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deuil

En Asie, si le noir est également associé à la mort et à l'au-delà, le deuil se porte en blanc. Pourquoi ?
Parce que le défunt se transforme en un corps de lumière, un corps glorieux ; il s'élève vers l'innocence et l'immaculé ; En Occident, le défunt retourne à la terre, il redevient cendres, il part donc vers le noir.
Jusqu'au XVIème siècle, seuls les aristocrates pouvaient s'offrir un habit de deuil, le noir étant très coûteux.
Progressivement la paysannerie suivra.

Auteur: Simonet Dominique

Info: Le petit livre des couleurs. Ecrit avec Michel Pastoureau

[ couleur ]

 

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femmes-hommes

Une association féministe en Angleterre vient de demander l'interdiction de la Belle au Bois dormant au motif que comme elle dort, le prince l'a embrassée sans son consentement, ce qui constitue un encouragement à la culture du viol.
Donc aujourd'hui, au nom du développement personnel et du vivre comme on l'entend, on arrive au point de retournement, comme dans une courbe de Gauss, parce que le développement d'une telle logique amène a ce genre de truc.
Ainsi la liberté d'expression, comparée à celle de mai 68 par exemple, peut se métamorphoser et accoucher d'un monde où la censure redevient omniprésente mais sous d'autres formes.

Auteur: Michéa Jean-Claude

Info: Sur youtube, 3 mars 2018, l'autodestruction de la civilisation libérale

[ politiquement correct ] [ cycles ] [ humour ] [ lgbt ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

lecture

Parfois, on aimerait pouvoir s'échapper dans une autre partie du livre. On arrête de lire et on tourne les pages vers l'avant, entrevoyant fugitivement l'histoire qui se déroule, non pas au-dessus du monde, mais à travers lui, à travers les forêts et les complications, à travers le chaos des intentions et des villes. À l'approche des dernières pages, tu accéléres le rythme de ta lecture, jusqu'à te retrouver plongé dans un enchevêtrement d'inquiétudes. Puis, soudain, ton pouce se détache et tu flottes hors de l'histoire pour revenir à toi. Le livre redevient un vaisseau fragile fait de tissu et de papier. Tu as été partout et nulle part.

Auteur: Wharton Thomas

Info: Salamander

[ digressions ] [ errements ] [ rêvasserie ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

vanité

Sache que cela tient à la peur que les hommes ont les uns des autres, ils craignent que le génie de l’un n’aille consumer celui de l’autre, et c’est pourquoi, s’ils veulent bien ne pas se pleurer la nourriture et la boisson, ils sont jaloux de tout ce qui nourrit l’âme et ne peuvent souffrir qu’aucune de leurs paroles ou de leurs actions soit recueillie par d’autres en esprit et changée en flamme. Les insensés ! Comme si rien de ce que les hommes peuvent se dire était davantage que du bois à brûler, qui ne redevient feu que lorsqu’il a été saisi par le feu spirituel, tout comme il provient de la vie et du feu…

 

Auteur: Hölderlin Friedrich

Info: Lettre de Hölderlin à Diotima citée par Jaccottet (Remarques sans fin, Pléiade p 119)

[ inspiration ] [ compétition ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

rapidité

Une voiture rouge portée par quatre pneus noirs passe devant Victor en vrombissant, puis la rue redevient calme sous le vent froid. Une vieille dame traverse au passage pour piétons en un mouvement éternisé comme le footballeur qui s'avance vers le filet adverse dans la séquence rediffusée au ralenti. Victor accélère le pas, se rue dans la boulangerie, en ressort avec un petit pain gris coupé et repart vers son chez lui. Il avale les six volées de marches, enfonce la clef dans la serrure et se précipite dans le salon. Merde. Pas de message. C'est toujours comme ça, le téléphone. Les messages ne viennent jamais quand on les attend. Pire, quand ils arrivent enfin, ils sont tellement désespérants qu'on aurait voulu ne jamais les entendre.

Auteur: Ancion Nicolas

Info: Ecrivain cherche place concierge

[ lenteur ]

 

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introspection

Chaque livre que nous lisons dérègle notre boussole intérieure, chaque esprit étranger nus montre de combien de points de vue divers on peut considérer le monde. Et puis, lentement, les oscillations s'atténuent, l'aiguille revient à sa position accoutumée, correspondant pour chacun de nous à sa personnalité. C'est ce que j'ai éprouvé dans une pause entre deux périodes de lectures. On peut certes beaucoup lire -- et un ami des livres qui vit en solitaire consomme les ouvrages et les opinions comme quelqu'un qui vit en société consomme les êtres humains -- on s'étonne souvent de la quantité que l'on peut en supporter. Mais le moment vient où il faut rejeter tout cela, aller courir un moment par la forêt, respirer le temps qu'il fait, les fleurs, les brouillards et les vents et se retrouver à ce point tranquille d'où le monde redevient unité.

Auteur: Hesse Hermann

Info: Critiques posthumes

[ corps-esprit ] [ équilibre ]

 

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psychose

Il fallait que je prenne mes médicaments et que j’aille à l’école, ce qui représentait deux actions distinctes. Mais je n’étais qu’une seule et même personne. Or ces médicaments qui me rendaient assez calme pour suivre en classe et qui atténuaient suffisamment les hallucinations pour que je puisse écouter le professeur, m’abrutissaient et me fatiguaient à tel point que c’était très pénible d’aller à l’école. Ils nuisaient aussi beaucoup à ma motricité fine. Je tiens un journal intime depuis que je suis adolescente, en tout cas par périodes, et quand j’en reprends les cahiers, je vois bien que l’écriture change sous l’influence des médicaments, et redevient progressivement la mienne. Elle n’a pas tellement évolué depuis mes dix-huit ans, mais elle différait du tout au tout quand les traitements étaient les plus lourds. Je me rappelle que beaucoup d’autres aspects de ma vie étaient également altérés.

Auteur: Lauveng Arnhild

Info: Demain j'étais folle : Un voyage en schizophrénie

[ témoignage ]

 

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capitalisme

Et, de fait, dès l'été 1949, l'économie est assainie, il n'est plus utopique de faire confiance à la monnaie. Les Japonaises le comprennent vite... Avec délices, elles se laissent aller à cette manie d'économiser qu'elles ont contractés pendant la guerre ; elles sont si avares qu'en six mois les dépôts en banque augmentent du tiers (530 millions en juin, 792 millions en décembre) : pour la première fois depuis la guerre les entreprises vont pouvoir emprunter un peu d'argent Japonais. Au début de l'année 1950, la ménagère peut envisager son avenir avec plus d'espoir que l'année précédente : son niveau de vie est bas mais il monte doucement. Certes l'économie est toujours faible- il y a encore 500 000 chômeurs - mais elle est stable ; une mère de famille peut prévoir quelques investissements, elle redevient sage, posée et tempère les ardeurs révolutionnnaires de son mari...

Auteur: Dufourcq B. Elisabeth

Info: Les femmes Japonaises (1969, 296 p.)

[ après-guerre ] [ évolution économique ] [ histoire ] [ asie ] [ épargne ]

 

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objet multi-usages

Un monsieur prend l'autobus après avoir acheté le journal et l'avoir mis sous son bras. Une demi-heure plus tard, il descend avec le même journal sous le bras.

Mais ce n'est plus le même journal, c'est maintenant un tas de feuilles imprimées que ce monsieur abandonne sur un banc de la place.

A peine est-il seul sur le banc que le tas de feuilles imprimées redevient un journal jusqu'à ce qu'un jeune homme le voie, le lise et le repose, transformé en un tas de feuilles imprimées.

A peine est-il seul sur le banc que le tas de feuilles imprimées redevient un journal, jusqu'à ce qu'une vieille femme le trouve, le lise et le repose, transformé en un tas de feuilles imprimées. Elle se ravise et l'emporte et, chemin faisant, elle s'en sert pour envelopper un demi-kilo de blettes, ce à quoi servent tous les journaux après avoir subi ces excitantes métamorphoses.

Auteur: Cortazar Julio

Info: "Le quotidien quotidien", in "Cronopes et fameux", éd. Gallimard, p. 77 - trad. Laure Guille-Bataillon

[ obsolescence ] [ cycles ] [ perte d'intérêt ] [ actualités défraichies ] [ réutilisation durable ] [ amortissements excédentaire ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

simulation de l'ordre productif

Au stade esthétique de l’économie politique, qui est celui d’une finalité sans fin de la production, le mythe éthique, ascétique de l’accumulation et du travail s’effondre. Le capital, qui risque de crever de cette liquéfaction des valeurs, redevient donc nostalgique de sa grande période éthique, celle où produire avait un sens, l’âge d’or de la pénurie et du développement des forces productives. Pour redresser les finalités, pour réactiver le principe de l’économique, il faut régénérer la pénurie. D’où l’écologie, où la menace de rareté absolue restitue une éthique de la conservation de  l’énergie. D’où la crise de l’énergie et des matières premières, véritable bénédiction pour un système à qui le miroir de la production ne renvoyait plus qu’une forme vide et affolée. [...]

L’écologie, c’est la production qui se ressource dans le spectre de la pénurie, qui retrouve une nécessité naturelle où retremper la loi de la valeur. Mais l’écologie est trop lente. Une crise soudaine, comme celle du pétrole, constitue une thérapeutique plus énergique.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Dans "L'échange symbolique et la mort", éditions Gallimard, 1976, page 59

[ relance de la consommation ] [ états d'urgences ] [ marchandises abstraites ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson