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embobiner

L'astrologie est un cancer inventé par des rats rusés rongeant des ânes assez crédules pour croire qu'ils pourront être des lions.

Auteur: Provencher Serge

Info:

[ horoscope ]

 

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femme-par-homme

Je continuais à penser à Lydia. Les bons moments de ma liaison avec elle ressemblaient à un rat qui se serait baladé dans mon estomac en le rongeant de l’intérieur.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Women

[ regrettée ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

gamberge

Il y a des cas où notre pensée est notre plus grande ennemie ; c'est un rat qui court et trotte dans la maison, un de ces rats de grenier, à la dent rongeante, nés pour faire du bruit, du dégât, des ravages et empêcher les gens de dormir.

Auteur: Cherbuliez Victor

Info: La bête, 1887

[ incessante ] [ continuelle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nature

Il est des moments où l'océan n'est pas l'océan – ni bleu, ni même aqueux –, mais une violente explosion d'énergie et de danger : une férocité que seuls les dieux peuvent atteindre. Il se rue contre l'île, projetant son écume par-dessus le phare, rongeant la falaise. Le vacarme qu'il produit ressemble au hurlement d'une bête dont la colère ne connaît pas de limites. C'est ces nuits-là que le phare est le plus utile.

Auteur: Stedman M. L.

Info: Une vie entre deux océans

[ flots ] [ mer ] [ inquiétante ]

 

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pouvoir

Beaucoup plus facile de jouer les despotes devant un public qui boit vos paroles. Comment réagirait-elle si elle nous croisait par hasard dans le parc, sans personne à proximité pour légitimer son autorité ? Elle se montrerait courtoise, bien sûr ! Peut-être même prendrait-elle des nouvelles de la santé de nos parents. Les tyrans sont tous des couards. Plus ils se mettent en scène, plus ils deviennent lâches à l'intérieur, le délire rongeant leur fragile réalité à la manière des charançons.

Auteur: Grozni Nikolai

Info: Wunderkind

[ apparence ] [ rapports humains ]

 

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souffrance

- En voilà une qui vient de loin ! dit-il en désignant une femme encore jeune, mais très maigre et hâve, au visage non pas hâlé, mais plutôt tout noirci. Elle se tenait à genoux et regardait fixement le staretz. Dans ses yeux il y avait quelque chose de hagard.

- De loin, mon père, de loin, à trois cents verstes d’ici. De loin, père, de loin, prononça la femme d’un ton chantant, en balançant la tête d’un mouvement rythmique, la joue appuyée sur la paume de la main. Elle parlait comme si elle récitait une complainte. Il est dans le peuple une douleur silencieuse et d'une infinie patience : elle rentre en elle-même et se tait. Mais il est aussi une autre douleur : elle se fraye un chemin par les larmes et dès lors jaillit en lamentations. Tel est surtout le cas des femmes. Mais elle n'en est pas moins cruelle que la douleur silencieuse. Les lamentations n'apaisent qu'en rongeant et en déchirant encore davantage le cœur. Une telle douleur ne veut pas de consolations, elle se nourrit du sentiment d'être inextinguible. Les lamentations ne sont que le besoin d'irriter sans cesse la plaie.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Dans "Les Frères Karamazov", traduction d'Elisabeth Guertik, le Cercle du bibliophile, page 61

[ jouissance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

cité imaginaire

Chaque année, lors de mes voyages, je m'arrête à Procopia et pour séjourner dans la même chambre de la même auberge. Dès la première fois, je me suis attardé à contempler le paysage que l'on voit en déplaçant le rideau de la fenêtre : un fossé, un pont, un muret, un sorbier, un champ de maïs, un buisson de ronces avec des mûres, un poulailler, une colline jaune, un gros nuage blanc, un morceau de ciel bleu en forme de trapèze. Je suis sûr que la première fois on ne voit personne ; ce n'est que l'année suivante qu'à un mouvement parmi les feuilles, j'ai pu distinguer une face ronde et plate rongeant un épi. Au bout d'un an, ils étaient trois sur le petit mur, et à mon retour, j'en ai vu six, assis en rang, les mains sur les genoux et quelques sorbets dans un plat. Chaque année, dès que j'entrais dans la pièce, je soulevais le rideau et comptais quelques visages de plus : seize, dont ceux du fossé ; vingt-neuf, dont huit perchés sur le sorbier ; quarante-sept, sans compter ceux du poulailler. Ils se ressemblent, ils semblent gentils, ils ont des taches de rousseur sur les joues,  sourient, certains la bouche pleine de mûres. Bientôt, j'ai vu tout le pont rempli de gars aux visages ronds, serrés les uns contre les autres parce qu'ils n'avaient pas de place pour bouger ; ils mâchaient les épis, puis rongeaient les trognons. Et ainsi, une année après l'autre, j'ai vu le fossé, l'arbre, le buisson disparaître, cachés par des haies de sourires tranquilles, entre des joues rondes qui bougent en mâchant des feuilles. Vous n'avez pas idée, dans un petit espace comme ce champ de maïs, du nombre de personnes qui peuvent y tenir, surtout si elles sont assises, les bras autour des genoux, sans bouger. Elles doivent être beaucoup plus nombreux qu'il n'y paraît : j'ai vu la crête de la colline couverte d'une foule de plus en plus dense ; mais depuis que ceux du pont ont pris l'habitude de se chevaucher les épaules, je ne peux plus pousser mon regard aussi loin. Cette année, enfin, quand je lève le rideau, la fenêtre n'encadre qu'une étendue de visages : d'un coin à l'autre, à tous les niveaux et à toutes les distances, on voit ces visages ronds, fermes, plats, avec un soupçon de sourire, et au milieu beaucoup de mains, qui s'accrochent aux épaules de ceux qui sont devant. Même le ciel a disparu. Je pourrais aussi bien m'éloigner de la fenêtre. Non pas que le mouvement soit facile pour moi. Dans ma chambre, nous sommes vingt-six : pour bouger mes pieds, je dois déranger ceux qui sont accroupis par terre, je me fraie un chemin entre les genoux de ceux qui sont assis sur la commode et les coudes de ceux qui se relaient pour s'appuyer sur le lit : tous des gens sympathiques, heureusement.

Auteur: Calvino Italo

Info:

[ surpopulation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel