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législation

Or çà, les lois sont comme toiles d'araignes; or çà, les simples moucherons et petits papillons y sont pris; or çà, les gros taons malfaisants les rompent, or çà, et passent à travers.

Auteur: Rabelais François

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[ injustice ]

 

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femmes-hommes

Quand les hommes rechignent au partage, ils rompent le contrat de solidarité et de réciprocité, fondement de la vie conjugale... lorsque les femmes jouissent d'une relative indépendance, elles ont tout intérêt à divorcer.

Auteur: Badinter Elisabeth

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[ mariés ]

 

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septénaire

On dit que la personnalité d'un individu subit tous les 7 ans une transformation radicale : à 7 ans l'enfant entre dans l'âge de raison, à 14 ans dans l'adolescence, à 21 ans dans l'âge adulte Etc. On dit aussi que beaucoup de couples rompent au bout de 7 ans.

Auteur: Internet

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[ cycles ]

 

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modernité

Mais possessives sont les villes
qui entraînent tout dans leur course.
Comme bois sec, elles rompent les bêtes
et consument beaucoup de peuples.

Et les hommes réduits à servir leur essor
perdent profondément équilibre et mesure,
ils appellent progrès leurs traînées de limaces,
autrefois lents et pressés aujourd'hui ;
ils se sentent le coeur et l'éclat des putains,
exaspérant le bruit du métal et du verre.

Auteur: Rilke Rainer Maria

Info: In "Le Livre d'Heures", éd. Le Cri, p. 215-217

[ corruption ] [ vitesse ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

entraide

L'idée selon laquelle les gens seraient naturellement égoïstes, agressifs et portés à la panique est un mythe tenace. Le biologiste Frans de Waal appelle cela la "théorie du vernis". La civilisation ne serait qu'une mince couche qui se craquellerait à la moindre anicroche. En réalité, c'est l'inverse : c'est précisément lorsque les bombes tombent du ciel ou lorsque les digues rompent que le meilleur en nous affleure à la surface.

Auteur: Bregman Rutger

Info: Humanité : Une histoire optimiste

[ solidarité ] [ fraternité ] [ grégarisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

assombrissement

L'obscurité envahit les rêves du souffleur de verre.  De tous les désagréments que ses songes saisissent dans l'air nocturne, une lumière éteinte est le pire. Dans ses rêves, la lumière a toujours été espoir : l'espoir moral fondamental. À mesure que ses liens se rompent de manière hélicoïdale, l'espoir se transforme en ténèbres, et le souffleur de verre se réveille brutalement dans la nuit en hurlant : - Qui ? Qui ? 

Auteur: Pynchon Thomas

Info: Gravity's Rainbow

[ désespoir ] [ obscurité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

simplifier

Les digressions trop longues ou trop fréquentes rompent l'unité du sujet, et lassent les lecteurs sensés, qui ne veulent pas qu'on les détourne de l'objet principal, et qui d'ailleurs ne peuvent suivre, sans beaucoup de peine, une trop longue chaîne de faits et de preuves. On ne saurait trop rapprocher les choses ni trop tôt conclure. Il faut saisir d'un coup d'oeil la véritable preuve de son discours, et courir à la conclusion.

Auteur: Vauvenargues Luc de Clapiers

Info: Réflexions et Maximes, 213

[ efficacité ]

 

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colonialisme

Emmanuel Macron ne se rendra pas à Kigali le 7 avril pour commémorer le génocide rwandais.

Le 7 avril, les Rwandais commémoreront le génocide des Tutsis (et le massacre des Hutus pacifistes). Près d’un million de morts en trois mois, entre avril et juin 1994. Dans les premiers jours, le massacre atteignait dix mille morts toutes les 20 minutes. Emmanuel Macron a fait savoir qu’il ne se rendrait pas à Kigali. On croyait avoir décelé ces derniers mois des signes de réchauffement diplomatique entre nos deux pays. Las. Ni le chef du gouvernement, ni le ministre des Affaires étrangères, ni même un secrétaire d’État n’iront. De la façon la plus maladroite qui soit, l’Élysée annonce être représenté par… un député… originaire du Rwanda. Double faute.

Mais l’essentiel réside sans doute ailleurs. Le pouvoir français continue en effet, en notre nom, de cultiver le déni de sa responsabilité dans l’un des plus grands génocides de l’histoire. On peut discuter longtemps de savoir si elle est directe ou non, et ce bien que les preuves s’accumulent, que les documents d’archives sont exhumés ou encore que des témoins – y compris des militaires français – rompent l’omerta. Mais responsabilité il y a : l’armée et des instructeurs français ont armé et formé le pouvoir génocidaire. Avant, pendant et après. Certes, les Français n’ont pas transmis les techniques de mort à la machette. Mais les services et les responsables politiques français savaient qu’un génocide se préparait. Ni en amont ni quand il s’est déclenché, le pouvoir français ne s’est donné véritablement les moyens de l’empêcher puis de l’arrêter, quoi qu’en disent les défenseurs de l’opération Turquoise.

Il est un autre aspect de ce génocide mis sous le tapis : celui qui a présidé à sa construction mentale, à sa justification raciste. Hutus et Tutsis n’ont en réalité aucune différence : même langue, même culture, même zones de nomadisme et de sédentarisation… Même histoire. Ce sont, à l’instar des Anglais et des Français, les colonisateurs belges qui ont créé et entretenu une distinction artificielle destinée à affermir leur pouvoir. Ce qui est frappant dans ce déni profond est ce qu’il dit de la France. De son incapacité à assumer autant que de son refus systématique de s’excuser de ce que d’autres ont fait avant. Ah ! la repentance, ce vilain mot qui déshonore. La Belgique et même le Vatican ont reconnu leur part ? Peu importe. Un président français ne s’excuse pas.

Auteur: Pouria Amirshahi

Info: https://www.politis.fr, 27 mars 2019

[ nord-sud ] [ machiavélisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

protestantisme

En mai 1521 un disciple de Luther, le Bernhardi des thèses de 1518, donne l’exemple, étant prêtre et curé de Kempen, de contracter un mariage régulier. Le célibat des prêtres n’étant pas d’institution divine, Luther n’y trouve rien à redire, doctrinalement parlant. Pratiquement ? il est plutôt embarrassé, mécontent, un peu narquois. Cependant un vent de révolte souffle sur les couvents. Partout des religieux, des Augustins surtout, rompent la clôture et se muent en laïcs. Les voilà qui réclament le droit au mariage. Eux qui librement ont fait vœu de chasteté, peuvent-ils rompre ce vœu ? le peuvent-ils sans commettre ce que Luther en 1518 nommait le plus grave des sacrilèges ?

Il se trouve précisément quelqu’un pour dire oui, quelqu’un que connaît bien Luther : Carlstadt, l’ex-champion de Leipzig, depuis longtemps chanoine à Wittemberg, professeur à l’Université et archidiacre de la cathédrale. Nominalement désigné comme hérétique par la bulle Exsurge, cet homme opiniâtre, passionné et brouillon était parti, en mai 1521, au Danemark où le roi Christian II songeait à une réforme. Vite congédié, il revient à Wittemberg en juin et se jette en pleine mêlée. Tout de suite, la question du célibat l’attire. En attendant de la trancher pratiquement pour son compte — il célébrera son mariage le 26 décembre 1521 — il prétend la trancher doctrinalement pour les autres. A grands renforts de textes et de citations scripturaires, il établit sa thèse, claironne ses avis — et le retentissement de sa parole est grand.

Que dit cependant Luther ? Rien de curieux comme son attitude. D’abord il hésite. Il louvoie. Le mariage des religieux ? mais s’ils ont prononcé le vœu de chasteté, c’est de leur plein gré, librement, par choix. Comment pourraient-ils dès lors se délier ? La difficulté paraît insurmontable. Cependant Carlstadt continue sa campagne et Luther ses méditations. Et il hésite toujours. Il a des scrupules. Le 6 août 1521, il écrit encore à Spalatin ces mots amusants : "Par Dieu, nos Wittembergeois donneront femmes même aux moines ! A moi du moins, jamais !" Cependant il réfléchit. Il porte l’idée en lui. Elle l’habite, elle le travaille. Et brusquement, le 9 septembre 1521, une lettre part à l’adresse de Mélanchton. Luther a trouvé. Les arguments de Carlstadt ? défectueux. Son point de vue ? mal choisi. Le vrai, c’est que les vœux sont faits dans un esprit d’orgueil. C’est que les moines, quand ils les prononcent, les considèrent comme autant de bonnes œuvres, comptent sur eux pour s’acquérir la sainteté et, par-delà, l’éternelle béatitude. De tels vœux sont viciés. Ils sont mauvais. Ils sont nuls de plein droit.

Hésitation d’abord et recul instinctif devant la nouveauté révolutionnaire des solutions proposées, à l’école de la vie, par un Carlstadt. Puis, lent travail d’accommodation et de réflexion. D’une idée étrangère à Luther faire une idée luthérienne, qui puisse vraiment jaillir de la conscience profonde du réformateur : quand l’œuvre est accomplie ; quand Luther a pris possession réellement des pensées qui lui ont été comme tendues par autrui ; quand il les a rendues siennes, dans toute la force du terme : alors, une explosion soudaine, un de ces sauts brusques dont nous parlions plus haut. Et voilà l’hésitant du début, l’indécis, l’inquiet qui devance en pleine audace ceux qui l’ont mis en branle. Et voilà tout Luther, à cette date.

Auteur: Febvre Lucien

Info: Un destin : Martin Luther, PUF, 1968, pages 138-139

[ assimilation personnelle ] [ hérésie ] [ légitimation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson