Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 13
Temps de recherche: 0.0373s

intellectuel

L'intelligence d'une personne est reflétée par le nombre d'opinions contradictoires qu'elle peut avoir sur un sujet.

Auteur: Alther Lisa

Info: Kinflicks

 

Commentaires: 0

sciences

L'ordre n'est pas suffisant. Ce qui est exigé, c'est quelque chose de beaucoup plus complexe. C'est un ordre acceptant la nouveauté ; de sorte que cet ordre ne dégénère pas dans la seule répétition ; de sorte que la nouveauté soit toujours reflétée sur le fond du système.

Auteur: Whitehead Alfred North

Info:

[ mathématiques ] [ ouverture ] [ adaptation ] [ évolution ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

chair-esprit

La flexibilité cognitive est une importante fonction exécutive reflétée par  la capacité de modifier sa façon de penser et ainsi produire un flux constant de pensées et de réponses créatives, par opposition à une régurgitation des réponses habituelles. Cette caractéristique est en corrélation avec des niveaux de performance élevés dans des emplois intellectuellement exigeants. Donc, si vous avez prévu une importante séance de remue-méninges dans l'après-midi, un court et intense footing à l'heure du repas sera une bonne idée.

Auteur: Ratey John Joseph

Info: Spark: The Revolutionary New Science of Exercise and the Brain

[ équilibre ] [ optimisation corporate ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par miguel

illumination

Christopher ne se souvenait plus quel jour on était. Il ne savait pas non plus quelle heure. C'était un moment gris, mais il n'y avait rien de mat dans ce gris. C'était comme une cendre de perle chatoyante, une couleur moirée reflétée par l'eau et l'air diaprés. Il vivait un moment cramoisi, tranchant, comme un écureuil gris atteint par balles, saignant à l'intérieur et sur sa peau. Oui, il y avait cet agréable toucher de la mort sur les choses. Vies jaillissantes et bouillonnement de cadavres entremêlées.

Auteur: Lafferty Raphaël Aloysius

Info: Ringing Changes

[ littérature ] [ perdu ]

 

Commentaires: 0

ville absurde

Dans la pureté et la vacuité de cette heure moins familière, les ombres étaient du mauvais côté de la rue, lui prêtant la parure non sans élégance d'un renversement, comme lorsqu'on voit reflétée dans le miroir d'un salon de coiffure la vitrine vers laquelle le coiffeur mélancolique, tout en repassant sur le cuir son rasoir, tourne son regard (comme ils font tous en pareil moment), et, encadrée dans cette vitrine reflétée, une section de trottoir qui aiguille un défilé de piétons imperturbables dans la mauvaise direction, vers un monde abstrait qui, subitement, cessant d'être drôle, déchaîne un torrent d'effroi.

Auteur: Nabokov Vladimir

Info: Autres rivages

[ reflet ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

Mary leva la tête et me regarda droit dans les yeux. Je tentai de soutenir son regard, mais c’était comme si je perdais immédiatement pied, comme si j’allais me noyer. Combien de temps deux personnes peuvent-elles se regarder fixement ? Dix secondes ? Il ne se passe en tout cas pas beaucoup de temps avant que l’on ressente de l’angoisse devant ce que l’on voit ou de la crainte pour l’image reflétée de ses propres yeux, qui apparaît soudain sans qu’on puisse l’empêcher. Ou bien ressentir ce doute d’être aspiré tout entier par le regard de l’autre. Ou même cette hésitation à propos de sa propre identité ou de celle de l’autre. L’identité n’existe pas dans les yeux. On ne la retrouve qu’au moment où l’on détourne le regard.
En même temps, le fait de se laisser aller dans les yeux de quelqu’un d’autre, de disparaître et d’être englouti par eux, présente un charme et une fascination illimités.

Auteur: Larsson Björn

Info: Le Cercle celtique

[ oeil ] [ rapports humains ] [ rapports humains ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Gaule

L’esprit français, c’est prendre ses distances avec le réel. Parce que le réel n’est pas ce qui compte vraiment. Prenez Versailles: c’est un palais, c’est une réalité, c’est un roi, c’est le symbole de la monarchie absolue. Mais Versailles, à l’époque de Molière, c’est la cour, c’est aussi une société artificielle, cachée derrière des masques et des paravents. L’esprit français est la clé pour comprendre à la fois la grandeur de la France, son charme fou, et ses difficultés reflétées aujourd’hui d’une certaine façon par la crise des "gilets jaunes". Les "grandes écoles" qui forment l’élite du pays distillent une formation qui dénigre l’apprentissage, le goût de la réalité, les choses simples dans lesquelles se retrouvent les artisans, les paysans, les commerçants. Mon dictionnaire est amoureux. Mon affection et ma tendresse pour le brillantissime esprit français sont infinies. Sauf que le coût de ce dernier est énorme. La société française paie un prix colossal, insupportable, à cette obsession du panache.

Auteur: Arditi Metin

Info: https://www.letemps.ch/, 2 sept. 2011

[ langage ] [ esbroufe ] [ prestige ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

vision

Sous la pluie, le vieux père danse, nu ; il va se tremper.
La pluie est éparse, mais il ne peut esquiver toutes les gouttes.

Il chante une chanson, mais pour moi, le langage en est étrange.

La mère compte son argent, comme une folle, au soleil.
Comme des navettes, ses doigts volent, et la somme est clairement astronomique.

Son souffle est doux comme violettes pilées, et son sourire se balance comme jonquilles reflétées dans un ruisseau.

La chanson du père dit, finalement, qu'il comprend.
C'est pourquoi, pour moi, le langage en est étrange.

C'est pourquoi les horloges à travers le continent se sont arrêtées.

L'argent que compte la vieille mère nue, ce sont les souvenirs dorés de l'amour.
C'est pourquoi je ne vois rien entre ses doigts, maniaquement occupés.

C'est pourquoi tous les vols ont été annulés, à Kennedy Airport.

Ça m'embête vraiment, mais je dois faire venir la police.
Pour leur propre bien, comme pour celui de la société, je dois les placer sous surveillance.

Ils doivent apprendre à rester dans leurs tombes. C'est pour ça que les tombes sont faites.

Auteur: Robert Penn Warren

Info: "Natural History", in "Or Else" - ma traduction

[ hantise ] [ parents ] [ poème ]

 
Commentaires: 3
Ajouté à la BD par Benslama

faire miroiter

Une défense beaucoup plus attrayante et convaincante de la nécessité occasionnelle d'exagérer les bénéfices potentiels apparaît dans un essai du philosophe polonais Kolakowski : Les améliorations les plus simples des conditions sociales exigent un effort si énorme de la part de la société que la pleine conscience de cette disproportion serait des plus décourageantes et rendrait ainsi tout progrès social impossible. L'effort doit être prodigieusement grand si l'on veut que le résultat soit visible... Il n'est donc pas du tout étonnant que cette terrible disproportion soit très faiblement reflétée dans la conscience humaine si l'on veut que la société génère l'énergie nécessaire pour apporter des changements dans les relations sociales et humaines. Pour cela, on exagère les résultats prospectifs en un mythe pour leur faire prendre des dimensions qui correspondent un peu plus à l'effort immédiatement ressenti.... Le mythe se comporte comme une Fata Morgana qui fait surgir de belles terres sous les yeux des membres d'une caravane et augmente ainsi leurs efforts jusqu'à ce que, malgré toutes leurs souffrances, ils atteignent la prochaine petite oasis. Si de tels mirages tentants n'étaient pas apparus, la caravane épuisée aurait inévitablement péri dans la tempête de sable, privée d'espoir.  

Auteur: Hirschman Albert Otto

Info: Development Projects Observed

[ incitation ] [ encouragement ] [ carotte mieux que bâton ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

nature

Ainsi on rebrousse chemin, après avoir amarré la barque dans une trouée des roseaux, et s'être étendu un moment sur l'herbe de la berge. Le soleil réchauffe encore le vallon de toute sa vigueur ; il n'y a pas un souffle d'air, mais une barre de fraîcheur s'allonge déjà au pied de chaque arbre en travers de la rivière, aussi distincte qu'une ombre portée. Souvent j'ai entendu chanter dans les barques qui revenaient de Coulènes ; ainsi que l'eau lisse par-dessus la crête du barrage, ce qui s'épanchait dans ce chant, c'était comme un excédent tranquille ; seulement ce qui débordait à la fin, sans violence, de l'engrangement d'une journée sans nuages. Les voix, que le soir isole et rend plus liquides, font résonner au retour l'écho de la Roche qui Boit ; la tour quadrangulaire de la chapelle enfin est en vue par-dessus les roselières : le bronze de sa cloche qui sonne languissamment l'heure retentit toujours plus proche qu'on ne s'y attendait et semble élargir sur l'eau, amortir sans hâte ses vibrations comme un caillou qui tombe dans une mare. C'est d'ici seulement, encadrée entre les bouquets plumeux des roseaux, reflétée sur l'eau tremblante, et cassée comme une mosaïque par les feuilles des macres et des nénuphars, que cette laide bâtisse de pèlerinage n'est pas tout à fait indigne qu'on la regarde, et mérite le nom secret que je lui conserve dans mon souvenir, nom que j'ai volé à une pauvre bourgade de la Brière : la chapelle-des-Marais.

Auteur: Gracq Julien

Info: "Les eaux étroites", librairie José Corti, 1976 – pages 70-71]

[ moire ] [ réverbération ] [ littérature ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel