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couple

Les plus fins parmi ses camarades comprenaient qu’il fût las à l’idée de reprendre à zéro une relation, de tout recommencer, de se relancer dans une conquête ou du moins une rencontre. Faire connaissance, se raconter, donner une bonne image de soi, écouter l’autre et s’intéresser à sa vie, s’imaginer y trouver une place. Faire preuve de curiosité, taire ses inquiétudes, dépasser ses doutes, courtiser ou se laisser charmer. Avoir des idées de soirées attrayantes, faire assaut de politesse, d’élégance, d’esprit, de virilité même, donner le change quand on n’y croit pas vraiment. Ce qu’il faut livrer de soi en vue d’une relation amoureuse est énorme et incertain. Et il n’y a pas d’autre façon pour se caser. C’est toujours un peu la même chose, les mêmes regards, les mêmes rires, les mêmes rites du cinéma, du restaurant, du verre dans un bar, sans oublier de payer évidemment, et le concert qu’on aurait séché, l’exposition de peinture à laquelle on n’irait jamais seul.

Auteur: Ferney Alice

Info: L'Intimité

[ efforts ] [ conventions sociales ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pédophilie

La pédérastie est, à Athènes, une relation pédagogique entre un jeune époux, un citoyen d'Athènes, qui va initier un jeune pré pubère à la vie sociale et à l'intimité amoureuse pour en faire un 'citoyen'. Il s'agit en quelque sorte d'un rite initiatique de passage à l'âge adulte et à la qualité de citoyen. Il faut encore préciser que ce rite de pédérastie n'existait que dans une certaine aristocratie puis, plus largement, bourgeoisie, mais ce n'était pas la pratique de tous.
L'amant (l'éraste) est un homme jeune d'une trentaine d'années. Il choisit son aimé (l'éromène) pour sa beauté et sa jeunesse. L'aimé a environ douze ans mais surtout il est imberbe. C'est l'absence de pilosité qui guide l'attirance.
[...]
En même temps, il serait inconvenant que cet adulte trouve attirant un autre adulte, l'amour entre hommes étant considéré comme indigne d'un citoyen honorable.
Cette relation est cependant transitoire, elle prend fin quelques années plus tard à l'apparition des premiers poils.
Et plus tard, une fois marié, ce jeune citoyen deviendra l'amant et l'initiateur d'un autre bel éphèbe.

Auteur: Brenot Philippe

Info: Sex story, p. 63-64

[ Grèce antique ]

 

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homme-femme

- […] Parce que je ne sais pas ce que je désire de vous. Je m’abandonne à l’inconnu en venant à vous, je suis sans réticence et sans défense, entièrement nu pour pénétrer dans l’inconnu. Seulement il faut un engagement entre nous de façon que nous puissions répudier toutes les conventions, nous rejeter nous-mêmes et cesser d’être de sorte que ce qui est réellement nous-même puisse se produire en nous.

Elle réfléchit suivant sa propre façon de penser.

- Mais, est-ce que parce que vous m’aimez, que vous me voulez ? insista-t-elle.

- Non pas, c’est parce que je crois en vous – si du moins je crois en vous.

- Vous n’en êtes pas sûr ? dit-elle en riant, soudain vexée.

Il la regardait fixement, prêtant à peine attention à ses paroles.

- Oui, il faut que je croie en vous, sinon je ne serais pas ici à vous dire de telles choses, répondit-il. Mais c’est la seule preuve que je possède. Je ne crois pas très fortement, en ce moment même.

Auteur: Lawrence David Herbert

Info: Femmes amoureuses, traduit de l’anglais par Maurice Rancès et Georges Limbour, éditions Gallimard, 1949, page 205

[ relation ] [ réinvention ] [ dialogue ] [ pacte ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

hommes-femmes

Dans l’amour, l’homme est véritablement aliéné à l’objet de son désir, au phallus. Mais, dans l’acte érotique, ce même phallus réduit pourtant la femme à être un objet imaginaire. C’est pourquoi, au sein même de la relation amoureuse la plus profonde, la plus intime, est maintenue chez l’homme la duplicité de l’objet. J’y ai bien souvent insisté quand je critiquais la fameuse relation génitale. 

De l’autre côté, le rapport de la femme à l’homme, que chacun se plaît à croire beaucoup plus monogamique, n’en présente pas moins la même ambiguïté – à ceci près que la femme trouve dans l’homme le phallus réel. Elle est donc en posture d’obtenir effectivement dans le couple une relation de jouissance qui satisfait son désir.

Mais justement, dans la mesure où la satisfaction du désir se produit sur le plan réel, l’amour de la femme, non pas son désir, se porte sur un être qui est, lui, au-delà de la rencontre du désir – à savoir l’homme en tant qu’il est privé du phallus, l’homme en tant que, précisément, de par sa nature d’être achevé, d’être parlant, il est châtré.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre VI : Le désir et son interprétation", éditions de La Martinière et Le Champ Freudien éditeur, 2013, pages 159-160

[ sexualité ] [ injoignabilité ] [ quête éperdue ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

hiérarchisation

Car l'apparition de la sexualité a entraîné trois conséquences majeures sur le monde.

Tout d'abord, le sexe a définitivement brouillé une "sélection" prétendument impersonnelle en favorisant le CHOIX des partenaires en tant que force évolutive. […] D'un seul coup, la RELATION devenait plus importante que l'individu. Née d'une sensibilité primordiale qui rend les uns attirants pour les autres, voilà que l'histoire évolutive dépend maintenant de la liberté du désir.

Le deuxième résultat de l'émergence de la sexualité consiste dans l'opposition inévitable des deux genres. À partir de la spécialisation des gamètes, l'un petit, mobile, le spermatozoïde, l'autre gros et plein d'énergie, l'ovule, une divergence incroyable confronte les deux partenaires, et ce conflit invraisemblable se déroule dans le corps des protagonistes. […] Alors commence à s'entreprendre la grande stratégie des réconciliations amoureuses, menant progressivement à l'organisation de relations mutuelles précaires et magnifiques.

Enfin, le sexe biologique produit la variation, la différence essentielle. Au lieu de s'égarer dans une amélioration continue de performances d'une espèce qu'une crise viendrait réduire à néant, la reproduction sexuelle s'engage dans une diversification infinie, recombinant les gènes des uns avec les gènes des autres pour former une individualité nouvelle absolument originale. De toutes ces imprévisibles conséquences, il découle une subtile interdépendance des uns et des autres.

Auteur: Lodé Thierry

Info: Pourquoi les animaux trichent et se trompent, pp. 40-41

[ triade ] [ sexuation ] [ rôles distribués ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

jazz

Si elle ne toucha pas le grand public de la même façon qu'a pu le faire Ella Fitzgerald, Billie eut toujours des aficionados dont le cercle s'agrandit encore aujourd'hui. Ceux qui écoutent Billie pour la première fois ne sont pas forcément séduits de prime abord. Sa voix ne frappe pas immédiatement par ses qualités extérieures. Son art est plus complexe, plus difficile à aborder, parce que plus ambigu. Tel le poète Paul Eluard qui "donnait à voir", la densité émotionnelle de Billie donne à ressentir. Ce n'est pas tant sa voix qu'il faut écouter que son coeur.
Ce qu'elle avait à partager était d'un domaine plus sombre e plus secret que ses consoeurs. Ses chansons reflètent ses bonheurs et ses désillusions, sa quête de l'amour, mais à fleur de peau. Et si elles touchent si profondément, c'est parce qu'elles expriment, d'une façon sous-jacente, la force de la sexualité qui lie une femme à un homme, la folie et la fragilité d'une relation amoureuse. Dans chaque chanson, il y a un mélange subtil de différents états d'âme. Billie n'est jamais entièrement joyeuse ou totalement amoureuse ou délaissée. Sa vérité est bien plus complexe. "Il paraît que personne ne chante comme moi le mot faim ou le mot amour, dit-elle. C'est sans doute parce que je sais ce que recouvrent ces mots." Elle a véritablement faim d'amour.

Auteur: Fol Sylvia

Info: Billie Holiday

[ musique ]

 

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mansuétude

Car l’inconscient n’est pas structuré comme un langage, mais comme toutes les marques de l’Autre, y compris et surtout les plus archaïques, "sémiotiques", faites d’autosensualités préverbales que me restitue l’expérience narcissique ou amoureuse. Le pardon renouvelle l’inconscient parce qu’il inscrit le droit à la régression narcissique dans l’Histoire et dans la Parole.

[...] En suspendant la poursuite historique grâce à l’amour, le pardon découvre les potentialités régénérantes propres à la gratification narcissique et à l’idéalisation internes au lien amoureux. Il tient donc compte simultanément de deux registres de la subjectivité : du registre inconscient qui arrête le temps par le désir et la mort, et du registre de l’amour qui suspend l’ancien inconscient et l’ancienne histoire et amorce une reconstruction de la personnalité dans une nouvelle relation pour un autre. Mon inconscient est réinscriptible par-delà ce don que quelqu’un d’autre me fait de ne pas juger mes actes.

Le pardon ne lave pas les actes. Il lève sous les actes l’inconscient et lui fait rencontrer un autre amoureux : un autre qui ne juge pas mais qui entend ma vérité dans la disponibilité de l’amour, et pour cela même permet de renaître. Le pardon est la phase lumineuse de la sombre atemporalité inconsciente : la phase où cette dernière change de loi et adopte l’attachement à l’amour comme un principe de renouvellement de l’autre et de soi.

Auteur: Kristeva Julia

Info: Dans "Soleil noir", éditions Gallimard, 1987, pages 214-215

[ acceptation ] [ reconnaissance ]

 

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relation amoureuse

C’est dans une sorte d’engluement corporel de la liberté que s’exprime la nature du désir. Nous voulons devenir pour l’autre un objet qui ait pour lui la même valeur de limite qu’a, par rapport à sa liberté, son propre corps. Nous voulons devenir pour l’autre non seulement ce en quoi sa liberté s’aliène – sans nul doute, il faut que la liberté intervienne, puisque l’engagement est un élément essentiel de notre exigence d’être aimé – mais il faut aussi que ce soit beaucoup plus qu’un engagement libre. Il faut qu’une liberté accepte de se renoncer elle-même pour être désormais limitée à tout ce que peuvent avoir de capricieux, d’imparfait, voire d’inférieur, les chemins dans lesquels l’entraîne la captivation par cet objet que nous sommes nous-même.

Ainsi, devenir par notre contingence, par notre existence particulière dans ce qu’elle a de plus charnel, de plus limitatif pour nous-même, pour notre propre liberté, devenir la limite consentie, la forme d’abdication de la liberté de l’autre, c’est l’exigence qui situe phénoménologiquement l’amour dans sa forme concrète – le genital love, comme disait tout à l’heure notre ami Balint. C’est là ce qui l’institue dans cette zone intermédiaire, ambigüe, entre le symbolique et l’imaginaire.

Si l’amour est tout pris et englué dans cette intersubjectivité imaginaire, [...] il exige dans sa forme achevée la participation au registre du symbolique, l’échange liberté-pacte, qui s’incarne dans la parole donnée.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre I", "Les écrits techniques de Freud (1953-1954)", éditions du Seuil, 1975, page 334

[ structuration ] [ couple ] [ régulations narcissiques ]

 
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vie sociétale

Mon besoin de relations sociales (si l'on entend par là les relations autres que les relations amoureuses), d'abord très faible, était au fil des ans devenu nul. Était-ce normal ? Il est vrai que les peu ragoûtants ancêtres de l'humanité vivaient en tribus de quelques dizaines d'individus, et que cette formule s'était longtemps maintenue, aussi bien chez les chasseurs-cueilleurs que chez les premières peuplades agricoles, c'était à peu près de la taille d'un hameau. Mais du temps avait passé depuis lors, il y avait eu l'invention de la ville et son corollaire naturel, la solitude, auquel seul le couple pouvait vraiment offrir une alternative, nous ne retournerions jamais au stade de la tribu, certains sociologues de peu d'intelligence prétendaient distinguer de nouvelles tribus dans les familles recomposées, c'était bien possible, mais des familles recomposées pour ma part je n'en avais jamais vu, des familles décomposées oui, je n'avais même à peu près vu que ça, hormis bien entendu les cas d'ailleurs nombreux où le processus de décomposition intervenait déjà au stade du couple, avant la production d'enfants. Quant au processus de recomposition, je n'avais pas eu l'occasion de le voir à l'œuvre, "Quand notre cœur a fait une fois sa vendange / Vivre est un mal" écrivait justement Baudelaire, cette histoire de famille recomposée n'était à mon avis qu'une dégoûtante foutaise, quand bien même il ne s'agissait pas d'une propagande pure, optimiste, et postmoderne, décalée, dédiée au CSP plus et CSP ++, inaudible au-delà de la Porte de Charenton.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Dans "Sérotonine", page 312

[ communautés ] [ déliquescence ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-hommes

L'éjaculat est un liquide élaboré et émis par la prostate féminine. L'existence d'une prostate et d'une éjaculation féminine a été établie dès l'Antiquité et confirmée par la suite bien que tardivement comme on l'a vu précédemment. Si les médecins ont été si longs à l'admettre ce n'est pas tant en raison de la répression de la sexualité de la femme que parce qu'ils ne trouvaient pas dans l'éjaculat l'équivalent des spermatozoïdes; c'était ignorer que les cellules germinales de la femme ou ovocytes sont dans les ovaires et n'en sortent pas (sauf une fois tous les 28 jours et un à la fois). L'existence de la prostate féminine s'explique par l'embryologie : chez l'embryon au cours des premières semaines, l'appareil génital de l'être masculin et celui de l'être féminin sont semblables; ils ne commencent à se différencier qu'à la sixième semaine; le bourgeon qui doit donner la prostate se développe amplement chez le garçon, mais reste à un stade d'ébauche, quoique non négligeable, chez la fille. Chez la plupart des femmes adultes, cette ébauche persiste. [...] Biologiquement, l'éjaculation féminine ne sert à rien : elle ne joue aucun rôle dans la reproduction comme on le croyait autrefois. Elle n'a pas de rôle lubrifiant non plus puisqu'elle est émise par l'urètre et elle ne vient qu'en fin d'union sexuelle. Par contre, elle joue un grand rôle dans la relation amoureuse et érotique. [...] Les femmes évoquent des vagues de plaisir qui les portent, des flots ensoleillés qui sortent de leur vulve, des cascades qui les emportent. Elles se voient sources, elles abreuvent l'homme, elles irriguent la Terre!

Auteur: Leleu Gérard

Info: Traité des orgasmes, Leduc.S Éditions, France, 2007, pages 172 et 180

[ sciences ] [ femme fontaine ]

 

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