farine de céréales complètes ou le coton et la laine, oubliant que les céréales, les plants de coton et les moutons sont eux-mêmes des produits de la technologie humaine, de techniques d'hybridation et d'élevage habiles. Celui qui voudrait se vêtir de fibres non améliorées par la technologie et vivre d'aliments provenant de sources non domestiquées aura vraiment froid et faim.

Auteur: Dick Steven J.

Info: Cosmos & Culture: Cultural Evolution in a Cosmic Context

[ ingéniosité ] [ incohérence éthique ] [ étymologie ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

liberté

Je me célèbre moi-même, me chante moi-même,

Toi tu assumeras tout ce que j'assumerai,

Car les atomes qui sont les miens ne t'appartiennent pas

moins.



Je flâne, j’invite mon âme à la flânerie,

Flânant, m'incline sur une tige d'herbe d'été que j'observe

à loisir.



Ma langue, l'ensemble des atomes de mon sang, façonnés par le sol d'ici même, l'air d'ici même,

Ma naissance, ici même, de parents eux-mêmes nés ici, comme les parents de leurs parents avant eux,

Trente-sept ans ce jour, santé parfaite, je commence,

Comptant bien ne plus m'interrompre avant la mort.



Congédiés les credo, congédiées les écoles,

Ayant pris mesure exacte d’eux sans mépris mais avec du recul,

J’accueille, est-ce un bien est-ce un mal, je laisse s’exprimer sans fin

La nature hasardeuse dans sa vierge énergie.

Auteur: Whitman Walt

Info: Dans "Feuilles d'herbe", Chanson de moi-même, traduction Jacques Darras, éditions Gallimard, 2002, page 63

[ joie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

Australie

En quelques heures, le train était passé d'une chaîne de montagnes à une autre, ne s'arrêtant que quelques minutes dans des petites gares reculées et poussiéreuses, pour prendre quelques passagers.
La jeune femme ne se lassait pas de contempler les moutons broutant l'herbe jaune et cassante. Les montagnes l'avaient éblouie, mais cette terre rouge, ornée d'arbres rabougris, touchait en elle quelque chose de profond. Ses voisins saluèrent avec des cris de plaisir un troupeau de kangourous qui traversait la prairie en bondissant.
La nuit survint rapidement. Grâce à l'obscurité, ajoutée au bercement du train, Jenny réussit à s'endormir.
Dans un flamboiement magique, le jour se leva. Des lambeaux rouge orangé se déployaient au-dessus de la terre et projetaient sur elle leurs nuances chaudes. Jenny but son café en contemplant le ciel incandescent, magnifiant les étendues désolées, où les arbres dressaient bravement sous le soleil leur tronc couleur de cendre, aux feuilles desséchées. Une fois de plus, elle succombait à l'envoûtement qu'exerçait sur elle son pays.

Auteur: McKinley Tamara

Info: La dernière valse de Mathilda

[ voyage ]

 

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science-fiction

Il développa simultanément une autre idée, qui paraissait tout à fait farfelue aux observateurs : la création d'une "aide au désincarnement"*. Au début du site, sous forme d'un petit lien insignifiant ouvrant sur de la musique onirique*, qu'il présentait comme un sas de décompression mentale, destiné à aider les participants à se mettre dans les meilleures dispositions possibles pour participer au site FLP. Détente, chill, relaxation... Appelez là comme vous voulez... Bref manière selon lui d'attraper un peu de recul, de tranquillité et de lenteur. Il répétait sans cesse que passer moins 15 minutes sur le site était de fait sans intérêt. PRENEZ LE TEMPS ! Tel était le leitmotiv. Idée totalement loufoque à une époque - vers les années 2030 - où le village médiatique global voyait encore et partout se développer d'innombrables stimuli pour inciter les populations à se précipiter sur les infos les plus courtes et les plus spectaculaires possibles. Stress dans tous les cerveaux. En clair son idée était totalement à contre-courant.

Auteur: Mg

Info: 22 mars 2017, *link helping to be disembodied

[ réflexion ] [ étiquetage ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 
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voyage

D'accord, Plaisance (*) n'est pas Singapour ; les différences sont nombreuses et non négligeables. Toutefois, tandis que, dans l'omnibus fatigué, je traversais l'après-midi de plus en plus nocturne, et transitais par des lieux inconnus, probablement pseudonymes, comme Alexandrie et Broni (*), je ne pouvais pas ne pas éprouver une impression d'inconnu, d'exotique, d'étranger. Je m'étais déjà trouvé à Plaisance, en un temps reculé, dans des aubes inhospitalières, lorsque j'enseignais des choses fausses dans une école de cette province ; et, de nombreuses années plus tard, j'y étais revenu à la recherche de quelque trace de Wiligelmo (**) sur l'abside de la cathédrale. Mais il y avait un point fondamental, une extranéité jamais surmontée : à Plaisance, je n'avais jamais mangé. Or une ville dans laquelle on ne fait pas l'expérience de la nourriture est, comment dire ? un mariage non consommé. On n'est pas apparenté ; si l'on se croise, on ne se salue même pas. Cette fois-ci, j'allais vraiment à Plaisance, j'allais y manger et y dormir. Cette perspective était excitante.

Auteur: Manganelli Giorgio

Info: "Italies excentriques", éd. Le Promeneur, p.15 - (*) Piacenza, Alessandria et Broni : villes italiennes ; (**) Wiligelmo : sculpteur italien du 12e siècle

[ nouveauté ] [ comparaison ] [ souvenirs ] [ absence de familiarité ] [ repas ] [ ancrage ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

théologie

Mon admiration pour les grands philosophes orientaux est aussi indubitable que mon attitude à l’égard de leur métaphysique est irrespectueuse. Je les soupçonne en effet d’être des psychologues symboliques auxquels on ne pourrait faire plus grande peine que de les prendre à la lettre. Si ce qu’ils veulent dire était véritablement de la métaphysique, il serait vain de vouloir les comprendre. Si, en revanche, c’est de la psychologie, nous pouvons les entendre et tirerons d’eux le plus grand profit, car la "métaphysique" devient alors objet de l’expérience.
Si j’admets que Dieu est absolu et au-delà de toute expérience humaine, cela me laisse froid : je n’agis pas sur lui et il n’agit pas sur moi. Si au contraire je sais qu’un dieu est une puissante impulsion de mon âme, il me faut alors tenir compte de lui, car à ce moment, il peut devenir puissant à un point désagréable et jusque dans la pratique, ce qui rend un son terriblement banal, comme tout ce qui apparaît dans la sphère de la réalité.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Commentaire sur Le Mystère de la fleur d'or, p. 70

[ influence divine ] [ foi ] [ recul ]

 

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année platonicienne

L’écliptique est cette ligne pleine, le chemin suivi par la précession des équinoxes, et sur cette ligne se positionne ce point qu’on appelle vernal, littéralement le point du printemps, là où le soleil se lève au 21 mars, début du printemps. Aux environs de 2200 avant J.-C., ce point se situait près des Pléiades […] et ce point vernal recule chaque année. Il suit comme un mouvement de régression. Le soleil se déplace toujours vers l’ouest, en Bélier on a le premier mois du printemps, du 21 mars au 21 avril ; puis du 21 avril au 21 mai, on va être en Taureau. Mais voilà, chaque année le point du printemps recule, de cinquante-cinq secondes. Le résultat fait qu’en 1000 avant J.-C., il se situait là, au-dessus du Bélier, mais vers 100 avant J.-C., il avait atteint le niveau zéro du Bélier. En vingt et un siècles, il avait reculé de trente degrés en parcourant tout le signe du Bélier, puis il allait entrer dans le secteur dit des Poissons.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Analyse des visions", conférence du 8 juin 1932

[ ère ] [ astronomie ] [ zodiaque ] [ cycle platonique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

indécision

Le philosophe Odo Marquard a noté une corrélation dans la langue allemande entre le mot zwei, qui signifie " deux ", et le mot zweifel, qui signifie " doute " - suggérant que deux de n'importe quoi apporte automatiquement la possibilité d'incertitude dans nos vies. Imaginez maintenant une vie dans laquelle chaque jour une personne se voit offrir non pas deux ou même trois, mais des dizaines de choix, et vous pouvez commencer à comprendre pourquoi le monde moderne est devenu, malgré tous ses avantages, une machine à névroses du plus haut niveau. Dans un monde où les possibilités sont si nombreuses, beaucoup d'entre nous boitent simplement à cause de l'indécision. Ou alors nous faisons dérailler le parcours de notre vie encore et encore, en reculant pour essayer les portes que nous avons négligées au premier tour, désespérant de faire les choses correctement cette fois. Ou alors nous devenons des comparateurs compulsifs - nous mesurons toujours nos vies par rapport à la vie d'une autre personne, nous demandant secrètement si nous aurions dû prendre le même chemin qu'elle.

Auteur: Gilbert Elizabeth

Info: Committed: A Skeptic Makes Peace with Marriage

[ complexité ]

 

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