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détachement feint

Dans la mesure où travailler ne représente guère plus qu'une agitation sans grande signification, et où les habitudes sociales, jadis honorées en tant que rituel, dégénèrent en rôles à jouer, le salarié – qu’il travaille à la chaîne ou occupe un poste grassement payé dans une vaste bureaucratie – cherche à échapper au sentiment d'inauthenticité qui en résulte en créant une distanciation ironique par rapport à sa routine journalière. Il tente de transformer le rôle qu'il joue en une évaluation symbolique de la vie quotidienne, et se réfugie dans la plaisanterie, la moquerie, le cynisme. Si on lui demande d’exécuter une tâche désagréable, il établit clairement qu’il ne croit pas aux objectifs de l’organisation qui tendent vers une efficacité et un rendement accrus. S’il se rend à une réception, son comportement tend à montrer que tout n’est qu’un jeu, faux, artificiel, dénué de sincérité, une mascarade grotesque de la sociabilité. Il tente, de cette manière, de se rendre invulnérable aux pressions de la situation. En refusant de prendre au sérieux ses occupations, il nie leur pouvoir de le blesser.

Auteur: Lasch Christopher

Info: Dans "La culture du narcissisme", trad. Michel L. Landa, éd. Flammarion, Paris, 2018, page 159

[ mécanisme de défense ] [ sujet passif ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

économie

L'indice boursier Standard and Poors est passé de 800 points en mai 2009 a plus de 2000 points en février 2015, soit une augmentation supérieure à 150% en 6 ans.
L'action de la FED a donc permis essentiellement de fournir le système bancaire en liquidités qui ont été massivement investies sur les marchés financiers. Dans le même temps, la politique de taux zéro destinée à faire baisser les taux longs des obligations souveraines a poussé les investisseurs en quête de rendements à réorienter leurs capitaux vers ces mêmes marchés financiers. Les marchés actions sont donc tirés par une gigantesque intervention de la banque centrale américaine depuis 5 ans, et se retrouvent de fait totalement déconnectés de l'économie réelle. La sphère financière alimentée par la FED évolue aujourd'hui de manière complètement indépendante de la sphère économique, elle impose de plus ses exigences de rendements à cette dernière. On a ainsi vu se développer des politiques entrepreneuriales que l'on peut qualifier là encore de "non-conventionnelles" et qui ont notamment consisté en des rachats d'actions massifs dans le but de faire monter les cours.

Auteur: Borel Guillaume

Info:

[ injustice ] [ inégalités ] [ folie ] [ vingt-et-unième siècle ]

 

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sport

L'avènement de Roger Federer fut, pour un tennis fan helvète comme moi, le rêve à l'état pur.
D'autant que notre "mister perfect", de par la fluidité et l'équilibre de son jeu, démontra, par contraste avec le féroce Nadal - immense champion lui aussi - que l'aspect esthétique pourrait bien être plus important que le résultat à tout prix. Les foules sont cruelles, mais elles ont aussi du goût. Le sport est un spectacle n'est-ce pas ?
Alors que l'espagnol dépassait sans cesse ses limites mentales et physiques, payant cette abnégation par des arrêts obligés dus aux limites de son organisme tourmenté, Federer conservait l'apparence d'un équilibre imperturbable et surtout, gardait l'affection du public qui voyait en lui, que ce soit conscient ou pas, l'incarnation d'un idéal zen.
La prime à l'harmonie dans un cosmos asphyxié par le résultat et le rendement..
La forme sur le fond dans la compétition aveugle de la vie.
On se réjouit que Rafa revienne, mais on a peur que son apogée atteinte, il n'atteigne plus jamais au niveau qui fut le sien. Désormais il risque, comme Roger l'a avoué après ses problèmes de dos, "d'avoir peur de son corps".
Trouvera-t-il son équilibre, une sagesse qui lui permettra de durer. Est-ce trop tard ?
Vivra verra...

Auteur: Mg

Info: 4 juillet 2009

[ suisse ]

 

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instrumentalisation

En fait, les besoins de notre corps – et corrélativement nos devoirs à son égard – se réduisent à peu de choses : de l’air, une nourriture saine, un exercice modéré, un temps de repos et de sommeil.

Au lieu de cela, que font les matérialistes ? Ils traitent ce malheureux corps comme un vulgaire instrument de rendement, de plaisir et de vanité.

De rendement. Ils le surmènent par un travail excessif (gagner de l’argent étant le nerf de la civilisation utilitaire) et par un usage des loisirs aussi trépidant que le travail. [...]

De plaisir. Disons plutôt de distractions frelatées qui n’ont presque aucun rapport avec le sain plaisir des sens. On force le corps à manger quand il n’a pas faim, à boire quand il n’a pas soif, à veiller quand il tombe de sommeil ;on l’enfume quand il a besoin d’air pur, etc. [...]

De vanité. Ici, la liste des exemples est inépuisable. Ce corps ; on l’exhibe sans pudeur comme une marchandise à l’étalage. Ou bien on le martyrise pour obéir à des modes saugrenues. [...]

Et voilà où nous conduit le matérialisme ! L’oubli de l’âme entraîne le mépris du corps. On néglige, dans la mesure où l’on en fait une idole, les attentions élémentaires qu’on doit à un serviteur.

Auteur: Thibon Gustave

Info: Dans "L'équilibre et l'harmonie", Librairie Arthème, Fayard, 1976, pages 197-199

[ dissociation ] [ étranger ] [ souffrances inutiles ] [ chair-esprit ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

vêtements féminins

Ce soir-là Daphné s'habillait pour se rendre à l'Opéra, au bal du grand prix. La fête était dédiée aux ombres de Paul et Virginie. Dans l'espoir de plaire à J.G. Domergue, elle mit une robe d'ananas avec cacatoès, disait-elle stylisés. Puis elle passa dans la chambre d'Iris. Iris était costumée en sauvage. Elle portait sur la tête un diadème de lianes électriques dans l'espoir d'être remarquée de Beltran y Masses. Iris venait d'un état pluvieux du centre-ouest américain et d'une excellente famille démocrate, Luthérienne et maçonnique depuis 1921 ; sa mauvaise réputation marchait à grandes journées, bien qu'elle eût été envoyée en France pour acquérir le fini français, ou french polish (c'est-à-dire que maintenant quand elle se prenait un pied dans le tapis elle disait m.....) . Plus cet ange extravagant se conduisait mal, plus les puits de pétrole de sa dot augmentaient leurs rendements, car le centre de la terre appartient au diable. C'est Iris qui aide Daphné dans sa lutte contre la pauvreté, avec le succès qu'on devine.

Assez échauffées par le vin et par les cris, serrées l'une contre l'autre les deux femmes se promenaient dans les couloirs de l'Opéra. Une nourrice nègre patrouillait de ci et de là. A en juger par sa taille et sa démarche ce devait être un homme et même un homme âgé.

Auteur: Morand Paul

Info: L'Europe galante (1925, 250 p., Grasset, les cahiers rouges, p.219)

[ classe ] [ élégance ] [ faute de goût ] [ inélégance ] [ accoutrement ]

 

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subversion

Il s'agit de conserver intacte notre rage interne. Et de la transmettre.
Elle reste le meilleur des moteurs, un enthousiasme noir, pour dégommer les pseudo intellectuels qui tiennent le langage, les méthodes... la science. Il faut mettre en cause et reprogrammer ce "cerveau reptilien" de nos sociétés.
Nous assistons à une cooptation pluri centenaire des classes dominantes, via la connaissance. Dirigeants d'une civilisation qui ne font que transmettre les mêmes procédés, analyses, pauvres réflexions à base d'analogies... recettes... tout ça devenu stérile comme on peut le voir de nos jours, puisqu'à base d'efficacité, de rendement... compétitivité... résultats...
Il ne s'agit pas ici de la survie de personnes, mais de celle d'un système, qui, tel un automate aveugle, manque d'humilité et fait surtout part d'une stupidité petite bourgeoise.
Nos universitaires, sous couvert d'ouverture, restent les vrais conservateurs, sans remise en question de fond. Les penseurs et autres théoriciens issus de cette moulinette sont devenus les faux-nez, préformatées, d'un système qui n'a d'autre but que de rester en place.
C'est cette violence là qui manque, celle de dire non à un processus ancien qui se duplique mécaniquement.
C'est donc à eux-mêmes que ces gens devraient l'appliquer. Seul petit espoir de modifier un jour, à toutes les échelles, ce mécanisme global. L'inertie terrifiante d'une caste cooptée immuable.
Un effort cérébral énorme pour s'en sortir.
Un peu comme un mec avachi devant sa télé à qui on demanderai d'éteindre le poste.

Auteur: Mg

Info: 2 sept. 2012

[ révolte ] [ colère ] [ inertie ]

 

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rendement financier

L'argent travaille lui aussi, comme tout le monde. Et quand il ne travaille plus, converti en biens immobiliers et revenus locatifs, il garantit l'avenir, sans quoi on nage dans l'incertitude comme les parents de Pierre. Et comme eux on sera réduit à la conjurer dans la bouffe, l'alcool, le Xanax et les crédits revolving, merci bien. On parle de Pierre comme s'il était là, c'est parfaitement désobligeant, oui. L'équilibre de Pierre, pour ne pas dire sa félicité, repose sur la prévision. Entre autres petits placements sans risque dans de jeunes entreprises du big data, ils disposent avec Reine de deux studettes dans le arrondissement louées sans risque à des locataires eux-mêmes entretenus par leurs propriétaires de parents. Ajoutés à cela, deux appartements à Saint-Jean-CapFerrat, loi Pinel, assureront des revenus locatifs en cas non pas de licenciement mais de réflexion, envie de liberté, nécessité d'émigration. La France pourrait devenir insupportable, décevante au moins, l'histoire l'a montré. Enfin, un compte est approvisionné dans le cas plus que probable où la mère de Pierre, fantasque retraitée de l'enseignement primaire, témoignerait d'une soudaine perte d'autonomie et voudrait vivre chez son fils. Pierre a évalué le coût de six ans de pension complète en maison de repos. Il a placé le total à taux fixe et depuis il respire. Ils ne partent pas en vacances tous les quatre matins, inutile. Pierre est suffisamment détendu à l'idée que sa mère ne viendra pas tacher le chesterfield.

Auteur: Pourchet Maria

Info: Les impatients, Page 50, Gallimard, 2019

[ obsession ] [ fric ] [ calcul ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

helvète

LEO, etc La politique, dans ce pays, n'existe pas... Ici on gère. Du moins jusqu'à y'pas longtemps. Parce que quand elle pointe le bout de son nez (voir la pantalonnade de la LEO), c'est pour nous présenter les conflits des petits intérêts particuliers. Ceux de magistrats et de fonctionnaires à la vue étroite, dotés de perspectives mentales et de représentation typiques de suisses sourds au monde qui bascule, marinant dans cette certitude "d'avoir de la marge". Alors qu'ils ne sont que de petits robots, façonnés par un système toujours plus nécrosant et nécrosé, au point d'être devenus eux-mêmes les plus aptes à une auto censure au-delà de l'absurde ( Ils ne s'en rendent plus compte de rien, résignés....). La LEO n'est que l'avant garde des réalités grotesques que le futur nous préserve. Dans un monde où le taux de base des banques centrales est quasiment à zéro alors que le rendement du 2e pilier est au-dessus de 6, on se demande où sont passés les cerveaux. Ceux du bon sens et de la prévoyance, car pour ce qui est de cette dernière, dans ce pays, elle est morte : vue de l'esprit. Un esprit ancien, plus capable de s'adapter. Le monde va si vite, ma bonne dame ! Primes perso d'assurances à 320.-/mois, population toujours plus âgée, dans un canton qui a augmenté son cheptel de 14 000 personnes l'an passé. Au-secours, je suis Vaudois, Suisse... Européen.... Sortez-moi de là !

Auteur: Mg

Info: 8 mars 2014

[ finances ] [ inquiétude ] [ surpopulation ]

 

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homme-machine

La mécanisation du monde est entrée dans une phase d’hypertension périlleuse à l’extrême. La face même de la Terre, avec ses plantes, ses animaux et ses hommes, n’est plus la même. En quelques décennies à peine la plupart des grandes forêts ont disparu, volatilisées en papier journal, et des changements climatiques ont été amorcés ainsi, mettant en péril l’économie rurale de populations toute entières. D’innombrables espèces animales se sont éteintes, ou à peu près, comme le bison, par le fait de l’homme ; et des races humaines entières ont été systématiquement exterminées jusqu’à presque l’extinction totale, tels les Indiens de l’Amérique du Nord ou les aborigènes d’Australie.

Toutes les choses vivantes agonisent dans l’étau de l’organisation. Un monde artificiel pénètre le monde naturel et l’empoisonne. La civilisation est elle-même devenue une machine faisant ou essayant de tout faire mécaniquement. Nous ne pensons plus désormais qu’en termes de "chevaux-vapeur". Nous ne pouvons regarder une cascade sans la transformer mentalement en énergie électrique. Nous sommes incapables de contempler le bétail paissant dans les champs, sans qu’il nous fasse penser à l’idée de son rendement pour la boucherie. Nous ne savons plus admirer la beauté des ouvrages faits à la main par les peuples encore simples, sans vouloir immédiatement leur substituer des procédés techniques modernes. Notre pensée technique doit absolument se réaliser dans la pratique, judicieusement ou absurdement. Le luxe machiniste est la conséquence d’une nécessité mentale.

En dernière analyse, la machine est un symbole, tout comme son idéal secret, le mouvement perpétuel ; nécessité spirituelle et intellectuelle, mais vitale.

Auteur: Spengler Oswald

Info: L'Homme et la Technique, pp. 161-163

[ écologie ] [ manie rationaliste ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

compétition

Se droguer pour exceller
Des étudiants prendraient des médicaments pour améliorer leur rendement scolaire. Le sujet, de plus en plus d'actualité, a fait l'objet d'un article du professeur Claude Rouillard, du Département de psychiatrie et de neurosciences, dans L'état du Québec 2012. Selon lui, le phénomène est réel, même si les statistiques fiables sur son ampleur sont assez rares. "Le pourcentage d'étudiants qui consommeraient de tels médicaments est probablement très variable d'une université à l'autre et d'une discipline à l'autre", explique-t-il.
Les substances en question sont le méthylphénidate, mieux connu sous le nom de Ritalin, et ses dérivés, ainsi que d'autres produits proches de l'amphétamine. Ces psychostimulants servent à traiter le trouble de déficit de l'attention, chez l'enfant comme chez l'adulte. Des étudiants utiliseraient ces produits dans le but d'augmenter leur concentration, d'améliorer leur mémoire et de renforcer leur capacité à rester éveillés, et ce, principalement en période d'examens. Selon Claude Rouillard, il s'agit d'un phénomène social. "Nous vivons dans une société qui valorise la performance à tout prix, dit-il. Tous les moyens sont donc bons pour être parmi les meilleurs. On croit également à tort que toute pilule est censée être un remède miracle sans effet secondaire."
Une lutte efficace contre ce phénomène commence par une information précise et de qualité. "Il faut savoir que des doses trop fortes peuvent causer plusieurs effets secondaires et affecter la concentration, soutient ce dernier. Des utilisateurs prétendent que ces psychostimulants améliorent de beaucoup leur performance scolaire. Pour moi, cette amélioration se situe approximativement entre 10 et 20 %. Avec une bonne alimentation, un sommeil de qualité et de l'exercice physique, on peut obtenir le même résultat."

Auteur: Internet

Info:

[ études ]

 

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