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rapports humains

Ils manquent de technique ; nous voudrions bien sortir de l'impasse dans laquelle trop de technique nous a conduits : cette sensibilité saturée par l'Information, cette Culture distraite, "au second degré". Nous comptons sur leurs recettes pour revivre, eux sur les nôtres, pour vivre. On se croise en chemin sans toujours se comprendre, et parfois le voyageur s'impatiente ; mais il y a beaucoup d'égoïsme dans cette impatience-là.

Auteur: Bouvier Nicolas

Info: L'usage du monde

[ périple ] [ nord-sud ] [ avidité ] [ patience sédentaire ]

 
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foyer

Le désir de rentrer chez soi c'est un désir d'être entier, de savoir où on est, d'être le point d'intersection de toutes les lignes tracées à travers toutes les étoiles, d'être le constellateur et le centre du monde, ce centre appelé amour. Se réveiller du sommeil, se reposer de l'éveil, apprivoiser l'animal, laisser aller l'âme, s'abriter dans les ténèbres et brûler de lumière, cesser de parler et être parfaitement compris.

Auteur: Solnit Rebecca

Info: Storming the Gates of Paradise: Landscapes for Politics

[ refuge ] [ détente ] [ sédentaire ]

 

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périple intérieur

Je voyage à travers l’or des jours et les ombres de la mémoire vers des rivages inconnus. Je poursuis le grand voyage immobile dans le silence de mon appartement, entre les déserts violets de lavande et toutes les silhouettes que j’ai dû croiser un jour dans les pays que j’ai traversés et les livres que j’ai lus, qui sont en moi comme des villes vibrantes de peur, de désir et de lumière.

Auteur: Frégni René

Info: La fiancée des corbeaux

[ sédentaire ] [ casanier ] [ écriture ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

passivité

Or, si l’on demande ce qui rend le casanier indésirable, aux yeux du romantique comme à ceux de beaucoup d’autres, on s’aperçoit que le casanier pèche, non par son assurance et sa régularité, mais par ses incertitudes et son instabilité ; non par son prétendu bien-fondé mais par sa foncière et très réelle gratuité ; non, pour parler plus abstraitement, par un excès d’être, là où il est, mais plutôt par un manque à être et une dérobade perpétuelle […] – qu’il lui manque donc, pour convaincre, non d’être trop casanier mais bien de l’être insuffisamment. Livré à la mouvance de la vie, le casanier ne sera jamais vraiment casanier, car son ici se meut et se modifie sans cesse, au mépris de toute définition de ce qu’il est, d’être un ici et non un ailleurs […].

Auteur: Rosset Clément

Info: "Mirages" in L'école du réel, pages 161

[ désinvolture ] [ reproches ] [ fuite sédentaire ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

résistance populaire

La classe managériale (dont ce serait une grave erreur de penser qu’elle est l’héritière, même dégénérée, des anciens seigneurs : ceux-ci faisaient piétiner cyniquement par leurs chevaux les récoltes des manants, ils imposaient le droit de cuissage et défendaient les frontières contre les envahisseurs ; les élitocrates ouvrent les frontières aux envahisseurs, ils imposent le devoir de cuissage, et c’est toute la vie des manants qu’ils piétinent) ne restaura la honte que pour fustiger le manque d’hygiène des basses couches de la nouvelle société avancée qui tergiversaient encore bêtement et ralentissaient l’instauration d’un monde.com sans tabac et sans alcool. On vit la France d’ "en haut" […] pilonner sans répit la France des ploucs, dite aussi parfois "moisie" dans le vocabulaire répulsif des élitocrates ; et, sur ce ton bienveillant qui cache toujours la haine la plus venimeuse, lui répéter qu’à l’aube du troisième millénaire, il fallait qu’elle apprenne enfin, elle aussi, à évoluer, à s’assouplir, à se différencier, à se pluraliser, à se flexibiliser par tous les bouts au lieu de se cramponner à son vieux pantalon jacobin, passé de mode.

On vit les nouvelles élites, si joliment nomades, si gracieusement mobiles, terroriser les "gens ordinaires", c’est-à-dire le peuple, et entreprendre de guérir celui-ci de son "populisme". Comme l’écrit encore Michéa : "On sait à quel point, depuis quelques années, les médias officiels travaillent méthodiquement à effacer le sens originel du mot [populisme] à seule fin de dénoncer comme "fascistes" ou "moralisateurs" (à notre époque, le crime de pensée suprême) tous les efforts des simples gens pour maintenir une civilité démocratique minimale et s’opposer à l’emprise croissante des "experts" sur l’organisation de leur vie."

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 3", Les Belles Lettres, Paris, 2002, pages 189-190

[ à deux vitesses ] [ formatage de la pensée ] [ adaptation forcée ] [ mondialosation ] [ nomades vs sédentaires ] [ argent ] [ fric sans frontières ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

pantouflards

Aimer rester chez soi, c'est se singulariser, faire défection. C'est s'affranchir du regard et du contrôle social. Cette dérobade continue de susciter, y compris chez des gens plutôt ouverts d'esprit, une inquiétude obscure, une contrariété instinctive. Prendre plaisir à se calfeutrer pour plonger son nez dans un livre expose à une réprobation particulière. "Tout lecteur, passé et présent, a entendu un jour l'injonction : "Arrête de lire ! Sors, vis !"",constate Alberto Manguel. En français et en allemand, le mépris des "fous de livres", cette créature chétive et navrante, a donné naissance à l'image peu flatteuse du "rat de bibliothèque", qui, en espagnol, est une souris, et en anglais carrément un ver (bookworm), inspiré du véritable ver du livre, l'Anobium pertinax. C'est un fond irréductible d'anti-intellectualisme qui s'exprime là. Ce peu de confiance et de crédit accordé à l'activité intellectuelle se retrouve dans le milieu journalistique. Il explique cette tendance à minimiser l'importance du bagage personnel que chacun se constitue et enrichit continuellement - ou pas - et à faire plutôt du terrain une sorte de deux ex machina.

...

Les écrivains, ou les artistes en général, sont aussi les seuls casaniers socialement acceptables. Leur claustration volontaire produit un résultat tangible et leur confère un statut prestigieux, respecté (à ne pas confondre toutefois avec une profession, puisque la plupart gagnent leur vie par d'autres moyens). Il faut le bouclier de la renommée pour pouvoir déclarer tranquillement comme le faisait le poète palestinien Mahmoud Darwich : "J'avoue que j'ai perdu un temps précieux dans les voyages et les relations sociales, je tiens à présent à m'investir totalement dans ce qui me semble plus utile, c'est-à-dire l'écriture et la lecture. Sans la solitude, je me sens perdu. C'est pourquoi j'y tiens - sans me couper pour autant de la vie, du réel, des gens... Je m'organise de façon à ne pas m'engloutir dans des relations sociales parfois inintéressantes"."

Auteur: Chollet Mona

Info: Chez soi

[ citation ] [ sédentaires ]

 

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Ajouté à la BD par miguel