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profiteur

Quand nos récoltes sont rentrées et qu'il reste peu à butiner dans nos prairies et nos champs, les abeilles voleuses se rencontrent plus fréquemment ; d'autre part, autour des plantations de cannes à sucre des Indes occidentales et des raffineries d'Europe le vol, la paresse et très souvent l'ivrognerie deviennent tout à fait habituels chez les abeilles. Nous voyons ainsi que les instincts antisociaux existent parmi les mellifères ; mais la sélection naturelle doit constamment les éliminer, car à la longue la pratique de la solidarité se montre bien plus avantageuse pour l'espèce que le développement des individus doués d'instincts de pillage. "Les plus rusés et les plus malins" sont éliminés en faveur de ceux qui comprennent les avantages de la vie sociale et du soutien mutuel.

Auteur: Kropotkine Petr Alekseevitch

Info: L'entraide : Un facteur de l'évolution

[ parasite ] [ nature ] [ comparaison ]

 

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empirisme

La théorie de la sélection naturelle n'aurait jamais remplacé la doctrine de la création divine si un dessein admirable et évident avait pénétré tous les organismes. Charles Darwin l'a compris, et il s'est concentré sur les caractéristiques qui ne seraient pas à leur place dans un monde édifié par une parfaite sagesse.... Darwin a même écrit un livre entier sur les orchidées pour soutenir que leurs structures qui ont évolué pour assurer que la fertilisation par les insectes se sont constituées à partir des parties disponibles utilisées par leurs ancêtres à d'autres fins. Les orchidées sont des machines complexe et tarabiscotées ; un ingénieur parfait aurait certainement trouvé mieux. Ce principe est toujours valable aujourd'hui. Les meilleures illustrations de l'adaptation par l'évolution sont celles qui nous semblent particulières ou bizarres.

Auteur: Gould Stephen Jay

Info: Ever Since Darwin: Reflections in Natural History. Chapter 10. Organic Wisdom or Why Should a Fly Eat Its Mother from Inside (p. 91). W.W. Norton & Company, Inc. New York, New York, USA. 1977

[ tâtonnement ] [ bricolage ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

éthique

Toute recherche de pouvoir qui ne ferait pas allégeance à la morale est donc assimilable au mal absolu. Mieux : la morale en soi est une activité de substitution. Combien de personnes ne doivent leur statut qu'à leur morale égalitaire ? Combien d'associatifs, de militants, de journalistes ? La compétition morale est la seule quête de pouvoir autorisée. Avoir du pouvoir, c'est avoir une bonne morale, BHL a davantage de pouvoir qu'un ministre de l'Intérieur. Si vous ne faites pas allégeance à la morale dominante, vous êtes exclu du groupe et mis à l'écart de toute compétition statutaire. Cette sélection sociale a remplacé la sélection naturelle. Il vaut mieux posséder une bonne morale que n'importe quoi d'autre. Depuis la guerre, toute autre forme de compétition est rejetée. Nous devons être humanistes, pacifistes.

Auteur: Obertone Laurent

Info: La France orange mécanique

[ manipulation ]

 

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continuité de la vie

La signification de la sélection naturelle peut être résumée avec cet épigramme de "la survie du plus fort". Ici, "survie" ne signifie pas, bien sûr, le progrès corporel d'un seul individu qui dépasserait Mathusalem. Elle implique, dans son interprétation actuelle, la perpétuation en tant que source pour les générations futures. L'individu "survit" qui laisse le plus de descendance. Encore une fois, parler d'un animal comme étant "le plus en forme" ne signifie pas nécessairement qu'il est plus fort ou en meilleure santé, ou qu'il gagnerait un concours de beauté. Essentiellement, il ne s'agit rien de plus que de laisser le plus de progéniture. En fait le principe général de la sélection naturelle revient simplement à affirmer que l'individu qui laisse le plus de descendants est celui qui laisse le plus de descendants. C'est une tautologie.

Auteur: Waddington Conrad Hal

Info: The Strategy of the Genes: A Discussion of Some Aspects of Theoretical Biology. Chapter 3 (pp. 64–65). George Allen & Unwin Ltd. London, England. 1957

[ plasticité ] [ adaptation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

éthologie

On sait, en effet, que dans toutes les races animales et hominales, le progrès s'opère par les femelles. Ainsi il n'y a pas d'exemple que la chienne ait jamais accepté la mésalliance avec un hôte des bois, le loup ou le renard, tandis que tous les jours, au contraire on voit la louve écouter avec la facilité la plus extrême les propos amoureux du chien, et même faire des avances à celui-ci dans le voisinage des bois. La femme noire vient au Blanc, jamais la blanche au Noir ; la fille du juif aspire à la main du gentilhomme, jamais la fille du gentilhomme ne s'abaissera jusqu'au juif ; toutes les femmes européennes viennent au Français, rarement la femme française prend-elle mari hors de France, parce qu'elle sent vaguement qu'il lui faudrait descendre pour épouser ailleurs.

Auteur: Toussenel Alphonse

Info: in "L'esprit des bêtes, zoologie passionnelle" - cité dans le "Dictionnaire de la bêtise", éd. Robert Laffont, p.154

[ sélection naturelle ] [ génie du sexe ] [ racisme ] [ nationalisme ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

imprévisibilité

Une théorie aussi puissante que celle de Darwin ne pouvait guère échapper à un usage abusif. Non seulement l'idée d'adaptation permettait d'expliquer n'importe quel détail de structure trouvé à n'importe quel organisme ; mais devant le succès rencontré par l'idée de sélection naturelle pour rendre compte de l'évolution du monde vivant, il devenait tentant de généraliser l'argument, de le retailler, d'en faire le modèle universel pour expliquer tout changement survenant dans le monde. C'est ainsi qu'on a invoqué des systèmes de sélection semblables pour décrire n'importe quel type d'évolution : cosmique, chimique, culturelle, idéologique, sociale, etc. Mais de telles tentatives sont condamnées au départ. La sélection naturelle représente le résultat de contraintes spécifiques imposées à chaque être vivant. C'est donc un mécanisme ajusté à un niveau particulier de complexité. À chaque niveau, les règles du jeu sont différentes. À chaque niveau, il faut donc trouver de nouveaux principes.

Auteur: Jacob François

Info: Le jeu des possibles, Fayard 1981 p.49-50

[ fausses justifications ]

 

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christianisme

Le sage dont notre monde a besoin a bel et bien existé. C'était il y a deux mille ans. Il se nomme Jésus. Son message reste d'une actualité brûlante. Ce message annonce une nouvelle forme de rédemption qui correspond exactement à ce que notre vision darwinienne de la condition humaine recommande si nous voulons échapper aux conséquences fatales de la tache originelle imprimée dans nos gènes par la sélection naturelle. Clercs et laïcs, croyants et libres penseurs de toute obédience doivent chercher ensemble, au-delà de ce qui les divise et avec le concours du plus grand nombre possible de philosophes, de moralistes, de scientifiques et d'autres penseurs unis par l'honnêteté intellectuelle, un énoncé du message de Jésus adapté aux conditions actuelles. C'est notre seul espoir si nous voulons tirer parti, d'une manière humaine et rationnelle, des moyens, préservés par la sélection naturelle, qui, paradoxalement, pourraient nous permettre de contrecarrer les conséquences délétères de celle-ci.

Auteur: Duve Christian de

Info: De Jésus à Jésus... en passant par Darwin

 

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système

[…] et si cette guerre nous fait horreur, ce n’est point qu’elle marque, comme on l’a faussement prétendu, une régression vers l’animalité, mais bien, au contraire, les terrifiants progrès d’une croyance en un animal supérieur à l’homme dans l’échelle des êtres, en cet animal Etat que nous avions appelé le Léviathan, du nom que lui donna Hobbes, son premier inventeur.

Il est évident, en effet, que la guerre moderne ne répond plus à un besoin de sélection naturelle entre les individus et qu’elle n’a plus rien de ces grands vents d’automne qui, dans la nature, cassent les branches mortes et balayent les feuilles jaunies pour le plus grand bien de l’arbre. Il ne s’agit plus de laisser survivre le plus fort et encore moins le plus intelligent, mais, bien au contraire, de le tuer et d’assurer la survie aux éléments physiquement et moralement tarés qui composent les cellules d’un animal inférieur et monstrueux que l’on appelle l’Etat.

Auteur: Pawlowski Gaston de

Info: Voyage au pays de la quatrième dimension, Flatland éditeur, 2023, page 11

[ étatisme ] [ totalitarisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

évolutionnisme

Darwin consacre les premiers chapitres de De l'origine des espèces à établir les trois faits suivants :
1. Tous les organismes tendent à produire plus de descendants qu'il n'en peut survivre
2. Ces descendants présentent entre eux des variations et ne sont pas des copies conformes d'un type immuable
3. Une part au moins de ces variations se transmet génétiquement aux générations futures.
Le principe de sélection naturelle devient alors une conséquence de ces trois faits :
4. Si nombre de descendants sont condamnés à mourir (car l'écosystème naturel ne peut tous les accueillir) et si, dans chaque espèce, les individus présentent entre eux des variations, alors, en moyenne (autrement dit, statistiquement, et non pas systématiquement), les survivants sont les individus dont les variations sont par chance mieux adaptées aux changements de l'environnement local. Puisque l'hérédité existe, les descendants des survivants tendent à ressembler à leurs parents. Au fil du temps, l'accumulation de ces variations avantageuses produit un changement évolutif.

Auteur: Gould Stephen Jay

Info: L'Eventail du vivant

[ mécanisme ] [ hasard ] [ reproduction ] [ circonstances ] [ triade ]

 

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moteur

Je termine en confirmant, que l’homme, en tant qu’organisme biologique, n’est pas fini. nous sommes le résultat intermédiaire d’une évolution qui ne s’arrête pas. Notre suprématie génétique sur les autres espèces vivantes ne doit pas nous donner l’impression, comme malheureusement cela arrive, d’être le produit parfait et final. Et tu as raison de penser qu’il y a beaucoup de nous, de l’homme, dans le rat, le chat ou la mouche. Notre biologie, nos comportement et réactions physiologiques sont ce qu’ils sont parce qu’ils nous viennent d’eux. Intérieurement, nous sommes tous un peu des rats, des chats et des mouches. C’est ce que Léonard de Vinci a avait deviné quand il dit : "Sauvage est celui qui se sauve" C’est en utilisant notre patrimoine génétique, fruit d’une évolution biologique commencée il y a des millions d’années, que nous réussirons à nous adapter d’une manière plastique aux changement de l’environnement. Si nous perdions ce qui est sauvage en nous, nous serions éliminés à travers la sélection naturelle.

Auteur: Sassone-Corsi Paolo

Info: In Le cas du Hasard de Erri De Luca et PSC

[ peur ] [ survie ]

 

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