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océan

Je me souviens encore de mon premier quart de nuit après le passage de la Ligne.
Je suis monté sur la passerelle supérieure. La brise était chaude, pas un nuage ne masquait la voûte céleste. Au-dessus de moi, l'univers était inconnu. Je découvrais le ciel de l'hémisphère Sud.
Et par-delà les années, j'entendais rouler la voix de mon instituteur de l'école Jean-Macé, tout là-haut en Europe, et la musique d'Heredia qui jouait tout bas :
"... Ils regardaient monter en un ciel ignoré
Du fond de l'Océan des étoiles nouvelles."

Auteur: Heuet Stéphane

Info: La Petite Bibliothèque maritime idéale

[ obscurité ]

 

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racisme

Ensuite vint un groupe de Nègres conduits par un caporal blanc. Les Nègres avaient des jambes maigres, toutes droites, sur lesquelles les bandes molletières glissaient, et ils marchaient avec le bout des pieds tourné à l'intérieur. Ils ricanaient sous leur casque plat en montrant de larges dents luisantes, ils regardaient avec insouciance de tous côtés, et se délectaient visiblement du sentiment d'une supériorité imprévue.
C'était donc là "les représentants de l'humanité et de la démocratie" !
On les avait ramassés dans tous les coins du globe pour venir nous châtier, nous les barbares.

Auteur: Salomon Ernst Von

Info: Les Réprouvés

[ mépris ] [ stéréotypes raciaux ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

marginal

Ensuite, pour supporter le froid de l’hiver, car les hivers sont terribles là-bas, il était étonnant. Ainsi, par exemple, un jour de gel, ce qu’on peut imaginer de pire dans le genre, quand tout le monde évitait de sortir, ou bien ne sortait qu’emmitouflé de façon étonnante, chaussé, les pieds enveloppés de feutre ou de peaux d’agneau, Socrate sortait, lui, dans ces conditions-là, avec le même manteau qu’à l’ordinaire, et marchait pieds nus sur la glace plus facilement que les autres avec leurs chaussures : les soldats le regardaient de travers, croyant qu’il voulait les braver.

Auteur: Platon

Info: Discours d'Alcibiade à propos de Soscrate dans "Le Banquet" de Platon, trad. Paul Vicaire, Les Belles-Lettres, Paris, 1989, 220a

[ anecdote ] [ indifférence ] [ indépendance ] [ choses extérieures ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

abrutissement

Le cinéma était l'arme dont se servait l'Amérique pour affaiblir le reste du monde. Hollywood attaquait inlassablement les défenses mentales du spectateur avec le succès, le carton, le spectacle, le blockbuster, et, oui, même la bombe du box-office. Peu importait l'histoire que les gens regardaient : l'essentiel était qu'ils regardaient et aimaient l'histoire américaine, jusqu'au jour où ils seraient eux-mêmes peut-être bombardés par les avions qu'ils avaient vus dans les films américains.
(...)
J’avais naïvement cru que je pouvais détourner l’organisme hollywoodien de son principal but, la lobotomisation et le vol à la tire simultané des audiences mondiales.

Auteur: Viet Thanh Nguyen

Info: Le Sympathisant

[ show-business ] [ propagande ] [ Etats-Unis ] [ soft power ]

 

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vieillesse

Mon corps, rappelle-toi non seulement combien tu fus aimé,

non seulement les lits où tu t'es allongé,

mais aussi ces désirs qui pour toi

brillaient ouvertement dans les yeux,

qui tremblaient dans la voix - et qu'un obstacle

quelconque a empêché de se réaliser.

Maintenant que tout cela appartient au passé,

c'est presque comme si à ces désirs aussi

tu t'étais livré - comme ils brillaient,

rappelle-toi, dans les yeux qui te regardaient ;

comme ils tremblaient dans la voix, pour toi, rappelle-toi, mon corps.

Auteur: Cavafis Constantin

Info: Rappelle-toi mon corps

[ poème ] [ incarnation ] [ ego ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ville

Il contemplait avec amertume les immenses espaces montagneux, la taïga, pensait à sa belle datcha près de Moscou, à son grand appartement qui occupait un étage entier dans un immeuble du boulevard Gogol… Il comprenait bien qu’il n’existait rien de commun entre ceux qui regardaient le ciel depuis leurs bureaux moscovites, passaient leurs soirées au restaurant ou au théâtre, distribuaient les licences de pêche et de chasse, les autorisations à extraire l’or… et un Onc’ Sacha qui sillonnait la taïga sur son vieux tas de ferraille.

Rien ne les unissait : ni Dieu, ni un tsar, ni même un guide bien-aimé.

Auteur: Remizov Victor

Info: Volia Volnaïa

[ campagne ] [ différence ]

 

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révolution

Pendant les événements de Mai 68, le grand cinéaste italien Pier Paolo Pasolini (qui était Marxiste, rappelons-le) appuyait non pas les étudiants qui lançaient des pavés aux agents du CRS, mais la police! En effet, il disait que les étudiants étaient des enfants de bourgeois qui protestaient pour la forme, alors que les flics, eux, étaient de véritables prolétaires. "Ce sont eux, les vrais ouvriers!", disait-il. Pour lui, Mai 68 n'était qu'une révolte de petits-bourgeois blasés. Et les intellos de gauche qui militaient au sein des mouvements maoïstes, de petits snobinards qui regardaient le prolétariat de haut. Ils théorisaient sur la classe ouvrière, mais ils ne savaient foutrement rien d'elle...

Auteur: Martinaud Richard

Info: https://www.journaldemontreal.com/2012/05/07/pasolini-et-mai-68, Lundi, 7 mai 2012 21:17

[ snobisme ] [ mode ] [ France ] [ mutin de Panurge ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

texte-image

Emma a ouvert le secrétaire et soulevé un vieux rouleau de papier jauni. Dessous, nous avons découvert la photographie d'une femme vêtue d'un châle noir à sequins. Ses cheveux, parsemés de fils gris, étaient relevés dans une coiffure élaborée. Elle avait les yeux clos et tournait la tête à l'objectif. Une poule était perchée derrière elle. Au premier coup d'œil, la photo paraissait ratée, prise lors d'un moment d'inattention. Et pourtant, sa composition était parfaite. Les cheveux de la femme et ses vêtements rappelaient le plumage noir et blanc de la poule. Elles regardaient dans des directions opposées, mais on avait l'impression qu'un lien étrange les unissait. Elles semblaient communiquer en silence, ou rêver l'une de l'autre.

Auteur: Ransom Riggs

Info: Miss Peregrine et les enfants particuliers, tome 2 : Hollow City

[ noir-et-blanc ]

 

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différence

"Aibileen : Aujourd'hui, je vais te raconter l'histoire d'un extra-terrestre. (...) Un jour, un martien plein de sagesse descendit sur la Terre pour nous apprendre une ou deux choses.
Mae Mobley : Un martien ? Grand comment ?
Aibileen : Oh environ deux mètres !
Mae Mobley : Comment il s'appelait ?
Aibileen : Martien Luther King. (...) C'était un très gentil martien ce Luther King, exactement comme nous, avec un nez, une bouche et des cheveux sur la tête, mais les gens le regardaient parfois d'un drôle d'air, et je crois qu'il y en avait qui étaient carrément méchants avec lui.
Mae Mobley : Pourquoi Aibi ? Pourquoi ils étaient méchants avec lui ?
Aibileen : Parce qu'il était vert.

Auteur: Stockett Kathryn

Info: La couleur des sentiments

[ racisme ] [ peur ]

 

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question

L'écrivain russe Ivan Gontcharov, auteur d'Oblomov, a fait un voyage au Japon en 1858, dont il a parlé dans un livre intitulé La Frégate Pallas. Il y décrit une scène dont il a été témoin en Chine : un officier britannique marchait dans la rue d'une ville chinoise, et attrapait langoureusement la natte de tout Chinois qui ne lui faisait pas immédiatement place et le tirant dans le caniveau. D'abord surpris, les Chinois le regardaient avec "un sourire d'indignation étouffée". Gontcharov, qui oppose cette description dans l'un des derniers chapitres à l'idylle de fraternité entre un Cosaque et un Coréen, termine la scène avec l'Anglais et le Chinois en écrivant : "Je me demande qui ici est censé enseigner la civilisation à qui."

Auteur: Czapski Józef

Info: Terre inhumaine

[ rapports humains ] [ inter-civilisationnels ]

 

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Ajouté à la BD par miguel