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céphalée

Prenons comme exemple l’une des manifestations psychosomatiques les plus répandues : le mal de tête. Dans la vie quotidienne, il sert très couramment de prétexte à se retirer, mais – sauf dans le cas d’un menteur invétéré -, il y a effectivement une expérience physique authentique, où le corps dit en substance, dans le langage qui est le sien : "Cette situation me donne la migraine", ou bien : "Tu me rends malade". Les maux de tête sont des mécanismes d’interruption du contact. Pour faire face à une situation donnée, l’organisme crée une excitation qu’il transforme ensuite en émotion, puis en action. Mais si l’excitation est retournée contre soi-même, l’action qui aurait dû permettre d’accomplir un objectif se transforme en une inhibition susceptible de créer une simple manifestation ou même un véritable symptôme psychosomatique.

Auteur: Perls Frederick "Fritz"

Info: Manuel de Gestalt-thérapie : La Gestalt : un nouveau regard sur l'homme

[ somatopsychique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

self-défense

La bombe lacrymo est déconseillée, même si tu la tiens à la main, il est facile pour un gars costaud et rapide que de te tordre le bras, te l'arracher et la retourner contre toi ? Munissez-vous plutôt d'un sifflet à roulettes, comme celui de la police par exemple, porté autour du cou, sans hésiter à souffler dedans en cas d'attaque ;-). Il existe aussi des petites alarmes portatives. Si vous êtes attaqué ne criez pas "au secours !" mais "au feu !" (les quidams inquiets ouvriront leur fenêtre pour voir si c'est chez eux que ça se passe...). Évidemment pas de talons hauts, des baskets, et pas d'attitude de peur, avoir l'air sur de soi, tranquille (très très important). Eviter d'avoir des choses de valeur, et toujours avoir un peu d'argent sur soi, au cas où...

Auteur: Internet

Info:

[ femmes ] [ autodéfense ] [ conseil ] [ astuces ]

 

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covid-19

Pense-t-on qu’en un demi-siècle, l’État (Macron, Édouard Philippe, Bruno Le Maire) soit devenu si soucieux de notre santé qu’il n’hésite pas à "suspendre l’économie" - et d’ailleurs tout le pays – quand ses anciens maîtres (de Gaulle, Pompidou, Giscard d’Estaing) se montraient d’une cruauté implacable envers la chair à machine ? D’où une interrogation immédiate, "l’économie" est-elle vraiment "suspendue" ou, au contraire, en suractivité, afin de forcer le passage au numérique et aux technologies convergentes (Nano-Bio-Info-Neuro, IA, etc.), cependant que nul ne peut s’y opposer.

Cela signifie que passées la sidération initiale et la contrariété de la technocratie étatique devant cette "grippette" (sic) venue troubler la routine de ses plans de développement techno-industriel, celle-ci a retourné le problème en solution et dramatisé la gravité de l’épidémie afin de maximiser les avantages qu’elle pouvait en tirer.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: Dans "Le règne machinal", éditions Service compris, 2021, pages 50-51

[ état d'urgence ] [ prétexte ] [ opportunité ] [ transition technologique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

accouchement

Julia naquit en septembre 1910. Elle vit le jour dans la paille. La mère vivait avec les animaux, à les nourrir, les traire et les soigner. Elle ne fit pas la mijaurée. Quand l'heure vint, elle s'allongea et poussa. Ensuite, elle vérifia que la petite respirait. Elle l'emmaillota dans son tablier, et alla à la cuisine. Le père, qui mangeait au bout de la grande table, grimaça. Il avait oublié que sa femme était enceinte. Elle lui montra l'enfant. Il grommela quelque chose comme "Dieu la bénisse", puis il reprit sa mastication. La mère ne manifestait pas une joie particulière, mais enfin, elle restait mère. Elle la coucha dans la maie qui servait de lit, et retourna aux bêtes. Le frère et la soeur, qui jouaient dans le pré, ne surent rien de la naissance jusqu'à qu'ils fussent rentrés.

Auteur: Mazeau Jacques

Info: La Ferme d'en bas

[ campagne ]

 

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poème

J'ai quitté Baidi ce matin dans les nuées irisées,
je serai de retour à Jiangling ce soir, à mille lieues.
D'une rive à l'autre les gibbons sans fin s'appellent
- ma barque légère a déjà passé toutes les montagnes. Li Bai.
Que le lecteur en la lisant, garde à l'esprit qu'il ne peut percevoir que l'écho affaibli et déformé d'un poème traduit par moi, Jean-François Billeter. Ce quatrain contient toute une vie.
La jeunesse se résume dans le départ au milieu des nuées irisées, dans le monde neuf qui s'offre à l'aventure, dans la course folle qui s'engage et semble ne devoir rencontrer aucun obstacle.
L'âge adulte est dans le changement de perspective, dans la patience ponctuée par l'appel nostalgique des gibbons.
La fin est dans la prise de conscience poignante que tout est consommé et qu'il ne reste plus qu'à se détacher.

Auteur: Billeter Jean-François

Info: Trois Essais Sur la Traduction

[ transposition ] [ adaptation ] [ Asie ] [ idéogramme ]

 

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humiliation

Dès son retour, à la fin des émeutes de Mai [1968], ma mère devient féministe. […] Ses nouvelles copines s’assoient en tailleur sur le tapis du salon ; buvant et fumant, elles discutent jusque tard dans la nuit. J’entends souvent un mot, le mot "phallocrate". J’ignore ce qu’il signifie. Un jour, une des copines de ma mère m’apostrophe : "Tu as déjà baisé ?" J’ai treize ans. Qu’est-ce que ça veut dire "baiser" ? Je me réfugie dans ma chambre.
Un soir, la même copine s’amène avec son partenaire du moment, un jeune avocat trotskiste déjà chauve. De la poche de sa veste, il sort un tube de pommade. "c’est une pommade pour mieux bander", explique-t-il en riant. Toutes les copines rient avec lui. Se tournant vers moi, il me dit : "Tu veux essayer ?" Elles rient de plus belle. Je les déteste. Je déteste ma mère.

Auteur: Pajak Frédéric

Info: Dans "Le manifeste incertain, tome 6", pages 88-89

[ émancipation sexuelle ] [ enfant-parent ] [ souvenir ] [ intrusion ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

deuil

Aujourd'hui, Sylvestre et sa femme, seuls ensemble, s'en sont allés au cimetière, lentement. Là sans doute, au pale et trompeur soleil, ils se sont occupés à arranger les bouquets blancs encore frais, sur la petite fosse, sur l'horrible terre. Et maintenant le jour baisse avec des frissons désolés : l'heure de rentrer vient, l'heure où l'on ramenait au logis l'amour de petit enfant, les joues rougies par le vent du dehors... Ce soir, ils rentreront seuls, les parents ; c'est leur premier dimanche sans leur petit Roger ; ils l'ont laissé là-bas, décoloré et froid sous la terre. Dans leur chambre, quand ils seront de retour, devant le feu qui s'allumera, la petite voix vive et le petit rire délicieux ne s'entendront pas. La robe et le beau chapeau des jours de fête, serrés dans l'armoire, sont devenus de pauvres reliques, que le temps va bientôt démoder et jaunir.

Auteur: Loti Pierre

Info: Figures et choses qui passaient

[ gamin ] [ couple ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

couple

Pierre marchait du haut en bas du salon. Le visage d'Hedwige devint d'un or vert magnifique.

- Ecoute, Hedwige, sois raisonnable ; tu as besoin d'air ; dix jours à la mer nous feront du bien à tous les deux ; nous partons demain ; les billets sont pris, les chambres retenues...

Hedwige ferma les yeux ; quand Pierre était passé elle les rouvrait, mais il y avait un moment où il se profilait rapidement sur la lumière, où il se glissait entre elle et la fenêtre, qui lui était si douloureux qu'elle contractait violemment les paupières pour ne pas les voir. C'était pénible, cette marche alternée, comme l'escarpolette après déjeuner. Hedwige guettait son mari du coin de l'œil, prête à éviter sa trajectoire. Par contraste, cette agitation la rejetait vers sa mère comme vers un paradis perdu, lui donnant la nostalgie de l'immobile lit Boirosé.

Auteur: Morand Paul

Info: l'homme pressé (1941, 350 p., Gallimard, p. 223, 224)

[ rapport hommes-femmes ] [ poésie du détail ] [ regard ] [ retour en arrière ] [ mélancolie ] [ hier déchu ]

 

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littérature

Elle est folle, se dit Pemberton, et il se rappela leur premier soir à Boston, le trajet à pied le long des rues pavées jusqu'à la demeure de Serena, le bruit creux de leurs pas. Il se rappela le moment où il était resté sur la marche la plus haute, la plus verglacée, pendant que Serena ouvrait la porte et entrait, allumant au passage la lumière dans la pièce de devant. Même après qu'elle se fut retournée en souriant, il avait hésité. Un trouble indistinct, presque viscéral, l'avait cloué là, sur le perron, dans le froid, du mauvais côté de la porte. Il se rappelait qu'il avait ôté ses gants, les fourrant dans la poche de son pardessus, qu'il avait brossé quelques traces de neige sur ses épaules et retardé son entrée d'encore quelques instants. Puis il était entré, avançant ainsi de quelques pas vers la pièce où il se trouvait maintenant, vers le moment qu'il vivait.

Auteur: Rash Ron

Info: Serena

[ rencontre ] [ femmes-hommes ]

 

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terminologie

La non calculabilité du passé ne signifie donc pas qu’il soit indéterministe, mais que nous n’avons tout simplement pas encore trouvé la loi d’ "effet à cause" qui permet le retour vers un passé unique en rassemblant toutes les traces de ce passé. Il faudrait alors accepter une sorte de "causalité inverse" ou rétrocausalité. Ce concept a déjà été suggéré en mécanique quantique, ainsi que pour expliquer certains phénomènes parapsychologiques, mais il est contesté par les physiciens car il va à l’encontre du modèle standard de la physique. La rétrocausalité cesserait cependant d’être contestable si elle s’accompagnait de la reconnaissance d’un déterminisme inversé. C’est pourquoi je préfère employer la qualification de "seconde causalité", en précisant bien qu’il s’agit d’une "rétrocausalité déterministe". Une autre bonne raison de faire cette distinction est que la rétrocausalité considère habituellement que le passé précède le futur, ce qui n’est pas le cas de la seconde causalité. Cette dernière est en effet fondée sur l’omniprésence du futur et du passé, sur leur "simultanéité".

Auteur: Guillemant Philippe

Info: Dans "La route du temps" page 51

[ nuances ] [ temporalité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson