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spectres

Tout à coup il eut peur; ils étaient leurs passés, ils devaient l'être sinon ils n'étaient rien du tout, et tout ce qu'ils ressentaient ou pensaient dans le présent n'était rien d'autre qu'un écho du passé.

Auteur: Robinson Kim Stanley

Info: Red Mars 1992

[ fantômes ]

 

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couple

Toutes ces années de vie commune sans bonheur n'avaient en rien diminué le besoin physique qu'ils ressentaient l'un pour l'autre. Des journées entières s'écoulaient au cours desquelles elle disait à peine un mot à son mari, mais la nuit, c'était autre chose, et leurs corps racontaient une tout autre histoire.

Auteur: Mathis Ayana

Info: Les douze tribus d'Hattie

[ sexualité ] [ plaisir ]

 

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femmes-hommes

Le XIXe siècle vit alors fleurir une étonnante brochette d'adorateurs de la femme, dont les dithyrambes dissimulaient mal le mépris foncier ou l'affectueuse pitié qu'ils ressentaient pour elle. Les féminolâtres, chattemites et professionnels de la galanterie, intimement persuadés de connaître les femmes mieux qu'elles-mêmes, inondèrent le public d'ouvrages indiquant la nature et le mode d'emploi de ces charmants animaux.

Auteur: Groullt Benoîte

Info: Le Féminin au Masculin

[ hommes-par-femmes ] [ adorateurs ] [ manipulateurs ]

 

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altérité

La question qui m’obsédait plutôt était la suivante : en supposant que les autres personnes existaient, comment appréhendaient-elles cette existence ? Comment ressentaient-elles le fait d’être ? Pourrais-je jamais vraiment comprendre ce qu’était l’expérience de la conscience pour quelqu’un d’autre, mieux que je ne pouvais le faire dans le cas d’un singe, d’un chat ou d’un insecte ?

Si ce n’était pas le cas, j’étais donc seul.

Auteur: Egan Greg

Info: Dans "Axiomatique", trad. de l'anglais (Australie) par Sylvie Denis, Francs Lustman, Quarante-Deux, Francis Valéry, éditions Le Bélial, 2022, page 409

[ singularité ] [ mystère ] [ solipsisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

psychologie

De ce que me disent des amis psychanalystes, dans le domaine du subconscient émotionnel, les résistances émotionnelles à surmonter ne sont plus celles que la plupart des gens ressentaient à l'époque de Freud (...). La respectabilité moralisatrice et la peur du sexe qui se manifestaient à l'époque de Freud n'existent plus. On me dit que les résistances d'aujourd'hui se présentent sous la forme d'auto-analyses sommaires, apparemment impitoyables et sans pitié de ceux qui prétendent avoir "tout" compris sur eux-mêmes.

Auteur: Piattelli-Palmarini Massimo

Info: Inevitable Illusions: How Mistakes of Reason Rule Our Minds

[ évolution ] [ autres époques ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

camp de concentration

(...) punir l'autre parce qu'il est autre, sur la base d'une idéologie abstraite, nous semblait le comble de l'injustice, de la sottise et de l'irrationalité. Pourquoi, en quoi, suis-je différent des autres ? Il y a ici une distinction importante à faire : les Juifs pieux, les Juifs croyants, comme tous les croyants, ne comprenaient pas, ne ressentaient pas cette injustice, ils y voyaient un châtiment divin, l'imputaient au dieu incompréhensible, au dieu inconnu, qui a le pouvoir de vie et de mort, qui ne suit que des critères inaccessibles à notre entendement, car tout ce que Dieu décide doit être accepté. Mais pour un laïc comme je l'étais, et comme je suis resté, c'était la plus grande iniquité possible, que rien ne pouvait justifier ou expliquer.

Auteur: Levi Primo

Info: Le devoir de mémoire, Editions Mille et Une nuits 2000, p 33

[ fatalisme ] [ incompréhension ]

 

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exil

Et ce n'était pas la bouche mais la main de Capolino qui me faisait comprendre combien était encore incalculable le nombre de roseaux refusant de vouloir ressentir ce que ressentaient ces tunnels percés sous la frontière sonore, par où transitaient les serpentants souffles de voix pressées de m'avertir que je ne devais pas me réjouir trop vite en croyant pouvoir partir avec l'aveuglante impatience d'un solitaire déraciné volontaire, vers là-bas où je ne saurais jamais survivre sans accepter de souffrir la constante éventualité d'une absence et sans être forcé de jouir constamment d'une hallucinante et incertaine présence de la fabuleuse machine vivante dont je voyais se reformer et se déformer le visage chaque fois que je me perdais dans la contemplation de l'anse d'un ruisseau à la surface duquel le plongeon d'une autre grenouille dessinait à chaque fois un autre clin d'oeil.

Auteur: Lovay Jean-Marc

Info: In "Tout là-bas avec Capolino", éd. Zoé, p. 14-15

[ anticipation ] [ surréaliste ] [ nature ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

psychanalyse

Quand la première lecture de Freud s’est faite, que s’est-il passé ? Notez qu’il n’avait pas encore produit toute son œuvre et, très vite, il est devenu manifeste que le niveau d’élaboration où était parvenue la pensée de ce découvreur génial n’était pas accordé à celui de ses lecteurs Sans doute, parmi les gens qui furent attirés vers lui, beaucoup n’étaient pas négligeables et, surtout, ils ressentaient eux aussi la pauvreté du maniement des maladies mentales, si bien que ses premiers adeptes, médecins, psychologues…, ont été touchés de manière très personnelle.

Seulement, ils ont cherché à faire admettre Freud et, dans ce but, se sont livrés à une exégèse apologétique de son œuvre par laquelle ils ont tenté de justifier, puis d’excuser ses textes, pour finir par en émousser le tranchant. Freud avait édifié tout seul une œuvre qui marquait une ouverture inconcevable sur la réalité. Ses élèves, au contraire, ont mis en valeur tout ce qui rattachait Freud à ce que l’on connaissait avant lui, marquant une parenté avec ce qui avait été déjà formulé. On n’a pas à s’étonner que tels exercices aboutissent au pire. On s’est livré, par exemple, à des exercices d’homonymie en jouant sur le mot inconscient. Certains ont voulu que l’inconscient de Freud recouvre la notion d’instinct – notion tout à fait étrangère à Freud, qui n’emploie jamais ce mot.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Entretien avec Gilles Lapouge Le Figaro Littéraire 1er décembre 1966 n° 1076

[ réductionnisme philosophique ] [ peur de l'inconnu ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

couple

Le simple fait d’être ensemble, dans une voiture, dans un café, dans une chambre de motel, augmentait la puissance électrique de leur vie, les faisait brûler tous les deux d’une lumière différente. Le visage de la femme changeait du tout au tout, elle devenait plus belle quand elle était avec lui. De la même façon, il changeait quand il était avec elle. […] Chaque fois qu’ils se retrouvaient, c’était un peu comme une sorte d’immolation, leur énergie brûlait à une vitesse folle ; ils étaient tous les deux des personnes ordinaires, un homme ordinaire et une femme ordinaire, pris dans une histoire d’amour extraordinaire qui exigerait des quantités terrifiantes de ressources intérieures pour nourrir le feu de cet amour qu’ils ressentaient l’un pour l’autre. Ce n’était pas tant l’infidélité qui les inquiétait, ni même ce que les gens en ville pouvaient dire d’eux. C’était simplement cette quantité d’énergie qu’ils devaient mobiliser s’ils voulaient continuer à s’aimer. Ils découvraient, au cours du film, que les exigences de ce genre d’amour étaient trop grandes pour eux. Ils tentaient de se contenter du minimum. Ils tentaient de se rationner. Ils se rendaient compte tous les deux que ce rationnement faisait que cet amour divin s’amenuisait et finirait par mourir. […] Au bout du compte, il ne restait plus qu’eux deux […]. Rien qu’eux d’eux. Le fantôme, le fantôme sacré de l’amour, avait disparu.

Auteur: Tesich Steve

Info: Karoo

[ amour ] [ passion destructrice ] [ déclin ] [ égoïsme à deux ]

 

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jalousies

Quatre chercheurs en sciences de l’information des universités allemandes de Humboldt et de Darmstadt ont mené une étude dont les résultats ont suscité de nombreux commentaires. Elle montre notamment que l’utilisation de Facebook, le réseau social en ligne qui compte plus d’un milliard d’utilisateurs, crée beaucoup de frustration et de jalousie. Pourquoi ? Parce que sur ce réseau social, comme sur d’autres, chacun a tendance à se mettre en scène et donner de sa vie un aperçu souvent flatteur. Cette exhibition peut créer chez celui ou celle qui en est le témoin un sentiment d’insatisfaction. Cette personne peut facilement avoir l’impression, par comparaison, que sa vie est moins intéressante en moyenne que celle de ses amis. Parmi les 600 personnes sur lesquelles portait cette expérience, près de 40 % d’entre elles avaient le sentiment d’être plus malheureuses après s’être connectées au célèbre réseau, et ce sentiment était encore plus fort parmi les personnes qui ne publiaient rien sur leur mur. Elles ressentaient, plus que les autres, solitude, colère, ressentiment. Parmi toutes les informations qui les blessaient, les premières causes de cette frustration étaient les photos de vacances de leurs amis ! Ce type de sentiment n’a certes pas attendu l’apparition d’Internet pour exister, mais il est vrai que le web peut l’amplifier lorsqu’il donne une plus grande visibilité à la mise en scène de la "réussite" des autres.

Ces résultats sont amusants, mais ils n’ont rien d’étonnants pour qui a lu Alexis de Tocqueville…

Auteur: Bronner Gérald

Info: Cabinet de curiosités sociales - Curiosités de la vie quotidienne

[ infobésité ] [ réseaux sociaux ] [ poncifs publicitaires ]

 
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Ajouté à la BD par miguel