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pornographie

Le porno, c’est éthique, en somme. Ou ça pourrait le devenir. Comme le prêt-à-porter à visage humain garanti sans atteinte aux droits de l’homme ni à la couche d’ozone. Est-ce qu’un porno moral, souscrivant à la lutte contre la mucoviscidose et la pauvreté dans le monde, aurait des chances de renouveler le genre ? Le réalisateur John B. Root a l’air de le penser : "S’il montre des humains qui se désirent et se respectent, il peut être pédagogique", affirme-t-il sans rire. L’ennui, c’est que le respect fait rarement bon ménage avec l’érotisme. Imagine-t-on des fellations citoyennes ? Des gang-bangs anti-discrimination ? Des triples pénétrations respectueuses de l’environnement ? Des clubs échangistes mobilisés contre la sous-représentation des minorités ethniques dans les stratégies publicitaires ?

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 4", Les Belles Lettres, Paris, 2010, page 1524

[ politiquement correcte ] [ désexualisation ] [ contradiction ] [ social-sexuel ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

esclavagisme

Une histoire dans laquelle, comme partout ailleurs, les élites locales ont souvent eu la meilleure part. Dire cela, c’est penser que l’analyse affinée de la traite comme catalyseur ou frein de la dynamique politique et sociale africaine serait peut-être en mesure de renouveler la quête, classique et importante, mais en partie illusoire, d’un bilan global de la traite qui serait mesurable en termes de profits et de pertes. C’est aussi refuser l’idée selon laquelle toute transformation n’a pu s’opérer que par la médiation de l’Occident ou du monde musulman. C’est enfin croire que les Africains ne furent pas seulement des victimes, des collaborateurs ou des opposants aux influences venues de l’extérieur, mais aussi des acteurs de leur propre histoire.

Auteur: Pétré-Grenouilleau Olivier

Info: Les traites négrières

[ responsabilités ] [ ambivalence ] [ géopolitique ] [ échelles ] [ acteurs ] [ complexité ] [ impérialisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sémantique

Une histoire doit être jugée en fonction de son sens. Et le terme "sens" doit être compris dans son sens le plus direct : avoir du sens, c'est éveiller les sens. Une histoire qui a du sens est une histoire qui tire les sens de leur sommeil, qui ouvre les yeux et les oreilles à leur environnement réel, qui accorde la langue aux goûts réels de l'air et qui envoie des frissons de reconnaissance à la surface de la peau. Donner du sens, c'est libérer le corps des contraintes imposées par des façons de parler dépassées, et donc renouveler et rajeunir la conscience que l'on a du monde. C'est faire en sorte que les sens s'éveillent à ce qu'ils sont.

Auteur: Abram David

Info: The Spell of the Sensuous : Perception and Language in a More-Than-Human World

[ réflexivité ] [ résonance ] [ communication ] [ lecture ] [ écoute ]

 

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sociologie politique

Tout groupe dominé produit, de par sa condition, un “texte caché” aux yeux des dominants, qui représente une critique du pouvoir. Les dominants, pour leur part, élaborent également un texte caché comprenant les pratiques et les dessous de leur pouvoir qui ne peuvent être révélés publiquement. La comparaison du texte caché des faibles et des puissants, et de ces deux textes cachés avec le texte public des relations de pouvoir permettra de renouveler les approches de la résistance à la domination.
(...)
Ce n’est que lorsque ce texte caché est déclamé ouvertement que les dominés peuvent reconnaître pleinement dans quelle mesure leurs revendications, leurs rêves et leurs colères sont partagés par d’autres dominés avec lesquels ils n’ont jusqu’alors pas eu de contact direct.

Auteur: Scott James C.

Info: La Domination et les arts de la résistance : Fragments du discours subalterne

[ non-dits ] [ inégalités ] [ révolte potentielle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

concurence

La compétition, la destruction des uns par les autres, c'est une folie totale !
Pour devenir moi, j'ai besoin du regard de l'autre, j'ai besoin de tisser des liens avec lui. Dès que je suis en compétition je ne tisse plus de liens, et par conséquent je suis en train de me suicider. Toute compétition est un suicide.
(...)
Le système de compétition ne fait que sélectionner les plus conformes. On entre dans un monde qui va se renouveler, et plus on est conformiste plus on est dangereux. Par conséquent on est en train de sélectionner les gens les plus dangereux, ceux qui ne serons pas capable d'imagination.
Il faut mettre la société au service de l'école, pas l'école au service de la société.

Auteur: Jacquard Albert

Info:

[ consumérisme ] [ folie ]

 

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projet psychanalytique

L’homme contemporain entretient une certaine idée de lui-même, qui se situe à un niveau mi-naïf, mi-élaboré. La croyance qu’il a d’être constitué comme ci et comme ça participe d’un certain médium de notions diffuses, culturellement admises. Il peut s’imaginer qu’elle est issue d’un penchant naturel, alors que de fait elle lui est enseignée de toutes parts dans l’état actuel de la civilisation. Ma thèse est que la technique de Freud, dans son origine, transcende cette illusion qui, concrètement, a prise sur la subjectivité des individus. La question est donc de savoir si la psychanalyse se laissera aller tout doucement à abandonner ce qui a été un instant entrouvert, ou si au contraire elle en manifestera de nouveau, et de façon à le renouveler, le relief.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre II", page 12

[ retrait des projections ] [ avenir de la psychanalyse ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

pouvoir

La vérité universelle n'existe pas. La vérité universitaire est la plus dangereuse, la plus viciée, puisqu'elle est une des plus reconnues, alors qu'elle n'est que l'expression de la volonté d'un formatage des castes destinées à renouveler le pouvoir, sous couvert d'universalisme, de progrès et de tolérance. Ces trois valeurs étant tout ensemble discutables et surtout à géométries variables en fonction des intérêts particuliers - voir les diverses applications du droit colonial au cours de l'histoire.
De même dans le système néolibéral des vainqueurs, le gagnant, celui qui obtient les meilleurs résultats, est donc le plus rassurant pour le système, le plus susceptible de grimper dans la hiérarchie, puisqu'à la base il est le plus soumis. Aucune remise en cause, le système, bon ou mauvais, se coopte à l'infini.

Auteur: Mg

Info: 25 juin 2013

[ éducation ] [ abrutissement ]

 

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finances

Les grands prêteurs internationaux sont persuadés depuis longtemps que les Etats ne remboursent jamais leurs dettes ; ils n’ont pas cette touchante naïveté. Pour eux, le problème n’est absolument pas là. Ils raisonnent différemment : un Etat n’est pas un ménage qui contracte un emprunt sur vingt ans pour financer son logement. Un Etat est une entité éternelle ; si cette entité éternelle peut vivre confortablement, à un moment donné de son histoire, avec un taux d’endettement de 100% du PIB, alors il peut vivre pour l’éternité avec cette dette de 100% du PIB. Il lui suffit de maintenir le taux de chômage, le niveau de croissance, le montant de recettes fiscales et les équilibres budgétaires qui lui ont permis de contracter ou de renouveler cette dette, et qui permettront de payer les intérêts.

Auteur: Bouchard Jean-François

Info: Dans "L'éternelle truanderie capitaliste", pages 170-171

[ légende ] [ fonctionnement économique ] [ dette publique ]

 

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lecture

Pourquoi lisons-nous, sinon dans l'espoir d'une beauté mise à nu, d'une vie plus dense et d'un coup de sonde dans son mystère le plus profond? L'écrivain peut-il isoler et rendre plus vivace tout ce qui dans l'expérience engage le plus profondément notre intellect et notre cœur? L'écrivain peut-il renouveler notre espoir de formes littéraires? Pourquoi lisons-nous sinon dans l'espoir que l'écrivain rendra nos journées plus vastes et plus intenses, qu'il nous illuminera, nous inspirera sagesse et courage, nous offrira la possibilité d'une plénitude de sens, et qu'il présentera à nos esprits les mystères les plus profonds, pour nous faire sentir de nouveau leur majesté et leur pouvoir? Que connaissons-nous de plus élevé que ce pouvoir qui, de temps à autre, s'empare de notre vie et nous révèle à nos propres yeux éblouis comme des créatures déposées ici-bas dans l'émerveillement? Pourquoi la mort nous prend-elle ainsi par surprise, et pourquoi l'amour? Encore et toujours, nous avons besoin d'éveil. Nous devrions nous rassembler en longues rangées, à demis vêtus, tels les membres d'une tribu, et nous agiter des calebasses au visage, pour nous réveiller; à la place nous regardons la télévision et ratons le spectacle.

Auteur: Dillard Annie

Info: En vivant, en écrivant

[ ouverture ] [ réflexivité ] [ délassement ]

 

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mobilité

[...] nous allons vers un devenir nomade. On reconnaît le pas de Gilles Deleuze qui a consacré un certain nombre de cours aux nomades arabes, turcs et mongols en particulier et au nomadisme en général. Que voulait-il ? Certainement pas que nous partions chez les derniers nomades comme nombre de routards des années 1960 le faisaient. Mais que nous échappions aux formations étatiques et aux formes de pouvoir sédentaires. Que nous oubliions le pouvoir et que nous redécouvrions la puissance. Deleuze ne savait pas qu’il était en train de fournir un nouvel imaginaire au capitalisme libidinal qui avait si bien fonctionné depuis la guerre, mais qui devait impérieusement se renouveler à la fin de ces années-là pour cause d’usure. Ce nouveau marketing est contemporain de la nouvelle organisation du travail passant du taylorismo-fordisme à la théorie du capital humain. C’est ainsi que le deleuzianisme, en prise sur son époque, celle de 1968, fut utilisé par le marketing pour dessiner la figure du héros à venir : un individu en déplacement permanent, fluide, capable d’investissements multiples, schizophrène, insaisissable ; un individu qui, à force de se soumettre aux machines depuis des générations, était devenu lui-même une machine.

Auteur: Dufour Dany-Robert

Info: "Le délire occidental", éditions Les liens qui libèrent, 2014, pages 202-203

[ psychogène ] [ déracinement ] [ philosophie moderne ] [ symptomatique ]

 

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