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Gaule

Quand deux français se disputent, s'ils ne se livrent pas à des voies de fait, ils se reprochent, dernier argument, des fautes de français. Eviter à tout prix toute faute, et même toute incorrection, dans une lettre d'injures. C'est ce péché de forme qu'on vous reprochera le plus gravement, et on passera à côté du fond.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Carnets 1957-1972, nrf Gallimard 1997, 23 novembre 1969 p.763

[ sport national ] [ langage ] [ rhétorique ]

 

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style littéraire

Quand untel reproche à Deleuze de "mal écrire", c'est qu'il ne comprend rien au concept: l'écriture de Deleuze est toute entière au service du mouvement conceptuel, le plus ample - au niveau, disons, des harmoniques -, de toutes les créations philosophiques importantes du vingtième siècle. Ceux qui lui reprochent de mal écrire sont ceux qui ne savent tout simplement pas lire la philosophie, et donc n'y comprennent rien, en général.

Auteur: Belhaj Kacem Mehdi

Info: Après badiou

[ post-structuralisme ] [ élitisme ] [ cénacle ] [ penseur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

réprobation

Je n'ai pas été très étonnée lorsque des critiques hostiles à mon livre ont été exprimées par des gens dont on peut croire, pourtant, qu'ils ont eux-mêmes une sexualité relativement affranchie. Ceux-ci doivent trouver leur plaisir dans la transgression, donc avoir besoin de maintenir des tabous, notamment dans la parole, pour continuer de jouir en cachette. N'ayant jamais attribué au sexe une valeur sacrée, je n'ai jamais éprouvé le besoin de l'enfermement dans un tabernacle comme le font finalement ceux qui me reprochent de faire tomber tout mystère.

Auteur: Millet Catherine

Info:

[ sexe ] [ coincé ]

 

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discernement

L’homme au service de sa destinée est semblable à une marionnette dont on tirerait les ficelles. Il faut du courage pour étudier la nature des forces qui nous dirigent, pour sacrifier les illusions que chacun tient à conserver sur lui-même et sur son entourage et pour collaborer avec le destin. Bien des gens reprochent à notre science d’être dangereuse. Elle ne l’est que pour ceux qui veulent fuir leurs responsabilités et pour les ennemis des hommes et des collectivités. De tout temps, il a été plus facile d’ignorer que de connaître sa destinée, mais le meilleur moyen de se réconcilier avec elle est de l’accepter, avec toutes ses possibilités et toutes ses déceptions.

Auteur: Laforgue René

Info: Psychopathologie de l'échec

[ introspection ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

harmonie sonore

Toi qui es musique, pourquoi la musique te rend-elle triste ?

Douceurs, entre elles, ne se combattent pas ; la joie se plaît à la joie :

Pourquoi aimes-tu ce que tu reçois sans émoi,

Et pourquoi recevoir avec plaisir ce qui t'ennuie ?

Si la concordance des sons justes,

Unis par marriage, offense ton oreille,

Ils te reprochent seulement de confondre

Ensemble les parties que tu dois jouer.

Ecoute une corde épouser sa prochaine :

Elles se répondent, par pression mutuelle ;

Ressemblant au père, à l'enfant, à la mère,

Qui, unis chantent une mélodie :

Un air sans parole, multiple, et non monotone,

Qui chante ceci : toi qui es seul, seras néant.

 

Auteur: Shakespeare William

Info: Sonnet 8 - ma traduction

[ vibration ] [ résonance ] [ agrément ] [ contrariété ] [ avertissement ] [ famille ] [ sonnet ] [ poème ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

femmes-hommes

''Il ne me parle plus d'amour'' : mot de femmes, désespoir de femmes. La survalorisation féminine de l'amour a pour corrélat la ''longue plainte des femmes en mal d'amour'', les défilés de récriminations à l'endroit des hommes accusés d'être égoïstes, de manquer de romantisme, de ne pas extérioriser leurs sentiments, de négliger la vie affective au profit du travail professionnel. (…) Parce que les hommes ne sont pas socialisés au romanesque, ils s'accommodent plus facilement des relations plus ''routinières'', d'une moindre théâtralisation des sentiments. Les femmes vivent plus difficilement le manque de mots d'amour, le déficit de sentimentalité ; elles rêvent plus que les hommes de connaître le grand amour et reprochent aux hommes, fréquemment, de se protéger, de fuir, de ne pas se donner pleinement. La culture égalitaire n'a pas réussi à rendre similaires les exigences amoureuses des deux sexes.

Auteur: Lipovetsky Gilles

Info: La troisième femme : Permanence et révolution du féminin

[ décalés ]

 

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vacherie

Patrick Poivre naît en 1947, à Reims, dans la Marne, ce qui déclenche en lui une passion immédiate et immodérée pour la Bretagne. Précoce dans tous les domaines, il devient bachelier à quinze ans, giscardien à seize, dégarni à dix-sept... puis, en vrac, diplômé de Sciences Po, journaliste, don Juan. A vingt-deux ans, un après-midi qu'il s'ennuie, il rajoute "d'Arvor" à son nom. Nommé présentateur du journal de 20h de 1975 à 2008, il trouve néanmoins le temps de rapporter un bébé d'Irak sans le déclarer à la douane, d'interviewer Fidel Castro sans qu'il ne s'en rende compte, de participer à quelques retentissants procès médiatiques sans tous les perdre et d'écrire une cinquantaine d'ouvrages (anthologies, essais, romans, etc.) ainsi qu'une dizaine d'autobiographies à lui tout seul sans mettre toutes les citations entre guillemets. Son hyperactivité effraie l'Académie française, qui préfère ne pas l'élire en son sein.
Bibliographie : impossible de citer tous les ouvrages auxquels Patrick a participé de près ou de loin. Retenons qu'en littérature, PPDA est surtout connu pour ses romans émouvants et ses portraits ressemblants, tellement bien documentés que certains esprits chagrins lui reprochent de les avoir recopiés dans des ouvrages existants (comme si Patrick avait le temps de lire les livres des autres).

Auteur: Fioretto Pascal

Info: Concentré de best-sellers - Pastiches, p. 30

[ humour ] [ biographie ]

 

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égrégore

Bien que les théories spirites soient tirées des "communications" des prétendus "esprits", elles sont toujours en rapport étroit avec les idées qui ont cours dans le milieu où elles s’élaborent ; cette constatation appuie fortement la thèse que nous avons exposée, et d’après laquelle la principale source réelle de ces "communications" se trouverait dans le "subconscient" du médium et des assistants. Nous rappelons qu’il peut d’ailleurs se former une sorte de combinaison des divers "subconscients" en présence, de façon à donner tout au moins l’illusion d’une "entité collective" ; nous disons l’illusion, parce qu’il n’y a que les occultistes qui, avec leur manie de voir en tout et partout des "êtres vivants" (et ils reprochent aux religions leur prétendu anthropomorphisme !), peuvent se laisser prendre aux apparences jusqu’à croire qu’il s’agit là d’un être véritable. Quoi qu’il en soit, la formation de cette "entité collective", si l’on veut conserver cette façon de parler, explique le fait, remarqué par tous les spirites, que les "communications" sont d’autant plus nettes et plus cohérentes que les séances sont tenues plus régulièrement et toujours avec les mêmes assistants ; aussi insistent-ils sur ces conditions, même sans en connaître la raison, et hésitent-ils souvent à admettre de nouveaux membres dans des groupes déjà constitués, préférant les engager à former d’autres groupes ; du reste, une réunion trop nombreuse se prêterait mal à l’établissement de liens solides et durables entre ses membres.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "L'erreur spirite", Editions traditionnelles, 1952, page 135

[ démystification ] [ influence ] [ modes consensus ] [ psycho-sociologie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

historique

Beaucoup s'imaginent que l'amour maternel est un sentiment humain naturel et automatique.
Rien de plus faux. Jusqu'à la fin du XIXe siècle, la plupart des femmes appartenant à la bourgeoisie occidentale plaçaient leurs enfants en nourrice et ne s'en occupaient plus.
Les paysannes n'étaient guère plus attentionnées. On emmaillotait les bébés dans des langes très serrés puis on les accrochait au mur pas trop loin de la cheminée afin qu'ils n'aient pas froid.
Le taux de mortalité infantile étant très élevé, les parents étaient fatalistes, sachant qu'il n'y avait qu'une chance sur deux pour que leurs enfants survivent jusqu'à l'adolescence. Ce n'est qu'au début du XXe siècle que les gouvernements ont compris l'intérêt économique, social et militaire de ce fameux "instinct maternel". En particulier lors de recensements de la population, car on s'aperçut alors du grand nombre d'enfants mal nourris, maltraités, battus. A la longue, les conséquences risquaient d'être lourdes pour l'avenir d'un pays. On développa l'information, la prévention, et, peu à peu, les progrès de la médecine en matière de maladies infantiles permirent d'affirmer que les parents pouvaient dorénavant s'investir affectivement dans leurs enfants sans crainte de les perdre prématurément. On mit donc à l'ordre du jour l'"instinct maternel".
Un nouveau marché naquit peu à peu : couches-culottes, biberons, laits maternisés, petits pots, jouets. Le mythe du Père Noël se répandit dans le monde.
Les industriels de l'enfance, au travers de multiples réclames, créèrent l'image de mères responsables, et le bonheur de l'enfant devint une sorte d'idéal moderne.
Paradoxalement, c'est au moment où l'amour maternel s'affiche, se revendique et s'épanouit, devenant le seul sentiment incontestable dans la société, que les enfants, une fois grands, reprochent constamment à leur mère de ne pas s'être suffisamment souciée d'eux. Et, plus tard, ils déversent... chez un psychanalyste leurs ressentiments et leurs rancoeurs envers leur génitrice.

Auteur: Werber Bernard

Info: L'Encyclopédie du savoir relatif et absolu

[ parents ] [ enfants ] [ natalité ]

 

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philosophe-sur-philosophe

(…) Il nous faut avant tout comprendre ceci : pour Platon, l’exercice de la pensée philosophique est en même temps un exercice spirituel de formation de soi. Le processus de la pensée est par lui-même formateur de l’âme. Platon a beaucoup travaillé avec les pythagoriciens, pour lesquels les exercices mathématiques faisaient partie des méthodes tendant à la purification de l’âme. La conduite de la preuve mathématique était à leurs yeux une action purificatrice. Nous nous sommes trop éloignés aujourd’hui de cet usage du rationnel. Nombreux sont ceux qui se plaignent des programmes scolaires actuels : ils les trouvent intellectuellement trop chargés et ils leur reprochent de négliger la conscience morale, le sens de l’esprit et de la véritable liberté. Mais cela n’est vrai que pour les mauvais maitres. Il faut ici revenir à Platon : s’efforcer de penser juste, être prêt à abandonner une opinion antérieure parce qu’on a découvert qu’elle est fausse, ou incomplète, ou vraie seulement en partie, c’est se soumettre d’emblée à la vérité et se rendre disponible à la pensée d’autrui. Un tel exercice purifie l’âme, parce qu’elle apprend ainsi à préférer en tout temps le vrai à une certitude prétendue, et qu’elle est prête à essayer un point de vue nouveau. Dans ce sens, toute expérience de laboratoire peut être profondément éducatrice de l’âme. Une expérience qui soumet une théorie à l’épreuve des faits peut parfois — souvent — répondre : non. Alors, le chercheur se soumet. Bien plus : il recherche précisément l’expérience la plus défavorable à la théorie, afin que l’épreuve soit la plus sévère possible. Car le vrai, qu’il cherche, est plus important pour lui que le succès éventuel de sa théorie.

Préférer le vrai à son propre point de vue : toute la philosophie de Platon est plus qu’une doctrine : elle est un exercice à cette fin. 

Auteur: Hersch Jeanne

Info: L’étonnement philosophique, pp. 36-37 - Une histoire de la philosophie, Folio essais, n° 216, © 1981, 1993 - PLATON

[ Grèce antique ] [ quête ] [ exactitude ] [ discipline ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste