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mégapole

Cézanne lutta trois ans contre son banquier de père qui voulait lui laisser son comptoir, et essaya honnêtement de faire son droit à Aix, avant d'emporter l'autorisation de rejoindre à Paris Zola, qui l'appelait. Dès qu'il y fut, il parla tout de suite de retourner en Provence. La brutalité de la ville, sa fièvre, l'indifférence de ses foules pour ce qu'il regardait comme étant la vie essentielle, tout cela l'abasourdit.

Auteur: Faure Elie

Info: Paul Cézanne

[ nature ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

littérature

La jeune femme portait une robe de soie héliotrope. De ses larges manches de soie, bordées de dentelle blanche et jaune, sortaient des mains blanches et délicates. Le jeune homme à sa droite regardait ces mains comme une oeuvre d'art vivante. Elles étaient si fines, si blanches et si souples. Chaque doigt était comme une ballerine élancée, et le poignet comme la charnière d'acier et de caoutchouc de ce petit chef-d'oeuvre mobile.

Auteur: Altenberg Peter

Info: Esquisses et Nouvelles esquisses viennoises

[ personnage ]

 

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femmes-hommes

Madhu savait parfaitement ce que voyait l'homme quand il la regardait. Elle n'avait pas besoin de miroir. Elle se voyait tous les jours dans les yeux des autres, et cet homme ne lui révélait rien de nouveau. Elle était une gêne, un parasite. Si l'homme avait eu une bombe insecticide sous la main, il l'en aurait aspergée, puis l'aurait regardée se tortiller sur le sol, s'agiter en convulsions grinçantes, jusqu'à ce quelle cesse de bouger.

Auteur: Anosh Irani

Info: Le colis

[ racisme social ] [ mépris ]

 

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froideur

Au début j'avais cru qu'elle était timide, mais je m'étais vite rendu compte que ce n'était pas le cas. Ses yeux, lorsqu'elle regardait ses camarades rire bêtement, étaient semblables à ceux d'un scientifique observant des animaux de laboratoire. Un peu comme si elle était spectatrice d'une pièce de théâtre intitulée "La Deuxième Année de lycée". En fait, elle ne tentait jamais de monter sur scène. Son aspect enfantin était en parfait décalage avec sa personnalité.

Auteur: Higashino Keigo

Info: La maison où je suis mort autrefois

[ distanciation ] [ analyse ] [ personnage ]

 

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surf web

Le temps passait et il ne faisait rien. Vingt et une heures, déjà. L’inspiration s’éteignait. Les angoisses se muaient en paresse, son travail n’avançait pas d’un pouce. En guise de climax, il atterrissait sur les pages des YouTubeurs. Souvent, l’écran lui suggérait de visionner des sketchs qu’il avait déjà vus. Vidé de toute son énergie, il les regardait quand même. D’une semaine à l’autre, il tournait ainsi en rond sur internet, torturé par des blagues.

Auteur: Devers Nathan

Info: Les liens artificiels

[ dérivations ] [ facilité ] [ attention captée ] [ glandouille ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

littérature

Mais l'enfant regardait la nuit; Tom adorait la pluie. Il sortit de la boucherie et se remit à gambader comme un fou. Là où d'autres se seraient perdus, comme égarés par ce labyrinthe de gouttes furieuses, lui savait d'instinct s'orienter, déjouant les pièges de notre bon orage chilien.
Et à voir ainsi le gamin danser sous l'eau belle, faisant du déluge une joie de marelle, on eût dit que la pluie lavait tous les méfaits des hommes.

Auteur: Bolan Gaetano

Info: La boucherie des amants, p.36

[ eau ] [ aqua simplex ]

 

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fin

Birkin regardait le paysage, contemplait la soirée et pensait : "Oui, même si l’humanité est détruite, si notre race est anéantie comme Sodome, il suffit qu’il y ait ce beau soir sur la terre et les arbres illuminés ; cela me suffira. Ce qui l’anime est tout entier ici et ne peut jamais se perdre. Après tout, qu’est-ce que l’humanité, sinon une expansion de l’incompréhensible ? Et si l’humanité disparaît, cela signifiera simplement que cette expression est complète et achevée."

Auteur: Lawrence David Herbert

Info: Femmes amoureuses, traduit de l’anglais par Maurice Rancès et Georges Limbour, éditions Gallimard, 1949, page 83

[ humain ] [ indifférence ] [ acceptation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

nuit

Mais il fut bientôt huit heures quarante, en regardant autour de lui, il vit les vieux assis sur les bancs du jardin public, l'obscurité les faisait disparaître à moitié, mais tous ceux qui fumaient avaient tous le bout rouge de leur cigarette tourné vers lui. Et cette femme - c'était bien elle qui chantait tout à l'heure - , maintenant elle était dehors sur son balcon, et depuis un moment elle regardait vers le bas, au-dessus de sa tête.

Auteur: Fenoglio Beppe

Info: Les vingt-trois jours de la ville d'Albe, L'odeur de la mort

[ ville ]

 

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veuve

Simon, une fois qu'il fut redevenu fidèle, bon père, bon mari, bon maire, bon pharmacien, s'était mis à faire beaucoup de bateau, beaucoup de balades en mer... Lui aussi, il la suivait des yeux, heure par heure, durant tout le jour. Elle, elle le voyait de même, en contrebas, sur la mer, qui s'ennuyait d'elle, qui faisait semblant de pêcher, qui tournait en rond, qui la regardait, qui pensait à elle, qui l'aimait et ne voulait pas d'elle.

Auteur: Quignard Pascal

Info: Les solidarités mystérieuses

[ libération ]

 

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femmes-par-homme

Si on regardait bien - mais on ne regarde jamais assez bien -, on remarquerait la jeune fille sur la gauche, celle qui tient un petit paquet. Parce qu'elle est belle, d'abord. D'une beauté simple qui éteint celle de ses deux compagnes, trop apprêtées. Parce que son rire cache mal son inquiétude, que son inquiétude cache à son tour bien mal son impatience. Et ainsi de suite. Tant de lumières superposées sur un visage, cela le rend obscur. Clairement obscur.

Auteur: Bobin Christian

Info: In "La femme à venir", éd. Folio-Gallimard, p. 54-55

[ émotions ] [ oxymore ] [ confusion ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama