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art pictural

Une truite  peinte par Gustave Courbet représente bien plus la mort qu'un Rubens dans sa plus complète crucifixion.

Auteur: Hughes Robert

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[ comparaison ]

 
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peinture

Ne cherchons pas dans ce tableau (de Rubens) l'élégance et la correction du dessin ; c'est la palette et l'enthousiasme de Rubens, et rien de plus, mais c'est beaucoup.

Auteur: Falconet Étienne Maurice

Info: Oeuvres div. t. III, p. 165

[ appréciation ]

 

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introduction

Je n'ai ni le temps de vivre ni celui d'écrire. Je triche donc avec mon art en dilapidant quelques heures le soir pour rédiger cette inadéquate et négligente réponse à vos lettres courtoises et élégantes.

Auteur: Rubens Peter Paul

Info: Dans une lettre à son ami Peiresc, décembre 1634

[ épistole ] [ précaution liminaire ]

 

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art pictural

Rubens a régné par les couleurs, comme Rembrandt par la lumière. L'un savait rendre tout éclatant, l'autre tout illuminer ; l'un est splendide, l'autre est magique ; et si l'âme n'est pas toujours charmée par eux, l'oeil humain leur doit, du moins, ses plus brillantes illusions.

Auteur: Joubert Joseph

Info:

[ beaux-arts ] [ peinture ]

 

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vacheries

L'ire de Beaudelaire
Fustigeant la sacro-sainte hospitalité des Belges, qui tous "sans exception ont le crâne vide", il pourfend d'un même élan la Senne ("un excrément qui coule"), le Roi ("un automate en hôtel garni"), Wiertz '"Qu'est-ce que Bruxelles fera de tout cela après sa mort?") et même Rubens ("un goujat habillé de satin").
N'échappe à sa vindicte que Félicien Rops, son ami, qu'il décrète "aussi haut que la pyramide de Chéops".

Auteur: Roegiers Patrick

Info: La Belgique : Le roman d'un pays

[ France ]

 

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femmes-par-hommes

Je n'étais pas enclin à vivre la vie d'un célibataire.... J'ai pris une jeune femme d'une famille honnête mais de classe moyenne bien que tout le monde ait essayé de me persuader de faire un mariage en cour. Mais je craignais l'orgueil, ce vice inhérent à la noblesse, particulièrement pour ce sexe, c'est pourquoi j'en ai choisi une qui ne rougissait pas de me voir pinceaux à la main. Et à dire vrai, il m'aurait été difficile d'échanger le trésor inestimable de la liberté contre les étreintes d'une vieille femme.

Auteur: Rubens Peter Paul

Info: lettre à son ami Peiresc, vers 1635. Citée dans Rubens et le Cercle romain, Huemer, p. 44

 

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art pictural

C'est une si belle chose que la lumière, que Rembrandt, presque avec ce seul moyen, a fait des tableaux admirables. On ne conçoit point de rayons et d'obscurité qui appellent plus puissamment les regards. Il n'a, le plus souvent, représenté qu'une nature triviale, et cependant on ne regarde pas ses tableaux sans gravité et sans respect. Il se fait, à leur aspect, une sorte de clarté dans l'âme, qui la réjouit, la satisfait et la charme. Ils causent à l'imagination une sensation analogue à celle que produiraient les plus purs rayons du jour, admis, pour la première fois, dans les yeux ravis d'un homme enfermé jusque-là dans les ténèbres. Dans ses belles figures, comme son rabbi, la lumière, il est vrai, n'est plus l'objet principal dont l'imagination soit occupée ; mais elle est encore le principal moyen employé par l'artiste pour rendre le sujet frappant. C'est elle qui dessine ces traits, ces cheveux, cette barbe, ces rides et ces sillons qu'a creusés le temps. Ce que Rembrandt a fait avec le clair-obscur, Rubens l'a fait avec l'incarnat.

Auteur: Joubert Joseph

Info:

[ beaux-arts ] [ texte-image ] [ peinture ]

 
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jazz

Souvent, je songeais que mon père était né de la musique - une mélodie entêtée qui prit la forme d'un homme. Il entendait de la musique partout, dans le grincement de ressorts rouillés du lit et le bourdonnement des mouches. Pour lui, les robinets qui goutent étaient remplis de rythmes, comme les clignotements irréguliers du néon déglingué derrière notre fenêtre. Certains secouaient la tête et le prenaient pour un dingo, mais je n'ai jamais cru cela. Il mettait les enregistrements d'Art Tatum, d'Arthur Rubenstein et d'autres, et s'exclamait les yeux étincelants : " Qu'est-ce que c'est bath ! De toute beauté ! " On écoutait parfois des disques toute la nuit. Quand il n'y avait pas de concerts à la régulière, Papa avait de courts engagements dans des bars d'hôtel, où son jeu exquis n'était pas souvent, et c'est le moins que l'on puisse dire, pas apprécié à sa juste valeur. C'était toujours les mêmes types qui posaient problème - un ivrogne de passage, sans la moindre oreille musicale, d'ordinaire flanqué d'une quelconque pute flasque de bar d'hôtel. Ils chancelaient jusqu'au piano, appuyés sur les touches, et disaient un truc du style : " Et la pédale douce, vieux ? " ou bien " Tu connais celui-ci ? " avant de se mettre à siffler un air mièvre en crachotant dans l'oreille de papa des sifflements faux et puants. Il prenait chaque fois son mal en patience, ne prononçant jamais le moindre mot, mais moi qui le connaissais, je voyais son esprit se flétrir juste derrière ses yeux. Quand je sentais sa blessure, je m'imaginais être l'Abominable Docteur Phibes, échafaudant des morts diaboliques pour ces critiques de comptoir de bar, ou bien je me transformais en Rodan, attrapant mes victimes par leur cou gras et rougeaud avec mes talons-rasoirs. Je les emportais à tire-d'aile vers un caveau souterrain, où, bourreau masqué, j'attendais, prête à mettre fin partout à la vie des imbéciles et des chahuteurs qui ne reconnaissaient pas la beauté quand ils l'entendaient.

Auteur: Albany Amy-Jo

Info: Low Down : jazz, came, et autres contes de la princesse Be-Bop

[ univers sonore ] [ papa ]

 

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stratégie du capitalisme

Le cul est devenu une silhouette. Et quelle silhouette ! Celle de l'archétype Hollywoodien. Les jeans à l'origine tenue de travail, permettent de camoufler cette promotion mondaine, du derrière. La tenue de vulgarisation Hollywoodienne pourra même être proposé comme mépris de toute sophistication mondaine (constante inversion des significations de la réalité par les signifiants mondains). Hollywood est descendu dans la rue, et les idéologies diront que la jeunesse tourne le dos au passé, qu'elle méprise les modes ! Promotion du derrière : il est devenu enfin une silhouette et celle-ci est celle de la mode. Une matière a pris forme. Ce qui était en puissance est devenu en acte. La sexualité a revêtu la mode. Quelle séduction ! Quel triomphe narcissique ! L'objet lourd, gros, obscène, la femme encombrée de son derrière, culpabilité secrète, pesante, pendante au dos (étalée sur la poitrine) s'efface et devient la silhouette longue, fine, souple, galbée, élégante "sans le vouloir", nonchalante, décontractée. Libre, l'unisexe. Pour revendiquer l'identité, (laquelle ?).

Le couturier vous faisait porter la toilette : toute une civilisation. Et celle-ci s'avérait non seulement incapable de résoudre le problème mais aussi de le poser. Que faire d'un derrière qui révèle, dans le moindre geste, à travers la sexualité, la maternité ? Cet élargissement du bassin, cette disposition de l'os iliaque, qui proclame la fonction de l'espèce en même temps que le désir de la créature ?

Le couturier ne savait comment s'y prendre : le cacher ou le révéler, le révéler en le cachant ? Ce qui s'avérait alors c'est l'ambiguïté du statut de la femme : objet de désir et moyen de reproduction, et à mesure que la bourgeoisie accède à la société civile - à la sphère des besoins - l'idéologie du désir se développe de telle manière que le derrière, moyen de reproduction est de trop (de Rubens, Fragonard, Delacroix, Renoir à Van Dongen et Modigliani)

Le nouveau bourgeois devenu le parfait consommateur ne veut que d'un derrière objet de désir. Le derrière de la pondeuse doit s'effacer pour ne plus être que la silhouette inventée par la libido capitaliste.

Cette opération est réalisée par les blue-jeans. L'eurêka de la mondanité : l'uniforme du désir, l'objectivation de la phallocratie. Voici le nouveau corps prêt à porter, le corps du désir. Les couturiers peuvent aller se rhabiller. Les modélistes doivent se soumettre au modèle. Certes, déjà la mode était descendue dans la rue. L'élégance des modélistes était devenue celle du prêt-à-porter. L'imitation de Chanel pour un dernier combat d'arrière-garde, une banalisation chère. Alors la femme pauvre élégante. La toilette de la femme qui ne peut la porter. Quel style : la prétention petite-bourgeoise de sa maman, affichée, proclamée. La copie de la copie comme bonne tenue respectueuse. Le blue-jeans permet de franchir d'un bond barrières et niveau de l'étiquette bourgeoise, pour revêtir le corps idéal, celui qu'Hollywood a mis si longtemps à forger dans son usine à rêver. Les jeans permettent de passer de la robe modèle au corps modèle. La toilette était valorisante du couturier de la mode. Elle revêtait le corps. Alors que les jeans donnent forme - parfaite - au corps. Le corps réinventé ! Une autre peau. La forme culturelle, d'abord prototype de l'usine à rêver, est reproduite en série. C'est le modèle parfait qui devient prêt-à-porter. Il suffit de l'endosser pour se l'approprier.

Blue-jeans, rêve de femme ! À la portée de toutes, corps parfait revêtu en masse. Enfin une féminité désencombrée de la maternité, le sexe sans la reproduction, le désir sans le mariage et le mariage avec le divorce. Le corps libre, naturel, spontané ! Le corps sans la toilette ! Le corps sans la mode !

C'est toute l'idéologie de la libéralisation qui est endossée avec les jeans. Idéologie sans laquelle ces jeans ne seraient qu'un banal instrument de mode.

Auteur: Clouscard Michel

Info: Le capitalisme de la séduction (1981, 340 p., éditions delga, 2006, p.49, 50, 51)

[ évolution vestimentaire ] [ féminisme ] [ masculinisation vestimentaire ]

 

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