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bilan

Les deux tiers de ma vie sont écoulés ; pourquoi tant m’inquiéter sur ce qui m’en reste ? La plus brillante fortune ne mérite point ni le tourment que je me donne, ni les petitesses où je me surprends, ni les humiliations, ni les hontes que j’essuie ; trente années détruiront ces colosses de puissance qu’on ne voyait bien qu’à force de lever la tête ; nous disparaîtrons, moi qui suis si peu de chose, et ceux que je contemplais si avidement, et de qui j’espérais toute ma grandeur ; le meilleur de tous les biens, s’il y a des biens, c’est le repos, la retraite et un endroit qui soit son domaine.

Auteur: La Bruyère Jean de

Info: Les Caractères ou les moeurs de ce siècle, De la cour, 66

[ refuge ] [ état des lieux ] [ repli ] [ humilité ] [ vieillesse ]

 

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éloge

Ô philosophie, guide de la vie, toi qui recherches la vertu et qui chasses les vices, qu'aurait pu être sans toi je ne dis ma propre vie mais la vie de tous les hommes? Tu as enfanté les villes; tu as rassemblé en une société les hommes dispersés; tu les as liés entre eux d'abord par leurs demeures, puis par les unions conjugales, enfin par le lien de l'écriture et de la parole; tu as découvert les lois; tu es la maîtresse des moeurs et de l'instruction. En toi nous prenons refuge; à toi nous demandons secours; à toi nous nous livrons maintenant non pas comme autrefois partiellement mais complètement en sans restriction.

Auteur: Cicéron

Info: livre sur le bonheur, dépend de l'âme seule.. in éloge de la philosophie

[ pensée ] [ idéologie ] [ langage ]

 

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écriture

...écrire dans la solitude, sans but, sans projet, parce que, parce que c'est comme ça, peut sembler être un acte transcendental que nous ne pouvons appeler sacré que parce qu'il s'agit d'un acte très humain. Mais il y a quelque chose du rite, de la conjuration et, plus encore, de l'offrande, de l'acceptation : celle de l'inéluctable présent du temps, celle de passer dans le temps, d'aller à sa rencontre, comme il le fait, lui, qui ne nous abandonne pas. Et, finalement, comme le temps est mouvement, il met en mouvement l'être humain ; être en mouvement, c'est faire, faire vraiment quelque chose, tout simplement. Faire la vérité, même si c'est en écrivant.

Auteur: Zambrano Maria

Info: L'homme et le divin, Prologue de Maria Zambrano à la seconde édition 1973

[ refuge ]

 

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lieu saint

Dans une église, tout le monde opte pour le silence ou le murmure de la prière. Dans une église, seul le prêtre a le droit d’élever la voix. Eh bien c’était comme si, tout en marchant, il pensait et rêvassait en un chuchotement. Dans une église, même les odeurs sont plaisantes, et l’édifice, en outre, est conçu pour que tout ce qui naît en son sein, les senteurs d’huile sainte, le souffle des prières, la sensation de contact avec l’éternité qui attend chacun après la vie terrestre, tout cela y demeure, derrière les murs épais, derrière les portes de fer, sous les hautes coupoles. Pour qu’on y revienne toujours, en quête de ces instants merveilleux.

Auteur: Kourkov Andreï

Info: Les abeilles grises

[ monument ] [ refuge ] [ enceinte religieuse ] [ quiétude ] [ apaisement ] [ basilique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

poésie

Après sa crise de folie en mai 1853, Gérard de Nerval (1808-1855) part pour son Valois natal (Chaalis, Senlis, Loisy, Mortefontaine) pour chercher refuge nostalgique et apaisement. Cet errant infatigable qui ne se lasse pas de sillonner le Midi, l’Allemagne, l’Autriche et l’Orient, se replie pour un temps dans la crypte d’un passé qui le hante. En août, les symptômes reprennent : nous le retrouvons, archéologue menacé, visitant la galerie d’ostéologie du Jardin des plantes et persuadé, sous la pluie, d’assister au déluge. [...] Dans ce contexte, El Desdichado est son arche de Noé. Si elle est provisoire, elle lui assure cependant une identité fluide, énigmatique, incantatoire. Orphée demeure, cette fois encore, vainqueur du Prince Noir.

Auteur: Kristeva Julia

Info: Dans "Soleil noir", éditions Gallimard, 1987, page 155

[ contexte biographique ] [ écriture ] [ modalité de suppléance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

régression

Notre société a choisi le retour à l’enfance pour se rendre la vie supportable. La lucidité, la “mort de Dieu”,le nihilisme début de siècle, le penchant pour le Rien et le Vide, la confrontation avec le Néant, mais aussi, et paradoxalement, l’héritage des Lumières, le rêve hégélien, le progrès en marche, les sciences et les techniques font peur et déçoivent. Alors, l’humanité préfère retomber en enfance. Ce sont donc les valeurs de la maternelle qui prédominent : la quête de l’innocence, le goût de la fable et du merveilleux, la pensée manichéenne, l’hypersensibilité à l’injustice, l’obsession du jeu, pour donner le change, faire semblant. Le réel est décidément trop dur. Mieux vaut Disneyland que Verdun.

Auteur: Bardolle Olivier

Info: Dans "Le monologue implacable", 2003

[ cocooning ] [ niaiserie ] [ bons sentiments ] [ confort refuge ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

refuge

En prison , plus que jamais, c'est au-dedans de vous qu'il faut vivre. Et s'il y a une personne dont vous ne pouvez pas vous passer, réellement pas, faites comme je faisais alors : regardez-là plusieurs fois par jour, longtemps. Mais n'essayez pas de l'imaginer là où elle est en ce moment, là où il y a de l'aire libre et partout des portes ouvertes, parce que vous n'y arriverez pas et que cela vous fera du mal. Regardez-là en vous. Coupez autour d'elle tout ce qui est espace Toute la lumière que vous contenez, mettez-là sur elle. N'ayez pas peur de l'épuiser, cette lumière : l'amour, la pensée, la vie en contiennent à ne plus savoir qu'en faire.

Auteur: Lusseyran Jacques

Info: Et la lumière fut

[ introspection ] [ pénitencier ]

 

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poème

J'aime le rond.
J'aime le rond, les courbes, l'ondulation,
le monde est rond, le monde est un sein.
Je n'aime pas l'angle droit, il me fait peur.
L'angle droit veut me tuer, l'angle droit
est un assassin.
L'angle droit est un couteau,
l'angle droit c'est l'enfer.
Je n'aime pas la symétrie.
J'aime l'imperfection.
Mes cercles ne sont jamais tout à fait ronds.
C'est un choix, la perfection est froide.
L'imperfection donne la vie, j'aime la vie.
J'aime l'imaginaire comme un moine
peut aimer Dieu.
L'imaginaire c'est mon refuge, mon palais
L'imaginaire est une promenade à
l'intérieur du carré et du rond.
Je suis une aveugle, mes sculptures sont mes yeux
L'imaginaire est l'arc-en-ciel,
le bonheur est l'imaginaire, l'imaginaire existe.

Auteur: Saint Phalle Niki de

Info:

[ asymétrie ] [ défectuosités ] [ ode ]

 

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chercheurs

J'ai découvert très tôt que la science est un refuge pour les timides, les fous, les inadaptés. C'était peut-être plus vrai dans le passé qu'aujourd'hui. Si vous étiez étudiant à Göttingen dans les années 1920 et que vous vous rendiez au séminaire "Structure de la matière", placé sous les auspices conjoints de David Hilbert et de Max Born, vous pouviez très bien imaginer vous trouver dans un asile de fous en entrant. Chacune des personnes présentes était manifestement un cas grave. Le moins étrange des syndrome était de bégayer un peu. Robert Oppenheimer, alors étudiant diplômé, avait trouvé opportun de développer une sorte de bégaiement fort élégant, la technique du "njum-njum-njum". Bref, les personnes bizarres se sentaient à l'aise.

Auteur: Delbrück Max Ludwig Henning

Info: En réponse à la question : "Pourquoi avez-vous choisi la science comme l'œuvre de votre vie ?" Dans "Homo Scientificus According to Beckett", recueilli dans William Beranek, Jr. (éd.) Science, Scientists, and Society, (1972), 135.

[ atypiques ] [   convergence ] [   rassemblement ] [ sociologie ] [ types réunis ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

lecture

À tout âge, la lecture est une action privilégiée pour élaborer ou préserver un espace à soi, un espace privé, intime, un autre lieu, "une chambre à soi", et même si on n'a aucune chance de disposer d'un espace personnel, que ce soit en pension ou en prison. Lire a partie liée avec le secret. Retour au for intérieur. Lire est une "activité silencieuse, transgressive, ironique ou poétique de lecteurs qui conservent leur quant-à-soi dans le privé et à l'insu des maîtres" selon Michel de Certeau, qui insiste encore : "Lire, c'est être ailleurs, là où ils ne sont pas, dans un autre monde", "c'est créer des coins d'ombre et de nuit dans une existence soumise à la transparence technocratique..."

Auteur: Detambel Régine

Info: Les livres prennent soin de nous: Pour une bibliothérapie créative

[ refuge ]

 

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